dimanche 21 mai 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 43


17 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 43 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE DERNIER ROI JUIF.

La nature humaine est ainsi faite qu'elle s'attache souvent aux mêmes héros, aux mêmes personnages. La plupart des livres sur l'antiquité romaine s'inscrivent souvent dans un même cadre spatio-temporel, et présentent souvent les mêmes personnages - le trio : César - Cléopâtre - Néron en particulier. Et lorsqu'ils daignent s'en éloigner un peu, biographies et romans historiques choisissent toutefois de mettre en scène de grandes figures déjà connues du grand public.
En réalité, quelle vie que celle d'Hérode Agrippa ! Comment les romanciers ont-il pu passer à côté de son incroyable destinée, si riche en péripéties, faite de grandeur et de misère, d'exils successifs jusqu'à son accession au trône de Judée ?!... Petit-fils, d'Hérode Le Grand (bâtisseur mégalomane et assassin d'une bonne partie de sa petite famille, y compris le père de notre héros), élevé à Rome auprès des enfants de la famille impériale, citoyen Romain, Agrippa baigne, dès les premières années de sa vie, dans une double-culture : une éducation romaine mais également un enseignement juif, puisque le sang qui coule dans ses veines fait de lui le dernier des Hasmonéens, et un possible prétendant au trône.
Un enfant vif et intelligent, puis un jeune homme à la beauté et à la sensualité toutes orientales, charmeur, séducteur et friand des plaisirs de la vie, qui mène une vie dissolue, dont ne sont absents ni le vin ni les femmes.
Ce Prince flamboyant aime le luxe, et il dépense bien plus qu'il ne possède, au point qu'il est toute sa vie ou presque couvert de dettes criantes...
Fin psychologue, il fait preuve d'autant d'audace que de subtilité : Faisant montre de courage, de diplomatie, de rouerie parfois, Agrippa sait louvoyer et éviter les chausse-trappes de la cour impériale.
Il n'en faut sans doute pas moins, en ces temps troublés où complots et meurtres se succèdent sans cesse, pour survivre au règne de 4 empereurs : Auguste qui le prend sous sa protection et le fait élever avec ses propres petits-enfants.
Le paranoïaque Tibère au règne sombre et ponctué d'assassinats et d'intrigues, l'emprisonne pour trahison.
Ce grand malade de Caligula, son ami, qui le fait Roi mais dont la versatilité aurait pu lui être fatale.
Claude, dont il est également proche, et qui doit à ses conseils et à son intervention d'avoir été proclamé Empereur... En récompense, son royaume est agrandi de la Judée, et Agrippa entre alors triomphalement à Jérusalem, sous les acclamations d'une foule conquise par ce beau souverain charismatique... Un Juif, l'un des leurs.
Mais Claude, Empereur faible dominé par ses affranchis, nomme au Proche-Orient un préfet, Marsus, qui déteste Agrippa.
L'inimitié s'accroît, et les ambitions personnelles font le reste : Agrippa meurt à l'âge de 54 ans, sans doute empoisonné, après seulement 3 ans de règne. (43/44)

Persécutions, massacres, premier pogrom de l'Histoire à Alexandrie, émeutes lorsque le Temple est profané par l'installation d'enseignes à l'effigie de Tibère ou d'une monumentale statue de Caligula : Autant de signes montrant que les Juifs, à part dans la galaxie de peuples dominés par Rome, ne peuvent s'intégrer à l'Empire sans renoncer à leur religion et renier leur spécificité...
C'est là le drame d'Agrippa, et sans doute l'aspect le plus émouvant du personnage. Un pied dans la culture romaine, l'autre dans la culture juive, il sait tirer de cette double appartenance les ressorts nécessaires pour être accepté à la fois par son peuple et les courants religieux antagonistes et par le pouvoir impérial, mais en tire aussi la conclusion que la situation de son royaume n'est pas tenable sur le long terme.
Agrippa dilapide le reste de sa fortune en essayant de gagner les faveurs des affranchis de Tibère et, âgé d'une trentaine d'années, il quitte précipitamment Rome pour la Judée. La période suivante le voit vivre différentes péripéties et scandales liés au besoin d'assurer son train de vie sans jouir des revenus en conséquence
Il se retrouve dans un fort à Malatha d'Idumée, en compagnie de son épouse Cypros. Il a épousé probablement aux alentours de 26 cette cousine, fille de Phasaël, frère d'Hérode le Grand, qui lui donne un premier fils prénommé Agrippa. Il mène une existence modeste loin du faste de la cour impériale et pense même au suicide. Toutefois sa femme s'entend avec Hérodiade, désormais la femme d'Antipas.
Hérodiade amène Antipas à aider Agrippa : Il lui procure de l'argent, lui offre de s'installer à Tibériade et lui confie la magistrature civique d'agoranome de la ville — organisateur des marchés de l'agora — qui lui fournit un revenu régulier. Toutefois cette situation est de courte durée. Agrippa accepte dans un premier temps, mais il donne bientôt l'impression de ne pas se satisfaire de ce qui lui est donné. Il trouve rapidement cette charge ennuyeuse dans une petite ville de province dépourvue des équipements de la civilisation Romaine qui l'a vu grandir. Il se brouille avec son oncle Antipas au cours d'un banquet à Tyr et se rend en Syrie Romaine dont son ami Lucius Pomponius Flaccus, est le légat.

