28
MAI 2016...
Cette
page concerne l'année 345 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
GRAND SAINT NICOLAS ET SES MIRACLES.
Saint
Nicolas naît vers 250 à Patare, ville de Lycie, qui est une
province de l’Asie Mineure. Euphémius, homme riche, mais
extrêmement pieux et charitable, est son père, et Anne, sœur de
Nicolas l’ancien, archevêque de Myre, sa mère. Il ne vient au
monde que quelques années après leur mariage et lorsqu’ils
n’espèrent plus avoir d’enfants.
La
légende rapporte que lorsqu’à sa naissance on le met dans le
bassin, pour le laver, il se lève de lui-même sur ses pieds et se
tient en cet état pendant 2 heures, les mains jointes et les yeux
élevés vers le ciel, qu’il commence à jeûner dès le berceau,
car, le mercredi et le vendredi, qui sont les jours d’abstinence et
de jeûne dans l’Église Orientale, il ne tête qu’une fois vers
le soir au lieu de plusieurs fois par jour.
Il reçoit une excellente éducation, tant par l’étude des sciences divines et humaines, que par la pratique de toutes les vertus... Mais la peste lui ayant enlevé ses parents dès sa plus tendre jeunesse, il commence à se défaire des biens que son père et sa mère lui ont laissés. C'est à cette époque qu’il fait cette action donnant naissance à la légende des 3 jeunes filles : Un jour, étant averti qu’un des plus nobles habitants de sa ville, qui n’a pas le moyen de pourvoir ni même de nourrir ses 3 filles nubiles, est dans le dessein de les prostituer, il résout d’empêcher cet infâme commerce, en lui donnant du bien suffisamment pour les marier. Il veut néanmoins le faire secrètement et sans être découvert.
Ainsi,
prenant la nuit une bourse remplie de pièces d’or, il va la jeter
dans la chambre de cet homme, par une fenêtre qu’il trouve
ouverte, et cette somme ayant servi à marier honnêtement l’aînée
des filles, il en fait de même pour la seconde et ensuite pour la
troisième.
On
ne peut croire l’étonnement du père, lorsqu’il voit la première
et la seconde fois les soins que la divine Providence a de sa
famille, mais il veut savoir qui est son bienfaiteur... Il veille
pour le découvrir et, l’ayant reconnu lorsqu’il revient la
troisième fois, il se jette à ses pieds, reconnaît sa culpabilité
et fait vœu de pénitence.
Saint
Nicolas le pria instamment de tenir son action secrète, mais ses
prières sont inutiles, toute la ville en est informée et le bruit
s’en répand en peu de temps dans toute la province.
Son
oncle, l’archevêque de Myre, admirant de plus en plus la vertu et
la sainteté de son neveu, l’ordonne prêtre et le fait supérieur
d’un monastère appelé la Sainte-Sion, qu’il a fait bâtir
auprès de la ville métropolitaine, ayant remarqué avec combien de
sagesse il s’acquitte de cette charge, il lui confie le soin de
tout son diocèse pendant un voyage de piété qu’il fait en Terre
Sainte. Sa mort étant arrivée peu de temps après son retour,
Nicolas pense un moment se retirer dans le désert, mais opte pour un
voyage en Terre sainte, prenant congé de ses religieux et
s’embarquant.
En
chemin, il prédit au pilote une horrible tempête, qui survient si
furieuse que tous les passagers se croient perdus... Nicolas apaise
la mer.
Durant
sa vie, il renouvelle plusieurs fois cet exploit, expliquant ainsi
pourquoi les nautoniers le prennent pour leur patron et leur
protecteur, et l’invoquent singulièrement dans tous leurs voyages.
Dans
le vaisseau, il ressuscite également un jeune garçon qui s’est
tué en tombant du haut du mât.
On
dit qu’à Alexandrie il guérit un grand nombre de malades que les
habitants lui présentent, sur les assurances que ceux de son
vaisseau leur ont données. Parvenu à Jérusalem, il se rend sur les
Lieux Saints, avant d’entreprendre le voyage de retour.
Le
successeur de l’oncle de Saint Nicolas venant à mourir, les
évêques de la province s’assemblent pour élire un pasteur en sa
place. Leurs sentiments sur ce choix sont d’abord partagés, quand
le plus ancien d’entre eux a une révélation : Le prêtre qui
viendra le lendemain le premier à l’église sera l’archevêque
tant attendu.
