11
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 49 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
QUAND
LES LÉGIONS NE SONT PLUS QUE ROMAINE.
CORBULON |
Auguste,
renonçant à l'unité de commandement de l'armée Romaine défendant
la frontière, confie aux 2 légats de Germanie Inférieure et de
Germanie Supérieure le district militaire de la province de
Belgique. La frontière du Rhin, qui est renforcée de nombreux
ouvrages fortifiés édifiés à Remagen, à Sinzig à Vindonissa,
aujourd'hui Windisch, etc. n'est menacée qu'en 28 par une brève
révolte des Frisons. Parallèlement, l'élimination de Marobod par
son rival Catualda en 18 permet à Tibère de faire accepter le
protectorat de Rome aux Marcomans de Bohême.
En
37, Lucius Pomponius bat les Chattes et délivre des légionnaires
prisonniers depuis la bataille de Teutoburg et en 41, la 3e Aigle
emblématique est récupérée par Publius Gabinius chez les
Chauques...
De
41 à 54, dans la crainte d'un réveil de la Germanie, Claude fait
construire de nombreux castella implantés au-delà du Rhin et du
Danube.
Les
légions ont franchi l'Océan, elles passent aussi le Rhin. Dès la
première année du règne de Claude, les Chattes, les Marses et les
Chauques ont été vaincus, et la dernière des aigles de Varus
reconquise de sorte qu'à ce principat revient la gloire d'avoir
arraché aux Germains, après 50 ans, leur dernier trophée.
Cependant le souvenir même de la grande défaite commande de ce côté
la prudence.
La
Bretagne n'est qu'une île dont les Aigles Romaines ont déjà vu les
rives à l'opposées, la Germanie est la porte d'un monde, dont nul
ne connaît les limites... On dit à Rome qu'y gagner une province,
c'est prendre une goutte d'eau à l'Océan... Mieux vaut s'arrêter à
la limite naturelle du Rhin, et de là travailler à ruiner les
ligues, à diviser les peuples, à placer les chefs dans l'intérêt
de l'empire.
Cette
politique Auguste, Tibère et Claude, l'ont employé avec succès
jusqu'au moment où les Chérusques viennent demander pour roi un
neveu d'Arminius, né à Rome où il a toujours vécu et qui porte le
nom significatif d'Italicus (47). Ce peuple depuis sa défaite,
s'indigne bientôt d'obéir à un agent de l'empereur. Italicus est
chassé, mais les Langobards, sans doute gagnés par l'or de Rome, le
rétablissent, et les patriotes proscrits vont offrir leur courage
aux Chattes et aux Chauques, les seuls peuples de Germanie qui osent
encore regarder un Romain en face.
Les
premiers harcèlent de loin en loin les troupes de la haute Germanie
les seconds, conduits par un transfuge Romain, vont suivre des
flottilles, ravager les côtes Gauloises, que les habitants, ramollis
par la paix et la prospérité, ne savent plus défendre...
Un
grand général est nommé en Basse Germanie, Corbulon, qui rappelle
par sa sévérité les temps antiques, trouvant les légions amollies
par une longue oisiveté, rétablit par une discipline impitoyable et
de continuels travaux l'aspect des vieilles phalanges républicaines.
On
connaît bientôt ses exploits dans les tribus voisines, et les
Frisons, libres depuis 19 ans, consentent sans combat à recevoir de
lui les lois, les magistrats venus de Rome, puis à s'enfermer dans
les limites qu'il leur fixe, une forteresse est bâtie pour les
contenir.
Corbulon
veut atteindre les Chauques : Ses vaisseaux vont mettre un terme
à leurs pirateries et ses soldats menacent leurs frontières,
lorsqu'un ordre de Claude l'arrête.
En
ramenant derrière le Rhin ses Aigles qu'il avait cru mener à une
conquête victoreuse, il ne lance que ces mots : Heureux autrefois
les généraux Romains ! Cette parole fort admirée n'est
cependant que le cri ambitieux d'un républicain qui regrette ces
temps où les généraux dédaignent l'impuissante colère d'un
gouvernement sans force, et engagent à leur gré Rome dans des
guerres nouvelles (47). Pour occuper du moins les soldats, Corbulon
leur fait creuser, entre la Meuse et le Rhin, un canal de 25 milles
destiné à rendre moins dangereuses les inondations de l'océan.
Claude
lui accorde en récompense les insignes du triomphe. Son successeur,
Curtius Rufus, obtient le même honneur pour avoir ouvert dans le
territoire de Mattium une mine d'argent dont le produit est médiocre
et dure peu.
Mattium
était à plus de 120 milles du Rhin, on voit que ce système a placé
sous l'influence Romaine toute la rive droite du fleuve jusqu'assez
loin de son cours... Il y a encore une conséquence à tirer de ces
faits, c'est que si le gouvernement impérial est avare pour les
légions de gloire militaire, il leur en offre une autre, celle des
grands travaux d'utilité publique...
Corbulon
qui creuse un canal,
UN GERMAIN |
Rufus
qui ouvre des mines,
L'armée
de la haute Germanie qui continue l'immense retranchement des terres
décumates.
Paulinus
achèvera lui la chaussée de Drusus le long du Rhin.
Vetus
voudra ouvrir une communication navigable entre la Saône et la
Moselle c'est-à-dire entre le Rhin et le Rhône, entre la
Méditerranée et l'océan du Nord.
En
Espagne, dans les provinces du Danube, ce sont des ponts, des
aqueducs, des routes que les légions construisent.
En
Asie Mineure, des ports que l'on agrandit ou que l'on ouvre...
Partout les loisirs qu'une sage politique leur donne sont utilement
employés.
Tacite
ne voit aussi qu'une satisfaction de vanité pour l'impératrice dans
l'envoi d'une colonie de vétérans chez les Ubiens, dont la ville,
où elle est née, qui prend dès lors le nom de Colonia Agrippina
(50), mais l'empire a besoin d'une place forte et toute Romaine sur
le Rhin Inférieur, et le lieu est si bien choisi, que Cologne est
restée jusqu'à ce jour une des grandes villes de l'Allemagne.
Les
Romains même reconnaîtront bientôt, durant la guerre de Civilis,
la sagesse de cette mesure.
En
Haute Germanie, l'empereur se contente encore de repousser les
Chattes sans essayer de les dompter.
L'honneur
de cette expédition revient tout entier aux cohortes Gauloises des
Némètes et des Vangions qui vont surprendre l'ennemi et délivrent
quelques soldats de Varus, captifs depuis 40 ans.
Pomponius,
campé avec ses légions vers le Taunus, y attend les Chattes, dans
la pensée qu'ils poursuivent jusque-là ses cohortes. Mais la
crainte d'être pris à dos par les Chérusques, maintenant amis
fidèles des Romains les arrête, et ce sont des députés et des
otages qui viennent solliciter la paix (50).
UN CHATTE |
Les
Frisons rentrés dans une demi servitude.
Les
Chauques contenus,
Les
Chérusques affaiblis,
Les
Chattes humiliés, Claude a le droit de frapper une monnaie
triomphale avec la légende de Germanis.
Au
sud, le roi que Drusus a donné 30 ans auparavant aux Suèves de la
Moravie, Vannius, menacé d'une révolte, a imploré le secours des
légions :
Claude
laisse les Germains vider entre eux leur querelle, mais des troupes
réunies derrière le Danube se tiennent prêtes à faire respecter
par les deux partis le territoire de l'empire.
Cette
conduite réussit. Le roi dépossédé est reçu avec ses vassaux
dans la Pannonie, et les 2 chefs victorieux qui se partagent son
royaume sollicitent eux-mêmes l'amitié de l'empereur (50).
Corbulon
naît à Peltuinum, dans les Apennins en Italie, dans la famille des
Domitii ou gens Domitia, une famille plébéienne de Rome qui a
fourni un grand nombre de consuls et de magistrats à la République.
Sa mère est une Vistilia. Son père, dont il porte le même nom
entre au sénat comme préteur sous le règne de Tibère.
Beau-
frère de l'empereur par le mariage de Milonia Caesonia, sa
demi-sœur.
Après
l'assassinat de Caligula, sa carrière est interrompue jusqu'en l'an
47 lorsque l'empereur Claude le fait commandant des armées de la
Germanie Inférieure, dont le camp est basé dans la Cologne moderne.
Avec ce commandement, il devient responsable des légions V Alaudae
et XV Primigenia stationnées à Xanten, dans le camp nommé Castra
Vetera érigé par les Romains comme base arrière pour les campagnes
en Germanie et base de la flotte qui contrôle le Rhin, la XVI
Gallica de Neuss, et la I Germanica de Bonn, capitale de la Germanie
Supérieure.
La
mission est périlleuse : Corbulon a affaire à des rébellions
majeures et des manifestations violentes des tribus Germaniques
Chérusques dans la région du Weser et Chauques, sur le littoral
nord-ouest.
Pendant
sa mission en Germanie, le général ordonne la construction d'un
canal entre les rivières du Rhin et de la Meuse, à leurs
embouchures dans les actuels Pays-Bas.
Une
partie de cet ouvrage d'art connu sous le nom de « Fossa
Corbulonis » ou canal de Corbulon a été retrouvée lors de
fouilles archéologiques à Leidschendam, près du castellum Matilo
situé près de la ville de Leyde. Son cheminement longe le canal
« Vliet » construit quelques siècles plus tard.
Les
archéologues Néerlandais s'accordent pour voir en lui le père du
Limes du Vieux Rhin : La plupart des castellum du Vieux Rhin
datent de la première moitié du Ier siècle.
Jadis
on ne possédait de la Mésie Inférieure et des provinces
avoisinantes que quelques rares inscriptions recueillies par l'un ou
l'autre voyageur.
L'état
arriéré de la civilisation joint à l'instabilité des régimes
politiques entravait les efforts des savants.
Mais
depuis lors, grâce aux travaux méritoires de quelques savants du
pays,
grâce
aussi aux nombreux voyages archéologiques entrepris sur l'initiative
tant privée que publique, l'obscurité qui couvrait dans ces pays
les restes de la civilisation Romaine s'est éclaircie
considérablement.
Les
documents épigraphiques constituent pour notre travail la source
principale. Ils nous font connaître la vie intime des soldats et les
divinités auxquelles ceux-ci recourent dans leurs peines ou leurs
joies, ils déterminent les noms dont la légion s'est servie et la
façon dont elle a complété ses cadres aux divers siècles de
l'empire. Ils permettent enfin de fixer l'emplacement précis des
cantonnements et de suivre les légions dans leurs nombreuses
pérégrinations.
A
partir du IIIe siècle, le nombre des inscriptions militaires diminue
et leur contenu devient tellement insignifiant qu'elles ne rendent
plus que de très maigres services.
Les
sources numismatiques sont moins importantes. Elles indiquent les
noms et parfois les insignes des légions. Les noms ou les numéros
d'ordre des légions se trouvent marqués sur des médailles
impériales, municipales et provinciales. Quant aux sources
littéraires, nous avons examiné toutes celles qui contiennent des
renseignements sur l'histoire Romaine depuis la fin de la république
jusqu'au Bas-Empire.
Elles
sont réunies sur les listes que Schiller, Geschichte der rômischen
Kaiserzeit, Gotha, 1883, a dressées au 5e volume de son histoire et
sur celles publiées par A. Schaefer dans son ouvrage intitulé
Abriss der Quel-
lenkunde
der griech. und rom. Geschichte, Leipzig, 1885.
Les
écrits des historiens anciens n'ont pas grande utilité pour
l'histoire des légions romaines. Quand on décompte les ouvrages de
Tacite, de Suétone et de Flavius Josèphe, qui ont vécu tous les
trois au Ier siècle, il ne reste plus pour
l'étude
de nos légions aux siècles suivants que deux passages
de
Ptolémée et de Dion Cassius, l'Itinerarium Antonini et la Notitia
Dignitatum. Suétone et Tacite ont conservé dans leurs livres des
indications très précieuses sur les événements militaires, les
guerres civiles comme sur les
guerres
extérieures.
Tacite
surtout expose les faits avec beaucoup de détails et de précision.
Flavius Josèphe s'est fait l'historien de l'insurrection Juive des
années 67 à 70, dans laquelle il a lui-même joué un rôle
important, et de sa répression par Vespasien et Titus. Le géographe
Ptolémée, cite la Ve Macedonica parmi les troupes casernées dans
la province de Mésie Inférieure.
Dion
Cassius, au livre LV, 24, dresse la liste des légions qui existent à
son
époque
et parmi celles-ci il cite les 2 auxquelles ce travail est consacré.
De plus, au livre LX, 15, il explique l'origine du nom de Claudia pia
fidelis porté par la légion VII.
Ultinerarium
Antonini et surtout la Notitia Dignitatum ont une grande importance
pour l'étude des camps du IIIe et du IVe siècles.
Durant
les 4 premiers siècles de l'empire, la Ve légion est désignée
dans tous les documents par le nom de Macedonica. Cinq légions l'ont
porté...
L’orateur
s’écrie :
«
Je ne dirai pas de l’audace, mais, ce qu’il admet le moins, de la
stupidité, en quoi il n’a pas d’égal :
Rappelons
: Dans le Capitole, alors que des homme sans armes sont placés parmi
nos sièges, alors que dans ce même sanctuaire de la Concorde, où
j'étais consul, ont été proposées des motions pour le salut de la
patrie, grâce auxquelles nous sommes encore vivants, sont à présent
postés des hommes armés d’épées.
… Accuse
le Sénat, accuse l’ordre équestre... Mais avoue du moins qu’en
ce moment même notre ordre sénatorial est assiégé par des
Ituréens ». Plus loin dans sa diatribe contre Antoine, Cicéron
s’exclame :
«
Pourquoi le Sénat est-il cerné par un cordon d’hommes armés,
pourquoi tes gardes du corps m’écoutent-ils, l’épée à la main
? Pourquoi les portes du
temple
de la Concorde ne sont-elles pas ouvertes ?
Pourquoi
introduis-tu au forum les hommes les plus barbares de toutes les
nations, les Ityréens, armés de flèches ? »
Si
le premier passage ne mentionne que la présence d’Ituréens, le
second est très clair sur leur identité.
Cicéron
reproche à Antoine de les avoir fait entrer dans Rome. Cette
situation
n’est
pas sans rappeler celle du consul Opimius et des archers Crétois qui
se trouvent aussi à l’intérieur de Rome. Cicéron explique bien
par le terme qu’il emploie, « satellites », la fonction
des ces hommes, des gardes du corps.
Il
est assez tentant de voir ici les prémices de ce qui deviendra par
la suite, à partir d’Auguste, les equites singulares : Des corps
de cavalerie attachés à la sécurité soit du légat de légion,
soit du gouverneur. Ainsi, les Ituréens sont très bien intégrés
dans le paysage militaire Romain. Ils le seront encore plus à partir
d’Auguste qui, par la suite, les organisera en ailes et en
cohortes.
Crétois
et Ituréens ne sont pas les seuls peuples à faire partie de l’armée
Romaine comme archers.
Cnaeus
Domitius Corbulo — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cnaeus_Domitius_Corbulo
Gnaeus
Domitius Corbulo – en français Corbulon –, né vers l'an 7 à
Peltuinum, Italie et mort en ... Pendant sa mission en Germanie, le
général ordonna la construction d'un canal entre les rivières du
Rhin et de la Meuse, à leurs ... Ce n'était pas un début heureux
pour la campagne, et Corbulo punit sévèrement les ...
Termes
manquants : fort hofheim outre 49
Full
text of "Étude historique sur trois légions romaines du Bas
...
https://archive.org/stream/tudehistorique00weer/tudehistorique00weer_djvu.txt
Outre
le surnom de Pia Fidelis, la V® légion Macedonica porta encore un
autre ...... 49 — mais celle de la Dacie et de la Mésie Supérieure
(1). ..... L'armée de Corbulon ainsi renforcée comptait quatre
légions et de nom- breuses troupes ...... à cet effet la
construction du fameux limes germanicus, reliant le Rhin au Danube.
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