Étrangement, le propos résonne avec l'actualité, lorsque son héros s'interroge sur l'intégration, l'assimilation des Juifs dans l'Empire Romain, la cohabitation des siens avec les Égyptiens ou les Grecs du Proche-Orient, la compatibilité de leur pratique religieuse avec la conception Romaine de la société... A l'instar de ce rapprochement anachronique, nombreux sont les thèmes du livre qui touchent à l'universel et à l'intemporel, en optant par moment pour un angle philosophique, et en sondant le cœur de l'identité Juive

Une plongée saisissante dans le Ier siècle de notre ère, avec ses événements politiques, luttes d'influence et échanges diplomatiques, personnages historiques mais d'abord et surtout la vie quotidienne : L'agitation des villes, les quartiers glauques et les palais luxueux, les déserts austères et les jardins luxuriants, les étoffes précieuses, les joyaux scintillants, l'opulence des repas, l'exotisme des voyages... Autant d'images colorées et vivantes qui font renaître Rome, Alexandrie, Jérusalem ou Capri.
Hérode Agrippa, a réussi, depuis l’année 41, à recomposer la royauté de son aïeul. Grâce à la faveur de Caligula, il est parvenu à réunir sous sa domination la Batanée, la Trachonitide, une partie du Hauran, l’Abilène, la Galilée, la Pérée.
LE ROI HÉRODE AGRIPPA
Le rôle ignoble qu’il joue dans la tragi-comédie qui porte Claude à l’empire, achève sa fortune...

[ Ce vil Oriental, en récompense des leçons de bassesse et de perfidie qu’il a données à Rome, obtient pour lui la Samarie et la Judée, et pour son frère Hérode la petite royauté de Chalcis.]

Il a laissé à Rome les plus mauvais souvenirs, et on attribue en partie à ses conseils les cruautés de Caligula.
Son armée et les villes païennes de Sébaste, de Césarée, qu’il sacrifie à Jérusalem, ne l’aiment pas.
Mais les Juifs le trouvent généreux, magnifique, sympathique à leurs maux. Il cherche à se rendre populaire auprès d’eux, et affecte une politique toute différente de celle d’Hérode le Grand.
Ce dernier vit bien plus en vue du monde Grec et Romain qu’en vue des Juifs.

Hérode Agrippa, au contraire, aime Jérusalem, observe rigoureusement la religion Juive, affecte le scrupule, et ne laisse jamais passer un jour sans faire ses dévotions... Il va jusqu’à recevoir avec douceur les avis des rigoristes, et se donne la peine de se justifier de leurs reproches.
Il fait remise aux Hiérosolymites du tribut que chaque maison lui doit. Les orthodoxes, en un mot, ont en lui un roi selon leur cœur... Il est inévitable qu’un prince de ce caractère persécute les chrétiens.

Sincère ou non, Hérode Agrippa est un souverain Juif dans toute la force du terme.
La maison d’Hérode, en s’affaiblissant, tourne à la dévotion... Ce n’est plus cette large pensée profane du fondateur de la dynastie, aspirant à faire vivre ensemble et sous l’empire commun de la civilisation les cultes les plus divers. Quand Hérode Agrippa devenu roi met pour la première fois le pied à Alexandrie, c'est en tant que roi des Juifs qu’on l’accueille, et c'est ce titre qui irrite la population et donne lieu à des bouffonneries sans fin.
HÉRODE AGRIPPA
Or, que peut être un roi des Juifs, si ce n’est le gardien de la Loi et des traditions, un souverain théocrate et persécuteur ?

Depuis Hérode le Grand, sous lequel le fanatisme est tout à fait contenu, jusqu’à l’explosion de la guerre qui amène la ruine de Jérusalem, il y a une progression toujours croissante d’ardeur religieuse...
La mort de Caligula (24 janvier 41) a produit une réaction favorable aux Juifs. Claude est bienveillant pour eux, par l’effet du crédit qu’ont sur lui Hérode Agrippa et Hérode, roi de Chalcis. Non-seulement il donne raison aux Juifs d’Alexandrie dans leurs querelles avec les habitants, et leur octroie le droit de se choisir un ethnarque, mais il publie, dit-on, un édit par lequel il accorde aux Juifs, dans toute l’étendue de l’Empire, ce qu’il a accordé à ceux d’Alexandrie, c’est-à-dire la liberté de vivre selon leurs lois, à la seule condition de ne pas outrager les autres cultes. (Malgré tout a cette époque les empereurs avaient la sagesse de poser des barrières « VIVRE SELON LEUR LOIS SANS OUTRAGER LES AUTRES CULTES » Et oui c'est la question si ne quoi non de toute vie ensembles. )

Si l'on en croit Flavius Josèphe et l'historien Romain Dion Cassius, Agrippa joue en effet un rôle non négligeable dans le choix du nouvel empereur. C'est lui qui mène une escouade de la garde prétorienne au palais à la recherche de Claude qui s'y est dissimulé par peur d'être assassiné. C'est aussi à son instigation que les prétoriens proclament Claude empereur car sans souverain, la garde perd sa raison d'être.
Il se rend ensuite au Capitole où les sénateurs sont réunis en conclave et joue les intermédiaires entre ceux-ci et Claude.
Il inspire à Claude une réponse à ces derniers, « conforme à la dignité de sa puissance » et il les persuade d'abandonner avec sagesse leur idée de république, faisant valoir qu'un nouvel empereur est acclamé par les prétoriens (dont il signale qu'ils encerclent la réunion) et que ceux-ci n’attendent rien d'autre que leur soutien enthousiaste. Les sénateurs proclament Claude empereur, et Agrippa lui recommande d'être clément vis-à-vis des conjurés, mis à part pour les régicides Cassius Chaerea et Lupus
LE PALAIS D’HÉRODE
Si l'on en croit ces récits, cet épisode fait du nouvel Empereur un obligé de son ami d'enfance et ce dévouement lui vaut une récompense de taille : Agrippa voit ses possessions augmentées de la majeure partie de l'ancien royaume d'Archélaos — la Judée, l'Idumée et la Samarie — mais aussi la ville d'Abila dans l'Anti-Liban de telle sorte que le souverain règne désormais sur un territoire aussi vaste que celui de son grand-père Hérode le Grand.
D'après Dion Cassius, Claude octroie en outre à son ami le rang consulaire et l'autorise « à paraître au sénat et à exprimer sa gratitude en grec ».
Enfin, pour marquer le statut considérable du souverain, un traité est ratifié avec le Sénat et le peuple de Rome sur le Forum, qui reprend les anciens traités d'amitié et d'alliance judéo-romaines. Agrippa y est déclaré rex amicus et socius Populi Romani comme l'a été son grand-père en 40 av. J.-C. et le texte est conservé sur des tablettes de bronze au temple de Jupiter Capitolin.

Quelques essais de vexations analogues à celles qui se sont produites sous Caligula, sont réprimés. Jérusalem s’agrandit beaucoup, le quartier de Bézétha s’ajoute à la ville. L’autorité romaine se fait à peine sentir, bien que Vibius Marsus, homme prudent, mûri par les grandes charges, et d’un esprit très-cultivé, qui a succédé à Publius Pétronius dans la fonction de légat impérial de Syrie, fait de temps en temps remarquer à Rome le danger de ces royautés à demi indépendantes d’Orient.
L’espèce de féodalité qui, depuis la mort de Tibère, tend à s’établir en Syrie et dans les contrées voisines, est, en effet, un arrêt dans la politique impériale, et n’a guère que de mauvais résultats... Les « rois » venant de Rome sont des personnages, et y exercent une détestable influence.
La corruption et l’abaissement du peuple, surtout sous Caligula, vient en grande partie du spectacle que donnent ces misérables, qu’on voit successivement traîner leur pourpre au théâtre, au palais du césar, dans les prisons.
En ce qui concerne les Juifs, l’autonomie signifie l’intolérance.
Le souverain pontife ne sort par instants de la famille de Hanan que pour entrer dans celle de Boëthus, non moins altière et cruelle.
Un souverain jaloux de plaire aux Juifs ne peut manquer de leur accorder ce qu’ils aiment le mieux, c’est-à-dire des sévérités contre tout ce qui s’écarte de la rigoureuse orthodoxie.
Hérode Agrippa, devient sur la fin de son règne un violent persécuteur. Quelque temps avant la Pâque de l’an 44, il fait trancher la tête à l’un des principaux membres du collège apostolique, Jacques, fils de Zébédée, frère de Jean.
LE GOLAN
L’affaire n'est pas présentée comme religieuse, il n’y a pas de procès devant le sanhédrin, la sentence est prononcée en vertu du pouvoir arbitraire du souverain, comme pour Jean-Baptiste... Encouragé par le bon effet que cette, exécution produit sur les Juifs, Hérode Agrippa ne veut pas s’arrêter en une veine si facile de popularité.
On est aux premiers jours de la fête de Pâque, époque ordinaire de redoublement du fanatisme. Agrippa ordonne d’enfermer Pierre dans la tour Antonia... Il veut le faire juger et mettre à mort avec grand appareil, devant la masse de peuple alors assemblé.

Un soir que plusieurs des fidèles sont assemblés dans la maison de Marie, mère de Jean-Marc, où Pierre demeure d’habitude, on entend tout à coup frapper à la porte. La servante, nommée Rhodé, va écouter. Elle reconnaît la voix de Pierre.
Transportée de joie, au lieu d’ouvrir, elle rentre en courant et annonce que : Pierre est là.
On la traite de folle.
Elle jure qu’elle dit vrai.
« C’est son ange, » disent quelques-uns.
On entend frapper à plusieurs reprises... C'est bien lui.
L’allégresse est infinie.

Pierre fait sur-le-champ annoncer sa délivrance à Jacques, frère du Seigneur, et aux autres fidèles.
On croît que c’est l’ange de Dieu qui est entré dans la prison de l’apôtre, et a fait tomber les chaînes et les verrous.
Pierre raconte, en effet, que tout cela s’est passé pendant qu’il est dans une espèce d’extase qu’après avoir passé la 1ère et la 2e garde et franchi la porte de fer qui donne sur la ville, l’ange l’accompagne encore l’espace d’une rue, puis le quitte qu’alors il revient à lui et reconnaît la main de Dieu, qui a envoyé un messager céleste pour le délivrer.
Agrippa survit peu à ces violences. Dans le courant de l’année, il va à Césarée pour célébrer des jeux en l’honneur de Claude. Le concours est extraordinaire... les gens de Tyr et de Sidon, qui ont des difficultés avec lui, y viennent pour lui demander merci.
Ces fêtes déplaisent beaucoup aux Juifs, et parce qu’elles ont lieu dans la ville impure de Césarée, et parce qu’elles se donnent dans le théâtre. Déjà, une fois, le roi ayant quitté Jérusalem dans des circonstances semblables, un certain rabbi Siméon a proposé de le déclarer étranger au judaïsme et de l’exclure du temple.
ce roi a poussé la condescendance jusqu’à placer le rabbi à côté de lui au théâtre, pour lui prouver qu’il ne s’y passe rien de contraire à la Loi. Croyant avoir ainsi satisfait les rigoristes, Hérode Agrippa se laisse aller à son goût pour les pompes profanes.
Le second jour de la fête, il entre de très-bon matin au théâtre, revêtu d’une tunique en étoffe d’argent, d’un éclat merveilleux. L’effet de cette tunique resplendissante aux rayons du soleil levant est extraordinaire.
Les Phéniciens qui entourent le roi lui prodiguent des adulations empreintes de paganisme.
« C’est un dieu, disent-ils, et non un homme. »
Le roi ne témoigne pas son indignation et ne blâme pas cette parole. Il meurt 5 jours après... Juifs et chrétiens croient qu’il a été frappé pour n’avoir pas repoussé avec horreur une flatterie blasphématoire.
La tradition chrétienne veut qu’il soit mort du châtiment réservé aux ennemis du Dieu, une maladie vermiculaire.
Les symptômes rapportés par Josèphe font plutôt croire à un empoisonnement, et ce qui est dit dans les Actes de la conduite équivoque des Phéniciens et du soin qu’ils prennent de gagner Blastus, valet de chambre du roi, fortifie cette hypothèse.

La mort d’Hérode Agrippa Ier amène la fin de toute indépendance pour Jérusalem.
La ville recommence à être administrée par des procurateurs, et ce régime dure jusqu’à la grande révolte.
Cuspius Fadus, le premier de cette nouvelle série de procurateurs, est un autre Pilate, plein de fermeté ou du moins de bon vouloir. Mais Claude continue de se montrer favorable aux prétentions Juives, surtout à l’instigation du jeune Hérode Agrippa, fils d’Hérode Agrippa Ier, qu’il a près de lui, et qu’il aime beaucoup.
Après la courte administration de Cuspius Fadus, on voit les fonctions de procurateur confiées à un Juif, à ce Tibère Alexandre, neveu de Philon, et fils de l’alabarque des Juifs d’Alexandrie, qui arrive à de hautes fonctions jouant un grand rôle dans les affaires politiques du siècle.
Il est vrai que les Juifs ne l’aiment pas et le regardent, non sans raison, comme un apostat.
Tout est inutile, Josèphe fait avec raison dater de l’administration de Cumanus les désordres qui ne finissent que par la destruction de Jérusalem.

La construction d’une 3e muraille, est commencée par le roi Hérode Agrippa 1er, pendant son règne sur la Judée de 41 à 44, rempart qui enserre pour le protéger, un nouveau quartier de Jérusalem, quartier où se trouve le Golgotha (voir croquis). Ce 3e mur, connu des archéologues, est décrit par Flavius Josèphe dans ses 2 versions de la guerre qui, de 66 à 70, oppose Juifs et Romains, mais il l’évoque aussi dans ses Antiquités Juives (XIX, VII, 2), écrites environ 20 ans plus tard (vers 93).
Dans ses écrits, Josèphe dit qu’Hérode Agrippa 1er interrompt sa construction sur ordre de l’empereur Claude (41-54), et précise que ce rempart est ensuite élevé par les Juifs avec une hauteur totale de 25 coudées.
C’est ce rempart dont Titus s’empare « après 15 jours de combats, le 7e jour du mois d’Artémision », dans la phase finale du siège de Jérusalem, à l’été 70.

Le règne d'Aggripa Ier n'a pas duré assez longtemps pour pouvoir en dessiner significativement l’orientation politique. Néanmoins les espoirs de souveraineté retrouvée suscités chez les Juifs de Palestine par son avènement ne disparaissent pas avec sa mort et participent probablement des causes qui conduisent à la révolte juive qui éclate une vingtaine d'années plus tard dans l'ancien royaume
C'est également ce dernier qui devient l’intermédiaire privilégié entre les Juifs et les Romains jusqu'à sa propre mort en 48.

La mort d'Agrippa est le prétexte pour les populations païennes du royaume à des célébrations et des réjouissances, notamment à Césarée et à Sébasté, que le souverain a pourtant largement favorisées. L'hostilité des populations Syriennes se manifeste également et les statues des 3 filles du roi ornant le palais de Césarée sont outragées par des auxiliaires Syriens.
Pour les Juifs, cette disparition marque la fin des espoirs d'indépendance juive, même symbolique et c'est alors qu'apparaissent des mouvements factieux intransigeants à connotation messianique et anti-romaine.
La mort soudaine d'Agrippa laisse son peuple (les Juifs) « éploré ». Un demi siècle plus tard, Flavius Josèphe évoque le souverain dans ces termes :
« Le caractère d' Agrippa était doux et sa bienfaisance était égale pour tous. Il était plein d'humanité pour les gens de races étrangères et leur témoignait aussi sa libéralité, mais il était également serviable pour ses compatriotes et leur marquait encore plus de sympathie » P 8.
Dans les sources rabbiniques, Agrippa est présenté comme un homme pieux et son règne est décrit de manière fort positive, ce qui montre qu'il est apprécié chez les Pharisiens.




Hérode Agrippa Ier - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Agrippa_Ier
Agrippa Ier (en latin : Marcus Julius Agrippa), parfois appelé Hérode Agrippa, né vers 10 av. J.-C. et mort vers 44 à Césarée, petit-fils d'Hérode le Grand, est le ...
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Les Apotres/XIV. Persécution d'Hérode Agrippa - Wikisource
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Apotres/XIV._Persécution_d’Hérode_Agrippa
18 déc. 2014 - Hérode Agrippa, au contraire, aimait Jérusalem, observait rigoureusement la religion juive, affectait le scrupule, et ne laissait jamais passer un ...

Le « Troisième Mur » d'Hérode Agrippa Ier (roi de Judée de 41 à 44 ...
www.abbe-carmignac.org/?Le-Troisieme-Mur-d-Herode-Agrippa
Reginald Wehrkamp-Richter avec la collaboration de J. C. Olivier.

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