Il
se poste le matin à la porte de l’église, et c'est Nicolas qui
s’y dirige dès l’aube et y entre le premier.
L’évêque,
s’approchant de lui, lui demande son nom, ce à quoi le Saint
répond : « Nicolas, serviteur de Votre Sainteté ».
Alors
les évêques, l’ayant revêtu de brillants ornements, l’installent
dans le siège épiscopal. Il devient ainsi archevêque de Myre.
Après la messe pontificale, une femme lui présente son enfant qui,
tombé dans le feu, y est mort. Faisant sur lui le signe de la croix,
Nicolas le ressuscite en présence de toute l’assemblée :
D’où
la coutume d’invoquer saint Nicolas dans les accidents de feu.
S’il
a jeûné deux fois la semaine dès le commencement de sa vie, il a
ajouté un 3e jeûne aux 2 précédents, avec l’abstinence de chair
et de vin, une fois évêque, il se fait une loi de jeûner tous les
jours, de ne manger que le soir et de n’avoir ordinairement sur sa
table qu’un seul mets. Son lit n’est qu’une natte, une planche
ou la terre nue. L’empereur Licinius, ayant renouvelé en Orient la
persécution de Dioclétien et de Maximien, envoie des officiers à
Myre pour y rétablir l’idolâtrie et forcer les chrétiens, par
toutes sortes de supplices, de l’embrasser. Les uns sont mis à
mort, les autres jetés dans des cachots, ceux-ci envoyés en exil et
ceux-là dépouillés de tous leurs biens et réduits à la dernière
misère. Jeté en prison, Saint Nicolas ne plie il est relâché par
crainte d’un soulèvement populaire.
Sous
Constantin le Grand, qui vainc Licinius (324) et fait cesser la
persécution, Nicolas revient à Myre et s’attache à exterminer le
culte des faux dieux, fait abattre les idoles, démolir les temples,
couper les arbres et ruiner les bocages qui leur sont dédiés,
lui-même prend la cognée en main et coupe en sept coups un arbre où
Diane est honorée, d’une prodigieuse grandeur .
La
légende rapporte que le démon, furieux, prépare alors une huile
contre nature possédant la propriété de brûler dans l’eau et
sur les pierres.
Puis,
prenant la forme d’une religieuse, il monte dans une barque,
accoste des pèlerins qui naviguent vers Saint Nicolas, et leur dit :
« Je
regrette de ne pas pouvoir vous accompagner auprès du Saint Homme.
Veuillez du moins, en souvenir de moi, enduire de cette huile les
murs de son église et de sa maison ! »
Mais
dès que, la barque du démon s’éloigne, les pèlerins voient
s’approcher d’eux une autre barque avec, à son bord, Nicolas.
Et
celui-ci leur dit : « Cette femme, que vous a-t-elle dit
et que vous a-t-elle donné ? » Les pèlerins lui
racontent ce qui s’est passé.
Alors
il leur dit : « Cette femme n’est pas une religieuse
mais l’impudique Diane elle-même, et, si vous en voulez une
preuve, jetez son huile à la mer ! » A peine l’ont-ils
jetée qu’elle s’enflamme.
Nicolas
soutient les décisions du concile de Nicée (325) avec force,
accomplissant des miracles devenus légendaires. On dit qu’il
ressuscite à Myre 2 jeunes écoliers de qualité qu’un hôtelier
avare et cruel a égorgés et serrés dans un saloir, afin de
profiter de leur argent et de leur corps. D’autres disent qu’il
en ressuscite 3 sur le chemin de Nicée, qu’un méchant homme a
traités avec la même barbarie et dont il vend la chair hachée
comme de la viande commune. Ces deux prodiges, néanmoins, n’ont
aucun témoignage dans l’antiquité... nous n’avons que la
tradition des peuples pour nous en assurer. Peut-être aussi que ce
n’a été qu’un seul miracle rapporté différemment par divers
auteurs.
La
province de Lycie et la ville de Myre étant affligées d’une très
grande disette de blé qui les réduit à une extrême famine,
Nicolas sait qu’un riche marchand en a plusieurs vaisseaux chargés
dans un port de Sicile. Il lui apparaît donc en songe et l’avertit
de faire voile vers Myre, l’assurant que la nécessité y est
excessive et qu’il doit lui vendre son grain tout ce qu’il veut,
et, de peur qu’il ne croit que ce soit une illusion, il lui met
dans la main 3 pièces d’or.
Le
marchand, les trouvant sur lui à son réveil et voyant bien que
personne n’est entré dans sa chambre, croit à cette vision. Aussi
il s’embarque, porte son blé au port de Myre, le vend à bon prix
et, en gagnant beaucoup, il soulage extrêmement la ville.
D’autres
marchands, passant par le même port pour porter des blés à
Constantinople, le Saint les prie d’en décharger une partie pour
son peuple. Ils répondent que cela leur est impossible, parce qu’ils
doivent tout rendre à Constantinople exactement et par mesure...
Saint Nicolas les rassure, quelque quantité qu’ils lui laisseront,
ils trouveront toujours leur compte : Ils vendent une partie de leur
blé à Myre, et lorsqu’ils sont arrivés à Constantinople, ils
trouvent sans aucune diminution toute la quantité qu’ils ont
chargée en l’embarquant.
D’ailleurs,
le Saint multiplie si prodigieusement les blés qu’il a fait venir
et achetés, que ce qui n’aurait dû suffire à son peuple que pour
quelques jours, se trouve suffisant pour plus de 2 années.
Étant
un jour aux portes de Myre avec Népotien, Ours, et Apilion, 3
maîtres de camp envoyés par l’empereur Constantin qui ont été
arrêtés en chemin par un vent contraire et font relâche dans un
port du diocèse de Saint Nicolas, ce dernier les invite à dîner
chez lui. Apprenant qu’on va faire mourir contre toute justice 3
honorables habitants que le président Eustache, corrompu par argent,
a condamnés à mort, le Saint prie ses hôtes de l’accompagner,
et, accourant avec eux sur le lieu où doit se faire l’exécution,
trouve les 3 soldats déjà à genoux et la face voilée, le bourreau
brandissant son épée au-dessus de leurs têtes.
On
raconte qu’aussitôt Nicolas, enflammé de zèle, s’élance
bravement sur ce bourreau, lui arrache l’épée des mains, délie
les 3 innocents, et les emmène, sains et saufs, avec lui.
Puis
il court au prétoire du consul, et en force la porte, qui est
fermée. Bientôt le consul vient le saluer avec empressement. Mais
le saint lui dit, en le repoussant : « Ennemi de Dieu,
prévaricateur de la loi, comment oses-tu nous regarder en face,
tandis que tu as sur la conscience un crime si affreux ? »
Et
il l’accable de reproches, sur la prière des princes, et en
présence de son repentir, il consent à lui pardonner. Après quoi
les messagers impériaux, ayant reçu sa bénédiction, poursuivent
leur route, et soumettent les révoltés sans effusion de sang, et
ils reviennent alors vers l’empereur, qui leur fait un accueil
magnifique.
Quelques-uns
des courtisans, jaloux de leur faveur, corrompent le préfet
impérial, qui, soudoyé par eux, accuse ces trois princes, du crime
de lèse-majesté.
L’empereur,
affolé de colère, les fait mettre en prison et ordonne qu’on les
tue, la nuit, sans les interroger. Informés par leur gardien du sort
qui les attend, les 3 princes déchirent leurs manteaux et gémissent
amèrement... Soudain, l’un d’eux, à savoir Népotien, se
rappelant que le bienheureux Nicolas a naguère sauvé de la mort, en
leur présence, 3 innocents, exhorte ses compagnons à invoquer son
aide.
En
effet, sur leur prière, Saint Nicolas apparaît cette nuit-là à
l’empereur Constantin, lui disant :
« Pourquoi
as-tu fait arrêter injustement ces princes, et les as-tu condamnés
à mort tandis qu’ils sont innocents ? Hâte-toi de te lever
et fais-les remettre en liberté au plus vite ! Sinon, je
prierai Dieu qu’il te suscite une guerre où tu succomberas, et tu
seras livré en pâture aux bêtes ! »
Et
l’empereur :
« Qui
es-tu donc, toi qui, entrant la nuit dans mon palais, oses me parler
ainsi ? »
Et
lui :
« Je
suis Nicolas, évêque de la ville de Myre »
Et
le saint se montre de la même façon au préfet, Ablave, qui a le
plus appuyé leur condamnation et qu’il épouvante en lui
disant :« Insensé, pourquoi as-tu consenti à la mise à
mort de 3 innocents ? Va vite travailler à les faire relâcher !
Sinon, ton corps sera mangé de vers et ta maison aussitôt
détruite. »
Et
le préfet :
« Qui
es-tu donc, toi qui me fais de telles menaces ? »
Et
lui :
« Sache,
dit-il, que je suis Nicolas, évêque de la ville de Myre ! »
L’empereur
et le préfet, s’éveillant, se font part l’un à l’autre de
leur songe, et s’empressent de mander les 3 prisonniers.
« Êtes-vous
sorciers, leur demande l’empereur pour nous tromper par de
semblables visions ? »
Ils
répondent qu’ils ne sont point sorciers, et qu’ils sont
innocents du crime qu’on leur reproche.
Alors
l’empereur :
« Connaissez-vous,
leur dit-il, un homme appelé Nicolas ? »
Et
eux, en entendant ce nom, lèvent les mains au ciel, et prient Dieu
que, par le mérite de Saint Nicolas, il les sauve du péril où ils
se trouvent... Lorsque l’empereur apprend d’eux la vie et les
miracles du Saint, il leur dit :
« Allez
et remerciez Dieu, qui vous a sauvés sur la prière de ce Nicolas !
Mais rendez-lui compte de ma conduite, et portez-lui des présents de
ma part, demandez-lui qu’il ne me fasse plus de menaces, mais
qu’il prie Dieu pour moi et pour mon empire ! »
L’empereur
les charge de très riches présents pour Saint Nicolas, afin qu’ils
lui témoignent par là leur reconnaissance de ce qu’il les a
délivrés de la mort.
Ces
présents sont :
Un
livre des Évangiles écrit en lettres d’or
Un
encensoir d’or massif et enrichi de pierreries
Deux
chandeliers d’or et des gants brodés d’or pour la messe
pontificale.
Cette
épisode explique pourquoi ceux qui sont faussement accusés ont
recours à la protection de Saint Nicolas.
Nul
historien n’a omis de rapporter la légende des matelots qui à
deux doigts de périr par la violence d’une tempête et qui, ayant
imploré Saint Nicolas, le trouvent à l’heure même dans leur
vaisseau leur disant :
« Me
voici, je viens à votre aide ».
Aussitôt
il prend le gouvernail et se met à conduire le navire. Il commande à
la mer et il en apaise les flots, et, par ce moyen, il les mène
jusqu’au port de Myre, où il disparaît. Dès qu’ils sont
débarqués, ils vont à l’église pour le remercier d’une si
grande faveur, et l’aperçoivent au milieu de ses clercs. Ils se
jettent à ses pieds, lui font le récit de ce qui s’est passé et
lui en témoignent leur reconnaissance.
Ayant
eu la révélation de sa mort prochaine, il dit adieu à son peuple
dans une messe pontificale, puis se retire dans le monastère de la
Sainte-Sion dont il avait été fait abbé. C'est là qu’une petite
fièvre l’ayant saisi, il se fait administrer les sacrements et
s’éteint le 6 décembre 343, enseveli dans une tombe de marbre de
sa tête se met à couler une source d’huile apportant la santé à
bien des malades, et de ses pieds une source d’eau.
Cette
huile cesse de couler lorsque le successeur de Saint Nicolas se voit
chassé de son siège par des envieux. Mais dès que l’évêque est
réinstallé sur son siège, l’huile se remet aussitôt à couler.
Longtemps
après, les Turcs détruisent la ville de Myre. Et comme 47 soldats
de la ville de Bari Italie passent par là, 4 moines leur ouvrent la
tombe de Saint Nicolas : Ils ont pris ses os, qui nagent dans
l’huile, et les transportent dans la ville de Bari, en l’an
1087...
Saint
Nicolas est le patron des écoliers et petits garçons, des
bateliers, pêcheurs, marins et mariniers, débardeurs, voyageurs et
pèlerins, brasseurs, tonneliers, ciriers, mal jugés...
On
peut citer 2 autres miracles accomplis par le Saint. Un noble prie
Saint Nicolas de lui faire obtenir un fils, promettant qu’en
récompense il se rendra avec son fils au tombeau du Saint et lui
offrira un vase d’or. Le noble obtient un fils et fait faire un
vase d’or. Mais ce vase lui plaît tant qu’il le garde pour
lui-même et, pour le Saint, en fait faire un autre d’égale
valeur. Puis il s’embarque avec son fils pour se rendre au tombeau
du Saint.
En
route le père ordonne à son fils d’aller lui prendre de l’eau
dans le vase qui d’abord a été destiné à Saint Nicolas.
Aussitôt
le fils tombe dans la rivière et se noie. Mais le père, malgré
toute sa douleur, n’en poursuit pas moins son voyage. Parvenu dans
l’église de Saint Nicolas, il pose sur l’autel le second vase,
au même instant une main invisible le repousse avec le vase, et le
jette à terre... L’homme se relève, s’approche de nouveau de
l’autel, est de nouveau renversé.
Et
voilà qu’apparaît, au grand étonnement de tous, l’enfant qu’on
croyait noyé. Il tient en main le premier vase, et raconte que, dès
qu’il est tombé à l’eau, Saint Nicolas est venu le prendre, et
l’a conservé sain et sauf. Sur quoi le père, ravi de joie, offre
les deux vases à Saint Nicolas.
Un
homme riche a obtenu, grâce à l’intercession de Saint Nicolas, un
fils qu’il a appelé Dieudonné. Aussi a-t-il construit, en
l’honneur du Saint, une chapelle dans sa maison, où il célèbre
solennellement sa fête tous les ans. Or un jour Dieudonné est pris
par la tribu des Agaréniens, et amené en esclavage au roi de cette
tribu.
L’année
suivante, au jour de la Saint-Nicolas, l’enfant, pendant qu’il
sert le roi, une coupe précieuse en main, se met à pleurer et à
soupirer, en songeant à la douleur de ses parents, et en se
rappelant la joie qu’ils éprouvaient naguère à la Saint-Nicolas.
Le
roi l’oblige à lui confesser la cause de sa tristesse, puis,
l’ayant apprise : « Ton Nicolas aura beau faire, tu
resteras ici mon esclave ! »
Au
même instant un vent terrible s’élève, renverse le palais du
roi, et emporte l’enfant avec sa coupe, jusqu’au seuil de la
chapelle, où ses parents sont en train de célébrer la fête de
Saint Nicolas. Selon d’autres auteurs, cet enfant est originaire de
Normandie, et a été ravi par le sultan, et comme celui-ci, le jour
de la Saint-Nicolas, après l’avoir battu, l’a jeté en prison,
voici que l’enfant s’endort et, à son réveil, se trouve ramené
dans la chapelle de ses parents.
Comme les 2 seules versions de la complainte des enfants au saloir ont été recueillies aux 2 bouts de la Champagne, qu’il existe dans les Ardennes et aux environs de Reims d’autres cantiques semi-populaires, où le même miracle est relaté sommairement et qu’enfin Saint Nicolas, Patron de la Lorraine, est aussi en grand honneur en Champagne, son culte ayant rayonné tout autour du sanctuaire de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), qui en est le centre : Tout cela porte à assigner à la pièce une origine champenoise.
Il
ne semble pas, à la tournure du style, qu’on la puisse reculer au
delà du XVIIe siècle. Une note de Nozot nous apprend que cette
complainte est usitée comme chant de quête aux alentours de
Mézières, et que les enfants de chœur vont la réciter dans les
veillées et les auberges pendant le mois qui précède la
Saint-Nicolas (6 décembre) : La coutume s’est perdue vers
1850.
Le
culte de Saint Nicolas, d’abord chez les Grecs, passe en Occident à
l’époque des Croisades.
Sur
la fin du XIe siècle, les gens de Bari en Sicile feignent de
posséder son corps, premièrement enseveli au mont Sion près de
Myre, et dont ils allèguent une prétendue translation.
De
Bari, en 1098, un croisé Lorrain, seigneur de Varangeville, rapporte
chez lui une phalange d’un doigt du Saint : La relique,
déposée dans une chapelle qui devient le sanctuaire de
Saint-Nicolas-de-Port, attire un grand concours de pèlerins, et
c’est ainsi que le culte du Saint se propage en France, dans les
Pays-Bas et en l’Allemagne.
Sa
légende compilée par Siméon le Métaphraste et transcrite en latin
par les hagiographes du Moyen Age (Miroir historial, Légende dorée,
etc.), contient tout le détail de ses prodiges. Cependant, celui des
enfants au saloir ne se trouve point dans la légende Grecque, non
plus que dans aucun des légendiers latins qui l’ont reproduite ou
amplifiée. Les plus anciens documents que nous ayons de ce miracle
datent des XIIe et XIIIe siècles, ils consistent dans :
Un
passage de la Vie de Saint Nicolas, poème en octosyllabes du
trouvère Wace : C’est un énoncé sommaire du miracle (14
vers en tout), sans aucun détail. La Vie de Saint Nicolas étant la
dernière œuvre de Wace, lequel meurt vers 1175, on la peut fixer au
troisième quart du XIIe siècle.
Un
petit mystère latin (Secundum miraculum Sancti Nicholai), qui fait
partie d’un recueil du XIIIe siècle intitulé Mysteria et Miracula
ad scenam ordinata ; recueil provenant de l’abbaye de
Saint-Benoît-sur-Loire et publié par Monmerqué et Bouderie à la
suite du Jus Sancti Nicolai de J. Bodel (Didot, 1834). Ce recueil de
drames, en vers latins rythmiques et rimés, est évidemment
d’origine et de destination cléricales. Voici l’analyse de celui
qui nous intéresse.
3
clercs, voyageant pour leurs études et surpris par la nuit, frappent
à la porte d’un certain vieillard, à qui ils demandent à loger.
Et comme celui-ci fait des difficultés, ils s’adressent à sa
femme, non moins vieille, lui promettant qu’en récompense Dieu
peut-être bien, lui accordera de mettre au monde un fils. La vieille
consent, les clercs sont reçus et couchés.
Mais
pendant qu’ils dorment, l’hôte se prend à soupeser leurs
bourses pleines d’écus et trouve qu’il y a là une belle
occasion de s’enrichir.
A
la bonne heure, approuve la femme, coupe-leur donc le col ! (ou
plutôt car l’auteur affecte le style noble : Evagines ergo
gladium !). Ce qui est fait.
Là-dessus
arrive Saint Nicolas, que l’hôte accueille sur sa bonne mine.
Il
lui offre quantité de plats différents, mais le Saint refuse
toujours, il ne veut que de la « chair fraîche ».
Je
n’en ai pas.
Voilà
un grand mensonge ! Tu en as de toute fraîche, et que tu as
saignée par amour de l’argent.
L’hôte
et sa femme atterrés se jettent aux pieds du Saint. Celui-ci les
exhorte au repentir, il se fait apporter les 3 corps et prie Dieu de
les rappeler à la vie. Les clercs ressuscitent...
Un
sermon attribué à Saint Bonaventure, mort en 1274 (Sancti
Bonaventuræ Opera). D’après le récit du sermonnaire, court et
peu circonstancié, 2 écoliers nobles et riches, faisant route vers
Athènes, s’arrêtent à la ville de Myre. L’hôte qui les
héberge (il n’est pas fait allusion à sa femme), après les avoir
occis dans leur sommeil, « les taille en morceaux comme viande
de porc et met leurs chairs au saloir ». Saint Nicolas, averti
par un ange, les vient ressusciter.
Sur
une verrière de la cathédrale de Bourges. Le miracle y est figuré
dans un médaillon en deux parties : A gauche, 3 enfants
couchés, un homme qui s’apprête à les navrer à coups de hache,
une femme auprès, tenant une corbeille (pour recevoir les corps
dépecés ?) à droite, les 3 enfants debout dans une sorte de
huche (le saloir) et Saint Nicolas qui les bénit. Cette verrière
est du XIIIe siècle.
Encore
n’est-il pas exact de dire que cette floraison soit finie. La
complainte, mise au jour par Gérard de Nerval, et répandue dans le
monde lettré, y devient l’objet d’adaptations littéraires.
saint
Nicolas de Myre - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre
Nicolas
de Myre ou Nicolas de Bari, communément connu sous le nom de «
Saint Nicolas » est né à Patare, en Lycie, autour des années 270
et mort à Myre en 345.
Légende
saint Nicolas. Histoire, vie, miracles, fête. Histoire, magazine ...
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histoire - Saint Nicolas
www.saint-nicolas.nancy.fr/les-legendes-traditions-de-saint-nicolas/son-histoire/
Saint-Nicolas
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qui porte une ...
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