4 OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 588 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
TRIBULATIONS
ET MALVERSATIONS DE DIDIER DE TOULOUSE
Didier
(Desiderius), duc de Toulouse et d'Aquitaine, un des généraux de
Chilpéric Ier, impliqué dans la révolte de Gondovald (mort en
587).
Il
tente en 576 d'envahir les états de Childebert d'Austrasie, alors en
bas âge, mais il est battu en Limousin par le patrice Mummolus,
dépêché par le roi de Bourgogne Gontran.
En
581, toujours pour le compte de Chilpéric, il profite de la discorde
entre Childebert et Gontran pour s'emparer de l'Agenais et du
Périgord, possessions de Gontran.
Au
printemps 583, Chilpéric entreprend d'attaquer les possessions de
son frère Gontran dans le Berry. Il envoie le duc Didier, renforcé
par Bladaste, duc de Novempopulanie, qui rencontrent les armées de
Gontran à Châteaumeillant, où de lourdes pertes sont subies de
part et d'autre.
Didier
et Bladaste, rejoint par le duc de Poitiers Berulfus assiègent
Bourges, quant, au nord, Chilpéric est surpris près de Melun par
Gontran. Un accord est signé le lendemain. Le siège de Bourges est
levé mais les troupes ravagent le pays en se retirant.
Après
la mort de Chilpéric en septembre 584, Didier, qui a rejoint les
partisans du prétendant Mérovingien Gondovald, s'empare des trésors
de Rigonde, fille du roi défunt et de Frédégonde, partie épouser
le prince Wisigoth Récarède Ier. Didier abandonne le parti de
Gondovald quand Gontran lève une armée contre lui. Le prétendant,
réfugié à Comminges, est tué en mars 585. Didier parvient à
rentrer en grâce auprès de Gontran et conserve son gouvernement à
Toulouse. Il doit cependant rendre sa captive, Rigonde, qui retourne
auprès de sa mère.
Il
doit abandonner l'Albigeois, restitué en 587 par Gontran à son
neveu Childebert II.
Mais
il intervient cette même année pour soutenir la Septimanie révoltée
contre le roi Récarède, il sera tué devant Carcassonne.
Après
sa mort, Tétradie son épouse qu'il a enlevée à un puissant
seigneur d'Auvergne nommé Eulalius, est rendue à son premier mari,
et les enfants qu'elle a eu de Didier sont déclarés illégitimes en
589 par un concile d'évêques réuni à Marvejols.
Didier
de Toulouse, Desiderius, est né en 548 certainement à Albi.
Didier
est l'un des derniers membres de la gens Syagrii. Il devient dux de
Toulouse et d'une partie de l'Aquitaine (583-587). Didier est
originaire d'Albi - ou sa famille s'y installe à cette époque. On
le pense être le fils de l'évêque Désiré de Verdun et de la
noble dame Clotilde de Toulouse. Didier est apparenté à un grand
nombre d'évêques et de seigneurs laïcs...
Didier
est un des généraux de Chilpéric Ier, roi de Soissons (561-584),
roi de Paris (567-584). Chilpéric Ier envoie Didier avec la tâche
de conquérir l'Aquitaine. Ce chef d'armée profitant des conflits
fratricides entre les héritiers du royaume Franc, pour servir ses
intérêts personnels.
Le
patrice Eunius Mummolus intervient dans le conflit entre le roi
d'Austrasie Sigebert et le roi de Soissons, Chilpéric. Il réussit à
battre Didier de Toulouse, en Limousin en 576. Un an plus tard, en
577, Didier ravage la future Touraine. Il séjourne dans la région
parisienne et affronte le roi Sigebert (d'Austrasie) à qui il prend
Périgueux, Agen, et Albi.
En
581, toujours pour le compte de Chilpéric, il profite de la discorde
entre Childebert et Gontran pour s'emparer de l'Agenais et du
Périgord, possessions de Gontran.
Didier
fait en 582 une alliance avec Eunius Mommulus.
En
583, Chilpéric Ier donne la province d'Aquitaine à un certain
Bladast et à Didier. Le roi les envoie au Pays Basque où ils
subissent une lourde défaite.
Après
la mort de Chilpéric II en 584, Didier, duc de Toulouse, s'empare du
trésor de Rigonde, fille du roi défunt. Un usurpateur Gondovald
quitte Avignon, traverse l'Auvergne, et se fait proclamer roi à
Brives en décembre 584.
Puis
il parcours l'Aquitaine et la Novempopulanie pour se faire
reconnaître et réunir une armée.
Gondovald
et Didier malmènent l'évêque de Toulouse, Magnulf. Gontran, qui a
fait du jeune roi d'Austrasie, Childebert, son héritier, rassemble
ses forces. Gondovald, l'usurpateur, est trahi par le duc Didier en
585. Pour lui c'est la fin ! Didier parvient à rentrer en
grâce auprès de Gontran et est toujours duc de Toulouse. Il doit
cependant rendre sa captive, Rigonde. Il intervient en 587 pour
soutenir la Septimanie révoltée contre le roi Récarède, mais est
tué.
Ce
portrait est celui d'un véritable chef de guerre, passant le plus
clair de son temps à cheval, guerroyant de longs mois,
officiellement au service des rois, profitant en réalité de ses
missions pour piller des régions entières et s'enrichir
personnellement. Sa zone d'action est centrée sur l'Aquitaine, mais
le lieu où il réside entre ses campagnes guerrières n'est jamais
mentionné. La seule indication précise que nous donne Grégoire de
Tours concerne pourtant Albi dont il dit que Didier avait placé
surtout dans le territoire de cette ville le meilleur de sa fortune.
S'il n'y réside peut-être pas, il y possède au moins des
propriétés qui lui assurent l'essentiel de ses revenus et que sa
femme, Tétradia, et ses fils vont recevoir en héritage après sa
mort.
Sa
veuve, Tétradia, fille d'un paysan et une femme d'ascendance noble,
est renvoyée à la cour de son premier mari, Eulalius, comte
d'Auvergne. Il la dépouille de ses biens et les enfants de Didier et
Tétradia sons déclarés illégitimes.
Deux
noms appartiennent au patrimoine de la gens Syagrii : Le premier
et le plus prestigieux, Syagrius, rappelle l'ancêtre illustre dont
entend descendre la famille : Flavius Afranius Syagrius, préfet
du prétoire pour la Gaule et consul dans les années 380, qui semble
avoir fait souche dans la région Lyonnaise (où il est enterré).
Ses descendants se lient par la suite au gré d'alliances
matrimoniales à de puissantes familles Gallo-Romaines du Lyonnais,
de Provence, d'Auvergne et d'Aquitaine.
Or
celle qui nous intéresse, compte dans son patrimoine anthroponymique
un autre noms : Didier/Désiré (Desiderius). Le principe
héréditaire de la transmission de ces 3 noms s'avère donc fort
utile à l'historien qui peut ainsi, face à des sources disparates,
ordonner et reconstituer une esquisse de généalogie à travers ces
deux siècles.
Désiré
de Verdun est marié à une noble dame de Toulouse, qui est peut-être
une fille de Gesalic. Il a au moins quatre fils :
- Didier de Toulouse, dux
- Syagrius, évêque d'Autun à la fin du VIe siècle. En 599, le pape Grégoire lui décerne le pallium
- Gondobald de Meaux, comte
- et Salvi d'Albi, évêque d'Albi entre 571 et 584, est d'une famille de l'Aquitaine première (Bourges). Ce denier est le père avec la noble et pieuse Herchenfrède de :
- Syagrius (564-629), comte d'Albi et gouverneur de Marseille, lequel se marie avec une jeune fille d'une famille très illustre, c'est-à-dire sans doute romaine, malgré son nom Germanique Bertolène.
- Rusticus, évêque de Cahors, assassiné en 630
- Didier de Cahors (né à Albi-† 15 novembre 655), évêque de 630 à 655. Frère de Rustique, nommé par le roi Dagobert Ier pour rétablir l'ordre Franc à Cahors.
- La femme du duc Launebode de Toulouse, Bérétrude, est peut-être une fille de Désiré de Verdun. Son petit-fils est Didier, comte de Boulogne, dont nous allons retrouver l'arrière-petite-fille mariée au premier Robertien...
L'Aquitaine
a souffert de l'incursion des Saxons en 573, du temps du duc
Launebode de Toulouse.
En
574, Chilpéric lance une offensive pour reprendre l'Aquitaine.
Toutefois son armée, dirigée par le duc Gondovald, est battue.
En
576, il marche, par ordre de Chilpéric, vers le Quercy, l'Albigeois
et les autres contrées voisines de son gouvernement. Il s'en empare
sur Sigebert, et pousse ses conquêtes jusque dans le Limousin.
Après
ses victoires, il doit affronter Eunius Mummolus, général des
troupes de Gontran, roi de Bourgogne, qui prend la défense des états
de son neveu le jeune Childebert, fils de Sigebert, à qui
l'Aquitaine appartient légitimement... Étant venu à la rencontre
de Didier, le bat, et l'oblige à fuir avec précipitation. Didier
perd, selon Moreri, 20.000 hommes.
Plus
tard, Didier, pour obéir aux ordres de Chilpéric, qui alors est
d'intelligence avec Childebert contre Gontran, s'empare, en 581, de
l'Agenois et du Périgord, qu'il réunit au domaine du roi son
maître.
Selon Grégoire de Tours, Chipéric rédige un décret stipulant que l’on nomme Dieu la Sainte Trinité. Cela ressemble à l’hérésie du prêtre Sabellius. Grégoire rejette son traité et le roi se tourne vers saint Salvi d'Albi, évêque et frère de Didier. Il le rejette également. Chilpéric se plie à la volonté des évêques et Didier reste duc.
En
583, Didier va ravager le Berry. Il bat Gontran qui vient défendre
ses états. A ses troupes venues d'Aquitaine, se sont jointes celles
du duc Bladast venues de Novempopulanie. La bataille a lieu près de
la ville forte de Châteaumeillant (Mediolanense castrum). Les
envahisseurs en sortent victorieux. Ils s'unissent avec les troupes
du duc Berulfus venues de Tours, et s'emparent de la place forte
d'Argenton (Argentomagus) ils continuent leur chemin en incendiant et
pillant tout sur leur passage. Puis ils établissent le siège de
Bourges. Mais peu de temps après, le roi Gontran ayant à son tour
vaincu Chilpéric, la paix est conclu.
Didier
s'en revient à Toulouse. Il ravage au passage la Touraine. Il est
fâché de n'avoir pu signaler davantage la gloire de ses armes, et
déterminé à saisir la première occasion de sortir du repos dont
il jouit à regret. Il ne tarde pas à la voir naître. Chilpéric
est assassiné en 584 et Didier veut lui donner en Aquitaine un
successeur qui lui doit la couronne.
Pour
réussir dans ce dessein, il jette les yeux sur un certain Gondebaud,
bâtard de Clotaire, roi de France, méconnu de son père, et tour à
tour admis ou rejeté par ses autres parents. Son ennemi d'hier,
Eunius Mummolus, fait le même choix. Lui et Didier déclarent
Gondebaud roi. D'Avignon, ils chevauchent vers Toulouse et
l'Aquitaine.
L'évêque
de Toulouse n'arrive pas à organiser la défense de la ville.
Toulouse se reconnaît sans force pour résister à Gondovald et au
duc Didier (Desiderius). Magnulphe, conservant ses préférences et
son courage devant le vainqueur éphémère et violent, en recueille
le prix trop ordinaire, c'est-à-dire des injures, le plus sanglant
des outrages, enfin l'exil. Grégoire de Tours nous parle de ces
exhortations fondées sur ses propres préférences ou sur ses
principes politiques, et du fait qu'il a excité les Toulousains à
se séparer de leur Duc, à se révolter contre lui, et à refuser de
reconnaître pour roi un usurpateur inconnu.
CHILDEBERT II ROI D'AUSTRASIE |
Frédégonde
essaie de tuer sa fille Rigonde, en 589.
Didier
capture la princesse Rigonde, fille de Chilpéric et de Frédegonde,
qui fait une halte à Toulouse.
Elle
va en Espagne pour épouser Reccarède, prince des Wisigoths. Une
partie des soldats chargés d'escorter la princesse vient de
disparaître en emportant tout ce qu’elle peut voler, selon
Grégoire de Tours. Elle fait une halte à Toulouse qui se prolonge,
car ce mariage ne lui convient pas.
Didier revient à Toulouse, arrête Rigonde, s'empare de ses derniers bijoux et du reste des trésors qu'elle emporte avec elle, la menaçant des plus cruels traitements, ce qui oblige cette princesse à se réfugier dans l'église de la Daurade, asile alors sacré. Didier n'ose pas l'arracher par violence. Mais on la décide à en sortir, et elle est envoyée dans un exil.
Finalement
la princesse est renvoyée à sa mère en 585, lorsqu'il essaie de
faire oublier sa trahison.
Elle
retourne auprès de sa mère, qui va essayer de la tuer... mais c'est
une autre histoire !
Didier
alors employant avec succès la médiation du saint abbé Yrier, non
seulement obtient le pardon de Gontran, mais encore il reçoit de ce
prince le gouvernement du duché de Toulouse, qui appartient alors à
Gontran. Il se jette à ses pieds pour le remercier de sa bonté,
selon Moreri.
Ainsi,
grâces à ses ruses, le duc, ambitieux, est le seul qui se retire
sans dommage d'une entreprise qui à cette époque conduit à
l'échafaud.
En
587, Gontran rend à Childebert l'Albigeois. Cette restitution ne
plaît pas à Didier. Il perd là une partie de son gouvernement. Il
aime séjourner dans l'Albigeois. Il y a son patrimoine et sa
famille, qui sont comte et évêque de la ville.
RELIQUES DE SAINT SALVY |
Les
Wisigoths possèdent une partie de la Septimanie. Le peuple de ce
pays se révolte contre le roi Reccarède, car il abjure l'arianisme,
pour rentrer dans le sein de l'église catholique. Les seigneurs
rebelles appellent à l'aide le duc Didier de Toulouse, en lui
laissant convoiter la conquête de la Septimanie.
Le
duc s'empresse de les écouter. Il marche contre Carcassonne qu'il
investit, mais qu'il ne peut prendre comme espéré.
Les
généraux du monarque Wisigoth ayant défait les rebelles, viennent
au devant de Didier en 587.
Après
l'avoir attaqué, ils feignent de prendre la fuite. Didier vole à
leur poursuite, mais n'ayant pu les atteindre, il revient vers
Carcassonne suivi de peu de monde, ses troupes fatiguées étant
demeurées en arrière.
Les
assiégés s'en aperçoivent, sur le champ ils font une sortie avec
tant de succès, que les Aquitains vaincus abandonnent le champ de
bataille. Didier trouve la mort malgré sa longue résistance.
Austrovalde est son successeur au duché de Toulouse.
Didier
de Toulouse est marié puis veuf vers 565. Nous ne savons pas s'il a
des enfants avec sa première femme, juste qu'elle meurt assassinée
.Tétradia abandonne son mari le comte Eulalius d'Auvergne, car, il
entretient une concubine, pour épouser le duc Didier.
Les
dignités des deux maris sont précisées mais Tétradia est juste
dit par Grégoire de Tours nobilis ex madre, padre inferiore (= noble
par sa mère mais d'un père inférieur). Euladius qui a tué sa
mère, son neveu, son demi-frère... Qui vit avec des prostituées...
Donne à l’Église son propre fils pour obtenir un jugement partial
de son ex femme. Son fils est tondu, vêtu de loques, mange de l'orge
pour que l'archevêque organise une mascarade de synode. Les prêtres
et les grands du pays se réunissent en 589.
Eulalius
se porte partie contre Tétradia. Il est décidé que Tétradia
restituera au quadruple ce qu'elle a emporté. Les fils qu'elle a eu
de Didier sont déclarés bâtards, mais il lui est accordé, en
rendant à Eulalius ce qui est ordonné, de pouvoir revenir en
Auvergne et de jouir, sans que personne puisse y porter atteinte, des
biens qu'elle a de la succession de son frère...
Didier
et Tétradia ont plusieurs enfants, dont :
- Authaire de Sancy
- Une autre fille se marie avec un autre Warnachaire. Ils sont les parents de :
- Sandrégisile, duc d'Aquitaine et sans doute Gallo-Romain d'origine, seigneur de Bobigny, maire du Palais. Lui-même père de :
- Nantilde, mère de Clovis II
- Sainte Disciola, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers, (nièce de l'évêque Salvi d'Albi.)
Didier
de Toulouse — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_de_Toulouse
Didier
(Desiderius), duc de Toulouse et d'Aquitaine, un des généraux de
Chilpéric I , impliqué dans la révolte de Gondovald (mort en 587).
... Il intervient cette même année pour soutenir la Septimanie
révoltée contre le roi Récarède, mais est ...
Didier
de Toulouse - Wiki Guy de Rambaud
fr.guyderambaud.wikia.com/wiki/Didier_de_Toulouse
Didier
de Toulouse, Desiderius, est né en 548 certainement à Albi. ... Il
devient dux de Toulouse et d'une partie de l'Aquitaine (583-587). ...
Au printemps 583 le roi envoie le duc Didier attaquer les armées de
Gontran à Châteaumeillant. ... préfet du prétoire pour la Gaule
et consul dans les années 380, qui semble avoir fait ...
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