samedi 13 mai 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 47

13 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 47 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

HÉLÈNE REINE D'ADIABENE


LES ROUTES COMMERCIALES NABATEENNES
Les supporteurs de la « cause palestinienne » scandent à tour de bras que les Arabes « palestiniens » vivent depuis « des milliers d’années » en « Palestine ».
Des Arabes côtoient des Juifs dans cette région depuis des milliers d’années, ceci est vrai. Toutefois, ils n’ont jamais vécu en Terre d’Israël elle-même, ils étaient établis au sud et à l’est. Les Arabes en question sont les Nabatéens, une ancienne nation de chameliers-marchands.
Ces Arabes sont originaires de l’Arabie du Nord. Ils émigrent vers le territoire d’Édom (l’actuel désert du Néguev) 350 ans notre ère. Leur métropole est Pétra, l’ancienne capitale des Édomites située à égale distance entre la Mer Morte et le Golfe d’Aqaba.
Peu à peu le Néguev est connu sous le nom de Nabatène. Grâce à leurs caravanes allant d’un oasis à l’autre, ses habitants étendent rapidement leur influence économique dans le Sinaï, l’est de la Jordanie actuelle, le sud de la Syrie actuelle et le nord-ouest de l’Arabie.

Au cours de la guerre des Juifs contre les Helléniques en 166-142 av. J.-C., Juifs et Nabatéens sont alliés. Le royaume Nabatéen prend fin en l’an 106 lorsque la Nabatène est conquise par les Romains qui en font une province de leur empire... Au cours de leur histoire, les Nabatéens ne remplaceront jamais les Juifs en tant qu’habitants de la Terre d’Israël, mais ils coexistent à côté d’eux sur un territoire distinct.
Les Nabatéens ne s’établissent pas à l’ouest du Jourdain. Ils s’installent toutefois à l’est du Jourdain et de la Mer Morte. Les Juifs attaquent les Nabatéens vivant en Pérée et en Moab en 90 av. J.-C. et en convertissent (de force) beaucoup au Judaïsme.
En 32-31 av. J.-C., les Juifs attaquent encore les Nabatéens, cette fois en Décapole et en Ammon.
Les Arabes « Palestiniens » ne sont donc pas des habitants millénaires de la « Palestine ».
« Michelle d'Astier de la Vigerie – LA VRAIE HISTOIRE DE LA PALESTINE
https://www.michelledastier.com/la-vraie-histoire-de-la-palestine/
20 juil. 2015 »

Un récit de Flavius Josèphe mentionne la reine Hélène d’Adiabène, souveraine un royaume qui correspond au Kurdistan actuel.
Dans ses Antiquités juives, l’historien juif du Ier siècle. raconte que les ossements de cette reine étrangère, convertie au judaïsme dans la première moitié du Ier siècle, a été « ensevelis dans les 3 pyramides que sa mère a fait construire à 3 stades de la ville de Jérusalem » (Ant. XX, 4-95).
De quel côté de la ville, Josèphe ne le précise pas, pas plus d’ailleurs que les trois pyramides en question, jamais localisées.

Jean-Baptiste Humbert de l’École biblique de Jérusalem a d’ailleurs mené une nouvelle fouille en 2008-2009 et date plutôt les installations du Ier siècle av. J.-C., soit au moins un demi-siècle avant la mort d’Hélène. Mais une double inscription araméenne gravée sur le sarcophage, « Reine » et  « Saddan », a néanmoins pesé en faveur de la reconnaissance d’Hélène comme propriétaire des lieux.  Quoique… D’après l’épigraphiste Alain Desreumaux, seul le second mot lui serait certainement contemporain (cf. Monde de la Bible n° 137) !
En tout cas, sauf à preuve du contraire, tout le monde admet que le Tombeau des Rois est celui d’Hélène.
Il faut dire que le portrait qu’en fait Flavius Josèphe (Ant. II) est pour le moins attachant, en particulier le secours qu’elle apporte aux pauvres de Jérusalem où elle séjourne lors d’une terrible disette. Au moment, précise Josèphe, où se déroule le recensement de Quirinus (Ant. V, 101), événement qui coïncide avec la naissance de Jésus de Nazareth dans l’Évangile de Luc (2,2).
Tout cela pour dire que l’histoire d’Hélène est particulièrement chère à la mémoire juive.

Le site web américain Talmudology évoque dans un article du 10 septembre 2015 «la Reine Convertie ». Il s’agit de la reine Hélène, d’Adiabene, un pays de l’empire Assyrien, qui recouvre selon certains l’ancien Kurdistan et selon d’autres l’actuelle Arménie. La période de référence est celle de la montée du conflit entre l’empire Romain et la Judée, quelques dizaines d’années avant la destruction du Temple (68/70).
Partant d’un passage du Talmud de Babylone (Nazir 19b), le site web revient sur la destinée peu commune de cette reine qui embrasse la religion juive, vient en aide à sa population et dont le pays est le seul à porter secours lors du conflit final avec Rome.
Talmudology écrit : « Son fils part à la guerre et la reine, qui s’est auparavant convertie au judaïsme, prend un engagement : « Si mon fils revient en paix de la guerre, je serai une nezirah (dédié à Dieu) pendant sept ans.’ » Son fils rentre de la guerre et elle devint nezirah pendant sept ans au terme desquels elle vient vivre sur la terre d’Israël. Bet Hillel décide qu’elle doit être une nezirah pour sept ans encore car le délai de nezirut observé en dehors d’Israël ne compte pas.
À la fin de la [deuxième] période de sept ans, la reine Héléna devient une nouvelle fois impure, ce qui signifie qu’elle doit servir à nouveau 7 ans.
Et donc, elle est nezirah pendant une période de 21 ans… »

Flavius Josèphe, le grand historien Juif, certes controversé, apporte des informations supplémentaires sur sa vie, qui corroborent certaines des histoires évoquées à son sujet dans le Talmud. « Hélène, reine d’Adiabène et son fils Izatès, décident d’embrasser les coutumes juives. »
Talmudology poursuit : « Un certain marchand Juif, du nom d’Ananias, a enseigné aux femmes du roi à adorer Dieu selon la religion juive. Il procède de même avec Izatès qui est convaincu de la même manière, d’embrasser cette religion juive.
La reine mère subit aussi l’influence d’un autre juif et elle aussi, choisit la religion juive. » Le site explique : « Quand Hélène, mère du roi, voit que les affaires du royaume d’Izatès prospèrent et que son fils est heureux et admiré, même parmi les étrangers, de par la providence de Dieu sur lui, elle décide de se rendre dans la ville de Jérusalem, pour prier au Temple de Dieu (Le deuxième Temple de Jérusalem) et y procéder à des offrandes.
Son fils donne son consentement au voyage. Elle fait de grands préparatifs et son fils lui donne beaucoup d’argent. La reine arrive au moment où la ville de Jérusalem n’est pas dans la meilleure situation.
Les habitants de Jérusalem sont alors soumis à une famine très meurtrière.
La reine Héléna prend aussitôt les mesure nécessaires : Elle envoie des serviteurs à Alexandrie pour acheter du maïs et à Chypre pour en rapporter des figues.
Elle fait distribuer des vivres à ceux qui sont dans le besoin le plus criant. Elle laisse ainsi un excellent souvenir derrière elle. Quand son fils Izatès est informé de cette famine, il envoie à son tour de grandes sommes d’argent à Jérusalem… (Flavius Josèphe, Antiquités juives, XX, 2.) »
Ce n’est pas tout. La reine mère fait aussi cadeau entre autres choses, d’un portail d’or et de poignées d’or pour la vaisselle du Temple utilisée le jour de Yom Kippour.

Voila pour l’histoire de la reine. Mais le site web américain Talmudology innove en ce sens qu’il fait intervenir des experts de l’histoire Juive.
En 1964, un jeune historien américain du nom de Jacob Neusner publie un document dans la Revue de la littérature biblique intitulé
« La Conversion de Adiabene au Judaïsme: A New Perspective ».
Jacob Neusner affirme que le récit de Josèphe sur la conversion familiale au Judaïsme de la reine Héléna d’Adiabène « ne peut raisonnablement être rejeté ». Il va plus loin et s’interroge sur les motivations politiques derrière cette conversion.
Sa réponse est la suivante : Les Juifs du Proche et du Moyen-Orient au premier siècle sont « un groupe nombreux et politiquement important » et « en Arménie comme ailleurs, les dynastes Juifs ont un pouvoir… » De plus, « la communauté Juive de Palestine est un groupe puissant et militairement significatif.
Il n’est pas déplacé de penser que la Palestine puisse recouvrer son indépendance contre Rome, peut-être de concert avec les petits rois de l’Orient Romain. »
Par sa conversion au judaïsme, Adiabène peut se positionner comme un acteur puissant dans la chute de l’empire Romain.
De cette façon, souligne Jacob Neusner, la reine Helena et sa maison royale utilisent ainsi une manœuvre inaugurée un demi-siècle plus tôt par Hérode, qui, tout en restant fidèle à Rome, a « tenté de nouer des alliances avec les autres dépendances Romaines et chez les Juifs Babyloniens ».
PALAIS D'HELENE D'ADIABENE

En fait, Adiabène fait un pas de plus qu’Hérode et encourage même la révolte contre Rome en 66. Objectif selon Neusner: Gagner le trône de Jérusalem même.
« Si les Juifs avaient gagné la guerre contre Rome, qui pouvait hériter, à l’époque, du trône juif ?...
Probablement pas Agrippa II car lui et sa famille ont été discrédités par leur liaison avec Rome et leur opposition à la guerre. Certains Juifs pensent probablement que le Messie règne en Judée, mais cela ne peut sérieusement affecter les calculs des Adiabèniens. En effet, de leur point de vue, ils peuvent raisonnablement espérer arriver au pouvoir.
Ils sont, après tout, une famille régnante, leur conversion n’a pas plus d’importance pour les Juifs Palestiniens qu’Agrippa Ier, dont la lignée familiale irrégulière l'a empêché de gagner le soutien populaire.
Le soutien actif de la famille régnante d’Adiabène à la guerre, leurs bienfaits à la ville et à sa population en proie à la famine, leur statut royal et le soutien qu’ils peuvent rassembler à travers l’Euphrate, en font les principaux, sinon les seuls candidats au trône de Jérusalem. »
Faut-il conclure qu’il y a selon cet auteur, des arrières pensées politiques à la démarche de sympathie d’Adiabene, voire à la conversion des dirigeants de cet État loin encore : Faut-il penser que Rabi Aquiba, dont la perspicacité est devenue légendaire, a percé les motivations secrètes de la conversion des rois et reine d’Adiabène ? Difficile à dire. Observons simplement qu’à la lecture du Talmud, (Sukkah 2b), on apprend que « la reine Héléna, lors de son séjour en Judée, se fait construire dans la ville de Lyddah une souccah, pour célébrer la fête des cabanes, respectant en cela la religion Juive.
Mais le toit de cette souccah est trop haut (40/50 coudées au lieu de 30) et donc non conforme aux critères religieux.
Pourtant les Sages de la Torah y vont.
Oui mais, rétorque un sage. Une femme n’est pas soumise aux obligations de la souccah.
Oui mais réagit un autre sage, elle a 7 garçons et donc l’un d’entre eux devait avoir au moins 13 ans, et donc soumis à cette règle, imposée aux hommes... Et de toutes les manières, les Sages n’adressent pas la parole à la reine Héléna. »

Jacob Neusner concède que « la conversion d’Hélène et Izatès n’est pas seulement un acte politique. Au contraire, il souligne l’importance de tenir compte des conséquences politiques de leur action religieuse. Il semble cependant que la famille de la Reine Héléna ait reconnu les conséquences profondément religieuses de sa décision d’adopter le judaïsme. » L’historien Flavius Josephe enregistre plus tard que quand, rentré à Adiabène, la reine meurt, son fils « fait envoyer ses ossements… à Jérusalem et donne ordre qu’ils soient enterrés dans l’édifice que sa mère a érigé » (Flavius Josèphe, Antiquités Juives, XX, 4).

L'an 47, Fadus (Fadus Cuspius Fadus est un chevalier romain, procurateur de la province de Judée de 44 à 46), est rappelé il a pour successeur un Juif apostat d'Égypte, Tibère Alexandre, neveu du célèbre philosophe Philon d'Alexandrie. Tibère fait crucifier les fils de Juda le Galiléen, Jacob et Simon, qui, marchant sur les traces de leur père, sont alors les chefs des zélateurs ou patriotes. Une cruelle famine, qui fait beaucoup de victimes dans la classe pauvre, désole alors le pays.

Quadratus promet de faire une enquête impartiale, quelque temps après, étant venu à Samarie, il se prononce d'abord contre les Samaritains, mais, ayant appris les excès commis par les Juifs, il fait crucifier ceux que Cumanus a faits prisonniers à Lydda. Une conspiration d'un certain Dortus et de 4 autres Juifs, qui ont excité le peuple à se révolter contre les Romains, lui est révélée par un Samaritain, et il fait mettre à mort les rebelles.
Pour terminer la querelle entre les Juifs et les Samaritains, Quadratus fait saisir les chefs des 2 nations et les envoie à Rome pour plaider leur cause devant l'empereur; le grand prêtre Hanania et son fils Hanan, gouverneur du Temple, sont du nombre. Cumanus et le tribun Céler, qui ont tenu dans cette affaire une conduite coupable, sont également envoyés à Rome.
L'intervention du jeune Agrippa, qui est à Rome, déjoue les intrigues des Samaritains, qui avaient su gagner les amis de l'empereur. Claude décide en faveur des Juifs, 3 des principaux Samaritains sont mis à mort , Cumanus est exilé et Céler est renvoyé à Jérusalem pour y être décapité sous les yeux des Juifs... Hanania revient à Jérusalem, où nous le retrouvons plus tard, comme pontife.
PALAIS D’HÉLÈNE D'ADIABENE

Les Juifs de Judée et de Galilée semblent avoir voué une quasi dévotion à Hélène, en dépit des aspects de sa personnalité, difficile à accepter pour un Juif du Ier siècle... Au IVe siècle, l'évêque catholique Eusèbe de Césarée écrit :
« On trouve encore aujourd'hui des stèles remarquables de cette Hélène dont parle Josèphe, dans les faubourgs de la ville qui porte aujourd'hui le nom d'Aelia (les Romains avaient rebaptisé Jérusalem en Aelia Capitolina). Il y est dit qu'elle a régné sur la nation des Adiabéniens.

Le sarcophage présumé de la reine Hélène d’Adiabène, convertie au judaïsme et pieuse bienfaitrice des pauvres de Jérusalem, va passer 4 mois en Terre Sainte...
En 1863, l’archéologue Français Félicien de Saulcy découvre un grand tombeau près de la porte de Damas à Jérusalem (actuelle rue Salah ed-Dîn).
Dans une vaste cour à ciel ouvert, excavée dans le sol, une façade monumentale marque l’entrée d’un cimetière souterrain fermé par une meule amovible.
Il y découvre entre autres un sarcophage en pierre calcaire sobrement sculpté qui est transféré au musée du Louvre, en plein accord avec les autorités
LE TOMBEAU DES ROIS
archéologiques Ottomanes de l’époque.

Devant la monumentalité des installations funéraires, Félicien de Saulcy est d’abord persuadé qu’elles hébergent les sépultures des grands rois de la Bible, David et Salomon... Peu crédible sur le plan stylistique, l’hypothèse est rapidement écartée, mais le lieu n’en conserve pas moins le nom de « Tombeau des rois ».
À défaut de rois, il appartient plutôt à une reine.




Petite visite d'Hélène d'Adiabène à Jérusalem - Le Monde de la Bible
www.mondedelabible.com/petite-visite-dhelene-dadiabene-a-jerusalem/
22 sept. 2010 - le sarcophage présumé de la reine Hélène d'Adiabène,convertie au judaïsme et pieuse bienfaitrice des pauvres de Jérusalem, va passer ...

Talmudology révèle les dessous de la conversion au judaïsme de la ...
https://www.histoirejuive.fr/talmudology-revele-les-dessous-de-la-conversion-au-judai...
4 oct. 2015 - Il s'agit de la reine Helena, d'Adiabene, un pays de l'empire assyrien, qui recouvre selon certains l'ancien Kurdistan et selon d'autres l'actuelle ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire