9
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 51 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE RÉSISTANT CARATACOS DÉFENDANT SA PATRIE ET SON PEUPLE.
Aujourd’hui,
on va attaquer à une période de l’histoire que les fans de
Kaamelott adorent : L’invasion Romaine de la Grande-Bretagne. Le
premier article sur le sujet va se centrer sur les aventures et
mésaventures d’un héros : Caratacos.
C’est à travers son histoire qu'on peut comprendre les débuts de
l’invasion d’une terre mystique et effrayante : La
Grande-Bretagne.
Pour
comprendre qui est Caratacos,
il faut savoir dans quel l’état se trouve son pays avant
l’invasion.
Si
vous avez déjà regardé Kaamelott, vous avez sûrement remarqué
que l’on parle beaucoup de « clans » et de
« fédération ». C’est tout simplement parce qu’avant
la conquête Romaine, la Grande-Bretagne, ça n’existe pas ! Enfin
pas au niveau politique.
En
effet, l’île de Bretagne est divisée en clans, avec chacun leur
chef et leurs coutumes. Si vous avez été attentifs au cours
d’histoire en sixième, ça doit vous rappeler quelque chose : La
Gaule. Nos ancêtres Gaulois sont, eux aussi, avant les Romains,
divisés.
C’est
d’ailleurs ce qui a causé leur perte (malgré toute la volonté de
Vercingétorix
pour les unir). Cette ressemblance n’est pas étonnante car
à cette époque, on trouve à peu près le même « peuple »,
en Gaule et en Grande-Bretagne : Les Celtes. Leurs coutumes se
ressemblent et ils parlent des langues très similaires. On peut
d’ailleurs le voir encore aujourd’hui en comparant le gallois
(langue parlée au Pays de Galles) et le breton (langue parlée en
Bretagne Française). Ces deux langues sont très similaires, les
Bretons et les Gallois pouvant même se comprendre assez facilement.
Ces
différents clans prospèrent donc, en se tapant plus ou moins les
uns sur les autres... Mais en l’an 43, les envahisseurs traversent
la Manche. Ils ont été envoyés par l’empereur Claudius
qui trouve que conquérir la terre que même César
n’est pas parvenu à envahir rabattrait le caquet de tous ceux qui
le traitent d’idiot.
Envahir
le continent semble facile car le manque d’unité nationale rend
Britannia très faible face à une super-puissance comme Rome.
Les
tribus se battant même parfois entre-elles, facilitant d’appliquer
la technique du « diviser pour mieux régner ». Les
tribus n’ont quasiment jamais travaillé ensemble et certaines
d’entre-elles voient même dans la conquête Romaine une
opportunité de se battre avec les autres et d’en tirer un avantage
politique et économique.
OPPIDUM CELTIQUE |
Le
seul point fort des Celtes est leur situation géographique. Une île
est bien plus difficile à attaquer qu’un territoire limitrophe, et
il faut beaucoup d’organisation pour envoyer des Romains débarquer
sur le sol sauvage. Les Romains ont peur. Il voient les Celtes comme
des sauvages, vivants dans un pays au climat hostile, ayant des
coutumes violentes et ne vivant que pour se battre. Avant la
traversée, un certain nombre de soldats commence à se dire que
c’est peut-être un peu dangereux d’aller taper sur ces bêtes
sanguinaires et ils songent sérieusement à déserter... Des
superstitions entourent aussi la Manche, c’est une mer remplie de
monstres immenses, des démons prêts à faire chavirer les navires
et dévorer les hommes. Pour eux, c’est un peu comme aller au-delà
du mur dans « Game of Thrones » !
Ce
sont donc des soldats tremblants qui arrivent sur le sol Celte. Des
troupes parcoururent les alentours pour se rendre compte du terrain
et des endroits où se trouvent les adversaires, mais ils ne trouvent
personne les premiers temps.
Au
bout de plusieurs jours, ils tombent enfin sur un groupe de
Catuvellani (un des clans les plus puissants de Bretagne), de l’autre
côté de la rivière Medway. Envoyant un groupe de soldat sans
armure, il leur est ordonné de traverser la rivière pour attaquer
les chevaux qui tractent les chariots.
Le
reste de l’armée avance ensuite vers les Celtes, attendant
l’attaque, en ligne... 2 jours de batailles s’en suivent, les
assaillants Celtes ayant une toute autre technique de combat.
Les
Bretons, des soldats-fermiers sans armures, attaquent de façon
totalement désorganisée. Les Romains, eux, bien armés et surtout
très disciplinés, n’ont aucun mal à les repousser. Beaucoup de
Bretons sont tués pendant la bataille, notamment Togodumnus, roi des
Catuvellani.
Les
survivants s’enfuient vers le nord, et se réfugient dans la ville
de Camulodunum, actuelle Colchester, l’oppidum (lieu de refuge
fortifié caractéristique de la culture Celtique) des Trinovantes,
un autre clan majeur de l’époque.
Après
cette victoire, 11 tribus se soumettent sans combattre, parfaitement
conscientes qu’elles n’ont aucune chance. Parmi ces clans,
certains réussissent à avoir leur part du gâteau.
Les
Romains aiment beaucoup les « États-client ». Ces états,
s’ils se soumettent, ont la garantie de pouvoir garder leur armée,
leur chef, leur monnaie et d’être protégée par l’armée
Romaine... En contre partie, le territoire conquis doit verser de
lourdes taxes à Rome.
En
47, une grande partie de l’actuelle Angleterre est conquise, non
sans quelques rebellions, notamment de la part des Iceni.
La
prochaine cible est le Pays de Galles, composé de 4 tribus majeurs :
Les Deceangli, les Ordovices, les Demetae et enfin les Silures (oui,
comme les poissons) .
Toutes
se rebellèrent mais la plus fervente, la tribu des Silures, établie
au sud du Pays de Galles, s’allient aux Catuvellani et Caratacos
devient leur chef.
Caratacos
(Caratacus en latin et Caradog en gallois, oui oui c’est un des
personnages historique qui a inspiré le Caradoc des légendes
arthuriennes ! ) a perdu son frère, Togodumnus, pendant la bataille
de Medway, autant dire qu’il a une furieuse envie de vengeance.
Cette
alliance n’a qu’un but, reconquérir la Bretagne. Cependant
Scapula, gouverneur Romain, ne l’entend pas de cette oreille et
veut dissoudre cette dangereuse alliance.
Pour
ce faire, il envoie 2 légions pour tenter de soumettre Caratacos. Le
problème est, que si les Romains sont des guerriers extraordinaires,
de part leurs tactiques très modernes, leurs compétences sont bien
moins utiles lorsque l’ennemi attaque par surprise.
Les
Bretons connaissent parfaitement la région et peuvent se cacher pour
surprendre leurs ennemis pendant leurs déplacements.
Même
la discipline romaine ne peut faire face à ces attaques, puisqu’il
est impossible de manœuvrer en plein milieu d’une forêt, et
surtout parce que la surprise provoque panique et incompréhension...
Cette « guérilla » à la bretonne est une réussite pour
les Catuvellani.
Malgré
plusieurs victoires, Caratacos doit se retirer et céder le sud du
Pays de Galles pour fuir, l’armée romaine, à leurs trousses,
finissant par taper sur le système du chef de clan.
Il
doit faire face ! Lui et ses hommes s’arrêtent donc au centre du
Pays de Galles et attendent l’arrivée de l’armée de Scapula.
En
haut d’une colline, les rugissements des Celtes sont si
impressionnant que Scapula est terrifié, comme s’il a à faire à
des bêtes sauvages fondant sur lui... Les soldats Romains avancent
cependant, pendant que les Gallois leurs lancent des pierres.
Les
Romains se protègent de leurs boucliers (formation de la tortue en
force ! ) et continuent à marcher vers l’ennemi.
C’est
l’extraordinaire armée Romaine qui finit par l’emporter, trop
bien organisée, trop bien pensée pour être vaincue. Caratacos peut
fuir mais sa famille (femme, frère et fille) est capturée, ainsi
que d’autres hommes et femmes mis en esclavage ou exécutés. Il
tente de chercher de l’aide auprès des Brigantes, un clan qu’il
croit allié, mais qui le trahit.
Ces
derniers l’emprisonnent et le livrent aux Romains. Il est envoyé à
Rome avec sa famille pour subir un faux procès.
C’est
Tacitus, un historien Romain, qui nous raconte le procès :
Alors
que la mise à mort est prononcée pour la famille Bretonne et que la
foule s’agglutine pour voir le sang couler, Claudius accorde à
Caratacos une dernière parole. Devant tous ces romains, entouré de
sa famille prête, tout comme lui, à être exécutée, voilà ce que
le chef Gallois dit à l’empereur :
« Si
ma modération dans la prospérité eût égalé ma naissance et ma
fortune, j’aurais pu venir ici comme ami, jamais comme prisonnier,
et toi-même tu n’aurais pas dédaigné l’alliance d’un prince
issu d’illustres aïeux et souverain de plusieurs nations.
Maintenant le sort ajoute à ta gloire tout ce qu’il ôte à la
mienne. J’ai eu des chevaux, des soldats, des armes, des richesses
: Est-il surprenant que je ne les aie perdus que malgré moi ? Si
vous voulez commander à tous, ce n’est pas une raison pour que
tous acceptent la servitude. Que je me fusse livré sans combat, ni
ma fortune ni ta victoire n’auraient occupé la renommée, et même
aujourd’hui mon supplice serait bientôt oublié. Mais si tu me
laisses la vie, je serai une preuve éternelle de ta clémence. »
Tacitus, Annales, livres XII, 33-38
CAPTURE DE CARATACOS |
Pour
résumer, Caratacos explique qu’il n’est par n’importe qui.
C’est un noble, un chef, qui tout comme l’empereur commande à
des hommes et possède des biens et pouvant très bien devenir son
allié si les Romains n’avaient pas insisté à recourir à la
force.
Nul
besoin d’asservir pour commander. Il explique aussi que c’est
parce qu’il s’est opposé que Claudius a pu obtenir une plus
grande renommée en mâtant ce rebelle. Mais s’il le tue, qui s’en
souviendra ? Alors que s’il lui laisse la vie sauve, il rappellera
à chaque instant la victoire de Claudius.
Ce
discours, sauve le chef et sa famille, qui sont autorisés à vivre à
Rome. Claudius prouve ainsi qu’il a le pouvoir suprême, celui de
prendre ou de sauver une vie et celui de soumettre même les peuples
les plus rebelles.
En
50, le successeur d' Aulus Plautius, Publius Ostorius Scapula livre
une bataille décisive au lieu dit Caer Caradoc. Caracatus s'est
retranché dans un terrain en collines, difficile d'accès pour les
assaillants... Quand la pente est douce, des murs de pierre brute
sont édifiés. Son armée est composée surtout de guerriers
Ordovices complétés par des Silures.
Scapula
commande une troupe moins nombreuse et il est réticent devant
l'assaut des lignes fortifiées Bretonnes, mais l'enthousiasme de ses
légionnaires le fait changer d'avis. Les légionnaires montent
à l'assaut et traversent facilement la rivière (probablement
la Severn ou la Teme) et subissent une pluie de projectiles.
Ils
forment la tortue et démontent les pierres du rempart. Au corps à
corps les Romains repoussent les Bretons qui se retirent et sont pris
entre les légionnaires et les auxiliaires.
L'épouse
et la fille de Caracatus sont capturées mais Caracatus s'échappe
vers le nord et cherche un refuge chez les Brigantes. Scapula soumet
les Icènes et les Brigantes puis fonde une colonie à Camalodunum,
pour tenir en respect les Silures (dans le sud de l'actuel Pays de
Galles).
En
51, la guerre se déplace vers l'Ouest, chez les Ordoviques (au Nord
de l'actuel Pays de Galles). Cartismandua, la reine des Brigantes, au
nord, livre, aux Romains, Caracatus venu se réfugier chez elle.
L'ÎLE D' ANGLESEY |
L'un
des buts de la campagne est d'éradiquer les risques de
« fermentation anti-romaine » en Gaule, attribués aux
druides. En venant en Britannia, les légionnaires pourchassent les
druides dont une partie se réfugie dans l'île de Mona (actuellement
Anglesey, dans la mer d'Irlande). Néron donne l'ordre de prendre ce
repaire et d'éliminer ces « agitateurs ».
Le
nouveau gouverneur Paulinus Suetonius, prépare soigneusement
l'assaut et fait construire « des navires dont la carène est
assez plate pour aborder sur une plage basse et sans rives
certaines... L'ennemi borde le rivage : A travers ses bataillons
épais et hérissés de fer, courent, semblables aux Furies, des
femmes échevelées, en vêtement lugubres, agitant des torches
ardentes, et des druides, rangés à l’entour, lèvent les mains
vers le ciel avec d’horribles prières (Tacite) ».
