13
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 47 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
HÉLÈNE REINE D'ADIABENE
LES ROUTES COMMERCIALES NABATEENNES |
Les
supporteurs de la « cause palestinienne » scandent à
tour de bras que les Arabes « palestiniens » vivent
depuis « des milliers d’années » en « Palestine ».
Des
Arabes côtoient des Juifs dans cette région depuis des milliers
d’années, ceci est vrai. Toutefois, ils n’ont jamais vécu en
Terre d’Israël elle-même, ils étaient établis au sud et à
l’est. Les Arabes en question sont les Nabatéens, une ancienne
nation de chameliers-marchands.
Ces
Arabes sont originaires de l’Arabie du Nord. Ils émigrent vers le
territoire d’Édom (l’actuel désert du Néguev) 350 ans notre
ère. Leur métropole est Pétra, l’ancienne capitale des Édomites
située à égale distance entre la Mer Morte et le Golfe d’Aqaba.
Peu
à peu le Néguev est connu sous le nom de Nabatène. Grâce à leurs
caravanes allant d’un oasis à l’autre, ses habitants étendent
rapidement leur influence économique dans le Sinaï, l’est de la
Jordanie actuelle, le sud de la Syrie actuelle et le nord-ouest de
l’Arabie.
Au
cours de la guerre des Juifs contre les Helléniques en 166-142 av.
J.-C., Juifs et Nabatéens sont alliés. Le royaume Nabatéen prend
fin en l’an 106 lorsque la Nabatène est conquise par les Romains
qui en font une province de leur empire... Au cours de leur histoire,
les Nabatéens ne remplaceront jamais les Juifs en tant qu’habitants
de la Terre d’Israël, mais ils coexistent à côté d’eux sur un
territoire distinct.
Les
Nabatéens ne s’établissent pas à l’ouest du Jourdain. Ils
s’installent toutefois à l’est du Jourdain et de la Mer Morte.
Les Juifs attaquent les Nabatéens vivant en Pérée et en Moab en 90
av. J.-C. et en convertissent (de force) beaucoup au Judaïsme.
En
32-31 av. J.-C., les Juifs attaquent encore les Nabatéens, cette
fois en Décapole et en Ammon.
Les
Arabes « Palestiniens » ne sont donc pas des habitants millénaires
de la « Palestine ».
« Michelle
d'Astier de la Vigerie – LA VRAIE HISTOIRE DE LA PALESTINE
https://www.michelledastier.com/la-vraie-histoire-de-la-palestine/
20
juil. 2015 »
Un
récit de Flavius Josèphe mentionne la reine Hélène d’Adiabène,
souveraine un royaume qui correspond au Kurdistan actuel.
Dans
ses Antiquités juives, l’historien juif du Ier siècle. raconte
que les ossements de cette reine étrangère, convertie au judaïsme
dans la première moitié du Ier siècle, a été « ensevelis
dans les 3 pyramides que sa mère a fait construire à 3 stades de la
ville de Jérusalem » (Ant. XX, 4-95).
De
quel côté de la ville, Josèphe ne le précise pas, pas plus
d’ailleurs que les trois pyramides en question, jamais localisées.
Jean-Baptiste
Humbert de l’École biblique de Jérusalem a d’ailleurs mené une
nouvelle fouille en 2008-2009 et date plutôt les installations du
Ier siècle av. J.-C., soit au moins un demi-siècle avant la mort
d’Hélène. Mais une double inscription araméenne gravée sur le
sarcophage, « Reine » et « Saddan », a
néanmoins pesé en faveur de la reconnaissance d’Hélène comme
propriétaire des lieux. Quoique… D’après l’épigraphiste
Alain Desreumaux, seul le second mot lui serait certainement
contemporain (cf. Monde de la Bible n° 137) !
En
tout cas, sauf à preuve du contraire, tout le monde admet que le
Tombeau des Rois est celui d’Hélène.
Il
faut dire que le portrait qu’en fait Flavius Josèphe (Ant. II)
est pour le moins attachant, en particulier le secours qu’elle
apporte aux pauvres de Jérusalem où elle séjourne lors d’une
terrible disette. Au moment, précise Josèphe, où se déroule le
recensement de Quirinus (Ant. V, 101), événement qui coïncide avec
la naissance de Jésus de Nazareth dans l’Évangile de Luc (2,2).
Tout
cela pour dire que l’histoire d’Hélène est particulièrement
chère à la mémoire juive.
Le
site web américain Talmudology évoque dans un article du 10
septembre 2015 «la Reine Convertie ». Il s’agit de la reine
Hélène, d’Adiabene, un pays de l’empire Assyrien, qui recouvre
selon certains l’ancien Kurdistan et selon d’autres l’actuelle
Arménie. La période de référence est celle de la montée du
conflit entre l’empire Romain et la Judée, quelques dizaines
d’années avant la destruction du Temple (68/70).
Partant
d’un passage du Talmud de Babylone (Nazir 19b), le site web revient
sur la destinée peu commune de cette reine qui embrasse la religion
juive, vient en aide à sa population et dont le pays est le seul à
porter secours lors du conflit final avec Rome.
Talmudology écrit : « Son fils part à la guerre et la reine, qui s’est auparavant convertie au judaïsme, prend un engagement : « Si mon fils revient en paix de la guerre, je serai une nezirah (dédié à Dieu) pendant sept ans.’ » Son fils rentre de la guerre et elle devint nezirah pendant sept ans au terme desquels elle vient vivre sur la terre d’Israël. Bet Hillel décide qu’elle doit être une nezirah pour sept ans encore car le délai de nezirut observé en dehors d’Israël ne compte pas.
Talmudology écrit : « Son fils part à la guerre et la reine, qui s’est auparavant convertie au judaïsme, prend un engagement : « Si mon fils revient en paix de la guerre, je serai une nezirah (dédié à Dieu) pendant sept ans.’ » Son fils rentre de la guerre et elle devint nezirah pendant sept ans au terme desquels elle vient vivre sur la terre d’Israël. Bet Hillel décide qu’elle doit être une nezirah pour sept ans encore car le délai de nezirut observé en dehors d’Israël ne compte pas.
À
la fin de la [deuxième] période de sept ans, la reine Héléna
devient une nouvelle fois impure, ce qui signifie qu’elle doit
servir à nouveau 7 ans.
Et
donc, elle est nezirah pendant une période de 21 ans… »
Flavius
Josèphe, le grand historien Juif, certes controversé, apporte des
informations supplémentaires sur sa vie, qui corroborent certaines
des histoires évoquées à son sujet dans le Talmud. « Hélène,
reine d’Adiabène et son fils Izatès, décident d’embrasser les
coutumes juives. »
Talmudology poursuit : « Un certain marchand Juif, du nom d’Ananias, a enseigné aux femmes du roi à adorer Dieu selon la religion juive. Il procède de même avec Izatès qui est convaincu de la même manière, d’embrasser cette religion juive.
Talmudology poursuit : « Un certain marchand Juif, du nom d’Ananias, a enseigné aux femmes du roi à adorer Dieu selon la religion juive. Il procède de même avec Izatès qui est convaincu de la même manière, d’embrasser cette religion juive.
La
reine mère subit aussi l’influence d’un autre juif et elle
aussi, choisit la religion juive. » Le site explique : « Quand
Hélène, mère du roi, voit que les affaires du royaume d’Izatès
prospèrent et que son fils est heureux et admiré, même parmi les
étrangers, de par la providence de Dieu sur lui, elle décide de se
rendre dans la ville de Jérusalem, pour prier au Temple de Dieu (Le
deuxième Temple de Jérusalem) et y procéder à des offrandes.
Son
fils donne son consentement au voyage. Elle fait de grands
préparatifs et son fils lui donne beaucoup d’argent. La reine
arrive au moment où la ville de Jérusalem n’est pas dans la
meilleure situation.
Les
habitants de Jérusalem sont alors soumis à une famine très
meurtrière.
La
reine Héléna prend aussitôt les mesure nécessaires : Elle envoie
des serviteurs à Alexandrie pour acheter du maïs et à Chypre pour
en rapporter des figues.
Elle
fait distribuer des vivres à ceux qui sont dans le besoin le plus
criant. Elle laisse ainsi un excellent souvenir derrière elle. Quand
son fils Izatès est informé de cette famine, il envoie à son tour
de grandes sommes d’argent à Jérusalem… (Flavius Josèphe,
Antiquités juives, XX, 2.) »
Ce
n’est pas tout. La reine mère fait aussi cadeau entre autres
choses, d’un portail d’or et de poignées d’or pour la
vaisselle du Temple utilisée le jour de Yom Kippour.
Voila pour l’histoire de la reine. Mais le site web américain Talmudology innove en ce sens qu’il fait intervenir des experts de l’histoire Juive.
En
1964, un jeune historien américain du nom de Jacob Neusner publie un
document dans la Revue de la littérature biblique intitulé
« La
Conversion de Adiabene au Judaïsme: A New Perspective ».
Jacob
Neusner affirme que le récit de Josèphe sur la conversion familiale
au Judaïsme de la reine Héléna d’Adiabène « ne peut
raisonnablement être rejeté ». Il va plus loin et s’interroge
sur les motivations politiques derrière cette conversion.
Sa réponse est la suivante : Les Juifs du Proche et du Moyen-Orient au premier siècle sont « un groupe nombreux et politiquement important » et « en Arménie comme ailleurs, les dynastes Juifs ont un pouvoir… » De plus, « la communauté Juive de Palestine est un groupe puissant et militairement significatif.
Sa réponse est la suivante : Les Juifs du Proche et du Moyen-Orient au premier siècle sont « un groupe nombreux et politiquement important » et « en Arménie comme ailleurs, les dynastes Juifs ont un pouvoir… » De plus, « la communauté Juive de Palestine est un groupe puissant et militairement significatif.
Il
n’est pas déplacé de penser que la Palestine puisse recouvrer son
indépendance contre Rome, peut-être de concert avec les petits rois
de l’Orient Romain. »
Par
sa conversion au judaïsme, Adiabène peut se positionner comme un
acteur puissant dans la chute de l’empire Romain.
De
cette façon, souligne Jacob Neusner, la reine Helena et sa maison
royale utilisent ainsi une manœuvre inaugurée un demi-siècle plus
tôt par Hérode, qui, tout en restant fidèle à Rome, a « tenté
de nouer des alliances avec les autres dépendances Romaines et chez
les Juifs Babyloniens ».
PALAIS D'HELENE D'ADIABENE |
En
fait, Adiabène fait un pas de plus qu’Hérode et encourage même
la révolte contre Rome en 66. Objectif selon Neusner: Gagner le
trône de Jérusalem même.
« Si les Juifs avaient gagné la guerre contre Rome, qui pouvait hériter, à l’époque, du trône juif ?...
« Si les Juifs avaient gagné la guerre contre Rome, qui pouvait hériter, à l’époque, du trône juif ?...
Probablement
pas Agrippa II car lui et sa famille ont été discrédités par leur
liaison avec Rome et leur opposition à la guerre. Certains Juifs
pensent probablement que le Messie règne en Judée, mais cela ne
peut sérieusement affecter les calculs des Adiabèniens. En effet,
de leur point de vue, ils peuvent raisonnablement espérer arriver au
pouvoir.
Ils
sont, après tout, une famille régnante, leur conversion n’a pas
plus d’importance pour les Juifs Palestiniens qu’Agrippa Ier,
dont la lignée familiale irrégulière l'a empêché de gagner le
soutien populaire.
Le
soutien actif de la famille régnante d’Adiabène à la guerre,
leurs bienfaits à la ville et à sa population en proie à la
famine, leur statut royal et le soutien qu’ils peuvent rassembler à
travers l’Euphrate, en font les principaux, sinon les seuls
candidats au trône de Jérusalem. »
Faut-il
conclure qu’il y a selon cet auteur, des arrières pensées
politiques à la démarche de sympathie d’Adiabene, voire à la
conversion des dirigeants de cet État loin encore : Faut-il penser
que Rabi Aquiba, dont la perspicacité est devenue légendaire, a
percé les motivations secrètes de la conversion des rois et reine
d’Adiabène ? Difficile à dire. Observons simplement qu’à la
lecture du Talmud, (Sukkah 2b), on apprend que « la reine Héléna,
lors de son séjour en Judée, se fait construire dans la ville de
Lyddah une souccah, pour célébrer la fête des cabanes, respectant
en cela la religion Juive.
Mais
le toit de cette souccah est trop haut (40/50 coudées au lieu de 30)
et donc non conforme aux critères religieux.
Pourtant
les Sages de la Torah y vont.
Oui
mais, rétorque un sage. Une femme n’est pas soumise aux
obligations de la souccah.
Oui
mais réagit un autre sage, elle a 7 garçons et donc l’un d’entre
eux devait avoir au moins 13 ans, et donc soumis à cette règle,
imposée aux hommes... Et de toutes les manières, les Sages
n’adressent pas la parole à la reine Héléna. »
Jacob
Neusner concède que « la conversion d’Hélène et Izatès n’est
pas seulement un acte politique. Au contraire, il souligne
l’importance de tenir compte des conséquences politiques de leur
action religieuse. Il semble cependant que la famille de la Reine
Héléna ait reconnu les conséquences profondément religieuses de
sa décision d’adopter le judaïsme. » L’historien Flavius
Josephe enregistre plus tard que quand, rentré à Adiabène, la
reine meurt, son fils « fait envoyer ses ossements… à
Jérusalem et donne ordre qu’ils soient enterrés dans l’édifice
que sa mère a érigé » (Flavius Josèphe, Antiquités Juives, XX,
4).
L'an
47, Fadus
(Fadus
Cuspius Fadus est un chevalier romain, procurateur de la province de
Judée de 44 à 46),
est
rappelé il a pour successeur un Juif apostat d'Égypte, Tibère
Alexandre, neveu du célèbre philosophe Philon d'Alexandrie. Tibère
fait crucifier les fils de Juda le Galiléen, Jacob et Simon, qui,
marchant sur les traces de leur père, sont alors les chefs des
zélateurs ou patriotes. Une cruelle famine, qui fait beaucoup de
victimes dans la classe pauvre, désole alors le pays.
Quadratus
promet de faire une enquête impartiale, quelque temps après, étant
venu à Samarie, il se prononce d'abord contre les Samaritains, mais,
ayant appris les excès commis par les Juifs, il fait crucifier ceux
que Cumanus a faits prisonniers à Lydda. Une conspiration d'un
certain Dortus et de 4 autres Juifs, qui ont excité le peuple à se
révolter contre les Romains, lui est révélée par un Samaritain,
et il fait mettre à mort les rebelles.
Pour
terminer la querelle entre les Juifs et les Samaritains, Quadratus
fait saisir les chefs des 2 nations et les envoie à Rome pour
plaider leur cause devant l'empereur; le grand prêtre Hanania et son
fils Hanan, gouverneur du Temple, sont du nombre. Cumanus et le
tribun Céler, qui ont tenu dans cette affaire une conduite coupable,
sont également envoyés à Rome.
L'intervention
du jeune Agrippa, qui est à Rome, déjoue les intrigues des
Samaritains, qui avaient su gagner les amis de l'empereur. Claude
décide en faveur des Juifs, 3 des principaux Samaritains sont mis à
mort , Cumanus est exilé et Céler est renvoyé à Jérusalem pour y
être décapité sous les yeux des Juifs... Hanania revient à
Jérusalem, où nous le retrouvons plus tard, comme pontife.
PALAIS D’HÉLÈNE D'ADIABENE |
Les
Juifs de Judée et de Galilée semblent avoir voué une quasi
dévotion à Hélène, en dépit des aspects de sa personnalité,
difficile à accepter pour un Juif du Ier siècle... Au
IVe siècle, l'évêque catholique Eusèbe de Césarée écrit :
« On
trouve encore aujourd'hui des stèles remarquables de cette Hélène
dont parle Josèphe, dans les faubourgs de la ville qui porte
aujourd'hui le nom d'Aelia (les Romains avaient rebaptisé Jérusalem
en Aelia Capitolina). Il y est dit qu'elle a régné sur la nation
des Adiabéniens.
Le
sarcophage présumé de la reine Hélène d’Adiabène, convertie au
judaïsme et pieuse bienfaitrice des pauvres de Jérusalem, va passer
4 mois en Terre Sainte...
En
1863, l’archéologue Français Félicien de Saulcy découvre un
grand tombeau près de la porte de Damas à Jérusalem (actuelle rue
Salah ed-Dîn).
Dans
une vaste cour à ciel ouvert, excavée dans le sol, une façade
monumentale marque l’entrée d’un cimetière souterrain fermé
par une meule amovible.
Il
y découvre entre autres un sarcophage en pierre calcaire sobrement
sculpté qui est transféré au musée du Louvre, en plein accord
avec les autorités
archéologiques Ottomanes de l’époque.
LE TOMBEAU DES ROIS |
Devant
la monumentalité des installations funéraires, Félicien de Saulcy
est d’abord persuadé qu’elles hébergent les sépultures des
grands rois de la Bible, David et Salomon... Peu crédible sur le
plan stylistique, l’hypothèse est rapidement écartée, mais le
lieu n’en conserve pas moins le nom de « Tombeau des rois ».
À
défaut de rois, il appartient plutôt à une reine.
Petite
visite d'Hélène d'Adiabène à Jérusalem - Le Monde de la Bible
www.mondedelabible.com/petite-visite-dhelene-dadiabene-a-jerusalem/
22
sept. 2010 - le sarcophage présumé de la reine Hélène
d'Adiabène,convertie au judaïsme et pieuse bienfaitrice des pauvres
de Jérusalem, va passer ...
Talmudology
révèle les dessous de la conversion au judaïsme de la ...
https://www.histoirejuive.fr/talmudology-revele-les-dessous-de-la-conversion-au-judai...
4
oct. 2015 - Il s'agit de la reine Helena, d'Adiabene, un pays de
l'empire assyrien, qui recouvre selon certains l'ancien Kurdistan et
selon d'autres l'actuelle ...
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