17 MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 43 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
DERNIER ROI JUIF.
La
nature humaine est ainsi faite qu'elle s'attache souvent aux mêmes
héros, aux mêmes personnages. La plupart des livres sur l'antiquité
romaine s'inscrivent souvent dans un même cadre spatio-temporel, et
présentent souvent les mêmes personnages - le trio : César -
Cléopâtre - Néron en particulier. Et lorsqu'ils daignent s'en
éloigner un peu, biographies et romans historiques choisissent
toutefois de mettre en scène de grandes figures déjà connues du
grand public.
En
réalité, quelle vie que celle d'Hérode Agrippa ! Comment les
romanciers ont-il pu passer à côté de son incroyable destinée, si
riche en péripéties, faite de grandeur et de misère, d'exils
successifs jusqu'à son accession au trône de Judée ?!...
Petit-fils, d'Hérode Le Grand (bâtisseur mégalomane et assassin
d'une bonne partie de sa petite famille, y compris le père de notre
héros), élevé à Rome auprès des enfants de la famille impériale,
citoyen Romain, Agrippa baigne, dès les premières années de sa
vie, dans une double-culture : une éducation romaine mais également
un enseignement juif, puisque le sang qui coule dans ses veines fait
de lui le dernier des Hasmonéens, et un possible prétendant au
trône.
Un
enfant vif et intelligent, puis un jeune homme à la beauté et à la
sensualité toutes orientales, charmeur, séducteur et friand des
plaisirs de la vie, qui mène une vie dissolue, dont ne sont absents
ni le vin ni les femmes.
Ce
Prince flamboyant aime le luxe, et il dépense bien plus qu'il ne
possède, au point qu'il est toute sa vie ou presque couvert de
dettes criantes...
Fin
psychologue, il fait preuve d'autant d'audace que de subtilité :
Faisant montre de courage, de diplomatie, de rouerie parfois, Agrippa
sait louvoyer et éviter les chausse-trappes de la cour impériale.
Il
n'en faut sans doute pas moins, en ces temps troublés où complots
et meurtres se succèdent sans cesse, pour survivre au règne de 4
empereurs : Auguste qui le prend sous sa protection et le fait élever
avec ses propres petits-enfants.
Le
paranoïaque Tibère au règne sombre et ponctué d'assassinats et
d'intrigues, l'emprisonne pour trahison.
Ce
grand malade de Caligula, son ami, qui le fait Roi mais dont la
versatilité aurait pu lui être fatale.
Claude,
dont il est également proche, et qui doit à ses conseils et à son
intervention d'avoir été proclamé Empereur... En récompense, son
royaume est agrandi de la Judée, et Agrippa entre alors
triomphalement à Jérusalem, sous les acclamations d'une foule
conquise par ce beau souverain charismatique... Un Juif, l'un des
leurs.
Mais
Claude, Empereur faible dominé par ses affranchis, nomme au
Proche-Orient un préfet, Marsus, qui déteste Agrippa.
L'inimitié
s'accroît, et les ambitions personnelles font le reste : Agrippa
meurt à l'âge de 54 ans, sans doute empoisonné, après seulement 3
ans de règne. (43/44)
Persécutions,
massacres, premier pogrom de l'Histoire à Alexandrie, émeutes
lorsque le Temple est profané par l'installation d'enseignes à
l'effigie de Tibère ou d'une monumentale statue de Caligula : Autant
de signes montrant que les Juifs, à part dans la galaxie de peuples
dominés par Rome, ne peuvent s'intégrer à l'Empire sans renoncer à
leur religion et renier leur spécificité...
C'est
là le drame d'Agrippa, et sans doute l'aspect le plus émouvant du
personnage. Un pied dans la culture romaine, l'autre dans la culture
juive, il sait tirer de cette double appartenance les ressorts
nécessaires pour être accepté à la fois par son peuple et les
courants religieux antagonistes et par le pouvoir impérial, mais en
tire aussi la conclusion que la situation de son royaume n'est pas
tenable sur le long terme.
Agrippa
dilapide le reste de sa fortune en essayant de gagner les faveurs des
affranchis de Tibère et, âgé d'une trentaine d'années, il quitte
précipitamment Rome pour la Judée. La période suivante le voit
vivre différentes péripéties et scandales liés au besoin
d'assurer son train de vie sans jouir des revenus en conséquence
Il
se retrouve dans un fort à Malatha d'Idumée, en compagnie de son
épouse Cypros. Il a épousé probablement aux alentours de 26 cette
cousine, fille de Phasaël, frère d'Hérode le Grand, qui lui donne
un premier fils prénommé Agrippa. Il mène une existence modeste
loin du faste de la cour impériale et pense même au suicide.
