30 MAI 2016...
Cette
page concerne l'année 343 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
CONSTANCE
II PERPÉTUANT LES FASTES DE ROME EN ORIENT
Au
IVe siècle, la région est parfois désignée comme Assyrie par
les auteurs des sources littéraires, comme Ammien Marcellin, qui
n'ignorent cependant pas le titre officiel de Mésopotamie. Elle est
finalement perdue pour Rome en 363, sous le règne de l'empereur
Jovien, qui conclut une paix expéditive afin de pouvoir regagner
rapidement Constantinople, où il doit consolider son pouvoir
Malgré
le renversement des Parthes par les Sassanides, les dynasties de ce
fief demeurent fidèles aux Parthes et résistent à l'avance
Sassanide en Adiabène et Atropatène. En raison de cette résistance
et de la différence religieuse, l'Adiabène n'a jamais été
considérée comme partie intégrante de l'Iran, même si les
Sassanides l'ont contrôlé pendant plusieurs siècles.
Aux
IVe et Ve siècles, une brillante école théologique participe
aux controverses de l'époque en soutenant en particulier
l'interprétation littérale des textes de la Bible. Ses principaux
représentants sont Diodore de Tarse, Théodore de Mopsueste,
Théodoret de Cyr et surtout Jean Chrysostome. Ils s'opposent
principalement à l'école d'Alexandrie qui soutient l'interprétation
allégorique de ces textes.
Constance,
confiné en Orient, s'occupe, après avoir réglé la succession,
d'assurer la continuité constantinienne et d'abord de contenir la
Perse de 338 à 350, il s'établit surtout en Orient, à Antioche,
chaque année l'armée mène campagne contre les Sassanides, et
l'empereur s'éloigne rarement du front pour rejoindre sa capitale :
Il le fait seulement en 342, en 345, en 346, en 349. Prince
consciencieux, il sacrifie à toute autre tâche la défense de
l'empire.
En
350, alors que son frère Constant est assassiné au début de
l'année, l'empereur n'abandonne l'Orient qu'à la fin de l'été,
après avoir visité Nisibe, délivrée du siège Perse. Pendant une
dizaine d'années, le prince s'absorbe dans les soucis de la guerre
Sassanide, auxquels il subordonne l'administration de l'Orient.
Constance
revendique, à son bénéfice, la légitimité dynastique et la
continuité constantinienne : Il fait émettre par l'atelier de
Constantinople une monnaie de billon, des pièces qui célèbrent le
divus Constantinus et portent, au revers, l'image de l’Équité
avec une légende significative: lusta veneranda memoria.
L'empereur
choisit vraisemblablement ce thème à l'occasion d'un voyage dans la
capitale, il le fait reproduire aussitôt à Nicomédie et à
Cyzique, peu après à Antioche et finalement à Alexandrie. A la
revendication dynastique s'ajoute la volonté de proclamer que
l'empire, dirigé par les 2 Rome, s'organise en deux parts égales,
peut-être à l'occasion d'un voyage du prince dans la capitale pour
les vicennalia, la monnaie de Constantinople frappe un solidus,
gloria rei publicae, avec les 2 villes personnifiées, la première
Rome tenant l'épée et la seconde, le sceptre.
A
la même époque, un plat d'argent, retrouvé dans une nécropole de
Kertch en Crimée, donne l'image frontale de l'empereur nimbé,
tenant la lance et chevauchant.
A
droite une victoire tend la couronne pour le triomphateur, à gauche
un protector, dont le bouclier porte le chrisme, accompagne le chef
de cette armée chrétienne. Une telle composition, nouvelle dans le
répertoire de l'iconographie officielle, évoque l'éloge de
l'empereur chrétien célébré dans l'Histoire ecclésiastique et
dans la Vita Constantini\ Constance, comme son père, nouveau Moïse,
conduisant à la victoire la militia Christi. Comme Constantin, parti
en campagne accompagné d'évêques, le fils défend, contre le Perse
persécuteur, l'empire et la foi.
Pour
exprimer cet idéal de servir qui assure en Orient la gloria
reipublicae et la continuité impériale, Constance (dans l'un des
rares textes personnels connus pour cette époque) célèbre
l'intérêt de l’État.
Une
lettre impériale adressée à Éphèse loue le préfet Philippus,
son dévouement à la gloire du prince régnant, à la sécurité de
l'empire et aussi à l'utilitas publica qu'invoquent de nouveau, en
reprenant cette antique formule, les lois de l'Auguste.
Cette
philosophie de l'héritage dynastique, de continuité constantinienne
assurée dans la pars Orientis, n'entraîne pas l'empereur à
bouleverser l'administration établie par son père. Il faut corriger
(en se contentant d'une évocation rapide) l'image brossée par
Stein, qui décrit Constance comme un « politicien de
cabinet », occupé surtout à renforcer les agents secrets de
sa méfiance et de son autorité tracassière. Nihil circa
administrationum augmenta praeter pauca novari perpessus, note Ammien
(XXI 16,1), qui rappelle combien le prince avait peu le goût
d'innover.
Assurément,
Constance dote l'Orient d'une organisation centrale qui assure son
indépendance administrative. La partition implique nécessairement
un dédoublement de l'état-major et une centralisation accrue des
prélèvements
de
l’État, le nouvel Auguste maintient et accentue la politique
ébauchée par Constantin, qui renforce dès 325 les prélèvements
du chrysargyre, qui supprime, au bénéfice de l’État, la
distinction entre les vectigalia publics et ceux des cités. Les
biens des villes sont confiés à la gestion du service des Largesses
et les organismes diocésains de l'administration financière
déclinent (pour la res privata) ou même disparaissent, avec
l'établissement à la tête de l’État d'un comte des Largesses
sacrées et d'un comte de la res privata, des personnages puissants
qui accèdent après 345. Mais ces mesures ne se réduisent pas à un
renforcement particulier de la bureaucratie secrète déjà ébauché
par Constantin, même si les principes de la schole des agentes in
rebus peuvent désormais entrer en relation directe avec le prince
et s'ils obtiennent ainsi une liberté de manœuvre qui les dégage
de la voie hiérarchique normale. L'administration du palais reste
confiée à l'autorité éminente du castrensis et non au serviteur
plus domestique qu'est encore le préposé du cubicule sacré.
En
un mot, Constance organise la centralisation de la pars Orientis sans
véritablement mettre en place une administration secrète et
parallèle. La loi adressée au Sénat en 340 exalte la nouvelle
capitale, en organisant le régime des prétures : La
dénomination de celles-ci illustre les intentions du prince. La
première est Constantinienne, par référence au père.
La
seconde est dynastique.
La
troisième triumphalis.
Ces
mesures édictées à Antioche quelques mois après la mort de
Constantin II, au moment où l'empire est désormais partagé entre 2
princes, facilitent le recrutement du sénat pour la seconde Rome :
Déjà le prince prépare les mesures qui annoncent quelques années
plus tard l'ambition d'égaler la curie Romaine. Toutes ces
dispositions placent Constance dans la continuité constantinienne :
La conjoncture particulière, la volonté d'autonomie, qu'implique la
partition, conduisent le fils à accentuer des évolutions amorcées
par le père.
Le
changement est ailleurs, dans le recrutement de cette nouvelle
administration : En particulier, au sommet de l’État où l'Auguste
établit ses fidèles, après s'être délivré de quelques tuteurs
gênants.
Parmi
les préfets du prétoire, on ne compte guère de fonctionnaires qui
aient fait carrière au temps de Constantin et moins encore des
Occidentaux... Septimius Acyndinus, fils d'un préfet de la Ville,
fait exception, il a servi comme vicaire en Espagne sous le père
avant d'être préfet d'Orient de 338 à 340.
Son
successeur (340- 344), FI. Domitius Leontius, est probablement
Byzantin, il a assuré une première charge importante, un vicariat,
en 338, sous Constance.
Maiorinus
est sans doute un arabe chrétien d'humble origine.
Philippe,
titulaire de la préfecture de 344 jusqu'à sa disgrâce en 351, est
le fils d'un marchand de saucisses : Devenu notarius, finalement
préfet et consul, chrétien, il se conforme aux inimitiés du prince
en matière de querelles ecclésiastiques, il assassine l'évêque
Paul de Constantinople et persécute Athanase.
Dans
le consistoire, Constance conserve plus volontiers les conseillers de
son père, mais il appelle aussi des hommes nouveaux, on en connaît
partiellement la composition pour 345 :
Le
consul de 338, Polemius, est un inconnu, mais le comte Strategius
appartient à la vieille garde de Constantin, qui l'avait surnommé,
en hommage à ses talents littéraires, Musonianus.
Le
père a chargé ce spécialiste des questions religieuses de réfuter
les manichéens, le fils lui confie le soin de surveiller le concile
de Sardique en 343 .
Datianus,
le Nestor du prince comme le nomme Libanius, a servi avant 347 ce
fils d'un employé des thermes reçoit les missions délicates,
surtout lorsqu'il faut réconcilier avec le pouvoir des évêques
persécutés par Constance, par exemple Athanase en 345.
Dionysius
vient de Sicile et il a surveillé le concile de Tyr, qui dépose
l'évêque d'Alexandrie.
Thalassius,
sans doute un Phénicien, fait carrière sous Constance, tout comme
Florentius, un fidèle qui paie son zèle d'une condamnation à mort
sous Julien...
Les
généraux ont été promus par Constance, ainsi le maître des
milices Eusebius, un Macédonien dont le prince fait un consul en 347
et finalement, en épousant Eusebia, son beau-père.
L'Augusta
incline à favoriser les ariens, on ne sait s'il faut prêter au
général la même orientation.
Bonosus
a sans doute servi en Pannonie avant d'obtenir un commandement
oriental.
Sallustius,
consul en 344, semble avoir fait carrière en Orient.
Les
officiers qui ont exercé le commandement sous Constantin ne sont pas
nombreux : Ursicinus est maître de cavalerie en 349, tandis
qu'Arbitio est sorti du rang après avoir humblement servi le père
de l'Auguste... C'est un intrigant prêt à toutes les compromissions
et à tous les complots . Civils et militaires, tous ces personnages
occupent les charges de prestige, mais, à côté d'eux, les agents
plus humbles du pouvoir exercent parfois une influence considérable
: Des notaires, comme l'a été Philippe, tel le Phrygien Dulcitius,
un païen, fils d'un foulon qui devient sénateur et finit par être
proconsul d'Asie sous Julien.
L'historien
Socrate assure qu'Eusèbe de Nicomédie (avec l'aide du prêtre
dépositaire du testament de Constantin) l'a gagné à la cause du
parti subordinatianiste. Julien lui fera payer son influence obscure
: Il sera exécuté en 361. On ne connaît pas ses origines, mais
généralement, les hommes de l'Auguste appartiennent à l'Orient,
ils viennent de Cappadoce, de Syrie, les promotions de Constance
facilitent l'ascension sociale d'employés de l’État dont
l'origine est parfois médiocre, les chrétiens occupent quelques
positions capitales sans détenir le moins du monde un monopole.
Constance
poursuit la politique de Constantin avec des hommes nouveaux, dont il
a façonné la fidélité. L'empereur accorde sa protection à une
Église purgée des trublions.
Cette
Église, pacifiée, surveillée, bénéficie des largesses de l’État.
A l'inverse, Constance supprime l'annone de Constantinople, lorsque
gronde l'émeute pour l'évêque Paul, il conteste à Athanase le
droit d'utiliser le blé destiné aux veuves.
Mais
les immunités ou les avantages pleuvent sur les peuples dociles au
temps de l'évêque Grégoire, les clercs d’Égypte qui ne
possèdent rien sont dispensés des charges curiales en 342. Peu de
temps après le concile de Sardique, pendant lequel l'épiscopat
Oriental a donné une belle preuve d'obéissance, une loi datée du
27 août 343 annonce à tous les clercs l'immunité de chrysargyre .
La législation d'un ordre moral accompagne cette distribution de
privilèges : Elle touche aux procédures de la justice, en imposant
dans les prisons la séparation des sexes, en essayant de moraliser
les appels et de freiner les dénonciations.
En
343, une constitution réserve aux clercs le droit de racheter les
esclaves prostituées, et en 349, Constance se réfère aux lois de
Constantin pour prendre la défense des vierges enlevées par le
rapt.
Alors
que le malheureux Constant s'inquiète de punir ses propres vices en
condamnant l'homosexualité, Constance légifère sur les
empêchements matrimoniaux en interdisant à l'oncle d'épouser la
nièce : La disposition accorde la loi avec les interdictions de
l’Église. Pendant tout ce temps, la législation de Constance ne
s'occupe ni des Juifs ni des païens... Constance, en ce domaine,
témoigne de la même prudence que son père.
Mais
l'Orient ne peut constituer un système clos : Constantin évite
attentivement que les soubresauts de l'Orient ecclésiastique
puissent toucher l'Occident.
Désormais
la partition du pouvoir multiplie les interférences.
Les
Eusébiens, dans les premiers temps, puis leurs adversaires
recherchent l'appui de l'empereur Occidental, ils s'efforcent pour
l'obtenir d'arracher l'intercession de Rome, celle des évêques
palatins de Trêves ou de Milan. Constance doit souvent composer, car
les nécessités de la guerre Perse le contraignent à quémander des
secours à un Occident mieux pourvu d'or et de soldats.
Les
négociations entre les Augustes marchandent à l'occasion les
infléchissements ou les concessions d'une politique religieuse que
le prince de la pars Orientalis aurait voulu maintenir, selon la
tradition constantinienne, à l'écart des interventions
Occidentales.
De
338 à 342, Constance réussit assez bien, dans cet isolationnisme,
Eusèbe de Constantinople se fait le porte-parole d'une ecclésiologie
de la partitio imperii.
En
340, il refuse au nom de l'épiscopat Oriental l'invitation lancée
par Jules de Rome, qui convoque un concile pour juger en appel la
cause d'Athanase.
Eusèbe
invoque les fatigues du voyage, les soucis de la guerre Perse et
finalement il réplique : A quoi prétend l'évêque de Rome ? Les
apôtres y ont enseigné mais ils venaient d'Orient.
Avec
lui, Eusèbe (c'est la dernière initiative du grand politique),
Flacillus d'Antioche, Dianios de Césarée, Acace de Césarée, le
successeur d'Eusèbe, Grégoire d'Alexandrie, Théodore d'Héraclée,
Eudoxe de Germanicie, et près d'une trentaine d'évêques, une
assemblée dont le nombre et la qualité équilibre le synode Romain
de 340.
Car
le concile de la dédicace entend répliquer à la réunion Romaine
qui a cassé en 340 les sentences de Tyr portées contre Athanase, et
accusé d'arianisme les Eusébiens.
L'Orient
répond en 3 formules de foi, dont la première constitue, un texte
volontairement conciliant, qui ne désavoue pas Nicée.
Les
évêques se réfèrent, disent-ils, à un symbole de foi rédigé
par le martyr Lucien d'Antioche, dont ils ont le texte holographe.
C'est assez pour convaincre (s'il est besoin) Constance qu'on peut
délaisser le symbole d'un concile convoqué à Nicée par son père,
en retrouvant en toute fidélité une tradition à laquelle, dans les
dernières semaines de sa vie, Constantin rend un hommage
particulier...
La
même année Constance entre en triomphateur... Sous l'empire, il
doit déplaire aux maîtres du monde que d'autres généraux puissent
célébrer des triomphes. Ils se réservent à eux seuls le droit de
triompher et invoquent pour cela la fiction suivant laquelle les
commandants de légions ou chefs d'armée sont tous leurs légats ou
délégués, aucun ne fait la guerre sous ses
propres auspices, par conséquent ne remplit les conditions requises pour obtenir le triomphe.
propres auspices, par conséquent ne remplit les conditions requises pour obtenir le triomphe.
A
titre de consolation, ils leur décernent les ornements triomphaux...
La toga picta, la tunica palmata, le sceptre d'ivoire.
Mais
ces ornements sont bientôt tellement prodigues qu'ils perdent toute
valeur. Le dernier triomphe célébré à Rome est celui de
Dioclétien, à Constantinople celui de Bélisaire. (
un peu comme maintenant lorsqu'on offre la légion d'honneur à
n'importe qui !)
Quand
le triomphateur a remporté une victoire navale, les rostres (rostra)
des vaisseaux ennemis figurent dans le cortège, et le triomphe prend
le nom de triomphe naval (triumphus navalis). Parfois, lorsque le
général vainqueur n'a pas rempli toutes les conditions exigées
pour le triomphe, le Sénat lui accorde néanmoins la liberté
d'aller sacrifier une brebis au Capitole c'est (l'ovatio d'ovis,
brebis). Enfin, il arrive que des généraux, auxquels le Sénat
refuse tout triomphe, aillent triompher à leurs frais sur le mont
Albain, au sanctuaire de Jupiter Latiaris.
Le
parcours du cortège est immuable, considéré comme un retour à la
vie civile des soldats citoyens. Toutefois des déviations
provisoires ont existé en fonction des détours imposés par les
nombreux réaménagements et reconstructions de la ville au fil des
siècles ou parfois par le choix du sénat ou de l'empereur.
Le
schéma suivant pour l'itinéraire emprunté par la plupart des
triomphes est basé sur les reconstructions modernes standards.
Le
point de départ (le Champ de Mars) se trouve à l'extérieur de la
limite sacrée de la ville (pomerium).
Les
légionnaires y déposent les armes, se détournant ainsi
symboliquement du dieu de la guerre.
Le
cortège entre dans la ville à travers la Porta Triumphalis.
L'emplacement
et la nature des Porta Triumphalis sont parmi les aspects les plus
incertains et les plus contestés de la voie triomphale.
Certaines
sources suggèrent l'existence d'une porte exclusivement dédiée à
des processions officielles, d'autres une arche élevée pour la
circonstance; ou la Porta Carmentalis faisant fonction de Porta
Triumphalis, ou toute autre porte utilisable au moment du triomphe
située dans les environs.
Le
cortège traverse alors le pomerium, où le général remet son
commandement au sénat et aux magistrats.
Puis
le vainqueur abandonne son pouvoir de commandement militaire
(imperium), symbole de son retour à sa condition de simple citoyen.
Il continue et traverse le site du cirque Flaminius, longeant la base
sud de la colline du Capitole et le Vélabre, peut-être en y
laissant les prisonniers destinés à l'exécution au Tullianum
(prison Mamertine).
Il
se dirige alors vers le Circus Maximus, puis emprunte la Via
Triumphalis pour rejoindre la Via Sacra et atteint ainsi le Forum.
Enfin,
il monte la colline du Capitole par le clivus capitolinus et achève
son parcours devant le temple de Jupiter Capitolin, où le général
vainqueur se purifie des souillures du sang.
Il
y sacrifie lui-même des bœufs à Jupiter Capitolin, Optimus et
Maximus (le plus grand et le meilleur).
Une
fois que les sacrifices et les consécrations sont achevés, la
procession et les spectateurs se dispersent dans les banquets, les
jeux et autres divertissements offerts par le général triomphant.
Le
cortège du triomphe commence par le défilé de chars de butin
(œuvres d'art, monnaies et armes). Puis viennent les membres du
Sénat, suivis des chefs vaincus et leurs familles. Le défilé se
poursuit avec le char triomphal, tiré par quatre chevaux, sur lequel
le général vainqueur (imperator), le visage peint au minium comme
celui de la statue de Jupiter Capitolin, couronné de laurier
(symbole de victoire), passe au milieu des acclamations du public.
Les légionnaires, sans armes (le défilé a lieu à l'intérieur du
pomœrium), couronnés de lauriers et de chêne, suivent.
Au
cours de cette cérémonie, tout est mis en œuvre pour rappeler à
la fois au vainqueur qu'il revient à l'anonymat du citoyen
ordinaire, et à la Ville qu'elle a conforté sa puissance. D'un
côté, dans le chant triomphal des soldats, le général est moqué
et tourné en ridicule pour éviter l'hybris et la jalousie des
dieux.
L'esclave
tenant au-dessus de la tête du triomphateur la couronne de laurier
lui répète des formules l'appelant à la modestie comme cave ne
cadas, « prends garde de ne pas tomber ! » ou
Memento mori (souviens-toi que tu es mortel). De l'autre, le défilé
des pancartes récapitulant les conquêtes, représente la maîtrise
de Rome sur le monde.
Les
citoyens désirant assister à un triomphe doivent porter
obligatoirement la toge, afin de conférer plus de solennité à
cette cérémonie.
Pour
parachever le triomphe, un monument est parfois érigé : C’est
l’origine de l’arc de Titus et de l’arc de Constantin, près du
Colisée, ou du Trophée de Trajan...
Comment
Sapor a-t-il "triomphé" de Valérien ? - Persée
www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1965_num_42_3_5816
de
J Gage - 1965 - Cité 7 fois - Autres articles
Le
« triomphe » de Sapor Ier, probablement sur Valérien : relief
rupestre de ... supposant que la première « prise d'Antioche par
les Perses » suivit la victoire de Sapor. ... leur origine; pour
plusieurs même, ils ne dateraient que de Constance II (1). .... Car,
une quizaine d'années après la défaite retentissante de
Valérien, ...
Vous
avez consulté cette page le 25/05/16.
Constance
II — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constance_II
Constance
II (Flavius Julius Constantius en latin), né le 7 août 317 à
Sirmium et mort le 3 .... Leurs noms sont associés à tous ses
triomphes, pour leur garantir .... Depuis Antioche, Constance II
dirige les armées romaines mais s'appuie plus sur la ... Il remporte
une victoire à l'été 343 puis une seconde aux abords de
Singara, ...
Vous
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