samedi 4 juin 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 350

23 MAI 2016...

Cette page concerne l'année 350 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

QUAND ON DOIT SE MÉFIER PLUS DE SA FAMILLE QUE DE SES ENNEMIS.

CONSTANS.
Constant Ier (Flavius Julius Constans), empereur Romain, est le plus jeune des fils du grand Constantin et de Fausta. Nommé César en 333, il parvient à l'empire après la mort de son père, en 337. Il est alors âgé de 17 ans. Constantin en mourant a partagé l'empire entre ses 3 fils :
Et le 4e et dernier fils de l'empereur Constantin Ier, le 3e issu son mariage avec Fausta, elle-même fille de l'empereur Maximien Hercule. On l'élève à Constantinople, en chrétien.

L'Illyrie, l'Italie et l'Afrique échoient à Constant, il y joint bientôt après la Macédoine et la Grèce, qui forment, avec la Thrace, les États du jeune Delmace, son cousin, massacré dans les premiers jours du règne de Constance... On ne croit pas que Constant ait eu part à ce crime, mais il ne tarde pas à en recueillir le fruit.
Constantin, l'aîné des 3 frères, lequel règne dans les Gaules, réclame une part de l'héritage de Delmace et d'Annibalien. Pour faire reconnaître ses droits, il s'avance à la tête d'une armée, la fortune trompe son courage, il périt dans une embuscade, près d'Aquilée.
Son frère, vainqueur, s'empare de tout l'Occident, et, fidèle à sa haine, qui n'est pas éteinte par la mort du malheureux Constantin, détruit ses lois, ses établissements, et veut proscrire jusqu'à sa mémoire, en le déclarant ennemi de l’État.

Fier, emporté, fastueux, livré a ses courtisans, plongé dans la débauche, il s'attire bientôt la haine et le mépris. Cependant, il a d'abord disposé les esprits en sa faveur, en se montrant le protecteur de Saint Athanase, évêque d'Alexandrie, prescrit par les ariens, que protégeait Constance.
Constant parvient à le faire rétablir sur son siège épiscopal, il porte ensuite la guerre dans la Grande-Bretagne.

Tout, en apparence, lui promet un règne plus long et une fin plus heureuse, lorsque la sourde ambition de Magnence, qu'il a tiré de l'obscurité pour l'élever aux premières places, lui ravit à la fois le trône et la vie.
En 350, Magnence, qui commande à Autun, se fait saluer empereur par ses soldats, à la tête de ses troupes, il traverse rapidement les Gaules, et trouve partout de nouveaux partisans. Au premier bruit de cette révolte, Constant effrayé, n'ayant aucun moyen à opposer aux progrès du rebelle, s'enfuit vers l'Espagne, mais Gaïson, l'un des émissaires de Magnence, à la tête d'une troupe d'élite, l'atteint au pied des Pyrénées. Abandonné de tous les siens, excepté d'un seul Franc, nommé Lamogaise, qui vend chèrement sa vie pour défendre son maître, Constant est massacré la 13e année de son règne, à l'âge d'environ 30 ans.

GALLUS
En 323, après la soumission de Licinius, son père devient seul maître de l'Empire Romain. Seulement, l'immensité du territoire et les perpétuelles campagnes à mener tant contre les usurpateurs que contre les Barbares et les Perses, le contraignent rapidement à s'adjoindre des Césars.
Souhaitant éviter que ceux-ci ne s'affrontent ou ne l'attaquent pour conquérir le pouvoir suprême, comme c'est le cas sous la Tétrarchie, Constantin pense résoudre le problème en ayant recours aux liens familiaux...
Constant est fait César, soit vice-empereur, le 25 décembre 333 par Constantin Ier.

En 335 les fils et les neveux de Constantin Ier, sont associés au pouvoir impérial. À ce titre, il remporte une victoire contre les Sarmates.

Le 22 mai 337, l'empereur Constantin Ier meurt, sans avoir donné la moindre consigne au sujet de sa succession. Sa seule préoccupation semble avoir été son souci de créer et faire perdurer une dynastie, donc, qu'un ou plusieurs des 5 Césars lui succèdent.
La chose est d'autant plus délicate, que les 5 hommes n'ont que peu d'affection les uns pour les autres. Peu désireux de partager l'Empire, ses fils ont décidé de se débarrasser de leurs cousins, opportunément dénoncés par Eusèbe de Nicomédie pour complot contre l'Empire.
Toujours est-il que des soldats de Constantinople massacrent une bonne partie de la famille de l'empereur défunt.

Au cours des premiers jours de septembre 337, les trois hommes se rencontrent en Pannonie pour se partager l'Empire. Ils se font à cette occasion acclamer par les troupes de leur père. Le 9 septembre 337, le Sénat confirme le choix des légions. Constant et ses frères Constantin II et Constance II sont déclarés officiellement Auguste.
Constant reçoit les provinces d'Italie et d'Afrique. Sa part, du fait de son relatif jeune âge, est moindre que celle de ses frères. De plus il est mis sous la tutelle de son frère aîné, Constantin II, dirigeant effectif de l'Occident.
Constant se montre mécontent du partage et de sa situation.

En 338, à Viminacium, lors d'une deuxième rencontre, il réussit à obtenir en plus le contrôle des provinces d'Illyrie, de Macédoine et d'Achaïe.
Constantin II reçoit les provinces de Bretagne, de Gaule et d'Hispanie, Constance II, celles d'Asie, d'Orient, du Pont et de Thrace.

CONSTANTIN
passent à Constant... À l'image de son père, il se montre très déterminé à propager et défendre le christianisme et ses idées.

En 341, il édicte (ou renouvelle) une interdiction des sacrifices païens et de la pratique de la magie bien que cette loi porte en fait le seul nom de Constance. Cette interdiction est renouvelée en 346 avec son autre frère Constance II. Elle s'applique dès lors dans tout l'Empire.

En 342, il encourage la fermeture, mais non la destruction, de certains temples païens désaffectés.
Il est par ailleurs le premier empereur à avoir édicté une loi contre l'homosexualité, punissant de mort « l'homme qui épouse un homme comme s'il était une femme », cum vir nubit in feminam viris porrecturam (Code Théodosien, IX, 7, 3).
Les lois de Constant, lui-même homosexuel, visent, sans doute, ceux qui pratiquent en état de « passivité », donc de soumission.
Cette décision est à remettre dans le contexte de la société Romaine pour qui les relations ne sont pas ordonnées entre homosexualité et hétérosexualité mais entre rapports de soumission (indignes d'un homme libre) et de domination (légitime)... Constant s'oppose encore, tout au long de son règne, aux chrétiens adeptes du schisme donatiste, particulièrement vivace en Afrique et remporte plusieurs succès militaire contre le brigandage qui s'est développé dans la province.

Il s'oppose cependant à son frère Constance II quant à l'attitude à adopter face à l'arianisme, doctrine condamné pour hérésie dès le concile de Nicée de 325. Constant se montre en effet un fervent partisan de l'orthodoxie et du crédo nicéen, tandis que Constance II promeut, lui, comme leur père Constantin Ier l'a fait à la fin de ses jours, la cause arienne.
3 FRÈRES 3 EMPIRES
Constant mène donc une active persécution contre les ariens et soutient les nicéens dissidents en Orient, comme le patriarche Athanase d'Alexandrie.
L'apex de ce conflit a lieu lors de la controverse pour le contrôle du trône épiscopal d'Alexandrie.
Le patriarche Athanase a été condamné et expulsé de son poste, à la suite des conciles de Tyr en 335 et d'Antioche en 341 où les ariens défendus par Constance II sont majoritaires. Athanase en appelle au pape Jules, qui, avec le ferme soutien de Constant, appelle à la tenue d'un concile.
En 342 il se réunit à Serdica et donne raison à Athanase qui est rétabli dans ses fonctions. Celui-ci rentre à Alexandrie contrairement aux souhaits de Constance II. S'ensuivent des rapports très tendus entre les deux empereurs. Toutes ces divergences manquent de les conduire à la guerre.

En 346, pourtant, ils s'entendent et s'accordent pour diriger chacun leur territoire comme il l'entend. Cela signifie qu'ils acceptent de mener chacun leur politique religieuse sans que l'autre n'y trouve rien à redire.
L'empereur n'a pas été très populaire. Ayant sans cesse besoin de nouveaux fonds, il a grandement accentué le poids de la fiscalité et de la bureaucratie sur la population, a offert des postes influents contre de l'argent et s'est montré assez peu regardant quant aux exactions commises par ses hommes de confiance.

En janvier 350, Constant est victime d'une conspiration militaire. Un officier, Magnence, se fait acclamer empereur, à Autun (Augustodunum).
CONSTANTIN
Ancien esclave de Constantin Ier, celui-ci est finalement devenu général en chef des armées de Constant sur le Rhin. L'empereur légitime tente de fuir vers l'Hispanie, mais il est rattrapé à Helena (Elne), une ville des Pyrénées, par les hommes de main de Magnence, dirigés par un dénommé Gaiso qui le mettent à mort dans le temple où il s'était réfugié.
Bien que promis dès l'âge de 16 ans à Olympias, la fille de l'ancien préfet du prétoire d'Orient de Constantin Ier, Flavius Ablabius, ils ne se sont jamais mariés.
Constant, exclusivement homosexuel, n'eut aucun rapport avec elle et la répudia dès la mort de son père en 337, avant de l'expédier en Arménie, où elle épouse alors le roi Arsace III.
Assassiné le 27 février 350, Constant ne laisse aucune descendance, ne s'étant jamais marié.

Constantin II disparu, une dyarchie de fait s'est instaurée : Constant en Occident et Constance II en Orient. Ils sont trop préoccupés l'un par les Alamans sur le Rhin, l'autre par les Perses sur le glacis Arménien pour renégocier le partage de l'Empire suite à l'union de Constant et Constance II.
Après l'assassinat de Constant, Magnence à l'instigation de Constantia, une fille de Constantin Ier, est bientôt lui-même renversé par le commandant de l'armée du Danube, Vetranio...
3 mois plus tard, une sœur de Constantin Ier, Eutropia, met son fils Népotien sur le trône de Rome où il est tué 27 jours plus tard par Magnence, qui a repris le pouvoir.

Magnence aura été empereur du 28 février 350 à août 350, date à laquelle il est à son tour occis par le roi Alaman Chnodomar
L'usurpateur battu, la guerre est donc finie ?... Que nenni ! Les Alamans, déloyaux et fourbes comme il se doit, ne rentrent pas chez eux et, bien évidemment, mettent tout le Nord-Est de la Gaule à feu et à sang... Faussement accusé de complot contre l'empereur, le général Franc Silvanus - qui les combat est obligé de proclamer un coup d’État le 11 août 355.
Il n'a régné que 28 jours, soit un jour de plus que le pauvre Népotien...
Après cela, faute de chef, l'Empire romain se voit réunifié de fait sous la seule autorité de Constance II. Mais la Gaule, plus que jamais, est livrée aux rapines des Barbares.


Constant Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constant_Ier
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2009). Si vous disposez d'ouvrages ... Constant (Flavius Julius Constans en latin) (320 ou 323 - 350), fils de l'empereur Constantin I , est César en 333 puis Auguste de 337 à 350. En 337, il ... À ce titre, il remporte une victoire contre les Sarmates durant l'année 337.

FLAVIUS JULIUS CONSTANT Ier - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/flavius-julius-constant-ier/
Pendant dix années consécutives (340-350), Constant I er réussit à repousser les multiples incursions des Francs sur le Rhin. En 341, il anéantit également les ...
Vous avez consulté cette page le 27/05/16.

Compilhistoire - Jules Ier
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/JulesIer.htm
Il convoque l'année suivante un concile (dans lequel Athanase se justifie .... 350. Coup d'état militaire contre Constant Ier qui est contraint de se donner la mort ...

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