Toutefois sa femme s'entend avec Hérodiade, désormais la femme
d'Antipas.
Hérodiade
amène Antipas à aider Agrippa : Il lui procure de l'argent,
lui offre de s'installer à Tibériade et lui confie la magistrature
civique d'agoranome de la ville — organisateur des marchés de
l'agora — qui lui fournit un revenu régulier. Toutefois cette
situation est de courte durée. Agrippa accepte dans un premier
temps, mais il donne bientôt l'impression de ne pas se satisfaire de
ce qui lui est donné. Il trouve rapidement cette charge ennuyeuse
dans une petite ville de province dépourvue des équipements de la
civilisation Romaine qui l'a vu grandir. Il se brouille avec son
oncle Antipas au cours d'un banquet à Tyr et se rend en Syrie
Romaine dont son ami Lucius Pomponius Flaccus, est le légat.
Étrangement,
le propos résonne avec l'actualité, lorsque son héros s'interroge
sur l'intégration, l'assimilation des Juifs dans l'Empire Romain, la
cohabitation des siens avec les Égyptiens ou les Grecs du
Proche-Orient, la compatibilité de leur pratique religieuse avec la
conception Romaine de la société... A l'instar de ce rapprochement
anachronique, nombreux sont les thèmes du livre qui touchent à
l'universel et à l'intemporel, en optant par moment pour un angle
philosophique, et en sondant le cœur de l'identité Juive
Une plongée saisissante dans le Ier siècle de notre ère, avec ses événements politiques, luttes d'influence et échanges diplomatiques, personnages historiques mais d'abord et surtout la vie quotidienne : L'agitation des villes, les quartiers glauques et les palais luxueux, les déserts austères et les jardins luxuriants, les étoffes précieuses, les joyaux scintillants, l'opulence des repas, l'exotisme des voyages... Autant d'images colorées et vivantes qui font renaître Rome, Alexandrie, Jérusalem ou Capri.
Une plongée saisissante dans le Ier siècle de notre ère, avec ses événements politiques, luttes d'influence et échanges diplomatiques, personnages historiques mais d'abord et surtout la vie quotidienne : L'agitation des villes, les quartiers glauques et les palais luxueux, les déserts austères et les jardins luxuriants, les étoffes précieuses, les joyaux scintillants, l'opulence des repas, l'exotisme des voyages... Autant d'images colorées et vivantes qui font renaître Rome, Alexandrie, Jérusalem ou Capri.
Hérode
Agrippa, a réussi, depuis l’année 41, à recomposer la royauté
de son aïeul. Grâce à la faveur de Caligula, il est parvenu à
réunir sous sa domination la Batanée, la Trachonitide, une partie
du Hauran, l’Abilène, la Galilée, la Pérée.
LE ROI HÉRODE AGRIPPA |
[
Ce vil Oriental, en récompense des leçons de bassesse et de
perfidie qu’il a données à Rome, obtient pour lui la Samarie et
la Judée, et pour son frère Hérode la petite royauté de Chalcis.]
Il
a laissé à Rome les plus mauvais souvenirs, et on attribue en
partie à ses conseils les cruautés de Caligula.
Son
armée et les villes païennes de Sébaste, de Césarée, qu’il
sacrifie à Jérusalem, ne l’aiment pas.
Mais
les Juifs le trouvent généreux, magnifique, sympathique à leurs
maux. Il cherche à se rendre populaire auprès d’eux, et affecte
une politique toute différente de celle d’Hérode le Grand.
Ce
dernier vit bien plus en vue du monde Grec et Romain qu’en vue des
Juifs.
Hérode
Agrippa, au contraire, aime Jérusalem, observe rigoureusement la
religion Juive, affecte le scrupule, et ne laisse jamais passer un
jour sans faire ses dévotions... Il va jusqu’à recevoir avec
douceur les avis des rigoristes, et se donne la peine de se justifier
de leurs reproches.
Il
fait remise aux Hiérosolymites du tribut que chaque maison lui doit.
Les orthodoxes, en un mot, ont en lui un roi selon leur cœur... Il
est inévitable qu’un prince de ce caractère persécute les
chrétiens.
Sincère
ou non, Hérode Agrippa est un souverain Juif dans toute la force du
terme.
La
maison d’Hérode, en s’affaiblissant, tourne à la dévotion...
Ce n’est plus cette large pensée profane du fondateur de la
dynastie, aspirant à faire vivre ensemble et sous l’empire commun
de la civilisation les cultes les plus divers. Quand Hérode Agrippa
devenu roi met pour la première fois le pied à Alexandrie, c'est en
tant que roi des Juifs qu’on l’accueille, et c'est ce titre qui
irrite la population et donne lieu à des bouffonneries sans fin.
HÉRODE AGRIPPA |
Depuis
Hérode le Grand, sous lequel le fanatisme est tout à fait contenu,
jusqu’à l’explosion de la guerre qui amène la ruine de
Jérusalem, il y a une progression toujours croissante d’ardeur
religieuse...
La
mort de Caligula (24 janvier 41) a produit une réaction favorable
aux Juifs. Claude est bienveillant pour eux, par l’effet du crédit
qu’ont sur lui Hérode Agrippa et Hérode, roi de Chalcis.
Non-seulement il donne raison aux Juifs d’Alexandrie dans leurs
querelles avec les habitants, et leur octroie le droit de se choisir
un ethnarque, mais il publie, dit-on, un édit par lequel il accorde
aux Juifs, dans toute l’étendue de l’Empire, ce qu’il a
accordé à ceux d’Alexandrie, c’est-à-dire la liberté de vivre
selon leurs lois, à la seule condition de ne pas outrager les autres
cultes. (Malgré tout a cette époque les
empereurs avaient la sagesse de poser des barrières « VIVRE
SELON LEUR LOIS SANS OUTRAGER LES AUTRES CULTES »
Et oui c'est la question si ne quoi non de toute vie ensembles. )
Si
l'on en croit Flavius Josèphe et l'historien Romain Dion Cassius,
Agrippa joue en effet un rôle non négligeable dans le choix du
nouvel empereur. C'est lui qui mène une escouade de la garde
prétorienne au palais à la recherche de Claude qui s'y est
dissimulé par peur d'être assassiné. C'est aussi à son
instigation que les prétoriens proclament Claude empereur car sans
souverain, la garde perd sa raison d'être.
Il
se rend ensuite au Capitole où les sénateurs sont réunis en
conclave et joue les intermédiaires entre ceux-ci et Claude.
Il
inspire à Claude une réponse à ces derniers, « conforme à
la dignité de sa puissance » et il les persuade d'abandonner avec
sagesse leur idée de république, faisant valoir qu'un nouvel
empereur est acclamé par les prétoriens (dont il signale qu'ils
encerclent la réunion) et que ceux-ci n’attendent rien d'autre que
leur soutien enthousiaste. Les sénateurs proclament Claude empereur,
et Agrippa lui recommande d'être clément vis-à-vis des conjurés,
mis à part pour les régicides Cassius Chaerea et Lupus
LE PALAIS D’HÉRODE |
D'après
Dion Cassius, Claude octroie en outre à son ami le rang consulaire
et l'autorise « à paraître au sénat et à exprimer sa
gratitude en grec ».
Enfin,
pour marquer le statut considérable du souverain, un traité est
ratifié avec le Sénat et le peuple de Rome sur le Forum, qui
reprend les anciens traités d'amitié et d'alliance judéo-romaines.
Agrippa y est déclaré rex amicus et socius Populi Romani comme l'a
été son grand-père en 40 av. J.-C. et le texte est conservé sur
des tablettes de bronze au temple de Jupiter Capitolin.
Quelques
essais de vexations analogues à celles qui se sont produites sous
Caligula, sont réprimés. Jérusalem s’agrandit beaucoup, le
quartier de Bézétha s’ajoute à la ville. L’autorité romaine
se fait à peine sentir, bien que Vibius Marsus, homme prudent, mûri
par les grandes charges, et d’un esprit très-cultivé, qui a
succédé à Publius Pétronius dans la fonction de légat impérial
de Syrie, fait de temps en temps remarquer à Rome le danger de ces
royautés à demi indépendantes d’Orient.
L’espèce
de féodalité qui, depuis la mort de Tibère, tend à s’établir
en Syrie et dans les contrées voisines, est, en effet, un arrêt
dans la politique impériale, et n’a guère que de mauvais
résultats... Les « rois » venant de Rome sont des
personnages, et y exercent une détestable influence.
La
corruption et l’abaissement du peuple, surtout sous Caligula, vient
en grande partie du spectacle que donnent ces misérables, qu’on
voit successivement traîner leur pourpre au théâtre, au palais du
césar, dans les prisons.
En
ce qui concerne les Juifs, l’autonomie signifie l’intolérance.
Le
souverain pontife ne sort par instants de la famille de Hanan que
pour entrer dans celle de Boëthus, non moins altière et cruelle.
Un
souverain jaloux de plaire aux Juifs ne peut manquer de leur accorder
ce qu’ils aiment le mieux, c’est-à-dire des sévérités contre
tout ce qui s’écarte de la rigoureuse orthodoxie.
Hérode
Agrippa, devient sur la fin de son règne un violent persécuteur.
Quelque temps avant la Pâque de l’an 44, il fait trancher la tête
à l’un des principaux membres du collège apostolique, Jacques,
fils de Zébédée, frère de Jean.
LE GOLAN |
On
est aux premiers jours de la fête de Pâque, époque ordinaire de
redoublement du fanatisme. Agrippa ordonne d’enfermer Pierre dans
la tour Antonia... Il veut le faire juger et mettre à mort avec
grand appareil, devant la masse de peuple alors assemblé.
Un
soir que plusieurs des fidèles sont assemblés dans la maison de
Marie, mère de Jean-Marc, où Pierre demeure d’habitude, on entend
tout à coup frapper à la porte. La servante, nommée Rhodé, va
écouter. Elle reconnaît la voix de Pierre.
On
la traite de folle.
Elle
jure qu’elle dit vrai.
« C’est
son ange, » disent quelques-uns.
On
entend frapper à plusieurs reprises... C'est bien lui.
L’allégresse
est infinie.
Pierre
fait sur-le-champ annoncer sa délivrance à Jacques, frère du
Seigneur, et aux autres fidèles.
On
croît que c’est l’ange de Dieu qui est entré dans la prison de
l’apôtre, et a fait tomber les chaînes et les verrous.
Pierre
raconte, en effet, que tout cela s’est passé pendant qu’il est
dans une espèce d’extase qu’après avoir passé la 1ère et la
2e garde et franchi la porte de fer qui donne sur la ville, l’ange
l’accompagne encore l’espace d’une rue, puis le quitte qu’alors
il revient à lui et reconnaît la main de Dieu, qui a envoyé un
messager céleste pour le délivrer.
Agrippa
survit peu à ces violences. Dans le courant de l’année, il va à
Césarée pour célébrer des jeux en l’honneur de Claude. Le
concours est extraordinaire... les gens de Tyr et de Sidon, qui ont
des difficultés avec lui, y viennent pour lui demander merci.
Ces
fêtes déplaisent beaucoup aux Juifs, et parce qu’elles ont lieu
dans la ville impure de Césarée, et parce qu’elles se donnent
dans le théâtre. Déjà, une fois, le roi ayant quitté Jérusalem
dans des circonstances semblables, un certain rabbi Siméon a proposé
de le déclarer étranger au judaïsme et de l’exclure du temple.
ce
roi a poussé la condescendance jusqu’à placer le rabbi à côté
de lui au théâtre, pour lui prouver qu’il ne s’y passe rien de
contraire à la Loi. Croyant avoir ainsi satisfait les rigoristes,
Hérode Agrippa se laisse aller à son goût pour les pompes
profanes.
Le
second jour de la fête, il entre de très-bon matin au théâtre,
revêtu d’une tunique en étoffe d’argent, d’un éclat
merveilleux. L’effet de cette tunique resplendissante aux rayons du
soleil levant est extraordinaire.
Les
Phéniciens qui entourent le roi lui prodiguent des adulations
empreintes de paganisme.
« C’est
un dieu, disent-ils, et non un homme. »
Le
roi ne témoigne pas son indignation et ne blâme pas cette parole.
Il meurt 5 jours après... Juifs et chrétiens croient qu’il a été
frappé pour n’avoir pas repoussé avec horreur une flatterie
blasphématoire.
La
tradition chrétienne veut qu’il soit mort du châtiment réservé
aux ennemis du Dieu, une maladie vermiculaire.
Les
symptômes rapportés par Josèphe font plutôt croire à un
empoisonnement, et ce qui est dit dans les Actes de la conduite
équivoque des Phéniciens et du soin qu’ils prennent de gagner
Blastus, valet de chambre du roi, fortifie cette hypothèse.
La
mort d’Hérode Agrippa Ier amène la fin de toute indépendance
pour Jérusalem.
La
ville recommence à être administrée par des procurateurs, et ce
régime dure jusqu’à la grande révolte.
Cuspius
Fadus, le premier de cette nouvelle série de procurateurs, est un
autre Pilate, plein de fermeté ou du moins de bon vouloir. Mais
Claude continue de se montrer favorable aux prétentions Juives,
surtout à l’instigation du jeune Hérode Agrippa, fils d’Hérode
Agrippa Ier, qu’il a près de lui, et qu’il aime beaucoup.
Après
la courte administration de Cuspius Fadus, on voit les fonctions de
procurateur confiées à un Juif, à ce Tibère Alexandre, neveu de
Philon, et fils de l’alabarque des Juifs d’Alexandrie, qui arrive
à de hautes fonctions jouant un grand rôle dans les affaires
politiques du siècle.
Il
est vrai que les Juifs ne l’aiment pas et le regardent, non sans
raison, comme un apostat.
Tout
est inutile, Josèphe fait avec raison dater de l’administration de
Cumanus les désordres qui ne finissent que par la destruction de
Jérusalem.
La
construction d’une 3e muraille, est commencée par le roi Hérode
Agrippa 1er, pendant son règne sur la Judée de 41 à 44, rempart
qui enserre pour le protéger, un nouveau quartier de Jérusalem,
quartier où se trouve le Golgotha (voir croquis). Ce 3e mur, connu
des archéologues, est décrit par Flavius Josèphe dans ses 2
versions de la guerre qui, de 66 à 70, oppose Juifs et Romains, mais
il l’évoque aussi dans ses Antiquités Juives (XIX, VII, 2),
écrites environ 20 ans plus tard (vers 93).
Dans
ses écrits, Josèphe dit qu’Hérode Agrippa 1er interrompt sa
construction sur ordre de l’empereur Claude (41-54), et précise
que ce rempart est ensuite élevé par les Juifs avec une hauteur
totale de 25 coudées.
C’est
ce rempart dont Titus s’empare « après 15 jours de combats,
le 7e jour du mois d’Artémision », dans la phase finale du
siège de Jérusalem, à l’été 70.
Le
règne d'Aggripa Ier n'a pas duré assez longtemps pour pouvoir en
dessiner significativement l’orientation politique. Néanmoins les
espoirs de souveraineté retrouvée suscités chez les Juifs de
Palestine par son avènement ne disparaissent pas avec sa mort et
participent probablement des causes qui conduisent à la révolte
juive qui éclate une vingtaine d'années plus tard dans l'ancien
royaume
C'est
également ce dernier qui devient l’intermédiaire privilégié
entre les Juifs et les Romains jusqu'à sa propre mort en 48.
La
mort d'Agrippa est le prétexte pour les populations païennes du
royaume à des célébrations et des réjouissances, notamment à
Césarée et à Sébasté, que le souverain a pourtant largement
favorisées. L'hostilité des populations Syriennes se manifeste
également et les statues des 3 filles du roi ornant le palais de
Césarée sont outragées par des auxiliaires Syriens.
Pour
les Juifs, cette disparition marque la fin des espoirs d'indépendance
juive, même symbolique et c'est alors qu'apparaissent des mouvements
factieux intransigeants à connotation messianique et anti-romaine.
La
mort soudaine d'Agrippa laisse son peuple (les Juifs) « éploré ».
Un demi siècle plus tard, Flavius Josèphe évoque le souverain dans
ces termes :
« Le
caractère d' Agrippa était doux et sa bienfaisance était égale
pour tous. Il était plein d'humanité pour les gens de races
étrangères et leur témoignait aussi sa libéralité, mais il était
également serviable pour ses compatriotes et leur marquait encore
plus de sympathie » P 8.
Dans
les sources rabbiniques, Agrippa est présenté comme un homme pieux
et son règne est décrit de manière fort positive, ce qui montre
qu'il est apprécié chez les Pharisiens.
Hérode
Agrippa Ier - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Agrippa_Ier
Agrippa
Ier (en latin : Marcus Julius Agrippa), parfois appelé Hérode
Agrippa, né vers 10 av. J.-C. et mort vers 44 à Césarée,
petit-fils d'Hérode le Grand, est le ...
Biographie
· Arbre généalogique · Art et culture · Pour
approfondir
Les
Apotres/XIV. Persécution d'Hérode Agrippa - Wikisource
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Apotres/XIV._Persécution_d’Hérode_Agrippa
18
déc. 2014 - Hérode Agrippa, au contraire, aimait Jérusalem,
observait rigoureusement la religion juive, affectait le scrupule, et
ne laissait jamais passer un ...
Le
« Troisième Mur » d'Hérode Agrippa Ier (roi de Judée de 41 à 44
...
www.abbe-carmignac.org/?Le-Troisieme-Mur-d-Herode-Agrippa
Reginald
Wehrkamp-Richter avec la collaboration de J. C. Olivier.
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