12
mars 2017
Cette
page concerne l'année 48 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
LICENCIEUSE EXISTENCE DE MESSALINE.
MESSALINE |
« On
lit partout chez les sociologues et philosophes que l’individu est
une invention de l’Occident moderne, émergeant à la
Renaissance... Auparavant, les gens ne connaissent pas
l’individualité.
Ils
n’ont fait que baigner dans un monde « traditionnel »
où l’individu est englué dans des formes sociales (religieuses,
familiales, politiques, communautaires (et
sectaires)), qui l’englobent, le dominent, l’étouffent et
le contraignent. Il ne faut pas confondre l’individualisme –
comme valeur – qui est sans doute d’époque récente, avec
l’individu, qui lui, est bien présent dans les sociétés
antiques.
En
lisant les livres sur Rome, on ne cesse de rencontrer des individus :
De
jeunes hommes ambitieux qui rêvent de gloire.
Des
esclaves qui souhaitent sortir de leur condition.
Des
femmes qui, bien que sous la tutelle de leur mari, les trompent et
les manipulent, se comportant en maîtresse-femmes.
Des
artisans ou commerçant qui gèrent leurs affaires personnelles,
etc.
Messaline
est une jeune fille de la haute aristocratie Romaine, mariée à
l’âge de 13 ans à l’empereur Claude, alors quinquagénaire.
« Entre
les 2 époux les relations évoluent vite : 2 enfants, un garçon
et une fille, puis chambre à part et vie séparée ».
« les
mœurs sont aussi libres dans l’aristocratique Romaine qu’au
XVIIIe siècle ».
La
suite le confirme. La jeune et belle Messaline est une sacrée
polissonne. Et pas mal de Romains sont passés dans son lit.
« Elle
partage quelquefois le lit de Claude, mais on ne tarde pas à dire
dans Rome qu’elle partage aussi celui de tous ses favoris »...
Et parmi ses amants de passage, on cite
« un
haut fonctionnaire, un grand seigneur, un sénateur, un jeune
chevalier d’une grande beauté, un chanteur d’opéra (…) et
aussi un médecin célèbre pour ses dons littéraire et pour avoir
fondé une secte médicale hérétique ».
Sans
parler de temps en temps d'un gladiateur qui l’a impressionné sur
l’arène.
Comment
est-ce possible ?
MESSALINE |
Paul
Veyne donne des précisions sur les modes de vie du couple. Il
se sont installé dans le palais, qui domine le Forum Romain :
« Claude
vit dans ses appartements avec son harem de concubines et Messaline
mène de son côté une vie élégante en compagnie de ses favoris,
seigneurs, gens de théâtre et célébrités diverses ».
La
valse des amants ne suffit pourtant pas à satisfaire Messaline, « la
nymphomane » si on en croit cet incroyable épisode...
Un
jour, dit-on, Messaline s’est rendue en cachette dans un « bordel »
pour se livrer à un curieux concours avec une prostituée :
Il
s’agit de savoir combien elle peut subir de « mâles
assauts » en une journée. Et l’histoire dit qu’elle a
remporté son concours après avoir couché avec 25 partenaires à la
suite !
Évidemment
rien ne permet d’authentifier l’anecdote, mais que le fait que
l’on puisse raconter cela dans Rome, en dit long sur les mœurs de
l’époque !
A
la fois sur le dévergondage des élites, mais aussi la liberté de
manœuvre de l’impératrice.
Claude,
le mari, n’est pas particulièrement regardant sur les frasques de
Messaline, même si cela nuit à sa réputation. Et c’est une autre
affaire, qui va conduire à la perte de la jeune épouse.
Une
jour, Messaline tombe éperdument amoureuse d’un beau seigneur,
nommé Sillius, « et qu’on tient pour le plus beau des Romains ».
C'est
entre eux vraiment un amour fou et passionné... Silius est marié.
Il divorce, alors que rien ne l’ y oblige. Messaline, de son côté
« stupéfie les contemporains comme elle nous stupéfie :
Elle divorce de Claude et se remarie avec son Silius ». Le
tout à l’insu de son mari ...
A
Rome, le mariage n’a pas vraiment de statut sacré. Ce n’est un
acte public. On peut se marier en privé sans en informer personne.
Seul compte l’engagement réciproque des époux. Il n’y a ni
contrat ni rites solennelles (ou du moins il sont facultatifs).
Le
fait d’être marié et de vivre ensemble n’empêche pas monsieur
d’avoir des maîtresses et madame des amants (comme chez les
bourgeois du XIXe siècle) : L’essentiel étant de ne pas trop
l’étaler ouvertement.
LA MORT DE MESSALINE |
On
peut aussi divorcer tout aussi facilement. « Il suffit même
qu’un seul des époux le veuille, si bien que, lorsqu’une femme
en colère quitte le logis, les juristes, embarrassés, se demandent
si c’est là un divorce, et ils répondent que le seul moyen
de le savoir est de lui demander si son intention a été de
divorcer . »
Messaline
divorce donc à l’insu de son mari ! Pourquoi alors
qu’elle aurait pu entretenir les deux liaisons sans que nul ne
songe à la condamner... Par amour simplement, pour se témoigner
l’un à l’autre leur amour exclusif !
Messaline,
écrit P. Veyne « ne fait rien de plus que ce que font toute
ses contemporaines, qu’elles soient nobles ou simples plébéiennes :
Elles divorcent quand un autre homme leur plaît ».
Ce
ne sont pas les mœurs licencieuses ni ses amants qui vont amener
Claude à réagir, ni le fait d’avoir un amant caché, ni même le
divorce, qui est admis.
Mais
en divorçant à l’insu de son mari, Messaline dépasse les bornes.
La
réputation de l’empereur commence à être sévèrement entachée
par cette affaire... Finalement, c’est pour crime de lèse majesté
et conspiration que Messaline et Silius sont arrêtés et condamnés
à mort. L’affaire se conclu donc tragiquement. Messaline est
exécutée. Elle n’a encore que 23 ans.
La
société Romaine est souvent vues comme une société patriarcale.
Le père règne en souverain absolu sur sa maison : Sa femme,
ses enfants, ses domestiques. C’est une réalité du point de vue
juridique : Le droit public fait de la femme une subordonnée.
Et les stéréotypes de l’époque la présente aussi comme une
mineure, l’égale d’un enfant, qui n’a pas l’âge de raison,
incapable de prendre de bonnes décisions.
Le
cas de Messaline montre qu’il ne faut pas confondre le statut et la
condition réelle des femmes. Tout d’abord, la femme mariée se
doit de devenir une « matrone »... Une matrone est une
mère de famille qui a du pouvoir et des responsabilités à
l’intérieur de la maisonnée. Ces femmes, on l’a vue peuvent
divorcer assez librement. Elles ne se privent pas non plus d’avoir
des amants.
L’image
que Paul Veyne nous donne du couple Romain est déroutante. On
imagine les femmes sous la coupe d’un pater tout puissant, on
découvre des femmes émancipées (même si le droit n’est pas en
leur faveur).
Les
stéréotypes de l’époque les représentent commune « femme
objet » ou plutôt dit Paul Veyne une « femme outil »
totalement subordonnée, servile, instrumentalisée au service de son
époux, Mais au delà de ce discours, il y a une toute autre
réalité...
Messaline
n'est pas une enfant sortie de nulle part qui a réussi dans la vie.
Elle est déjà issue de la haute noblesse, Valeria Messalina est la
fille de Marcus Valerius Messalla Barbatus et de Domitia Lepida.
Elle
est donc la petite-fille d’Antonia l’Aînée et l’arrière
petite-fille de Marc-Antoine. Enfin, elle est aussi la nièce de
Gneius Domitius Ahenobarbus, le père de Néron... Donc sa cousine.
Elle vit dans la grande Rome entourée d’hommes de pouvoir.
Messaline
est née en 25 et en 38 elle épouse Claude. Ça veut dire qu’elle
a 13 ans, Claude en a 48. Rapidement, ils vont avoir deux enfants,
Octavie (future épouse de Néron) en 40 et Britannicus en 41. A 15
ans, Messaline a donc deux enfants... Son mari accède au pouvoir en
41, à la surprise générale non pas que Claude ne soit pas
intelligent, c’est plutôt qu’il a quelques handicaps. Mais c’est
aussi le dernier de la lignée, alors à la mort de Caligula, il faut
bien quelqu’un pour lui succéder.
Du
moment que Claude devient empereur, la jeune Messaline voit la vie en
grand et compte bien profiter de tous les plaisirs que lui offre la
vie.
Messaline
c’est une libertine : Le mariage, d'accord, donner une
descendance à l’empereur aussi.
Maintenant,
place à la vie libre et volage. Non seulement elle couche avec qui
elle veut, mais en plus, elle se prostitue volontairement dans les
bordels de Subure et organise des orgies géantes... Faut bien
s’amuser un peu.
En
plus de ne pas cacher sa débauche, Messaline incite les femmes de
Rome à coucher avec leurs amants sous les yeux de leurs maris, ceux
qui acceptent, reçoivent une récompense... S’ils refusent avec
trop de virulence, elle se débrouille pour les faire disparaître,
pas seulement de la pièce mais plutôt de la surface de la terre.
Ainsi,
elle souhaite en quelque sorte humilier les hommes qui emprisonnent
leurs femmes, ces maîtresses de maison à qui on fait un ou deux
gamins mais qu’on trompe à la première occasion.
Rapidement
elle est surnommée « Augusta meretrix » (mĕrĕtrix
féminin. (Sexualité) Prostituée déclarée (par opposition à une
prostibula), dans l'Ancienne Rome. Synonymes. lupa, lupana ·
nonaria …)
De
son côté Claude n’est pas un grand jaloux possessif, au
contraire, il fait pareil de son côté et tant que sa femme ne le
dessert pas, il s’en moque. D’ailleurs, il va même l’aider à
trouver quelques amants.
Parmi
les nombreux amants de Messaline, il est possible de citer Mnester.
Celui-ci fait tourner toutes les têtes, baver toutes les femmes et
n’est pas avare de caresses. C’est un acteur de pantomime dont
Caligula feu l’empereur lui-même, est tombé fou amoureux. Lors de
spectacles, représentations, ou jeux du cirque Caligula n’a pas
peur de l'embrasser à pleine bouche devant tout le monde.
A
la mort de Caligula, Mnester est resté dans les bonnes grâces du
pouvoir car Messaline le convoite. Or Mnester refuse. Messaline va
alors demander à son mari, l’Empereur Claude de lui donner l’ordre
de coucher avec sa propre femme... Ensuite, Messaline va user et
abuser de Mnester et pour pouvoir l’admirer à satiété, elle fait
même couler une statue en bronze de son amant.
En
48, malgré ses prouesses sexuelles, Messaline s’ennuie. Alors
lorsqu’elle rencontre Silius un jeune « éphèbe »,
elle le veut, et rien que pour elle. Messaline commence par faire
annuler le mariage de Silius, ensuite, elle l’épouse.
Seulement
Messaline est déjà mariée, quelle importance ça compte pas…
Silius et Messaline sortent ensemble, se montrent, s’exhibent même.
L'amant sait très bien qu’il va avoir des problèmes si l’Empereur
apprend ce mariage, mais s’il refuse d’exécuter les désirs de
sa maîtresse, il va également avoir des problèmes. Alors !...
Il ne va pas attendre bien longtemps.
Claude
a des ennemis... Messaline aussi, et d’autres veulent le pouvoir,
le tout donne matière à un beau scandale. Claude est furieux et
très vexé.
Lorsque
Messaline apprend que l'empereur est au courant de son second
mariage, il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer... Sa mère
lui conseille de se suicider, lui disant : C’est une question
de dignité.
Claude
pense que Messaline a comploté contre lui pour mettre le nouveau
mari au pouvoir.
Or,
il n’en est rien. Ce ne sont que manigances et bruits de cour. Par
fierté, ou par honte et désespoir Messaline prend un poignard avec
la ferme intention de mettre fin à ses jours, quand soudain, un
soldat surgit, lui enlève le poignard des mains et la traverse de
part en part avec son épée... Messaline a 23 ans. Frappée de
damnatio memoriae, il ne subsiste aucune représentation de Messaline
de l’époque, son nom a été effacé de tous les monuments publics
et il est fortement conseillé de la détester. A la mort de
Messaline, Claude décide de ne plus jamais se remarier. Mais en
fait, il va convoler avec Agrippine la Jeune, âgée de 34 ans, lui
en a 59.
Messaline
n’est pas une sentimentale mais une collectionneuse et une
licencieuse. Claude a beau être un cocu aveugle et sourd, il finit
par entendre des bruits courir… Il faut être sérieusement
inconscient ou fondamentalement libre, ou les deux, pour se conduire
ainsi dans une société romaine phallocrate où le moindre
manquement aux codes quand on est une femme peut coûter très
cher... Si cette femme n’est autre que l’impératrice, c’est de
la folie pure, car alors la rumeur s’en empare et déforme
allègrement la vérité. Bientôt il se raconte dans les tavernes de
Rome que Messaline se lève la nuit, déserte la couche de Claude,
dissimule ses cheveux noirs sous une perruque blonde et gagne les
bordels de Suburre sous le pseudonyme de Lysisca.
Là,
elle se livre à la lie de Rome pour regagner, repue de sexe, sa
couche au petit matin. Elle lancerait même des paris, d’après ce
qu’on dit… Et voilà comment on se fabrique une réputation de «
petite louve » ainsi qu’on l’appelle chez les proxénètes...
Ambitieuse autant que jouisseuse, Messaline sait qu’il lui faut des
alliés si elle veut survivre à Claude et ménager les chances de
leur fils Britannicus. Claude s’est entouré d’affranchis
brillants et sans scrupule dont il a fait ses ministres. Il faut que
Messaline en fasse ses créatures.
Ainsi,
Narcisse, Polybe, Pallas… Tous lui font bientôt sourires et
courbettes. Messaline peut souffler.
Du
moins, le croit-elle… Son erreur, excusable du fait de son extrême
jeunesse, sera de penser qu’avec le glaive, le poison et le sexe,
elle peut aisément gagner. Elle est certaine qu’en 3 ans à peine
elle se débarrassera de Claude.
Impatience
? Mauvais jugement ? Les deux sans doute…
Messaline
s’est trompée sur son mari. Claude traîne une fâcheuse
réputation d’idiot de la famille mais il est beaucoup plus
intelligent et matois qu’il n’y paraît.
En
l’occurrence, la belle ne serait peut-être pas passée à l’acte
si elle n’y avait été poussée par l’un de ses amants du
moment. Il s’appelle Caïus Silius. Noble, beau comme un dieu,
suffisant, sûr de lui et arriviste... Chevaucher la jeune épouse de
l’empereur le gonfle comme une outre. Il veut la peau du mari et
prendre sa place. Rien de moins. Claude expédié, il épouse
officiellement Messaline, adopte Britannicus, et voilà !
Il
est toujours difficile de traiter la biographi
L'EMPEREUR CLAUDE. |
e d’un personnage
historique. Il est encore plus difficile de parler de Messaline, 3e
femme de l’Empereur Romain Claude… Tout simplement parce que ce
n’est pas chose facile que de trouver des récits fiables, surtout
lorsque l’on parle d’un personnage aussi controversé
!
L’Impératrice Messaline a même inspiré de complexes scénarios de films érotiques… Effectivement, Messaline, plus connue pour être la mère de la figure historique Britannicus (utilisée dans la très fameuse tragédie de Racine), est aussi une femme marquante.
Messaline est toujours qualifiée d’intrigante, de dévergondée, voire de « p... » Mariée à 13 ans (âge légal du mariage pour une romaine de l’époque) à l’empereur Claude, elle donne naissance à sa première descendante 2 ans plus tard. Encore un an après, Britannicus naît.
L’Impératrice Messaline a même inspiré de complexes scénarios de films érotiques… Effectivement, Messaline, plus connue pour être la mère de la figure historique Britannicus (utilisée dans la très fameuse tragédie de Racine), est aussi une femme marquante.
Messaline est toujours qualifiée d’intrigante, de dévergondée, voire de « p... » Mariée à 13 ans (âge légal du mariage pour une romaine de l’époque) à l’empereur Claude, elle donne naissance à sa première descendante 2 ans plus tard. Encore un an après, Britannicus naît.
Messaline
aurait très bien pu être un sujet de la cours de Louis XIV. Elle ne
cesse d’inventer des ragots, de se faire des ennemis mortels, et
même de faire exécuter les hommes qui n’acceptent pas d’être
ses amants !
Son
mari, Claude, ne se soucie guère de la vie libertine de sa jeune
femme et exauce chacun de ses souhaits…
Messaline,
la putain de l'Empire (qu'ils disent) | Raconte-moi l'Histoire
www.racontemoilhistoire.com/2016/04/10/messaline/
10
avr. 2016 - Apprendre l'histoire au sujet de : antiquité, Claude,
Empereur, Messaline, Rome.
Messaline,
l'impératrice des sens - Femmes célèbres
www.femmescelebres.com/messaline-limperatrice-des-sens/
Il
est toujours difficile de traiter la biographie d'un personnage
historique. Il est encore plus difficile de parler de Messaline, 3ème
femme de l'Empereur romain ...
Messaline,
femme scandaleuse car femme de pouvoir? – Chacaille
https://chacaille.wordpress.com/.../messaline-femme-scandaleuse-car-femme-de-pouv...
30
mars 2015 - Dès que son empereur de mari s'était endormi,
Messaline, épouse de Claude, avait pris l'habitude de fréquenter un
lupanar où elle se donnait
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