6
OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 586 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
AFFRONTEMENTS PERSO-BYZANTIN
Les
guerres entre les Perses et les Byzantins sont une série de conflits
entre la dynastie Perse des Sassanides et l'empire Byzantin. Elles
succèdent à une longue série d'affrontements régionaux entre le
monde Méditerranéen et le monde Perse, une des plus longues de
l'histoire. Aux guerres Gréco-Persanes suivent les guerres
Perso-Romaines, qui vont se poursuivre après la séparation de
l'empire Romain et la création de l'empire Byzantin, puis après la
conquête musulmane continuer avec les guerres Arabo-Byzantines.
Kardarigan
est un général Sassanide qui vécut à la fin du VIe siècle.
Il combat lors de la guerre Byzantino-Perse de 572 à 591.
Du
fait qu'il est mentionné qu'il est assez âgé pour avoir un neveu
adulte en 586, il n'est pas certain qu'il s'agisse du même général
qu'un personnage homonyme qui a combattu lors d'autres guerres plus
tardives, au début du VIIe siècle... Le nom de Kardarigan est
en fait un titre honorifique qui signifie « faucon noir ».
Kardarigan
apparaît pour la première fois en tant que commandant des forces
Perses en Mésopotamie Septentrionale à la fin de l'année 582. Il
s'oppose alors à une invasion Byzantine de l'Arzanène conduit par
Jean Mystacon qu'il vainc à la bataille de la rivière Nymphius.
Lors
d'une campagne en 583, il met le siège devant le fort d'Aphumon mais
se retire pour aider à repousser une attaque Byzantine contre le
fort nouvellement construit d'Akbas.
Durant
l'automne 584, alors qu'il prépare une incursion dans le territoire
Byzantin, il est contraint de se diriger vers l'est pour s'opposer à
une invasion ennemie dirigée par Philippicos. Ce dernier se retire
devant l'arrivée de Kardarigan.
En
585, alors que Philippicos tombe malade, Kardarigan passe à
l'offensive, assiégeant la base Byzantine de Monocarton, sans
succès. Il se dirige ensuite vers le nord, en direction de
Martyropolis, la base de Philippicos.
Toutefois,
après avoir mis à sac le monastère proche de la ville, il est
contraint de se replier vers le territoire Perse.
Lors
de l'été 586, Kardarigan attaque l'armée de Philippicos à la
bataille de Solachon. Il est personnellement à la tête du centre de
son armée. Toutefois, cet affrontement tourne à la déroute pour
les Perses même si Kardarigan parvient à s'échapper. Beaucoup de
ses soldats périssent en raison de sa décision de vider les
réserves en eau de son armée pour accroître la motivation de ses
hommes à briser les Byzantins pour l’accès à la rivière
Arzamon. Toutefois, tandis que Philippicos met le siège devant la
forteresse de Chlomaron, Kardarigan parvient à assembler une force
improvisée, principalement composée de paysans conscrits. Il marche
ensuite vers Chlomaron et joint ses forces avec celle des assiégés,
contraignant le général Byzantin à battre en retraite. Rien n'est
connu de lui par la suite, à moins qu'il ne s'agisse du même
général nommé aussi Kardarigan qui apparaît vers 605.
REMPARTS DE THESSALONIQUE |
La
bataille de Solachon se déroule en 586 au nord de la Mésopotamie
entre les forces de l'Empire Romain d'Orient (ou Empire Byzantin)
dirigées par Philippicos et celles de l'Empire Sassanide sous les
ordres de Kardarigan. Cette opposition fait partie de la longue et
indécise guerre Byzantino-Sassanide entre 572 et 591.
Cette
bataille de Solachon se termine par une victoire Romaine importante
qui consolide la position impériale en Mésopotamie. Toutefois, ce
succès n'est pas décisif et la guerre se poursuit jusqu'en 591,
date à laquelle un accord est négocié entre Maurice et Khosro II.
Dans
les jours qui précèdent la bataille, Philippicos, nouvellement
nommé sur le front Perse, déplace ses troupes pour intercepter une
invasion Perse anticipée. Il choisit de déployer son armée à
Solachon qui contrôle les différentes routes de la plaine
Mésopotamienne. En outre, cette position donne accès à la
principale ressource en eau locale, la rivière Arzamon.