L’idée
de la conquête d’une terre jusque-là vierge est reprise 4 fois
dans les 8 poèmes anonymes, connus sous le nom de Laus Caesaris et
écrits sans doute pour être déclamés lors du triomphe de Claude :
« La terre qui n’a encore jamais été violée par les
triomphes Romains a succombé, César, sous le choc de ta foudre ».
Dans
ces poèmes brefs de 4 à 10 vers maximum, la Bretagne, terre
inconnue, revêt un caractère légendaire.
Sa
soumission, évoquée par l’image du cou ployé, est tout autant
célébrée que la victoire remportée sur l’Océan qui, autre fois
hostile, est désormais un trait d’union entre des peuples
jusque-là étrangers.
Pour
les Romains, traverser l’Océan c’est franchir les limites du
monde habité : les géographes antiques pensent en effet que la
Manche fait partie d’un grand océan qui entoure l’œkoumène et
borne ainsi le monde habité.
Les
thèmes principaux de la Laus Caesaris la conquête de la Bretagne,
la maîtrise de l’Océan et la domination universelle sont
probablement une trace
de
la réception des éléments mis en valeur par Claude et ont, d’une
certaine manière, fixé le discours laudatif sur la conquête
britannique. Une trentaine d’années plus tard, deux personnages de
la tragédie prétexte l’Octavie, la nourrice et Octavie,
reprennent ces idées.
Événement
majeur pour Claude, la conquête de la Bretagne l’est également
pour ses participants, qui contribuent à sa célébration. Dans une
dédicace de statue élevée en l’honneur de P. Anicius Maximus,
officier subalterne en Bretagne (préfet de camp de la deuxième
légion Augusta), les Alexandrins rappellent
les
succès qui lui valent l’obtention d’une couronne murale et d’une
hasta pura
et
célèbrent indirectement les exploits militaires de Claude. La
victoire de Claude est également évoquée, de manière indirecte,
dans l’inscription honorifique gravée par la cité d’Augusta
Taurinorum, en Transpadane, en l’honneur de C. Gavius Silvanus. La
campagne britannique représente donc une marque d’honneur qui peut
être mise en avant dans une dédicace honorifique.
Le
nom de Claude, même après sa mort, n’est pas un fardeau.
Les
habitants des provinces de l’empire ont conscience de l’importance
de cette victoire. Cherchant à montrer leur attachement au prince,
ils la mettent en avant par la pierre ou le monnayage : L’arc
triomphal élevé à Cyzique, le relief du Sebasteion d’Aphrodisias
ou les monnaies frappées à Césarée de
Cappadoce
représentant Claude sur un char triomphal l’attestent. Ces
manifestations montrent néanmoins que contrairement à ce qui se
passe à Rome, c’est la conquête de la Bretagne et non la maîtrise
de l’Océan
qui
est mise en avant dans les provinces.
L'EMPEREUR CLAUDE |
Ce
dernier aspect de l’idéologie Claudienne trouve ainsi peu d’échos
dans le reste de l’empire, alors qu’il est au cœur de la mise en
scène du pouvoir impérial à Rome. La maîtrise de l’eau par
l'empereur Claude a non seulement franchi la Manche, mais il est
surtout celui qui a dompté l’élément aquatique pour le bien des
Romains. Il achève la construction de 2 aqueducs commencée sous
Caligula, crée le port d’Ostie et tente d’assécher le lac Fucin
pour mettre en valeur de nouvelles terres fertiles. Comme dans le cas
de la victoire Britannique, l’empereur prend soin de rappeler qu’il
réussit là où ont échoué ses
prédécesseurs,
notamment César qui n’a pas osé entreprendre la construction du
port d’Ostie et qui n’a pas eu le temps de réaliser ses projets
pour le lac Fucin.
Ces
travaux, qui renforcent et attestent dans un même mouvement sa
légitimité impériale, sont dès lors mis en avant. L’arc de la
via Lata est une des arches de l’ Aqua Virgo, exaltant ainsi en
même temps la victoire Britannique, le franchissement d’ Oceanus,
l’accroissement de la Ville et de l’empire et l’achèvement de
l’aqueduc.
