jeudi 22 octobre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 587

5 OCTOBRE 2015...

Cette page concerne l'année 587 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CHOCS RÉPÉTÉS ENTRE L'EMPIRE ROMAIN D'ORIENT ET LES AVARS BARBARES DE L'EST.

Ils sont originaires de Mongolie, connus par les Chinois sous le nom de Ruanruan (Jouan Jouan). Au Ve siècle, leur khan Chö-louen fonde un empire nomade de la Corée à l’Irtych.

En 546, leurs vassaux Tölech se révoltent. Bumin, chef des Tujue (Köktürks), réprime la rébellion et réclame en récompense la main d’une princesse Ruanruan, ce qui lui est refusé.
Vexé, il se décide à la révolte et envoie une ambassade en Chine auprès des Wei. Il s'allie avec eux et épouse une princesse Tabghatch en 551.

En 552, le dernier khan Ruanruan, encerclé se donne la mort.
L'empire Avar s'effondre et est remplacé en Mongolie par celui des Köktürks, les survivants se réfugient à la frontière de la Chine où les Qi du Nord, successeurs des Wei, les établissent en fédération.

L’historien Byzantin Théophylacte Simocatta relate la migration des Avars de la Haute Asie vers la Russie Méridionale. Il distingue les vrais Avars des Pseudo-Avars (Pseudavaroi). Les premiers sont les Ruanruan proprement-dits, les autres : Des peuples rencontrés en chemin, et que les historiens modernes supposent être Scythiques (Iraniens), Hunniques et/ou Turcs.

Selon Simocatta, les Avars connus en Europe ont usurpé ce nom prestigieux. Ils sont selon lui formés de deux hordes unies, celle des Ouar (ou War), qui a donné Avar, et celle des Kounni ou Khouni, qui semble d'origine Hunnique, les Ουαρχονήται (Ouarkhonites) des Byzantins. Certains orientalistes, d'après les sources Byzantines qui qualifient les Ouarkhonitai de Ogor, pensent qu'il peuvent être d'origine ouïghoure, donc Turque. Albert Herrmann, qui insiste sur leur origine Mongole, suggère que si les Avars qui émigrent en Europe dans la seconde moitié du VIe siècle ne sont plus des Ruanruan, ils peuvent être des Huns Hephtalites vaincus vers 565 et chassés de Transoxiane et de Bactriane par les Sassanides et les Köktürks.

Ils se dirigent vers l'Europe connus sous le nom d'Avars (grec : Αβάροι : Abaroi, latin : Avari, Avares) et migrent vers l'ouest tout en poussant devant eux d'autres peuplades Turco-Mongoles : « les Hunnougour et Sabir et d’autres hordes Hunniques » selon Théophylacte Simocatta, ce nom d’Hunnougour, transcrit par Onogoures, est, par confusion ultérieure avec les Magyars, à l'origine du nom latin d’Unguri : Hongrois. Les Avars sont mentionnés pour la première fois au nord du Caucase en 555 par des sources Syriennes (le pseudo Zacharie le rhéteur). Installés sur la Volga, ils envoient une ambassade menée par Kandikh au général Byzantin Justin en Lazique en 557, par l'intermédiaire du roi des Alains du Caucase, Saros.

L'empereur Justinien invite cette ambassade à Constantinople où elle arrive en janvier 558. Avec l'autorisation du Sénat, l'empereur charge les Avars de soumettre les nomades de la steppe Pontique (aujourd'hui Ukrainienne) tels que les Koutrigours, Outigours, Antes, Sabires, Zales et autres, contre un paiement et des terres sur le bas-Danube.

Vers 560 les Avars vassalisent les Outigours et les Koutrigours, qui nomadisent au nord-ouest de la mer d’Azov et à l’embouchure du Don. Ils atteignent le bas-Danube en 562, et envoient une nouvelle ambassade à Justinien pour demander des terres au Sud du fleuve (Mésie), l'empereur leur propose d'occuper le territoire des Hérules, en Pannonie seconde, mais ils ne se montrent pas intéressés lançant alors des campagnes au nord-ouest, contre les tribus Slaves (Antes, Slovènes et Wendes), à l’ouest (où ils entrent en Germanie mais sont mis en déroute en Thuringe par le roi Franc d’Austrasie Sigebert en 562) et vers la mer Noire (où ils ravagent la Scythie mineure, ce qui les fait entrer en conflit avec l'Empire Byzantin dont c'est une province). Une autre expédition de pillage jusqu'aux rives de l'Elbe en 566-567 voit la défaite de Sigebert qui est fait prisonnier, puis libéré contre rançon.

SLAVE DU SUD
Après la mort de Justinien, une ambassade Avare est à nouveau reçue par l'empereur Byzantin Justin II en 565. L'envoyé des Avars, Targitès, réclame Sirmium et le paiement auparavant versé aux Outigours et Koutrigours, désormais vassaux des Avars. Justin refuse.
Durant l'hiver 566-567, les Turcs Occidentaux traversent la Volga gelée dans l'intention d'écraser les Avars. Le Khâgan (« khân des khâns ») Avar Bayan, menacé à l'est, conclut une alliance à l'ouest avec les Lombards de Pannonie contre les Gépides, qu'ils chassent de Dacie (province de Roumanie) en 567.
Les Avars contrôlent alors la steppe de la Volga au Danube et les populations locales, comme les Slaves, les Valaques et les Bulgares. Ils exploitent la population rurale sédentaire. Les Slaves participent parfois à leurs expéditions, notamment sur Constantinople.

Après le départ des Lombards vers l'Italie au printemps 568, Bayan occupe la partie ouest du bassin des Carpates et toute la région du moyen-Danube. Les Avars avancent jusqu’en Bavière et multiplient les raids de pillage dans le monde Germanique, souvent en tant que mercenaires des souverains d’Europe Occidentale et Méridionale.

En 569, ils réclament à nouveau à l'Empire Byzantin la possession de Sirmium en Pannonie et un tribut. Devant le refus des Byzantins, ils envoient leur alliés Koutrigours ravager la Dalmatie par la Save, et obtiennent en 571 un traité qui leur laisse les terres des Gépides, sauf Sirmium.

Durant l'été 582, Bayan prend Sirmium. L'empereur Byzantin Tibère II lui paie un énorme tribut pour sauvegarder le reste des Balkans et obtient une paix de 2 ans. Bayan, accompagné de Slaves, repasse le Danube en 585 mais est battu durant l'été après s'être avancé jusqu'au Long Mur de Thrace. Il assiège Thessalonique (22 septembre 586 ou 597), mais est vaincu vers 587 par les Byzantins près d’Andrinople.

Il revient en 592, prend Anchialos (aujourd'hui Pomorje en Bulgarie) et ravage la Thrace, mais se heurte au général Byzantin Priscus, qui franchit le Danube, l’attaque en Pannonie et le bat complètement sur les bords de la Tissia, tuant 4 de ses fils en 601... Bayan meurt peu après en 602.

À partir de 610, son successeur se tourne vers l'ouest et attaque l'Italie. Cividale, capitale du duché Lombard du Frioul, est prise.
Le duc Gisulf II meurt au combat et sa femme Romilda passe à l'ennemi.
Les Avars mettent le Frioul à feu et à sang et combattent le roi Lombard Agilolf.

En 619, lors d'une entrevue à Héraclée de Thrace, le Khagan tente de s'emparer de la personne de l’empereur Heraclius, puis attaque vainement Constantinople. Il s'allie aux Perses Sassanides, en guerre contre les Byzantins, pour assiéger conjointement Constantinople en juin-juillet 626 avec 80 000 cavaliers et fantassins (chiffre certainement exagéré par les chroniqueurs de l'époque), comportant, en plus des Avars, des contingents Slaves, Asiatiques et Germaniques, mais la flotte Byzantine parvient à empêcher les Avars et les Perses de coordonner leur action et les Avars sont repoussés avec de très lourdes pertes (4 août 626). Cette lourde défaite est le signal de la révolte pour les tribus Slaves et des populations Valaques soumises par les Avars.
À la mort du Khagan vaincu (630), les Bulgares, jusqu'alors fidèles alliés de Avars, demandent que la dignité de Khagan soit attribuée à leur khan Koubrat. Les Avars répriment cette révolte, mais doivent abandonner aux Bulgares la région au nord de la mer Noire, dite Grande Bulgarie (632). À l'ouest, le Franc Samo prend la tête de la révolte Slave et s’affirme comme chef des territoires libérés, Moravie, Bohême, Basse-Autriche et Serbie Blanche (631).

Dans le bassin du bas-Danube et des Balkans, les envahisseurs Slaves forment des « Sklavinies », petites principautés indépendantes les unes des autres, qui s'intercalent entre les « Valachies » et échappent plus ou moins complètement au pouvoir de l’empereur Byzantin. Les Slaves occupent ainsi la région entre Danube et Save, qui échappe aux Avars. Après la mort de Samo en 658, son domaine se désagrège. Les Avars rétablissent leur domination sur la frontière du Danube, mais sont déjà entrés en décadence...

Les ancêtres Indo-Européens des Slaves, proches des Baltes et des Germains sur le plan ethnolinguistique, sont connus depuis la fin du Ier millénaire avant notre ère, mais le nom de « Slaves » date du Ve siècle lorsque les Byzantins, et plus tard les Occidentaux, commencent à entrer en relations directes avec eux.
Lorsque pour la première fois au Ier siècle de notre ère, Pline l'Ancien et Tacite parlent des Veneti (→ Vénètes), voisins orientaux des Germains, il est très probable qu'ils se réfèrent aux Slaves. Au IIe siècle, Claude Ptolémée, énumérant les peuples d'Europe Centrale et Orientale, cite le nom de Suovenoi proche du grec sklavenoi plus tardif, il s'agit très probablement de la première mention de la racine du mot « Slave ».
Il est possible que les Protoslaves aient également été apparentés aux Scythes et aux Thraces, dont la langue était « satem » comme celles des Slaves. Avant cette date, ils ne sont pas directement en contact avec l’Europe Méditerranéenne : On suppose que le nom de « Vénètes » est une forme latine du nom de « Wendes » que leur donnent les Germains. Mais les mentions sont très rares avant qu’ils soient connus sous le nom des Slaves qui signifie soit « les glorieux » (de Slava), soit « ceux qui parlent » (de Slovo).

Au Moyen Âge, les Slaves constituent des principautés et des royaumes puissants en Europe Centrale et en Europe Orientale, dont certains existent toujours sous d'autres formes aujourd’hui :
Les Slaves sont connus depuis la fin du Ier millénaire avant notre ère, mais leur nom de « Slaves » est mentionné pour la première fois en 500 après J.-C.

Priscus (en grec : Πρίσκος) (mort en 613) est un général Byzantin combattant sur le front oriental de l'empire lors des règnes de Maurice, Phocas et Héraclius. Bien que les sources de l'époque lui soient favorables, Priscus donne effectivement l'impression d'être un général capable et efficace.

Sous Maurice, il se distingue dans ses campagnes contre les Avars et leurs alliés Slaves dans les Balkans. Absent de Constantinople au moment de la destitution de Maurice par Phocas, il fait partie des rares proches de Maurice à survivre au nouveau régime puisqu'il reste un général haut placé et se marie même avec une des filles de l'empereur. Néanmoins, Priscus négocie aussi avec Héraclius qu'il aide dans sa rébellion contre Phocas. Le nouvel empereur lui confie ensuite le commandement de l'armée dans la guerre contre les Sassanides en 611-612.
Après l'échec de sa campagne, il est déposé et tonsuré. Il meurt l'année suivante en 613. Priscus apparaît pour la première fois les sources de la fin de 587 ou au début de 588 quand il est nommé magister militum pour l'Orient en remplacement de Philippicus. Il ne prend réellement ses fonctions qu'au cours du printemps du fait du trajet jusqu'à Monocarton, son quartier général. Priscus s'oppose immédiatement à ses soldats du fait de ses manières hautaines. Il refuse ainsi de se mélanger avec ses soldats ce qui le rend impopulaire. En outre, un décret de Maurice annonce la réduction de la paie des soldats d'un quart ce qui provoque une mutinerie le jour de Pâques, c'est-à-dire le 18 avril 588...

Les Sklavinies (grec: Σκλαβινίαι, Latin : SCLAVINIAE) est un terme grec désignant les colonies Slaves intercalées entre les « Valachies » du bassin du bas-Danube, et de l'empire Byzantin. Les plus anciens établissements Slaves dans les Balkans sont localisés par l'archéologie en Moldavie et attesté dès la seconde moitié du VIe siècle, fait qui est corroboré par les écrits de Procope qui note vers 560 la présence des Sklavènes et les Antes au delà de l'Istros et en Scythie. Les premières incursions Slaves contre l'empire Byzantin sont mentionnés en 517 en Macédoine et en Thessalie qu'ils pillent aux côtés des Koutrigours (Proto-Bulgares), ceux-ci atteignent Corinthe dans le raid de 539-540, qui semble ouvrir une brèche dans la défense Byzantine. Les Sklavènes ravagent l'empire Byzantin en 545-546 (Thrace), en 548 (Dyrrachium, Illyricum), en 550 (Thrace, Illyricum), 551 (Illyricum)

GUERRIERS AVARS
Arrivés sur le bas-Danube en 562, les Avars vassalisent les tribus Slaves au nord du Danube (Antes, Slovènes et Wendes). Ces peuples participent aux guerres entre les Avars et les Byzantins à partir de 568. Des incursions sklavène ont lieu en 570 ou 571 en direction de Naissus, puis à grande échelle dans les années 580-584 sans que l'on puisse s'assurer de la formation d'un établissement permanent. Après la prise de Sirmium par les Avars en 582, le chemin de la Save est ouvert à leur installation dans les Balkans. Slaves et Avars repassent le Danube en 583, assiègent Thessalonique (586 ou 597).
Les Antes sont un peuple Slave qui, selon Jordanès, habitait, le pays compris entre le Dniestr et le Dniepr jusqu'à la mer Noire. Leur nom paraît être synonyme de Wendes ou Vénètes. Soumis tour à tour aux Goths et aux Huns, ils prennent souvent, après Justinien, du service dans les troupes Byzantines. Exterminés par les Avars, les Bulgares et les Hongrois, ils disparaissent pour se fondre dans le peuple Polanes.


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Guerres et civilisations
https://books.google.fr/books?isbn=2738187730
Gérard Chaliand - 2005
Les Avars, pour leur part, sont arrêtés devant Andrinople (587). L'année suivante, ils envahissent à nouveau la Thrace. Maurice achète la paix pour La grande ...

Le Péloponnèse du IVe au VIIIe siècle: changements et ...
https://books.google.fr/books?isbn=2859443266
Anna Avramea - 1997 - ‎Greece
... est le suivant : «Ainsi les Avars, ayant conquis le Péloponnèse et l'habitant, ... l'an du monde 6096 (587/8), qui était la sixième année du règne de Maurice, ...

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