Kardarigan
se dirige contre les Romains, confiant dans son succès, mais ceux-ci
ont été prévenus et sont en ordre de bataille quand le général
Perse se présente à Solachon. Les Perses se déploient et lancent
l'offensive, prenant le dessus au centre du front mais l'aile droite
Romaine perce le flanc gauche Perse. Rapidement, les Romains se
dispersent alors que les soldats se lancent dans le pillage du camp
Perse mais Philippicos parvient à restaurer la discipline. Par la
suite, alors que le centre Romain est contraint de former un mur de
bouclier pour contenir la pression Perse, l'aile gauche Romaine
parvient à tourner la droite Perse. L'armée Sassanide est alors
sous la menace d'un encerclement et elle s'effondre, se repliant
précipitamment. Nombre de ses soldats meurent de soif dans le désert
ou sont intoxiqués par de l'eau empoisonnée.
Kardarigan
parvient à survivre avec une partie de son armée et contient les
assauts Romains sur une colline pendant plusieurs jours avant que les
Romains ne se replient.
En
572, l'empereur Byzantin Justin II refuse de payer le tribut annuel à
l'empire Perse Sassanide qui est une composante de l'accord de paix
conclu par son oncle, Justinien et le chah Khosro Ier en 562.
Cette
décision marque le point culminant de la détérioration progressive
des relations entre les deux empires depuis plusieurs années, qui se
manifeste par des manœuvres militaires et diplomatiques à leur
périphérie. Ainsi, les Romains approchent les Köktürks pour mener
un effort conjoint contre les Perses tandis que les Perses
interviennent au Yémen contre le royaume d'Aksoum allié aux
Romains. En outre, Justin considère le tribut annuel comme une
condition indigne des Romains et se sert de l'éclatement de
l'Arménie Perse dans la grande révolte de 571-572 comme d'un
prétexte pour ne plus le payer...
Ajouter une légende |
Cette
décision de Justin équivaut à une déclaration de guerre. C'est le
quatrième conflit entre les deux grandes puissances de l'Antiquité
tardive au VIe siècle. Si les premiers succès sont à mettre à
l'actif des Perses, avec la prise de Dara (Oğuz), la guerre s'avère
progressivement indécise et s'étale en longueur. Aux victoires
Romaines succèdent des succès Perses, des négociations
intermittentes et des trêves temporaires.
En
582, Maurice, qui a servi comme général durant la guerre, arrive
sur le trône à Constantinople. A cette date, les Perses ont pris le
dessus en Mésopotamie grâce à la prise de Dara en 574 tandis que
les Romains ont l'avantage en Arzanène.
Après
l'échec d'un nouveau cycle de négociations, Maurice nomme son
beau-frère Philippicos comme commandant en chef du front
Mésopotamien (magister militum per Orientem) en 584. Le nouveau
général lance des raids dans la région autour de la grande
forteresse Perse de Nusaybin puis dans l'Arzanène en 585. Le général
Perse Kardarigan répond avec le siège infructueux de Monokarton, la
principale base de Philippicos.
Au
printemps 586, Maurice rejette les propositions Perses de paix en
échange de paiements en or. L'historien contemporain Théophylacte
Simocatta rapporte que l'armée de Philippicos veut se confronter aux
Perses et le commandant Byzantin se dirige vers le sud, depuis sa
base d'Amida, traverse la rivière Arzamon vers sa rive est, pour
ensuite avancer de 15 kilomètres vers l'est en direction de la
plaine de Solachon où il établit son camp. Cette position, au sud
des forteresses de Mardes et Dara, permettent à l'armée romaine de
contrôler le passage de la rivière Arzamon et de forcer l'armée
Perse dirigée par Kardarigan d'avancer à travers une plaine sans
eau, loin des lignes d'approvisionnement, avant d'affronter les
Romains.
Du
côté Perse, Kardarigan est aussi désireux de combattre et est
confiant dans sa victoire. Il organise une escorte de nombreux
chameaux portant de l'eau pour ses troupes dans le cas où les
Romains refuseraient de se battre mais continueraient de bloquer les
accès à la rivière Arzamon.
Il
aurait aussi préparé des barres de fer et des chaînes pour les
prisonniers qu'il va faire... Toutefois, ses mouvements sont repérés
quand les foederati arabes au service des Romains capturent des
soldats Perses, ce qui permet à Philippicos de préparer ses
troupes. Cette information est d'une importance capitale car
Kardarigan a prévu d'attaquer le dimanche, le jour de repos des
soldats Romains chrétiens. Les deux armées semblent n'être
composées que de forces de cavalerie, comprenant des lanciers et des
archers à cheval, et peut-être des unités de cataphractaires.
Quand
les éclaireurs de Philippicos rapportent l'approche des Perses, le
général Romain positionne ses hommes sur une colline de manière à
ce qu'ils fassent face à la direction depuis laquelle les Perses
arrivent.
Son
flanc gauche est protégé par les piémonts du Mont Izalas. L'armée
Romaine est disposée en une seule ligne de bataille avec 3
divisions. L'aile gauche est commandée par le chef de la province
de Phoenice Libanensis et elle comprend un contingent archers à
cheval Huns dirigé par Apsich. Le centre de l'armée est sous la
responsabilité du général Héraclius l'Ancien, futur exarque
d'Afrique et père de l'empereur Héraclius.
Enfin, l'aile droite est
commandée par le taxiarque Vitalius. Cette disposition de forces est
aussi adoptée par les Perses dès qu'ils arrivent en vue de l'armée
Byzantine. L'aile droite Sassanide est dirigés par Mébodès, le
centre par Kardarigan et l'aile gauche par le neveu de ce dernier,
Aphraatès. À la différence de Kardarigan, Philippicos reste à
distance de la ligne de front avec une petite force, de manière à
diriger l'ensemble de ses forces.
Après
une courte halte pour laisser le train d'approvisionnement sur leurs
arrières et former une ligne de bataille, les Perses avancent
rapidement vers les Romains, tirant des flèches pour soutenir leur
approche. Les Romains font aussi usage de leurs archers et s'avancent
pour rencontrer l'armée adverse. Sur l'aile droite, Vitalius est
rapidement victorieux. Sa cavalerie lourde brise le flanc Perse et le
repousse. Toutefois, les troupes de Vitalius se désorganisent
rapidement et font courir un grand risque à l'armée Romaine. En
effet, elles se dirigent vers le camp Perse pour le piller.
Philippicos
s'en aperçoit et réagit vivement. Il donne son casque distinctif à
l'un de ses gardes du corps, Théodore Ilibinus, et l'envoie
réorganiser la cavalerie qui s'expose à ses sanctions si elles
refusent... Le plan fonctionne car les soldats Romains reconnaissent
le casque et s'organisent à temps pour contenir les Perses qui se
sont regroupés au centre et sont alors en train de repousser les
Romains en infériorité numérique.
Pour
s'opposer à la contre-attaque Perse, Philippicos ordonne aux troupes
situées au centre de descendre de cheval pour former un mur de
boucliers dont les lances sortent (formation fulcum). Ce qui
intervient après n'est pas certain mais les archers Romains ont sans
doute visé les chevaux des Perses, brisant leur élan.
Au
même moment, l'aile gauche Byzantine lance une contre-attaque
victorieuse qui repousse l'aile droite Perse. Bientôt, celle-ci se
débande et s'enfuit, poursuivie par les Romains... Avec les deux
flancs brisés, le centre Perse est confronté à l'attaque de la
droite Romaine qui s'est réorganisée. Les Perses sont alors
submergés, attaqués de plusieurs côtés et commencent à fuir.
L'armée
Perse vaincue souffre de lourdes pertes liées non seulement à la
poursuite Byzantine mais aussi au manque d'eau. Avant la bataille,
Kardarigan a ordonné de verser les réserves d'eau sur sol, de
manière à stimuler la motivation de ses hommes à briser l'armée
Byzantine pour atteindre la rivière Arzamon. En outre, les Perses
survivants se voient refuser l'entrée à Dara.
Selon
Simocatta, la tradition Perse interdit l'entrée aux fuyards. Il
raconte aussi que de nombreux Perses périssent de soif ou du fait de
l'ingestion d'eau empoisonnée après leur calvaire. Quant à
Kardarigan, il parvient à s'enfuir et à trouver refuge sur une
colline avoisinante avec un petit détachement. Là, il contient
plusieurs attaques Romaines. Après 3 ou 4 jours, les Romains, qui ne
sont pas au courant de la présence du général Perse, décident de
stopper leurs efforts. De ce fait, Kardarigan peut s'échapper même
si ses hommes subissent de lourdes pertes face aux patrouilles
Byzantines
Après
la bataille, Philippicos récompense les soldats qui se sont
distingués et divise le butin des Perses entre eux. Par la suite, il
se lance de nouveau dans l'invasion de l'Arzanène. Toutefois, sa
tentative pour prendre la forteresse de Chlomaron est mise en échec
quand Kardarigan arrive avec des renforts.
L'armée
Byzantine bat en retraite vers la forteresse d'Aphumon, menant des
actions d'arrière-garde face à la poursuite des Perses.
La victoire de Solachon permet
aux Byzantins de reprendre le dessus dans la région de Tur Abdin.
Ainsi, ils peuvent rétablir leur emprise sur la région autour de
Dara. Toutefois, la guerre se poursuit encore quelques années sans
que l'un des camps ne parvienne à emporter la décision jusqu'à la
révolte de Bahrām-i-Chūbīn qui pousse le chah légitime, Khosro
II, à se réfugier chez les Byzantins. Une expédition conjointe est
alors menée pour chasser l'usurpateur du trône et un traité de
paix est conclu en 591 qui laisse la plupart de l'Arménie à
l'Empire Byzantin.
Le
19 avril 573 Marcien part de Dara en campagne contre la Mésopotamie
Perse. Il bat les Perses à Sargathon et assiège Nisibe. Accusé par
Justin II de prétendre à l'empire, il est rappelé, et ses troupes
lèvent le siège en désordre.
Pendant l'été, les troupes
Perses du général Adarmahan envahissent la Syrie Byzantine,
ravagent les faubourgs d'Antioche, assiègent Apamée et réduisent
ses habitants en esclavage, puis mettent le siège devant la ville
stratégique de Dara, qui tombe le 15 novembre après 6 mois de
siège... La folie de Justin II oblige le gouvernement Byzantin à
demander une trêve d'un an, que les Perses n'accordent que contre le
paiement de 45 000 sols d'or, au printemps 574.
Au printemps de 575, pendant
les négociations destinées à prolonger la trêve entre Byzantins
et Perses, le roi Sassanides Khosrô Ier envahit brusquement
l’Arménie Romaine, mais ne peut prendre Theodosiopolis, et se
dirige sur la Cappadoce où il se heurte aux forces du général
Byzantin Justinien et des Arméniens révoltés, qui lui infligent
une grave défaite près de Mélitène. L'armée de Khosrô doit
repasser l’Euphrate en désordre, après avoir incendié Mélitène
et Sébaste. Justinien réoccupe la Persarménie et lance des raids
en Atropatène. Il subit ensuite plusieurs défaites, liées à
l’indiscipline de son armée composée d'auxiliaires barbares, qui
vont entraîner la rupture des négociations engagées pour la
signature de la paix (576-577).
(Khosrô
Ier avait ouvert des négociations de paix avec les Byzantins à
l'automne 576)
L'été
suivant, le général Justinien est battu par le général Perse
Tamkhosrau en Arménie, où les Romains se sont aliénés les
populations locales, les Perses font traîner les pourparlers de paix
pendant l'automne, pour retarder les préparatifs des Byzantins.
Durant l'hiver 577/578, le général Byzantin Maurice prend le
commandement des armées d'Orient.
Au printemps 578 les
pourparlers de paix sont rompus. Les Perses anticipent la fin de la
trêve de 40 jours et attaquent la Mésopotamie Byzantine. Le général
Cappadocien Maurice riposte en envahissant l'Arzanène pendant l'été
et l'automne. Il entre ensuite en Mésopotamie Perse où il s'empare
de la forteresse d'Aphumon et met à sac Singara. Tibère II accède
à l'empire le 26 septembre. Pendant l'hiver, il ouvre de nouvelles
négociations de paix avec les Sassanides. Khosro Ier meurt au début
de l'année suivante, et Hormizd IV lui succède. Les Byzantins
envoient des émissaires en Perse pour négocier la paix. Les Perses
font durer volontairement les négociations, et à l'automne, Byzance
s'apprête à reconduire la guerre.
LA TOUR DE THASSALONIQUE |
La guerre se poursuit. Pendant
l'été 580, Maurice mène une deuxième campagne, puis une troisième
en Mésopotamie pendant l'été 581 avec le Ghassanide al-Mundhir. Il
franchissent l’Euphrate et menacent Ctésiphon, la capitale des
Sassanides. Pendant l'hiver Tibère II tente de nouveau de négocier
la paix avec Hormizd IV. Le roi Ghassanide al-Mundhir, qui s'est
querellé avec Maurice est arrêté et condamné pour trahison.
Maurice
défait le général Tamkhosrô, qui est tué, à la bataille de
Constantine en juin 582.
Les
troupes Perses sont encore battues près de Dara pendant l'été.
Maurice n'exploite pas sa victoire, et se rend à Constantinople où
il accède à l'empire (14 août). À l'automne, le général Jean
Mystacon prend le commandement des armées d'Orient. Il lance une
campagne en Arzanène, mais après un premier succès est battu par
le général perse Kardarigan au confluent du Nymphaios et du Tigre,
à cause de la défection du légat Cours.
L'été
583 Jean Mystacon retourne en Arzanène, assiège la forteresse
d'Acbas sur le Nymphaios mais est repoussé à l'automne. Les
négociations de paix engagées pendant l'hiver 583-584 échouent.
Jean Mystacon est remplacé par Philippicos, beau-frère de
l'empereur Maurice, nommé commandant des troupes d'Orient, il
recrute des troupes et fortifie Monocarton (printemps-été 584) puis
à l'automne ravage les plaines de Beth Arabaye près de Nisibe.
En été 585, il poursuit les opérations en Arzanène.
Au
printemps 586, les Perses renouent les pourparlers de paix avec les
Byzantins quand Philippicos bat Kardarigan à la bataille de Solachon
près de Dara. Durant l'été il mène une nouvelle campagne en
Arzanène et assiège Chlomaron sans pouvoir la prendre, tandis qu'à
l'automne le général Heraclius l'Ancien ravage les territoires
Perses au-delà du Tigre. L'été suivant est occupé par les
Byzantins à assiéger les forteresses Perses.
Héraclius,
surnommé l'Ancien pour le distinguer de son fils, est un général
et administrateur Byzantin, mari d'Epiphania.
Père
de : L'empereur Héraclius.
Maria,
femme de Martinos (issue les Martinakioi).
D'Eutropius.
De
Theodorus, curopalate en 613, décédé en Heliopolis de Syrie en
652/653.
De
Gregoria, femme de son cousin Nicétas, et mort peu après
l'accession de celui-ci au trône le 5 octobre 610.
Né
sans doute vers 540, il est apparemment d'origine Arménienne, en
tout cas natif de l'Arménie Byzantine. Stratège en 584, Il apparaît
pour la première fois dans les sources en 586 : Et commande un
corps de l'armée Byzantine à la bataille de Solachon, livrée
contre les Perses, sous les ordres de Philippikos, Magister Militum
per Orientem.
Pendant
l'invasion de la province Arménienne d'Arzanène qui suit, et le
siège de la ville de Chlomaron, Héraclius, qui est alors
commandant-en-second (ύποστράτηγος), est chargé par
Philippikos d'une périlleuse mission de reconnaissance en direction
de l'Arménie Perse, constatant l'approche d'une armée ennemie menée
par le général Perse Kardarigan, il en prévient Philippikos, qui
se replie précipitamment vers Amida. Ensuite, malade, le
généralissime confie une partie de l'armée Byzantine à son
adjoint pour mener une razzia dans la région de Nisibe.
En
587, Philippikos charge les généraux Héraclius, Théodore et
Andreas de raids en territoire Perse, et à l'automne de cette année,
rentrant à Constantinople, il se fait remplacer à la tête de
l'armée d'Orient par Héraclius.
Héraclius
l'Ancien réapparaît dans les sources vers 595 comme Magister
Militum per Armeniam, assisté d'Hamazasp Mamikonian, il combat les
rebelles Arméniens Samuel Vahewuni et Atat Khorkhoruni. Il est
finalement nommé exarque de Carthage en 600 par l'empereur Maurice,
donc avant le renversement de celui-ci par Phocas en novembre 602.
Il
occupe ensuite cette fonction jusqu'à sa mort... Il se déclare
rebelle contre Phocas pendant l'été 608, l'an dans lequel il est
consul, et envoie son neveu Nicétas, par voie de terre, s'emparer
d'Alexandrie et de la Basse-Égypte, mission qui est menée à bien
avant la fin de l'année 609.
A
Carthage, l'exarque et son fils, le futur empereur, se sont proclamés
tous deux « consuls » titre qui n'a plus été attribué
depuis le règne de Justinien Ier, ils apparaissent en habit
consulaire sur des pièces de monnaie frappées à Carthage, puis à
Alexandrie à cette époque. Finalement, Héraclius le Jeune prend la
mer au printemps 610 à la tête de la flotte qui arrive à
Constantinople au début octobre, renverse Phocas. Selon Jean de
Nikiou, le père a le temps d'apprendre la victoire de son fils et de
s'en réjouir avant de mourir...
Bataille
de Solachon — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Solachon
La
bataille de Solachon se déroule en 586 au nord de la Mésopotamie
entre les ... progressive des relations entre les deux empires depuis
plusieurs années, ...
Les
sources de Théolphylacte Simocatta historien
https://books.google.fr/books?isbn=9004082727
Thérèse
Olajos - 1988 - Byzantine Empire
...
les opérations militaires de l'année 586 avec beaucoup plus de
détails (presque ... Il est vrai d'autre part que la datation de la
bataille de Solachon en 587 est ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire