samedi 13 mai 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 48

12 mars 2017

Cette page concerne l'année 48 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA LICENCIEUSE EXISTENCE DE MESSALINE.


MESSALINE
« On lit partout chez les sociologues et philosophes que l’individu est une invention de l’Occident moderne, émergeant à la Renaissance... Auparavant, les gens ne connaissent pas l’individualité.
Ils n’ont  fait que baigner dans un monde « traditionnel » où l’individu est englué dans des formes sociales (religieuses, familiales, politiques, communautaires (et sectaires)), qui l’englobent, le dominent, l’étouffent et le contraignent. Il ne faut pas  confondre l’individualisme – comme valeur – qui est sans doute d’époque récente, avec l’individu, qui lui, est bien présent dans les sociétés antiques.
En lisant les livres sur Rome, on ne cesse de rencontrer des individus :
De jeunes hommes ambitieux qui rêvent de gloire.
Des esclaves qui souhaitent sortir de leur condition.
Des femmes qui, bien que sous la tutelle de leur mari, les trompent et les manipulent, se comportant en maîtresse-femmes.
Des artisans ou commerçant qui gèrent leurs affaires personnelles, etc.
Messaline est une jeune fille de la haute aristocratie Romaine, mariée à l’âge de 13 ans à l’empereur Claude, alors quinquagénaire.
« Entre les 2 époux les relations évoluent vite : 2 enfants, un garçon et une fille, puis chambre à part et vie séparée ».
« les mœurs sont aussi libres dans l’aristocratique Romaine qu’au XVIIIe siècle ».
La suite le confirme. La jeune et belle Messaline est une sacrée polissonne. Et pas mal de Romains sont passés dans son lit.
« Elle partage quelquefois le lit de Claude, mais on ne tarde pas à dire dans Rome qu’elle partage aussi celui de tous ses favoris »... Et parmi ses amants de passage, on cite
« un haut fonctionnaire, un grand seigneur, un sénateur, un jeune chevalier d’une grande beauté, un chanteur d’opéra (…) et aussi un médecin célèbre pour ses dons littéraire et pour avoir fondé une secte médicale hérétique ».
Sans parler de temps en temps d'un gladiateur qui l’a impressionné sur l’arène.
Comment est-ce possible ?

MESSALINE
Paul Veyne donne des précisions sur les modes de vie du couple.  Il se sont installé dans le palais, qui domine le Forum Romain :
« Claude vit dans ses appartements avec son harem de concubines et Messaline mène de son côté une vie élégante en compagnie de ses favoris, seigneurs, gens de théâtre et célébrités diverses ».
La valse des amants ne suffit pourtant pas à satisfaire Messaline, « la nymphomane » si on en croit cet incroyable épisode...
Un jour, dit-on, Messaline s’est rendue en cachette dans un « bordel » pour se livrer à un curieux concours avec une prostituée :
Il s’agit de savoir combien elle peut subir de « mâles assauts » en une journée. Et l’histoire dit qu’elle a remporté son concours après avoir couché avec 25 partenaires à la suite !
Évidemment rien ne permet d’authentifier l’anecdote, mais que le fait que l’on puisse raconter cela dans Rome, en dit long sur les mœurs de l’époque !
A la fois sur le dévergondage des élites, mais aussi la liberté de manœuvre de l’impératrice.

Claude, le mari, n’est pas particulièrement regardant sur les frasques de Messaline, même si cela nuit à sa réputation. Et c’est une autre affaire, qui va conduire à la perte de la jeune épouse.
Une jour, Messaline tombe éperdument amoureuse d’un beau seigneur, nommé Sillius, « et qu’on tient pour le plus beau des Romains ».
C'est entre eux vraiment un amour fou et passionné... Silius est marié. Il divorce, alors que rien ne l’ y oblige. Messaline, de son côté «  stupéfie les contemporains comme elle nous stupéfie : Elle divorce de Claude et se remarie avec son Silius ». Le  tout à l’insu de son mari ...
A Rome, le mariage n’a pas vraiment de statut sacré. Ce n’est un acte public. On peut se marier en privé sans en informer personne. Seul compte l’engagement réciproque des époux. Il n’y a ni contrat ni rites solennelles (ou du moins il sont facultatifs).
Le fait d’être marié et de vivre ensemble n’empêche pas monsieur d’avoir des maîtresses et madame des amants (comme chez les bourgeois du XIXe siècle) : L’essentiel étant de ne pas trop l’étaler ouvertement.
LA MORT DE MESSALINE
On peut aussi divorcer tout aussi facilement. « Il suffit même qu’un seul des époux le veuille, si bien que, lorsqu’une femme en colère quitte le logis, les juristes, embarrassés, se demandent si c’est là un divorce,  et ils répondent que le seul moyen de le savoir est de lui demander si son intention a été de divorcer . »
Messaline divorce donc à l’insu de son mari ! Pourquoi alors qu’elle aurait pu entretenir les deux liaisons sans que nul ne songe à la condamner... Par amour simplement, pour se témoigner l’un  à l’autre leur amour exclusif !
Messaline, écrit P. Veyne « ne fait rien de plus que ce que font toute ses contemporaines, qu’elles soient nobles ou simples plébéiennes : Elles divorcent quand un autre homme leur plaît ».
Ce ne sont pas les mœurs licencieuses ni ses amants qui vont amener Claude à réagir, ni le fait d’avoir un amant caché, ni même le divorce, qui est admis.
Mais en divorçant à l’insu de son mari, Messaline dépasse les bornes.
La réputation de l’empereur commence à être sévèrement entachée par cette affaire... Finalement, c’est pour crime de lèse majesté et conspiration que Messaline et Silius sont arrêtés et condamnés à mort. L’affaire se conclu donc tragiquement. Messaline est exécutée. Elle n’a encore que 23  ans.

La société Romaine est souvent vues comme une société patriarcale. Le père règne en souverain absolu sur sa maison : Sa femme, ses enfants, ses domestiques. C’est une réalité du point de vue juridique : Le droit public fait de la femme une subordonnée. Et les stéréotypes de l’époque la présente aussi comme une mineure, l’égale d’un enfant, qui n’a pas l’âge de raison, incapable de prendre de bonnes décisions.
Le cas de Messaline montre qu’il ne faut pas confondre le statut et la condition réelle des femmes. Tout d’abord, la femme mariée se doit de devenir une « matrone »... Une matrone est une mère de famille qui a du pouvoir et des responsabilités à l’intérieur de la maisonnée. Ces femmes, on l’a vue peuvent divorcer assez librement. Elles ne se privent pas non plus d’avoir des amants.

L’image que Paul Veyne nous donne du couple Romain est déroutante. On imagine les femmes sous la coupe d’un pater tout puissant, on découvre des femmes émancipées (même si le droit n’est pas en leur faveur).
Les stéréotypes de l’époque les représentent commune « femme objet » ou plutôt dit Paul Veyne une « femme outil » totalement subordonnée, servile, instrumentalisée au service de son époux, Mais au delà de ce discours, il y a une toute autre réalité...

Messaline n'est pas une enfant sortie de nulle part qui a réussi dans la vie. Elle est déjà issue de la haute noblesse, Valeria Messalina est la fille de Marcus Valerius Messalla Barbatus et de Domitia Lepida.
Elle est donc la petite-fille d’Antonia l’Aînée et l’arrière petite-fille de Marc-Antoine. Enfin, elle est aussi la nièce de Gneius Domitius Ahenobarbus, le père de Néron... Donc sa cousine. Elle vit dans la grande Rome entourée d’hommes de pouvoir.

Messaline est née en 25 et en 38 elle épouse Claude. Ça veut dire qu’elle a 13 ans, Claude en a 48. Rapidement, ils vont avoir deux enfants, Octavie (future épouse de Néron) en 40 et Britannicus en 41. A 15 ans, Messaline a donc deux enfants... Son mari accède au pouvoir en 41, à la surprise générale non pas que Claude ne soit pas intelligent, c’est plutôt qu’il a quelques handicaps. Mais c’est aussi le dernier de la lignée, alors à la mort de Caligula, il faut bien quelqu’un pour lui succéder.
Du moment que Claude devient empereur, la jeune Messaline voit la vie en grand et compte bien profiter de tous les plaisirs que lui offre la vie.
Messaline c’est une libertine : Le mariage, d'accord, donner une descendance à l’empereur aussi.
Maintenant, place à la vie libre et volage. Non seulement elle couche avec qui elle veut, mais en plus, elle se prostitue volontairement dans les bordels de Subure et organise des orgies géantes... Faut bien s’amuser un peu.
En plus de ne pas cacher sa débauche, Messaline incite les femmes de Rome à coucher avec leurs amants sous les yeux de leurs maris, ceux qui acceptent, reçoivent une récompense... S’ils refusent avec trop de virulence, elle se débrouille pour les faire disparaître, pas seulement de la pièce mais plutôt de la surface de la terre.
Ainsi, elle souhaite en quelque sorte humilier les hommes qui emprisonnent leurs femmes, ces maîtresses de maison à qui on fait un ou deux gamins mais qu’on trompe à la première occasion.
Rapidement elle est surnommée « Augusta meretrix » (mĕrĕtrix féminin. (Sexualité) Prostituée déclarée (par opposition à une prostibula), dans l'Ancienne Rome. Synonymes. lupa, lupana · nonaria …)
De son côté Claude n’est pas un grand jaloux possessif, au contraire, il fait pareil de son côté et tant que sa femme ne le dessert pas, il s’en moque. D’ailleurs, il va même l’aider à trouver quelques amants.

Parmi les nombreux amants de Messaline, il est possible de citer Mnester. Celui-ci fait tourner toutes les têtes, baver toutes les femmes et n’est pas avare de caresses. C’est un acteur de pantomime dont Caligula feu l’empereur lui-même, est tombé fou amoureux. Lors de spectacles, représentations, ou jeux du cirque Caligula n’a pas peur de l'embrasser à pleine bouche devant tout le monde.
A la mort de Caligula, Mnester est resté dans les bonnes grâces du pouvoir car Messaline le convoite. Or Mnester refuse. Messaline va alors demander à son mari, l’Empereur Claude de lui donner l’ordre de coucher avec sa propre femme... Ensuite, Messaline va user et abuser de Mnester et pour pouvoir l’admirer à satiété, elle fait même couler une statue en bronze de son amant.

En 48, malgré ses prouesses sexuelles, Messaline s’ennuie. Alors lorsqu’elle rencontre Silius un jeune « éphèbe », elle le veut, et rien que pour elle. Messaline commence par faire annuler le mariage de Silius, ensuite, elle l’épouse.
Seulement Messaline est déjà mariée, quelle importance ça compte pas… Silius et Messaline sortent ensemble, se montrent, s’exhibent même. L'amant sait très bien qu’il va avoir des problèmes si l’Empereur apprend ce mariage, mais s’il refuse d’exécuter les désirs de sa maîtresse, il va également avoir des problèmes. Alors !... Il ne va pas attendre bien longtemps.
Claude a des ennemis... Messaline aussi, et d’autres veulent le pouvoir, le tout donne matière à un beau scandale. Claude est furieux et très vexé.

Lorsque Messaline apprend que l'empereur est au courant de son second mariage, il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer... Sa mère lui conseille de se suicider, lui disant : C’est une question de dignité.
Claude pense que Messaline a comploté contre lui pour mettre le nouveau mari au pouvoir.
Or, il n’en est rien. Ce ne sont que manigances et bruits de cour. Par fierté, ou par honte et désespoir Messaline prend un poignard avec la ferme intention de mettre fin à ses jours, quand soudain, un soldat surgit, lui enlève le poignard des mains et la traverse de part en part avec son épée... Messaline a 23 ans. Frappée de damnatio memoriae, il ne subsiste aucune représentation de Messaline de l’époque, son nom a été effacé de tous les monuments publics et il est fortement conseillé de la détester. A la mort de Messaline, Claude décide de ne plus jamais se remarier. Mais en fait, il va convoler avec Agrippine la Jeune, âgée de 34 ans, lui en a 59.

Messaline n’est pas une sentimentale mais une collectionneuse et une licencieuse. Claude a beau être un cocu aveugle et sourd, il finit par entendre des bruits courir… Il faut être sérieusement inconscient ou fondamentalement libre, ou les deux, pour se conduire ainsi dans une société romaine phallocrate où le moindre manquement aux codes quand on est une femme peut coûter très cher... Si cette femme n’est autre que l’impératrice, c’est de la folie pure, car alors la rumeur s’en empare et déforme allègrement la vérité. Bientôt il se raconte dans les tavernes de Rome que Messaline se lève la nuit, déserte la couche de Claude, dissimule ses cheveux noirs sous une perruque blonde et gagne les bordels de Suburre sous le pseudonyme de Lysisca.
Là, elle se livre à la lie de Rome pour regagner, repue de sexe, sa couche au petit matin. Elle lancerait même des paris, d’après ce qu’on dit… Et voilà comment on se fabrique une réputation de « petite louve » ainsi qu’on l’appelle chez les proxénètes... Ambitieuse autant que jouisseuse, Messaline sait qu’il lui faut des alliés si elle veut survivre à Claude et ménager les chances de leur fils Britannicus. Claude s’est entouré d’affranchis brillants et sans scrupule dont il a fait ses ministres. Il faut que Messaline en fasse ses créatures.
Ainsi, Narcisse, Polybe, Pallas… Tous lui font bientôt sourires et courbettes. Messaline peut souffler.
Du moins, le croit-elle… Son erreur, excusable du fait de son extrême jeunesse, sera de penser qu’avec le glaive, le poison et le sexe, elle peut aisément gagner. Elle est certaine qu’en 3 ans à peine elle se débarrassera de Claude.
Impatience ? Mauvais jugement ? Les deux sans doute…
Messaline s’est trompée sur son mari. Claude traîne une fâcheuse réputation d’idiot de la famille mais il est beaucoup plus intelligent et matois qu’il n’y paraît.
En l’occurrence, la belle ne serait peut-être pas passée à l’acte si elle n’y avait été poussée par l’un de ses amants du moment. Il s’appelle Caïus Silius. Noble, beau comme un dieu, suffisant, sûr de lui et arriviste... Chevaucher la jeune épouse de l’empereur le gonfle comme une outre. Il veut la peau du mari et prendre sa place. Rien de moins. Claude expédié, il épouse officiellement Messaline, adopte Britannicus, et voilà !
Il est toujours difficile de traiter la biographi
L'EMPEREUR CLAUDE.
e d’un personnage historique. Il est encore plus difficile de parler de Messaline, 3e femme de l’Empereur Romain Claude… Tout simplement parce que ce n’est pas chose facile que de trouver des récits fiables, surtout lorsque l’on parle d’un personnage aussi controversé !
L’Impératrice Messaline a même inspiré de complexes scénarios de films érotiques… Effectivement, Messaline, plus connue pour être la mère de la figure historique Britannicus (utilisée dans la très fameuse tragédie de Racine), est aussi une femme marquante.

Messaline est toujours qualifiée d’intrigante, de dévergondée, voire de « p... » Mariée à 13 ans (âge légal du mariage pour une romaine de l’époque) à l’empereur Claude, elle donne naissance à sa première descendante 2 ans plus tard. Encore un an après, Britannicus naît.
Messaline aurait très bien pu être un sujet de la cours de Louis XIV. Elle ne cesse d’inventer des ragots, de se faire des ennemis mortels, et même de faire exécuter les hommes qui n’acceptent pas d’être ses amants !
Son mari, Claude, ne se soucie guère de la vie libertine de sa jeune femme et exauce chacun de ses souhaits…


Messaline, la putain de l'Empire (qu'ils disent) | Raconte-moi l'Histoire
www.racontemoilhistoire.com/2016/04/10/messaline/
10 avr. 2016 - Apprendre l'histoire au sujet de : antiquité, Claude, Empereur, Messaline, Rome.

Messaline, l'impératrice des sens - Femmes célèbres
www.femmescelebres.com/messaline-limperatrice-des-sens/
Il est toujours difficile de traiter la biographie d'un personnage historique. Il est encore plus difficile de parler de Messaline, 3ème femme de l'Empereur romain ...

Messaline, femme scandaleuse car femme de pouvoir? – Chacaille
https://chacaille.wordpress.com/.../messaline-femme-scandaleuse-car-femme-de-pouv...
30 mars 2015 - Dès que son empereur de mari s'était endormi, Messaline, épouse de Claude, avait pris l'habitude de fréquenter un lupanar où elle se donnait

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