À
côté de cette manifestation monumentale, 2 cérémonies permettent
aussi cette célébration.
Lors
d’une visite impériale à Ostie pour suivre les travaux du port,
la présence fortuite d’une orque échouée dans le port permet à
Claude, entouré une nouvelle fois de prétoriens, de mener
personnellement une uenatio marine improvisée. Il offre alors à la
foule présente, sûrement composée des habitants d’Ostie, mais
aussi d’une partie de la cour qui accompagne Claude dans son
déplacement, une manifestation de ses qualités guerrières
lesquelles sont également célébrées lors de la naumachie de 51.
Cette
dernière se déroule sur les bords du lac Fucin. Il s’agit d’un
véritable combat naval qui prend l’allure d’une vaste
reconstitution d’une bataille entre 2 grandes puissances maritimes
du passé. Les Siciliens et les Rhodiens sont représentés par 19
000 prisonniers de droit commun condamnés à mort. Ils
sont
répartis sur 100 navires, dont 24 trirèmes et quadrirèmes. Selon
G.
Cariou,
le spectacle a dû se dérouler dans la partie sud-occidentale du
lac, à l’intérieur d’une arène longue de plusieurs kilomètres
et de forme allongée. Le lieu du spectacle est circonscrit par une
enceinte de navires reliés entre eux par une plate-forme et il est
surveillé par des manipules et des escadrons de cohortes
prétoriennes (Tac., Ann., 12.56.2).
Les
spectateurs sont répartis, en arc de cercle, sur les rives, les
collines et les montagnes (Tac., Ann., 12.56.3).
L’empereur
et ses proches doivent être placés au cœur des célébrations,
dans une loge aménagée pour l’occasion, à proximité de
l’ouvrage hydraulique. Si elle est organisée pour célébrer en
public l’inauguration de l’émissaire qui vise à le drainer et à
l’assécher (Tac., Ann., 12.56.1 : quo magnificentia operis a
pluribus
uiseretur),
elle valorise également les bienfaits de Claude qui veille au bien-
être
des Romains. Ce dernier s’affiche, en paludamentum (Tac., Ann.,
12.56.
3
100), comme le chef des flottes de l’empire et rappelle donc,
de
manière indirecte, son succès militaire transocéanique tout en
exaltant la puissance cosmocratique de Rome sur terre et sur mer.
Grâce aux monnaies, à l’architecture et aux cérémonies, Claude
cherche ainsi à inscrire son principat dans la continuité du modèle
Augustéen tout en prenant soin de montrer qu’il a réussi là où
Auguste et ses prédécesseurs ont échoué.
Prince
modéré et respectueux du Sénat, il a réussi à conquérir la
Bretagne et
maîtriser
la Manche, à la différence de César, Auguste et Caligula. Mais ce
succès n’est mentionné que rapidement par les historiens du IIe
siècle qui insistent au contraire sur ses faiblesses physiques et
morales. Dans la tradition romaine, Claude n’apparaît pas comme un
général victorieux : il est, dès sa mort, présenté comme
l’archétype du prince manipulé par ses femmes et ses affranchis.
Caratacos
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Caratacos
Caratacos
(latinisé en Caratacus) est un roi et chef militaire breton de la
Bretagne insulaire qui a dirigé la résistance à la conquête
romaine de la Bretagne par Claude I en 43 ap. J.-C. jusqu'à sa
capture en 51.
télécharger
le fascicule 4 au format PDF - Société Internationale d ...
www.sien-neron.fr/wp-content/uploads/2016/.../Neronia-Electronica-Fascicule-4.pdf
51-52.
Selon P. Burgers, trois années concentrent plus des trois quarts des
..... e siècle – conservés aujourd'hui à Hever Castle, en
Angleterre et au Musée du .... jeux de gladiateurs, des captifs
bretons jouent leur propre défaite avant d'être ... en 51, après
la capture de Caratacus –, un spectacle est organisé au Champ
de ...
Caratacos
: Le Vercingétorix British | Jellyfishthinks
jellyfishthinks.com
› Histoire
18
févr. 2016 - Pour comprendre qui était Caratacos, il faut savoir
quel était l'état de son ... Ces deux langues sont très
similaires, les Bretons et les Gallois ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire