jeudi 4 mai 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 52

8 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 52 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ÉCARTÈLEMENT DE L’ARMÉNIE ENTRE LES PARTHES ET LES ROMAINS.

ARMOIRIES ANCIENNES DE L’ARMÉNIE
Durant cette période, Rome et les Parthes se disputent l'Arménie. Rome place d'abord des princes étrangers sur le trône. Au terme d'une période de luttes confuses qui va de 35 à 63, le duel entre Rome et les Parthes pour le contrôle de l'Arménie s'achève par un compromis (traité de Rhandeia) : l'Arménie a un souverain issu de la famille royale Parthe Arsacide mais reste alliée du peuple Romain. Au sommet d'une hiérarchie que l'on peut qualifier de féodale se trouvent les Nakhararq, grandes familles nobles, parmi lesquelles les Mamikonian et les Bagratouni jouent un grand rôle dans la suite de l'histoire Arménienne.
Chaque grande famille monopolise des offices héréditaires. En cas de guerre, elles fournissent un contingent au roi. Ces grandes familles survivent à la chute de la royauté en 428.

En 20 avant J.C., il signe avec Phraates IV un pacte d’amitié qui fixe l’Euphrate comme frontière entre les 2 empires. Comme gage de bonne volonté Phraates restitue les Aigles prises à Crassus en 53 et permet le retour des prisonniers Romains.
En échange Auguste offre à Phraates IV une esclave Italienne, Musa, qui épouse le roi et lui donne un fils, Phraataces. Musa intrigue et obtient que les autres fils de Phraates soient envoyés à Rome. Ensuite, pour ne pas déroger à des traditions maintenant bien établies, elle empoisonne son mari, puis épouse son fils Phraataces et s’empare ainsi du pouvoir en son nom... C’est la seule reine à figurer dans le monnayage parthe.

Un traité à Rhandeia signé en 63 par les Parthes et l'Empire Romain, à l'issue d'une guerre Arméno-Romano-Parthe née deux ans auparavant, signé à la suite de la défaite que les Romains subissent à la bataille de Rhandeia en 62.

TIRIDATES Ier
Lorsque Vonones Ier, le fils aîné de Phraates IV, revient de Rome pour assurer la succession (après le règne éphémère d’Orodes III) son comportement ouvertement occidentalisé a tôt fait de lui aliéner l’aristocratie Parthe qui avait fait appel à lui.
Sur ses monnaies le roi porte les cheveux courts, à la mode Romaine, et une légende circulaire fait état de son nom, comme sur les deniers Romains. De plus, en plaçant une victoire au revers au lieu du traditionnel roi assis tenant un arc, Vonones Ier se démarque totalement...

Une campagne contre les Parthes devenus complètement maîtres de l'Arménie est rapidement décidée à Rome. Le légat consulaire Gnaeus Domitius Corbulon est envoyé en Cappadoce et le légat de Syrie Ummidius Quadratus doit mettre 2 de ses 4 légions à sa disposition. La concentration se fait près de l'Euphrate. Hérode Agrippa II et Antiochus de Commagène sont mobilisés, mais la guerre est retardée car Corbulon déclare qu'il ne peut tirer aucun parti des troupes qu'on lui a envoyées... Relâchement de la discipline, longue période de paix, ces légions levées et cantonnées dans les provinces Grecques sont tout à fait démoralisées.
L'effectif des légions comprend des vieillards !, Corbulon renvoie beaucoup d'hommes affaiblis par l'âge ou les infirmités et en recrute davantage en Galatie et en Cappadoce. Les quartiers d'hiver sont déplacés dans les montagnes d' Arménie et l'armée est soumise à une discipline très dure. Les désertions sont nombreuses et très sévèrement punies. Corbulon réclame l'envoi d'une des meilleures légions d'Occident.. Mais Il ne se presse pas d'attaquer car sa mission est de laisser le trône d'Arménie à Tiridatès et de le contraindre à reconnaître la suprématie Romaine. Il entame des négociation avec Vologasos (Vologèse 1er) qui accepte de livrer des otages (peut-être ceux dont il craint la rivalité). La paix provisoire dure jusqu'en 58.

Tiridate I (ou Trdat, en Latin : Tiridates, en Arménien : Տրդատ Ա) est pour beaucoup de spécialistes le 1er souverain et le fondateur de la dynastie Arménienne Arsacide. Ses dates de règne aux différentes périodes sont encore assez imprécises du fait de la rareté des documents contemporains, les sources étant presque totalement Romaines.
Son début de règne en 53 est marqué par une brève interruption vers la fin de l'année, puis il reprend de 54 à 58 (on trouve aussi 54 à 60 ou 58 à 63), le règne s’interrompt de nouveau pour une période beaucoup plus longue de 58 à 62 et enfin reprend en 62 jusqu'en 73 (on trouve aussi 61 à 75 ou 66 à 72 ou 63 à 72).
Tiridate I est un des 5 fils du Roi Parthe, Vononès II (50-51) et d'une concubine Grecque, dont on ignore le nom et que certains donnent comme d'origine Thrace. Sa jeunesse, qu'il passe en Médie, alors gouvernée par son père au nom du Roi Gotarzès II (47-50), est largement méconnue.
Le nom de Tiridate signifie « donné par Tir », Dieu Arméno-Parthe de la littérature, des sciences et des arts trouvant son origine dans le Dieu Tishtriya (ou Tištrya ou Tistrya) avestique et fusionné avec l'Apollon Grec.

