jeudi 16 juin 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 339

3 JUIN 2016...

Cette page concerne l'année 339 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

AU IIIe SIÈCLE LES HÉBREUX DE BABYLONE COMMENCE L’ÉLABORATION DE LEUR TALMUD.

Par son importance politique et culturelle, Babylone a durablement marqué les esprits et est devenu un élément à part entière de l'imaginaire et des mythes de plusieurs civilisations, même longtemps après sa chute.
Les récits relatifs à cette ville, difficilement dissociables de la trajectoire du royaume dont elle est la capitale, se sont avant tout concentrés sur son statut de ville aux proportions gigantesques et aux monuments grandioses, mais aussi, de façon plus négative, sur son orgueil et ses péchés.
Les sources antiques ont fourni la matrice de ces représentations : D'abord les sources provenant de la théologie Babylonienne même, faisant de cette ville une cité sainte située au centre du Monde, puis les écrits des auteurs Grecs et Latins, qui ont laissé l'image d'une ville gigantesque, et enfin les auteurs des textes bibliques, qui l'ont avant tout présentée sous un jour négatif. C'est cette image de grande cité et de symbole du péché qui s'est développée après la fin de la ville, notamment à la période médiévale, alors que les sources les plus fiables sur ce qu'elle avait été réellement deviennent inaccessibles.

Abaye (judéo-araméen : אַבַּיֵּי « petit père ») est l’un des docteurs du Talmud Babylonien les plus éminents de la 4e génération. Directeur de l’académie talmudique de Poumbedita, disciple de Rav Yossef et Rabba, rival académique de Rava, il marque profondément de son empreinte le Talmud, développant de longues discussions sur de grands et moins grands détails.

Nahmani ben Kaylil, naît en 278. Par son père, il descend du prêtre Eli dont les fils, maudits pour avoir profané le Nom Divin, meurent ainsi que leur engeance avant leur temps. Son père meurt avant sa naissance et sa mère ne survit pas à l’accouchement. L’orphelin est recueilli, élevé et éduqué par son oncle Rabba bar Nahmani, directeur académique de Poumbedita, qui, ne pouvant se résoudre à appeler l’enfant comme son propre père, l’affuble du surnom Abaye qui signifie selon l’explication la plus courante « petit père » ou serait l’acronyme d’Asher bekha yerou'ham yatom (אֲשֶׁר-בְּךָ יְרֻחַם יָתוֹם « Car c’est par toi que l’orphelin est pris en pitié » - Osée 14:4).
Abaye est également pris en charge par une mère adoptive, peut-être une domestique de la maison de Rabba, qui lui transmet de nombreuses recettes et conseils diététiques.
S’affairant tant à la Torah qu’aux bonnes œuvres, Abaye parvient à l’âge relativement avancé pour sa famille de 60 ans. Sa vie est laborieuse et à l’image de Rabbi Yehoshoua, il charme par sa sagesse les gens que sa laideur repousse, étudiant la Torah au terme de journées harassantes de labeur de terres ingrates. De sa première épouse, le Talmud n’a pas retenu le nom. Sa seconde épouse est Homa, l’arrière-petite-fille de Rav Yehouda. Comme ses deux précédents maris sont morts, ce mariage donne lieu à un débat rabbinique sur le moment où une femme est considérée comme « fatale » pour ses époux. Se basant sur l’opinion de Rav Yitzhak bar Yosseph, qui estime que 3 maris doivent mourir avant qu’on ne soupçonne la femme, Abaye l’épouse et meurt à son tour (T.B. Yebamot 64b), vers 338...
Il fait ses études auprès de son oncle et de Rav Yosseph bar Hama à la Yeshiva de Pumbedita, et devient rapidement maître tant dans l'étude que dans l'enseignement de la Torah. Il y fait aussi la connaissance de Rava, qui, selon une vieille habitude des Sages d'Israël devient son plus farouche contradicteur en même temps que son plus cher ami.

Les « disputes » entre Abaye et Rava (Havayot de Abaye veRava) sont devenus le prototype des joutes dialectiques tant sur des grands que sur des détails, voire ce qu'Anouar el-Sadate appellera (quelques dizaines de siècles plus tard) des « anicroches talmudiques », et sont tellement importantes pour la connaissance talmudique qu'un autre anachronisme relaté sans Soukka 28a nous apprend que Rabban Yohanan ben Zakkaï, disciple d'Hillel et fondateur de l'école de Yavné, connaît toute la Halakha « jusqu'au débats d'Abaye et Rava ».
Bien qu'Abaye détienne une indéniable maîtrise dans l'analyse dialectique des sentences halakhiques, Rava le surpasse et les opinions de Rava l'emportent sur celles d'Abaye sauf en 6 exceptions.
Abaye devient directeur de la Yeshiva de Pumbedita à la mort de ses maîtres.
Il n'est jamais aussi heureux que lorsqu'un de ses disciples complète l'étude d'un traité mishnaïque. En ces occasions, il organise un grand festin, bien que ses moyens soient réduits et que le vin n'apparaisse jamais sur la table (Traité Shabbat 118b).
Il défend le livre de l'Ecclésiaste contre son maître Yosseph bar Hama (l'Ecclésiaste n'ayant donc pas encore été inclus dans le canon biblique à cette époque). En citant un nombre de passages extraits du livre, il montre qu'il ne s'agit pas d'un livre hérétique, et fait même admettre à son maître que ces citations peuvent avantageusement servir à des visées homilétiques (Traité Sanhédrin 100b). Par la suite, l'Ecclésiaste est devenu la lecture privilégiée à Soukkot.

Amoraïm (judéo-araméen: אמוראים, singulier אמורא Amora; « expositeurs ») est un terme générique pour désigner les docteurs du Talmud, qui opèrent entre la clôture du Mishna (circa 200 EC) et la compilation des Talmuds (circa 400 EC pour le Talmud de Jérusalem, un siècle plus tard pour le Talmud de Babylone).
L'époque des Amoraïm voit s'affirmer, à côté du centre juif de la terre d'Israël, situé d'abord à Sepphoris, en Basse-Galilée, puis à Tibériade, le centre Babylonien, dont le pôle principal est l'académie de Soura, et accessoirement celle de Poumbedita. Bien que largement indépendantes, une correspondance soutenue transmet en terre d'Israël les questions de Babylonie et les enseignements « de l'ouest » à ceux-ci.
Amora est d'abord un titre donné aux Sages qui traduisent l'enseignement du maître depuis l'hébreu mishnaïque des lettrés au judéo-araméen parlé par les masses, de même que lors des lectures publiques de la Torah le lundi et le jeudi, des érudits assurent la traduction simultanée en judéo-araméen.
Il devient ensuite l'assistant du maître, celui qui commente et développe les opinions que le maître a brièvement formulées. C'est en ce sens qu'il est adopté par l'ensemble des Sages, qui ne se considèrent comme guère plus que les transmetteurs des enseignements des Tannaïm (docteurs de la Mishna).
Les Talmuds exposent les opinions de plusieurs centaines d'Amoraïm, certains n'étant connus que par une unique opinion, tandis que d'autres sont souvent cités et pris en exemple.
Le Talmud de Babylone, aussi appelé Talmud Bavli, est l'un des 2 talmuds existants (avec le Talmud de Jérusalem, aussi appelé Talmud Yeroushalmi) compilé autour du VIe siècle au sein de la diaspora juive de Babylonie. Les traités du Talmud de Babylone sont regroupés, tout comme la Mishna qui en forme le socle, en 6 ordres appelés Sédarim. Chaque traité aborde un thème principal et de très nombreux autres thèmes aussi variés qu'inattendus.

Après la compilation de la Mishna (vers 200), les Sages entreprennent d'approfondir et d'élargir son étude, à la fois en Palestine (ce qui donne lieu au Talmud de Jérusalem) et dans la diaspora Babylonienne (Talmud de Babylone). Ces sages sont appelés les Amoraïm (ce qui signifie les commentateurs).
L'étude de la Mishna comprend la recherche du raisonnement derrière les Halakhot et la révélation de la dépendance de la Torah aux Halakhot de la Mishna.
Le débat autour de sujets soulevés dans le Talmud inclut les discussions qui sont menées en Israël et dans la diaspora.
Chaque page du Talmud comprend aussi les Mishnayot et les références indiquées par le mot « matni » (abréviation de matnitine, Mishna en araméen). Après chaque section de la Mishna, la Gémara écrit les références en lettres « Gam » (abréviation de Gémara) qui signifie : Débat talmudique.
Le Talmud de Babylone, compilé au sein de la diaspora Babylonienne, autour du VIe siècle de notre ère, est très complet, bien connu et aussi plus étudié que le Talmud de Jérusalem. Il est écrit en araméen mêlé d'hébreu. L'ordre du Talmud et l'ordre des divers sujets traités sont fixés à des moments différents, par les Amoraïm... Le premier traité est imprimé en 1475.

En 1520 pour la première fois, l'intégralité du Talmud Babylonien est imprimé à Venise.
Le Talmud de Babylone est accompagné de commentaires par Rashi (1040-1105). Avec le temps, d'autres commentaires sont rajoutés. Parmi ceux-ci, on peut mentionner les travaux rédigés dans les Baté Midrash en France et en Allemagne pendant les XIIe et XIIIe siècles, appelés les Tossafot... Outre les commentaires de Rashi, de nouveaux concepts (Hidoush) de la Gémara sont rédigés dans les Tossafot et autres annotations.
Le premier livre de nouveaux concepts est Hidoushé HaRamban de Nahmanide (1194-1270).
Il est suivi de :
Hidoushé haRashba de Rabbi Shlomo ben Aderet (1235-1310)
Hidoushé HaRitva de Yom Tov Asevilli (1250-1330)
Rav Menahem HaMéiri - Beit HaBéhira (1249-1315)
La Shita Mékoubetset du Rabbin Bétsalel Ashkénazi de Jérusalem (du XVIe siècle).

Le Talmud Babylonien a été produit par des cercles d'amoraïm Babylonien qui ont conduit à chaque génération par les maîtres dont les écoles constituent le centre d'activité amoraic. Bien qu'il y ait une certaine activité tannaitic, la Babylonie ne deviend pas un centre d'étude talmudique jusque dans la première moitié du IIIe siècle. Les centres les plus importants de l'activité amoraic sont : Nehardea, Sura, Pumbedita, Mahoza, Naresh et Mata Mehasya. L'amora Samuel fonctionne à Nehardea, et son collègue Rav est dit avoir fondé le centre à Sura. Après la mort de Samuel en 259, Nehardea a été détruit par des maraudeurs Palmyre.
Après la mort de Rav, la figure dominante à Sura est Rav Huna (297). (Le titre « rav », l'équivalent juif babylonien de rabbin, a indiqué que le titulaire a été habilité à rendre des décisions juridiques.)
Rav Huna a été associée à plusieurs jeunes chercheurs, Rav Judah, Rav Hisda, Rav Sheshet et Rav Nahman bar Jacob (d. 320).
Rav Judah a dit avoir fondé un cercle de savants à Pumbedita. Rabba bar Nahmani (320) et Rav Joseph (323) sont tous deux actifs dans Pumbedita. Abaye porte sur son école (323-338). Rava y a servi entre 338-352, et par la suite est transféré à Mahoza. Les historiens voient l'école Mahoza comme une continuation de celle de Pumbedita.
Dans tous les cas, l'importance du cercle Mahoza a été grandement diminuée par la mort de Rava en 352.
Papa a fondé un cercle à Naresh qu'il dirige jusqu'en 371, et le bar Rav Nahman Isaac puis a repris à Pumbedita. La prochaine génération de chercheurs inclus Rav Ashi, la figure par excellence de l'âge, à Mata Mehasya, près de Sura.
Dans le même temps Amemar est actif dans Nehardea, et Rav Zevid, Rav Dimi et Mar Zutra sont les sages leaders sur Pumbedita. L'activité amoraic a continué par la suite pour une seule génération finale, avec Meremar, Rav bar Idi Abin, et le bar Mar Rav Ashi dans la sourate. Ces chercheurs, comme déjà mentionné, le plus probablement ne dirigent pas les académies officielles, mais plutôt des écoles ou des cercles de disciples organisés le long des lignes informelles.
A partir d'une variété de sources talmudiques, il est clair que le premier amoraïm et ses disciples ont également joué un rôle dans la vie publique du judaïsme Babylonien, comme homélistes, les juges et les enseignants, qui cherchent à répandre le judaïsme de la tradition rabbinique aux masses juives Babyloniennes, un but dans lequel ils ont finalement réussi...

Le Talmud de Babylone, comme son homologue Palestinien, n'est pas complet pour l'ensemble de la Michna. Pour l'ordre Zera'im il y a seulement Berakhot. La quasi-totalité des commandemments Mo'ed, Nashim, Neziqin et Qodashim sont couverts. De Tahorot, seulement dans le traitement de la pureté rituelle pendant la période des menstrues, (niddah) s'y trouve.
Diverses explications sont possibles. Très probablement, cette répartition reflète le programme d'études en Babylonie, dans lequel les lois agricoles ne sont pas applicables et la plupart des rituels de purification ne sont plus pratiquées. Le sacrifice a été étudié dans une certaine mesure, étant donné que l'étude de ses lois a servi de substitut à sa performance. Une autre vue soutient que tous les aspects de la loi juive ont été étudiés, mais les rédacteurs du Talmud de Babylone ont choisi d'inclure seulement ceux qui sont encore en vigueur à l'époque. Enfin, il se peut que plus de matériel existe, mais que certains aient été perdus par la faute des vicissitudes de la transmission orale et écrite...

Diverses tentatives ont été faites pour esquisser et comparer les caractéristiques de base des deux Talmuds. Bon nombre des comparaisons se sont révélées être exagérées. Dans le même temps, il est vrai que le Talmud de Babylone, à cause de la plus longue période d'activité amoraïc en Babylonie, abonde en débats logiques détaillés, tandis que les matières de ce type est moins souvent trouvé dans le Talmud Palestinien. L'affirmation selon laquelle le Talmud de Babylone fait moins usage de la tradition tannaitic ne peut pas être justifiée. Ces études doivent être fondées plutôt sur la provenance et la datation des déclarations et traditions individuelles.
Une nette différence entre les Talmuds, est l'utilisation de différents dialectes de l'araméen. Depuis les temps anciens la langue araméenne a été divisé en dialectes occidentaux et orientaux.
Les Juifs de Palestine ont utilisé la forme Galiléenne de l'occidentale, proche de l'araméen impérial des temps bibliques, tandis que ceux de la Babylonie ont utilisé l'araméen de l'Est, qui est proche du Syriaque et du Mandaic. Sans surprise, les deux Talmuds reflètent cette tendance. En outre, alors qu'ils ont de nombreuses caractéristiques linguistiques en commun, ils emploient souvent des termes techniques différents.

Bien qu'il soit raisonnable de créditer leur génération d'avoir recueilli et édité les matériaux tannaitic et amoraic qui sont venus jusqu'à eux, souvent sous la forme de sugyot, la rédaction finale doit avoir postdaté. Selon toute probabilité, le processus rédactionnel date du VIe siècle.
Les rédacteurs finaux, qui ont laissé leur marque dans la couche anonyme (SETAM) du Talmud de Babylone, tissent ensemble les traditions qu'ils ont reçues avec les discussions anonymes, le shaqla (analyse dissertante) ( «donner et prendre»), et a ajouté de nombreuses expressions qui désignent les formulaires différents composant le Talmud babylonien Guemara.

Babylone — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Babylone
Babylone (akkadien : Bāb-ili(m), sumérien KÁ.DINGIR.RA, arabe بابل Bābil, araméen Babel) .... Les fouilles débutent l'année même, et durent jusqu'en 1917, chantier exceptionnel par sa durée pour l'époque, d'autant plus que les recherches ...
Termes manquants : 339 ‎abbaye ‎amora ‎338

La raison des signes.: Présages, rites, destin dans les sociétés de ...
https://books.google.fr/books?isbn=9004210911
Stella Georgoudi, ‎Renée Koch Piettre, ‎Francis Schmidt - 2011 - ‎Religion
338; Raba, vraisemblablement le compagnon de débats d'Abayé, amora babylonien de la même génération; Ashi, amora babylonien de la 7e génération, ...

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