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MAI 2016...
Cette
page concerne l'année 342 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES PRÉFETS ROMAINS DE L’ANTIQUITÉ TARDIVE
Cette
charge a été créée par Auguste et réservée aux membres de
l'ordre équestre. Elle dure jusqu'à la fin de l'Empire, au Xe
siècle.
Les
2 préfets du prétoire ont ainsi en charge la protection de
l'empereur... Tibère donne cette charge à un seul homme, toutefois
il place la cohorte de service au palais sous son commandement
direct.
L'empereur
Vespasien marque sa volonté d'associer au trône son fils Titus en
lui confiant la charge de préfet du prétoire, bien qu'il n'ait
jamais été chevalier.
Antonin
le Pieux, brièvement, puis Marc Aurèle presque systématiquement et
Commode nomment à nouveau 2 préfets, ce qui est la norme au IIIe
siècle.
Plus
tard Constantin Ier en porte le nombre à 4, lorsqu'il partage
l'empire en 4 préfectures.
Depuis
le principat de Septime Sévère, la surveillance de l'entretien des
routes romaines semble être assurée par le préfet du prétoire,
dont dépendent les curateurs des routes .
Ils
sont au début uniquement chefs de la garde prétorienne, alors seule
force armée présente à Rome. Ses cohortes ont des effectifs
doubles de ceux d'une légion normale. Peu à peu, les préfets du
prétoire acquièrent une juridiction, au point d'obtenir un pouvoir
proche de celui de l'empereur, et aux IIe et IIIe siècles, ils
accaparent presque toute l'autorité.
C'est
alors l'époque de leur plus grande puissance : ils donnent
parfois l'empire à un prétendant ou se l'attribuent... 2e
personnage de l'Empire, cette fonction est le sommet d'une carrière
équestre et militaire.
Le
découpage de l'Italie en provinces sous Dioclétien a pour effet de
réduire le périmètre des 100 milles autour de Rome définissant la
compétence territoriale du préfet de la Ville. En revanche, la
dissolution par Constantin Ier en 312 des cohortes prétoriennes
laisse le préfet de la Ville seul maître d'une force armée avec
ses cohortes urbaines et seul responsable de la police de la ville.
À
partir de 315, le préfet de la Ville se substitue aux anciennes
magistratures tombées en désuétude pour présider le Sénat, sauf
dans le cas de plus en plus rare de présence à Rome de l'empereur
ou du consul ordinaire.
Le
préfet reçoit aussi la direction de la chancellerie sénatoriale,
et assure ainsi les communications officielles entre le Sénat et
l'empereur.
En
331, Constantin élargit les pouvoirs du préfet de la Ville, en lui
subordonnant le préfet des vigiles, le préfet de l'annone, le
curator aquarum et Miniciae et les autres curatelles, concentrant
ainsi tous les grands services urbains dans les mains du préfet de
la Ville.
Le
préfet de la Ville dirige au IVe siècle une importante
population de personnel, que Chastagnol évalue à un millier de
fonctionnaires, et à 4 000 policiers et pompiers, qui remplacent
les 3 cohortes urbaines et les 7 cohortes de vigiles, à la suite
d'une réforme qui se situe entre 368 et 379. Ses compétences
administratives sur la ville sont alors multiples :
- maintien de l'ordre public,
- contrôle de l'enseignement et des bibliothèques,
- organisation de l'état-civil,
- contrôle des poids et mesures,
- direction des travaux publics,
- organisation du ravitaillement, ce qui recouvre le stockage et le transport des grains depuis Ostie et Portus jusqu'aux horrea de Rome, ainsi que les distributions d'huile, de viande de porc et de vin.
En
312, Constantin, après sa victoire sur Maxence supprime les cohortes
prétoriennes. Dans les années qui suivent, sous Constantin lui-même
et sous le règne de ses fils, la fonction est profondément
remaniée, la réduisant à un pouvoir civil. Mais il leur donne
toutefois autorité à chacun sur un quart de l'empire, déjà divisé
en 4 préfectures, qu'ils gouvernent désormais : Les Gaules,
l'Italie, l'Illyrie et l'Orient.
À
præfectus prætorio, on ajoute alors per Gallias, per Italiam, per
Illyricum, per Orientem.
Les
préfets du prétoire deviennent des administrateurs civils, formant
un collège de 2 à 6 membres, les plus élevés en grade, juste en
dessous des empereurs. Ils ont les pouvoirs de ministres du souverain
dans les 4 parties citées, mais leurs actes ne sont valables que
sous son approbation.
Aconia
Fabia Paulina, née vers 325/330, est la fille du préfet urbain de
342-344, Aco Catollinus, qui est aussi consul ordinaire en 349. Par
sa mère, Paulina est apparentée à la gens des Fabii Paulini, et
est la tante maternelle de Cethegus, de Blesilla (la mère de Paula,
la disciple de Saint Jérôme) et de la mère de Symmaque l’Orateur.
Paulina
épouse en 344 Vettius Agorius Praetextatus, un sénateur brillant à
la carrière prometteuse... Ce dernier est l’un des derniers
représentants de la haute noblesse cherchant à défendre la
religion Romaine alors que le christianisme impose sa marque de plus
en plus à cette société.
C’est
ainsi que Macrobe le met en scène dans les Saturnales, œuvre
composée vers 425, comme l’un des protagonistes d’un banquet au
cours duquel on discute des traditions religieuses des Romains.
Praetextatus y est présenté comme prenant la défense des cultes de
ses ancêtres et définit un syncrétisme païen dans lequel les
principales divinités sont assimilées au Soleil.
D’abord
nommé proconsul d’Achaïe en 362 par l’empereur Julien, l’époux
de Paulina est ensuite préfet de la Ville en 367-369 sous
Valentinien Ier, un empereur qui a choisit de ne privilégier aucun
culte au détriment des autres, puis il passe 15 ans sans exercer de
fonction avant d’être nommé préfet du prétoire d’Illyricum,
d’Italie et d’Afrique en 384, année de sa mort, et du retour en
grâce sous le jeune Valentinien II.
Paulina
est, comme Praetextatus, un des flambeaux du paganisme finissant de
l’Urbs. L’épitaphe funéraire qu’elle fait graver pour son
époux et qui mentionne tous les sacerdoces (pas moins de dix !)
qu’il a exercés, rappelle qu’elle-même est initiée aux
mystères de Cérès à Eleusis, comme ceux d’Hécate à Egine, et
qu’elle est encore hiérophante et a reçu le taurobole (dans le
cadre du culte de Cybèle) :
« Associant
avec bonté ton épouse aux cérémonies sacrées, ton épouse qui
partage avec toi la connaissance des dieux et des hommes, ta fidèle
compagne, pourquoi parler des honneurs ou des pouvoirs, des joies que
convoitent les désirs humains ? Toi, prêtre des dieux, ceint
de l’éclat des bandelettes, tu les as toujours tenues pour
éphémères et sans valeur... C’est toi, mon époux, me délivrant,
chaste et pure, par l’action bienfaisante de ton enseignement, de
ma condition de mortelle, qui me conduit dans les temples et me
consacres comme servante aux dieux. Je suis initiée devant toi, mon
témoin, à tous les mystères. Tu honores en moi, mon pieux
compagnon, la prêtresse de Diadyme et d’Attis, en m’initiant aux
mystères du taurobole, tu m’enseignes les 3 secrets à moi
prêtresse d’Hécate, tu me prépares à être digne des mystères
de Cérès, la déesse Grecque. Grâce à toi, tous célèbrent mon
bonheur et ma piété, car partout, tu vantes mes vertus, et,
d’ignorée que j’étais, ma réputation s’étend à tout
l’univers.
« Mais
toi, puisque tu es mon mari à qui pourrai-je déplaire ? Les
mères romuléennes cherchent en moi un exemple et trouvent belle
leur lignée, si elle est semblable à la tienne. Les hommes et les
femmes souhaitent et apprécient les insignes que toi, maître, tu
m’as conférés. A présent qu’ils m’ont été enlevés, je me
consume, triste épouse, heureuse si les dieux avaient permis à mon
mari de me survivre, heureuse surtout, car je suis, j’ai été et
bientôt, après la mort, je serai à toi. »
La
mort de Praetextatus survient à la fin de l’année 384, et si les
auteurs païens ne tarissent pas d’éloges à son égard, « juge
impartial, modéré et indulgent pour les autres, sévère envers
lui-même » (Symmaque), les chrétiens se sont montrés très
dur envers lui et son épouse, le moine Jérôme, alors à Rome,
opposant la descente aux enfers de l’époux de Paulina à
l’ascension céleste d’une pieuse veuve chrétienne du nom de Léa
qui meurt au même moment
Paulina
et son époux ont un enfant peut être Praetextata, l’épouse
d’Hymetius (et donc la belle-sœur de Paula) un ami de l’empereur
Julien, celui-là même qui a appelé Praetextatus au proconsulat
d’Achaïe à la fin de l’année 361 alors que l’aristocrate
Romain réside à Constantinople.
Praetextatus
rédige ainsi l’éloge de son épouse, en des termes
particulièrement forts, rarement égalés et fort peu usités à
Rome pour témoigner de l’amour partagé avec une épouse :
« Vettius
Agorius Praetextatus, à sa femme Pauline, Pauline, elle qui partage
avec moi, la vérité et la pureté, qui est consacrée aux temples
et amis des divinités, elle qui préfère son mari à elle-même et
Rome à son mari, discrète, fidèle, pure d’âme et de corps,
bienveillante envers tous. Pauline, épouse de son cœur, source de
pudeur, gage de pureté, pur amour et foi aux cieux, c’est à toi
que j’ai confié les secrets de mon âme, toi, le don des dieux,
qui nous unissent au lit nuptial dans des étreintes aimantes et
pures, par ta piété de mère, ta reconnaissance d’épouse, ta
réputation, ton respect filial, et par la confiance de nos amis, par
ton expérience, notre alliance consacrée, le respect d’un lien
solide et unique, tu secondes ton mari, tu l’aimes, rehausses son
prestige et l’entoures d’honneurs ».
Une
dernière inscription, toujours sur le même monument funéraire,
précise les cultes auxquels Paulina a été initiée : A Fabia
Aconia Paulina, fille d’Aco Catullinus, ancien préfet et consul,
épouse de Vettius Praetextatus, préfet et consul désigné, initiée
à Elueusis aux mystères du divin Iacchos, de Cérès et de Coré,
initiée à Lerne à ceux du divin Liber, de Cérès et de Coré,
initiée à Egine à celui des deux déesses, tauroboliée, prêtresse
d’Isis, hiérophante de la déesse Hécate et initiée aux rites de
la Cérès Grecque. On ne sait quand meurt l’épouse de
Praetextatus mais il semble que durant ses dernières années, elle
entretient des liens forts et régulier avec le collège des Vestales
qui consacrent une statue honorifique à Praetextatus dans leur
Atrium.
Or,
à cette époque, le proconsulat d'Afrique est encore une des plus
hautes dignités de l'Empire, qui mène rapidement au consulat ou aux
fonctions les plus élevées, on n'a qu'à se reporter à la carrière
des proconsuls d'Afrique du IVe siècle pour s'en convaincre:
C.
Ceionius Rufus Volusianus est proconsul d'Afrique en 309, praefectus
Urbi en 310, consul en 311. Il est vrai que ce personnage ayant été,
pendant son proconsulat, assez heureux pour faire cesser la tyrannie
d'Alexandre en Afrique, on peut se demander si sa carrière rapide
n'est pas due quelque peu à la faveur, mais nous avons d'autres
faits analogues.
Anicius
Julianus, proconsul en 310-313 est consul en 322.
Maecilius
Hilarianus, proconsul en 324, est consul en 332, praefectus Urbi en
338, praefectus praetorio en 339.
L.
Aradius Valerius Proculus qui et Populonius, proconsul en 335, est
nommé praefectus Urbi en 337 et consul en 340.
Aurelius
Celsinus, proconsul en 336 ou 338, devient praefectus praetorio en
338-339, et praefectus Urbi en 341, 342.
Comment
supposer alors que pour Aco Catullinus une aussi longue période a
séparé son proconsulat de son vicariat d'Afrique ? Encore si cette
dernière fonction est accordée à des viri illustres, on peut y
voir un avancement, mais le vicarius Africae a rang de spectabilis
tout comme le proconsul Africae, les 2 charges sont à peu près
équivalentes. Il est donc impossible d'identifier le Aco Catullinus
proconsul d'Afrique avec le Aco Catullinus vicaire de la même
province et, par suite, d'attribuer au premier la fonction de préfet
du prétoire qui suit de trois ans seulement le vicariat d'Afrique,
et marque un degré de plus dans la carrière du personnage, les
préfets du prétoire étant viri illustres comme ceux de la ville.
[Caritaspatrum]
4. Aconia Fabia Paulina
caritaspatrum.free.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=603
5
sept. 2011 - ... est la fille du préfet urbain de 342-344, Aco
Catollinus, qui fut aussi consul ordinaire en 349. ... préfet du
prétoire d'Illyricum, d'Italie et d'Afrique en 384, année de sa ...
le moine Jérôme, alors à Rome, opposant la descente aux enfers ...
Fabia Aconia Paulina, fille d'Aco Catullinus, ancien préfet et
consul, …
Note
sur le praefectus urbi qu'on appelle à tort Aconius Catullinus et
...
www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1887_num_7_1_6512
de
MR Cagnat - 1887 - Cité 1 fois - Autres articles
Cette
interprétation me paraissait confirmée d'ailleurs par la liste des
préfets de la ville ... 342. Kal. April. FI. Lollianus Mavortius. —
pridie Non. Jul. Aco Catulinus Philomatius a. .... le gouvernement
d'Aco Catullinus en Gallécie l'année 315, Tissot l'année 312; ...
Il croyait qu'il en existait un second exemplaire trouvé à Rome.
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12/06/16
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