En 51, Rhadamiste (ou Rhadameste ou Radamisto, 51-53 et 54), fils du Roi Artaxiade d'Ibérie Aderk (ou Pharasman I ou Pharzman ou Farasmanes, 1-58) et époux de Zénobie, la fille de Mithridate d'Arménie (Donc sa cousine), détrône son beau-père en le faisant assassiner pour trahison, s'empare du pouvoir.
La même année, le Procurateur Romain de Cappadoce, Julius Paelignus (ou Julio Peligno), envahit l'Arménie et ravage le pays. Paelignus reconnaît toutefois Rhadamiste en tant que nouveau Roi d'Arménie.
Ce dernier ne règne pas longtemps, attaqué à son tour par le Roi Parthe, Vologèse I (51-77/78) qui envahit à son tour l'Arménie. Il prend Artaxata, en 53 et fait proclamer Roi son frère, Tiridate I.
Cette action viole une nouvelle fois le traité conclut entre l'Empereur Romain Auguste (27 av.J.C-14) et le Roi Parthe, Phraatès IV (38-2 av.J.C), qui attribue aux Romains le droit de désigner et de couronner les Rois d'Arménie. 
Vologèse I considère pour sa part que le trône d'Arménie était jadis la propriété de ses ancêtres et qu'il est maintenant occupé par un usurpateur à la suite d'un crime. Mais une épidémie hivernale et une insurrection menée par son fils Vardanès II (55-58) l'obligent à retirer ses troupes d'Arménie, permettant à Rhadamiste de revenir la même année et de punir les nobles locaux, pro-Parthe, en tant que traîtres. Au début de l'année 54, ces derniers se révoltent et le remplacent de nouveau par Tiridate I. Rhadamiste fuit alors l'Arménie et se réfugie dans les États de son père. 

MYTHRA
Dans un accord pour résoudre le conflit Romano-Parthe pour la main mise sur l'Arménie, Tiridate I est confirmé Roi d'Arménie par l'Empereur Romain Néron (54-68). Même si cela fait de l'Arménie un vassal de Rome, diverses sources Romaines contemporaines pensent que Néron a de facto cédé l'Arménie aux Parthes... L'accord entre l'Empereur Romain et ces derniers stipule que le Roi d'Arménie est lié aux 2 Empires. Il est, comme cela avait déjà été prévu dans l'accord passé entre l'Empereur Romain Auguste et le Roi Parthe, Phraatès IV, choisit dans la famille Arsacide du Roi des Parthes, mais couronné par les Romains.
 

Le premier à inaugurer la longue listes des Rois Arsacides est donc Tiridate I qui en plus d'être Roi, est aussi Prêtre Zoroastrien et sera accompagné par d'autres Mages dans son voyage à Rome en 66. (Au début du XXe siècle, Franz Cumont spécule que Tiridate I a joué un rôle dans le développement du culte de Mithra, qui à son avis, a Romanisé le Zoroastrisme. Cette théorie a été aujourd'hui réfutée par les spécialistes).


Corbulon général de Néron envoie un centurion Romain du nom de Casperius au camp de Vologèse I à Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin, ville dans la province de Mardin, au Sud-est de la Turquie), située à environ 40 km de Tigranocerta avec la demande de lever le siège de la ville.
En raison d'une épidémie et de la pénurie de fourrage pour ses chevaux Vologèse I accepte de relever le siège de Tigranocerta et demande à ce que l'Arménie lui soit rattachée afin de parvenir à une paix ferme. exigeant que les troupes, aussi bien Romaines que Parthes, évacuent l'Arménie, que Tigrane VI soit détrôné et que Tiridate I soit reconnu... Le gouvernement Romain refuse d'adhérer à cet arrangement et envoie Lucius Caesennius Paetus, Gouverneur de Cappadoce, régler la question en mettant l'Arménie sous l'administration directe des Romains.
Cependant Paetus subit une humiliante défaite à la bataille de Rhandeia (ou Randeya) en 62, qui implique la destruction de la XIIe légion Fulminata, commandée par Calvisius Sabinus (ou Calvisius Sabino) et la IVe Scythica commandée par Funisulanus Vettonianus (ou Funisulano Vetoniano).
Le commandement des troupes revient à Corbulo, qui l'année suivante à la tête d'une importante armée entre en Arménie et pratique l'élimination de tous les Gouverneurs régionaux soupçonnés être pro-Parthe.

À l'emplacement de la bataille de Rhandeia (ou Randeya), où il bat les Romains, Tiridate I lance un appel à Corbulon en vu d'un accord de paix. Lorsque le Roi arrive au camp Romain, il retire son diadème royal et le place sur le sol près d'une statue de Néron.
Corbulon accepte en retour de le recevoir à Rome. Tiridate I est reconnu comme le Roi d'Arménie, vassal des Romains. Une Garnison Romaine reste dans le pays de façon permanente... Corbulon accompagne Tiridate I à Rome afin d'attester de sa fidélité à Néron.

En Octobre de la même année a lieu la première rencontre entre Néron et Tiridate I à Neapolis (ou Naples). L'Empereur ordonne la tenue de jeux en l'honneur de son hôte, qui démontre ses talents d'archer.

« Ô maître, descendant d’Arsace et frère des rois Vologèse et Pacorus, je me reconnais ton esclave. Et je suis venu à toi, ô mon dieu, pour t’adorer tout comme j’adore Mithra. La destinée que tu as filée pour moi sera mienne, car tu seras ma Fortune et mon Destin. »
Ce à quoi Néron répond : « Oui, tu as bien fait de venir à moi en personne, c’est dans une telle rencontre face à face que je peux répandre ma grâce sur toi. Car ce que ni ton père ni tes frères ne t’ont légué ou donné, moi je t’en fais le don. Je te proclame roi d’Arménie, afin que toi et les tiens comprennent que j’ai la puissance de reprendre les royaumes tout comme j’ai celle de les donner ».

Tiridate gravit alors les marches de la plate-forme et met genou en terre, tandis que Néron pose le diadème royal sur sa tête, le relève, l'embrasse et le fait asseoir à ses côtés, sur un siège plus bas (quand même). Entre-temps, la foule acclame les souverains alors qu'un préteur lui traduit les mots de Tiridate, qui s'est exprimé en grec.
Selon Pline l'Ancien, Tiridate instruit Néron des cérémonies des mages (magicis cenis). Tacite mentionne également que le monarque Arménien s'intéresse aux coutumes romaines.
CORBULON
Les festivités publiques continuent un certain temps. L'intérieur du théâtre de Pompée et ses pièces d'ameublement sont dorés spécialement pour l'occasion, raison pour laquelle cette période est appelée par la suite « les jours d'or ». Pendant la journée, Rome s'orne de pourpre en protection du soleil, et Néron prend part à une course de chars. Le soir, il chante et joue de la lyre, accompagné à la cithare.
Tiridate est étonné et dégoûté par l'arrogance de l'empereur, ce qu'il confie à Corbulon, qu'il admire.
Pour commémorer ces événements, le Sénat octroie à Néron les lauriers et le titre d'Imperator. Aucune fête d'une telle ampleur et d'une telle splendeur n'est rapportée dans l'histoire de Rome. En plus des coûts faramineux des festivités, le Trésor supporte les frais occasionnés par le voyage et le séjour de Tiridate... En outre, Néron lui offre 50 millions de sesterces
La paix prévaut alors dans l'empire, et Néron referme les portes du temple de Janus, signe de paix universelle.
Lorsqu'il repart pour l'Arménie, Tiridate emmène avec lui un grand nombre d'architectes et d'artisans pour la reconstruction d'Artaxata, qu'il renomme Neronia en l'honneur de l'empereur il embellit également la résidence royale de Garni de colonnades et de riches monuments ainsi que d'un nouveau temple. Le commerce croît, permettant à l'Arménie de sécuriser son indépendance par rapport à Rome.
Celle-ci considère l'Arménie comme un allié fidèle, même après la mort de Néron et durant le règne de Vespasien en Orient.

Après un voyage de 9 mois, où il est accompagné de sa famille et d'une représentation de la noblesse Arménienne, escorté par 3 000 soldats, Tiridate I rejoint sa capitale.


Rome peut maintenant compter sur l'Arménie comme un allié loyal. La paix est une victoire considérable pour la politique de Néron. Il devient très populaire dans les provinces orientales de Rome, même auprès des Arméniens et des Parthes.
Le nom de la XIIe Légion Fulminata, découvert gravé sur une montagne de Gobustan (Azerbaïdjan moderne), témoigne de la présence de soldats Romains au delà les rives de la mer Caspienne en 89, ce qui correspond à l'inscription Romaine la plus lointaine connue à ce jour.




Tiridate Ier d'Arménie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiridate_Ier_d%27Arménie
Tiridate Ier (en arménien Տրդատ Ա) est un roi d'Arménie ayant régné de manière discontinue entre 53 et 72 apr. J.-C. Fils du roi parthe Vononès II, il est le ...
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Tiridate I - Antikforever
www.antikforever.com/Asie_Mineure/Armenie/tiridate_I.htm
Son origine. Tiridate I (ou Trdat, en Latin : Tiridates, en Arménien : Տրդատ Ա) fut pour beaucoup de spécialistes le 1er souverain et le fondateur de la dynastie ...

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