mercredi 28 octobre 2015

EN REMONTANT LE REMPS... 579

13 OCTOBRE 2015...


Cette page concerne l'année 579 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DERNIERS SOUBRESAUTS DE L'EMPIRE SASSANIDE


Au Ve siècle, les menaces sur la frontière orientale, notamment de la part des Hephtalites, se font plus fortes. Si Vahram V Gur (421-438) parvient à obtenir une victoire, Peroz est fait prisonnier cinquante ans plus tard, en 476, et durant toute la fin du Ve siècle, les Sassanides restent tributaires des Hephtalites. De plus, des troubles dus à un état économique moins florissant qu'auparavant et à une religion rigoureuse éclatent, en particulier au début du VIe siècle, sous le règne de Kavad Ier...
À partir du règne de Khosrô Anushirvan (« à l’âme immortelle »), appelé Chosroès par les Grecs, des réformes mettent en place un nouveau système d’impôts, plus tard repris par les Arabes. Le pouvoir est désormais confié à une petite noblesse, plutôt qu'à de grands propriétaires. L'empire s’étend sur l'Arabie Méridionale, permettant le contrôle du commerce entre Byzance et l’Extrême-Orient (Inde, Chine). Les victoires qui mettent fin à la domination des Hephtalites, entraînent également une expansion importante vers l'est, jusqu’à l’Oxus (actuelle Amou-Daria).

Khosrô Anushirvan est resté très célèbre en Iran : De nombreuses paroles et de nombreux faits lui sont attribués. Il réalise de grands travaux publics, comme des canaux d’irrigation, ou la fondation à Jund-i Shapur d’une école médicale fondée sur les théories Grecques. C'est également sous son règne que sont accueillis à la cour des philosophes et savants Grecs expatriés après la fermeture de l’École Néoplatonicienne d'Athènes en 529). (curieux se ne sont pas les musulmans ?)

Sous Khosrô II Parwiz (le triomphant), l'expansion territoriale se poursuit, avec l'annexion de la Syrie, de l’Égypte et de la Palestine. Mais la contre offensive d’Héraclius mène finalement au pillage de la résidence royale de Dastajird, puis à l'assassinat de Khosrô à Ctésiphon lors d'une fronde de la noblesse vers 628. Ce règne reste associé toutefois à une période de luxe, avec la construction des palais de Qasr-e Chirin et Dastajird, et le grand engouement pour la poésie et la musique.

Le règne de Kavad II, marqué par un traité de paix avec Byzance, qui induit un repli sur le territoire de Khosrô Ier, marque la fin de l'apogée des Sassanides, et le début d'une anarchie qui ne s'achève qu'avec la conquête arabe.
En 637 la prise de Ctésiphon puis en 642 la défaite de Nehavend marquent la fin de l'empire. Yazdgard III s’enfuit à Merv et finit par y être assassiné en 651. Son fils Péroz III se réfugie à la cour de Chine et la dynastie Sassanide y survit quelques temps en tant que gouverneur d'un petit territoire Chinois.

Khosro, Khosrau, Khosrow ou Husrav Ier, ou encore Anushiravan ou Nouschirwân ( « l'âme immortelle »), le Juste (Anooshiravan-e-dadgar), est le fils et successeur de Kavadh Ier, et donc un roi Sassanide (531–579). Il pose les fondations de nombreuses villes nouvelles et de palais, les routes commerciales sont réparées et de nouveaux ponts et barrages sont construits sous son règne. Pendant le règne de Khosro Ier, les arts et les sciences sont florissants en Perse, et l'Empire Sassanide est à son apogée. Son règne ainsi que celui de son père et celui de son successeur Khosro II (590–628) sont considérés comme un « second âge d'or » dans l'histoire de l'Empire Sassanide.

Selon l'historienne Parvaneh Pourshariati, Khosro Ier est le fils de Kavadh Ier et d'une sœur anonyme de l'aspebedes Bawi ou Bāu (?) († vers 532), un membre de la famille féodale parthe des Ispahbudhān qui règne de facto sur le Khorassan.
Tabari donne une autre version de la naissance de Khosro Ier. Le prince Kavadh, se réfugiant chez les Huns blancs après l'accession au trône de son frère Valash, a rencontré en chemin une jeune paysanne qui est devenue la mère du futur Khosro Ier, de ce fait originellement considéré comme indigne d'hériter du trône de son père.

Au début de son règne, Khosro Ier conclut une paix éternelle avec l'empereur Byzantin Justinien (527–565), qui veut avoir les mains libres pour la conquête de l'Afrique et de la Sicile. Mais ses succès contre les Vandales et les Goths causent la reprise de la guerre par Khosro en 540.

Il envahit la Syrie et ramène les habitants d'Antioche jusqu'à sa résidence et leur construit une ville à côté de Ctésiphon sous le nom de Khosrau-Antioche ou Chosro-Antioche. Pendant les années suivantes, il combat successivement en Lazique ou Lazistan (l'ancienne Colchide) durant la guerre lazique, sur la mer Noire et en Mésopotamie.
Les Byzantins, bien que menés par Bélisaire, ne peuvent pas grand chose contre lui.

En 545, un armistice est conclu, mais la guerre Lazique continue jusqu'en 557. À la fin, en 562, une paix est conclue pour 50 ans, dans laquelle les Perses laissent la Lazique aux Romains, et promettent de ne pas persécuter les chrétiens, à condition que ceux-ci n'essaient pas de faire du prosélytisme auprès des zoroastriens, à l'inverse, les Romains doivent encore payer des tributs à la Perse.
Pendant ce temps à l'est, les Hephtalites sont attaqués par les Turcs (Köktürks). Khosro Ier s'unit avec eux et conquiert la Bactriane, alors qu'il laisse les terres au nord de l'Oxus aux Turcs. De nombreuses autres tribus rebelles sont assujetties.

En 570 environ, les dynastes du Yémen, qui ont été soumis par les Éthiopiens d'Aksoum, s'adressent à Khosro Ier pour lui demander de l'aide. Le roi envoie une flotte avec une petite armée sous les ordres de Vahriz, qui expulse les Éthiopiens. Depuis cette époque jusqu'aux conquêtes de Mahomet, le Yémen est vassal de la Perse, et un gouverneur Persan y réside.

EMPIRE SASSANIDE
En 571, une nouvelle guerre avec Rome éclate en Arménie, dans laquelle Khosro Ier conquiert la forteresse de Dara en haute Mésopotamie, envahit la Syrie et la Cappadoce et revient avec un large butin. Durant les négociations avec l'empereur Tibère II (578–582), Khosro Ier meurt en février ou mars 579 et est remplacé par son fils Hormizd IV (579–590)...

Khosro Ier accomplit de nombreuses réformes qui lui permettent de mener une politique expansionniste face à Byzance, aux Hephtalites et aux Abyssins, et de contrôler sévèrement l’aristocratie. Il introduit un système rationnel de taxation, basé sur une revue des possessions foncières, que son père a commencée, qui allège le système des impôts. Il essaie, de toutes les manières possibles, d'augmenter la richesse et les revenus de l'empire.
En Babylonie, il construit ou restaure les canaux. Son armée est plus disciplinée que celle des Romains et apparemment bien payée.
Il la réforme, crée une cavalerie permanente assistée de corps auxiliaires et partage la fonction d'Eran-Spahbadh entre 4 fonctionnaires.

Depuis le palais de Ctésiphon, l’administration, qui travaille par l’intermédiaire de bureaux (dîwans), assure le fonctionnement de l’empire. Une cour nombreuse entoure le souverain. Titres, dons de robes d’honneur, charges de cour et d’État servent de récompenses et de moyens de gouvernement.

Khosro Ier a épousé, la fille du Khagan des Turcs Istämi yabghu, connu sous le nom de « Silziboulos » par les Byzantins avec qui il a conclu un traité. Elle est la mère de son successeur Hormizd IV, surnommé pour cette raison « Turk-zâd ».
Khosro Ier a également une épouse chrétienne, nommée Euphemia, qu'il laisse libre de pratiquer sa religion. Elle est la mère du prince Nushzad qui se rebelle contre son père en 551 et est gracié.
Par contre, quelques années plus tôt, son fils aîné Anōšazād, qui, sur le faux bruit de la mort du roi, s'est révolté à Gundishapur, est puni par l'aveuglement au fer rouge... Bien que Khosro Ier ait dans les dernières années du règne de son père soutenu le mouvement communautariste des Mazdékites, est un adhérent sincère à l'orthodoxie zoroastrienne et a même ordonné que le texte sacré de cette religion, l'Avesta, soit codifié.
Il n'est pas un fanatique ou enclin à la persécution et tolère même les chrétiens. Quand son fils Nushzad se rebelle en 551 puis est fait prisonnier, il ne l'exécute pas et ne punit pas les chrétiens qui le soutiennent, rendant même sa liberté au patriarche Mar Aba Ier qui a exhorté au calme ses coreligionnaires.

Quand Justinien ferme l'académie d'Athènes en 529, le dernier foyer de paganisme dans l'Empire Romain, les 7 derniers professeurs de néoplatonisme émigrent en Perse. Mais ils comprennent vite que ni Khosro Ier ni son État ne correspondent à l'idéal platonicien, et Khosro Ier, dans son traité avec Justinien, demande à ce qu'ils ne doivent pas être molestés à leur retour... La liberté de pensée est donc de mise à la cour de Khosro, roi ouvert et tolérant, qui emploie des chrétiens, accueille des philosophes Grecs, encourage l’enseignement de la médecine, notamment à l'académie de Gundishapur, qui devient le point de rencontre entre les influences Grecques, Syriaques, Persanes et Indiennes.

RUINES DE PERSEPOLIS
Le roi est aussi intéressé par la littérature et les discussions philosophiques. Sous son règne, les échecs sont introduits depuis l'Inde et le fameux livre du Kalîleh va Demneh est traduit. C'est ainsi qu'il acquiert sa réputation de sagesse. Sous ses auspices, de nombreux livres sont amenés d'Inde et traduits en pehlevi. Certains de ceux-ci trouvent ultérieurement leur voie dans la littérature du monde islamique. Son ministre Burzoe traduit le Pañchatantra indien du sanskrit en pehlevi (moyen-persan) et l'appelle Kalîleh va Demneh, qui est ensuite transmis depuis la version perse en Arabie et en Europe.

Sous son règne s'épanouissent les arts somptuaires : orfèvrerie, soieries.

La conquête de la Perse Sassanide par le premier califat arabe intervient à un moment où l’Empire Iranien décline, déjà depuis un certain temps : Après une reprise de la croissance aussi bien économique que territoriale au milieu du VIe siècle, à partir du règne de Khosro Ier (531-579), les guerres qui opposent de manière chronique l’Empire Byzantin aux Sassanides reprennent au début du VIIe siècle et laissent chacun des deux empires exsangue.

En Perse, cela se traduit notamment par un dérèglement du fonctionnement de l’administration étatique, du entre autres à la succession difficile de Khosrow II, assassiné en 628. Cette instabilité provoque également un morcellement du pays, les monarques successifs se montrant incapables de contrer les velléités indépendantistes des tribus arabes qui leur sont soumises aux frontières de l’Irak actuel, les Ghassanides et les Lakhmides.
L’Empire Sassanide, très nettement affaibli, résiste pourtant quelques années aux attaques arabes, dont les premières sont menées en 633, en 634, les Sassanides remportent une importante victoire à la bataille du Pont Euxin, et ce n’est qu’après la victoire décisive remportée par les Arabes sur les Byzantins à la bataille de Yarmûk en 636 que le califat musulman, dirigé par ‘Umar ibn al-Khattâb, se tourne à nouveau vers la Perse.

Après leur victoire à la bataille d’al-Qâdisiyya, la même année, les Arabes conquièrent la capitale Ctésiphon, puis envahissent le plateau Iranien au début des années 640, la bataille de Nihavand en 642 écrase définitivement l’armée Sassanide, que l’empereur Yazdgard III est parvenu à rassembler. Dès lors, l’ensemble du territoire de la Perse Sassanide passe sous contrôle musulman, et la mort de Yazdgard III à Merv en 651 consacre définitivement cet état de fait...

« Comme dans les autres territoires conquis, le califat musulman n’impose pas l’islam à la population Iranienne, toutefois, le statut du zoroastrisme – religion majoritaire en Iran – est contesté.
En effet, si les « Gens du Livre », c’est-à-dire les chrétiens et les juifs, sont officiellement tolérés et même protégés par le pouvoir califal à travers l’institution de la dhimma, qui leur donne liberté de pratiquer leur religion à condition de se soumettre à un certain nombre de restrictions (portant notamment sur la fiscalité et sur l’habillement), la situation du zoroastrisme est plus ambiguë.
Pour cette raison, des chefs de guerre arabes ont pu détruire les lieux de culte et interdire la pratique religieuse zoroastrienne dans les premiers temps de la domination musulmane.
Si le zoroastrisme est finalement reconnu comme une religion du Livre, ces vexations ainsi que les restrictions imposées par les Arabes poussent une large partie de la population à se tourner vers l’islam – le système de la dhimma comprend en effet une fiscalité très importante, qui limite dans les faits la possibilité d’accéder ou de conserver la propriété de la terre.
Ce mouvement est toutefois progressif : Ce n’est qu’à la fin du Xe siècle que l’islam devient la première religion Iranienne ».

« Deux envoyés du Roi de l'Inde présentent à Chosroès Anushirvân, souverain Sassanide qui règne de 531 à 579 sur l'Iran, un jeu d'échecs qu'ils viennent de confectionner pour lui ». C'est l'épisode légendaire expliquant l'introduction des échecs, jeu indien, en Iran. Le poète, Firdawsî, décrit alors ce jeu d'ébène « aux cent cases » où deux armées « de teck et d'ivoire » s'affrontent...
Il consacre plusieurs distiques à l'évocation de la marche des différentes pièces, dans chaque camp, un roi et son conseiller, entourés de deux éléphants, de deux dromadaires, de deux chevaux et de deux chars (le mot persan est rukh), ont devant eux une ligne de fantassins. Le mot « échec » est d’origine Persane : par différents intermédiaires arabes et latins, il remonte au terme Persan shah qui désigne le roi..

Khosro Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Khosro_Ier
Khosro, Khosrau, Khosrow ou Husrav Ier , ou encore Anushiravan ou Nouschirwân (du ... est le fils et successeur de Kavadh I , et donc un roi sassanide (531–579). ... Pendant les années suivantes, il combat successivement en Lazique ou ..

L'Empire sassanide et la conquête arabe - Les clés du ...
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11 janv. 2013 - Si l'administration parthe est maintenue dans les premières années, les ... à partir du règne de Khosro Ier (531-579), les guerres qui opposent ...

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