mardi 6 octobre 2015

EN REMO NTANT LE TEMPS...592


30 SEPTEMBRE 2015...


Cette page concerne l'année 592 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

GONTRAN ROI DE BURGONDIE ARBITRE ET MÉDIATEUR

Gontran, « Corbeau de bataille », Gunth Chramn en vieux francique, Gunth (bataille) et Chramn (corbeau), est un roi Mérovingien et un saint catholique et orthodoxe du VIe siècle. Il est fêté le 28 mars.
Né entre 532 et 534, et meurt un 28 mars à Chalon-sur-Saône. L'année de son décès est moins sûre, Weidmann indique l'an 592 - Eckhardt donne 593 - Schmitt lui donne 594 - Monod, prétend qu'on ne peut pas déterminer entre 592 et 593...

Né vers 525, fils du roi Clotaire Ier et petit-fils de Clovis, Gontran hérite du royaume de Burgondie en 561, son lot comprend aussi l’Orléanais, le Berry,

Depuis 561, la paix civile Franque est troublée par l'héritage de Clotaire Ier. Une lutte sans merci oppose Chilpéric 1er, roi de Neustrie, le fils unique issu de l'union entre Ingonde et Clotaire Ier, à ses demi-frères Sigebert Ier, roi d'Austrasie, et Gontran, roi de Burgondie, nés du lit d'Arégonde, la sœur d'Ingonde. Leur père et leur demi-frère, Charibert, décédés, les 3 frères ennemis ont obtenu chacun une part du royaume Franc, mais continuent d'intriguer pour s'arroger l'héritage des autres.
Ce conflit latent est accentué par la haine farouche que se vouent les deux épouses royales : Brunehaut, qui a convolé avec Sigebert Ier, et Frédégonde, concubine non libre de Chilpéric Ier...

Gondran obtient en plus Arles et Marseille et sera augmenté, à la mort de son frère Caribert, en 567, de l’Avranchin, des villes de Saintes, Angoulême, Périgueux, Agen et Nantes, et encore d’une part de Paris… Ces partages ne peuvent que susciter convoitises et violences. Le règne est donc émaillé de luttes fratricides mais autant d’œuvres charitables et pieuses. Gontran réunit plusieurs conciles à Lyon, Chalon, sa capitale et à Mâcon, se portant garant des canons (lois ecclésiastiques) édictés. Il remet Luxeuil à Saint Colomban, donne de nombreux biens aux abbayes, fait construire diverses églises dont celle de Saint-Marcel où il est enterré. Thaumaturge, c’est-à-dire qui guérit de façon miraculeuse, le « bon roi », ainsi que le surnomme son contemporain l’historiographe Grégoire, évêque de Tours, est honoré comme un saint dans l’église Chalonnaise et inscrit au calendrier liturgique jusqu’en 1765, à la date anniversaire de sa mort, le 28 mars 592.

Il connaît cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fait assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat. Clotaire II (fils de fréfégonde) fait périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran lui-même fait bien quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudie sa femme, crime qu'il ajoute à bien d'autres. Et puis, il se convertit, pleure ses péchés pendant le reste de sa vie, rachète ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnomment « le bon roi Gontran ». Il essaie toujours de réconcilier ses frères et fait fonder de nombreux monastères. Vers la fin de sa vie, il entre au monastère Saint Marcel de Chalon sur Saône. Peu après sa mort, il est proclamé saint par son peuple.
Le second royaume de Bourgogne
Caribert Ier est roi de Paris, Sigebert Ier est roi d'Austrasie, Chilpéric Ier est roi de Neustrie et Gontran (561-592) devient roi de Bourgogne sur un territoire s’étendant de Sens à Arles, et d’Orléans au cœur de la Suisse.
La Bourgogne est alors divisée en 4 grandes parties :
La Bourgogne Transjurane : qui comprend les terres à l’est du massif du Jura (la Suisse actuelle)
La Bourgogne Cisjurane : qui comprend la Savoie, le Lyonnais, le Viennois et la Provence
La Haute Bourgogne : qui comprend les terres à l’est de la Saône (le comté de Bourgogne ou la future Franche-Comté)
La Basse Bourgogne : qui comprend les terres à l’ouest de la Saône (le futur duché de Bourgogne)

En 569, Gontran réconcilie ses deux frères Chilpéric et Sigebert, à Andelot, qui sont sur le point de se faire la guerre, suite à l’assassinat de Galswinthe la seconde épouse de Chilpéric, par Frédégonde sa concubine.

En 571, les Lombards, autre peuple Germanique, installés depuis 3 ans en Italie, franchissent les Alpes au Mont Genève, et pénètrent en Bourgogne Transjurane et Cisjurane. Le patrice Mommole qui commande les armées de Gontran, les bat à Chamousse au nord d’Embrun.
L’année suivante, ces mêmes Lombards sont de nouveau battus par Mommole à Estoublan à côté de Digne. Ils ne reviennent plus...
À la mort de Sigebert par assassinat en 575 (meurtre certainement commandité par sa belle-sœur Frédégonde), Gontran adopte comme héritier de son royaume, Childebert II, le fils de Sigebert, et le fait reconnaître roi d’Austrasie.

Dans ce contexte houleux, Chilpéric Ier, inspiré par la terrible Frédégonde, fait assassiner son demi-frère Sigebert Ier, à Vitry en Auxois, en 575. Désormais veuve, Brunehaut rencontre les plus grandes difficultés à faire reconnaître son fils légitime, le jeune Childebert II, par les Grands d'Austrasie qui menacent de se rallier à Chilpéric Ier. Aussi, pour assurer sa position de régente, elle fait appel, en désespoir de cause, à son beau-frère Gontran.

En 577, le roi des Burgondes choisit d'adopter son neveu Childebert, ce qui revient à lui accorder sa protection.

SAINT GRÉGOIRE DE TOUR
De 581 à 584, un concile d’évêques se tient à Mâcon. À la fin de cette assemblée, Gontran adresse aux évêques de son royaume, une ordonnance pour respecter le repos dominical. Ce décret est signé près de Mâcon au château de Péronne.
À la mort de son dernier frère, Chilpéric, en 584, lui aussi par assassinat, Gontran fait reconnaître le fils de ce dernier, Clotaire II, comme roi de Neustrie.
Jusqu’à sa mort, Gontran s’occupe de la Bourgogne et maintient la paix entre ses 2 neveux. Il a la renommée d’un roi sage et plein de bonté, et sait s’entourer d’hommes instruits. Il a fixé la capitale de son royaume à Chalon-sur-Saône, et fait construire l’abbaye de Saint-Marcel à l’endroit où le Saint apôtre a souffert le martyr.
À sa mort en 592, son royaume va à son neveu Childebert II (575-596), déjà roi d'Austrasie, le fils de Sigebert Ier, qu’il a reconnu comme héritier.  

Gontran, protecteur de Frédégonde et de son fils Clotaire II – A sa mort, Chilpéric ne laissait derrière lui qu’un seul fils, le jeune Clotaire II (ses autres fils sont décédés, assassinés ou morts de maladie).

La mort de Chilpéric laisse sa veuve Frédégonde dans une situation bien périlleuse. En effet, plusieurs leudes s’empressent de piller le trésor du défunt, avant de rejoindre l’Austrasie. En outre, Childebert II étant désormais un homme, il peut profiter de la mort du roi pour lancer une attaque contre la Neustrie.

Frédégonde, se réfugiant dans la cathédrale de Paris avant même que son époux ne soit inhumé, emporte avec elle une partie des trésors de Chilpéric ainsi que quelques hommes.
Alors que Childebert II menace désormais Paris, Frédégonde décide de se placer sous la protection du roi Gontran.
Ce dernier, qui a toujours été soucieux de préserver l’équilibre entre les 3 royaumes Francs, accepte la proposition de la veuve, et se rend à Paris. Gontran refuse en outre de faire entrer Childebert II dans la cité, alors que ce dernier veut mettre à mort Frédégonde, accusée d’avoir occis sa tante Galswinthe, son père Sigebert, ainsi que ses cousins, Mérovée et Clovis.
Le roi de Burgondie réunit ensuite une grande assemblée, au cours de laquelle les leudes de Neustrie acceptent de reconnaître Clotaire II comme roi des Francs. Le fils de Frédégonde est ensuite adopté par Gontran.

Le gouvernement de Gontran (584 à 592) – Comme nous l’avons vu précédemment, Gontran a toujours fait en sorte de préserver un équilibre entre les 3 royaumes Francs, s’alliant tantôt avec l’Austrasie, tantôt avec la Neustrie... Contrairement à son père qui n’aurait pas hésité à tuer pour agrandir ses États, le roi de Burgondie, au contraire, décide de sauvegarder les droits de Clotaire II au trône de Neustrie.

Gontran et la Neustrie (584 à 587) : Toutefois, Gontran décide de placer Frédégonde sous surveillance, installant cette dernière dans la résidence royale de Vaudreuil, dans le diocèse de Rouen. L’évêque Prétextat, qui a été emprisonné pour avoir célébré le mariage de Mérovée et Brunehaut, est restauré par Gontran à cette occasion.

Mais alors que le roi de Burgondie s’attaque au Languedoc, toujours entre les mains des Wisigoths, Prétextat est poignardé. Il reçoit la visite de Frédégonde, vraisemblablement l’instigatrice du crime, puis meurt peu de temps après (586).
La mort de l’évêque permet à la reine de rallier à sa cause une partie de l’aristocratie de Neustrie, à une époque où Gontran profite de la minorité de Clotaire II pour récupérer ses anciennes terres d’Aquitaine (ce dernier s’empare de Saintes, Nantes et Angers, en 587).

Comprenant que Frédégonde cherche à le faire tuer, Gontran décide alors de se rapprocher de Childebert II et de Brunehaut.

Gontran et l’Austrasie (587 à 592), le pacte d’Andelot (novembre 587) : En fin d’année 587, Childebert II et Gontran se rencontrent à Andelot, non loin de Chaumont, en Haute-Marne.

Les deux souverains, proclamant la paix perpétuelle entre Austrasie et Burgondie, procèdent à un échange de prisonniers politiques. Ensuite, Gontran se fait reconnaître la possession de quelques cités dans la région centre, alors que Childebert II obtient Tours et Poitiers, appartenant autrefois à Sigebert.
Par ailleurs, Brunehaut fait reconnaître ses droits sur le douaire de Galswinthe (les cinq villes d’Aquitaine), mais elle ne récupère que Cahors (Bordeaux, Limoges, Béarn et Bigorre étant administrées en usufruit par la Burgondie).
Il est reconnu un libre droit de circulation aux voyageurs et aux marchands, les anciens leudes de Sigebert doivent reconnaître Childebert II, l’accueil des fuyards est interdit. Enfin, les deux souverains décident que le survivant héritera du défunt si ce dernier ne laisse pas de fils : A moyen terme, cette clause fait de la Burgondie une future province de l’Austrasie, car Gontran n’a pas d’héritiers.
Suite à la conclusion du pacte d’Andelot, les deux souverains s’échangent des cadeaux, avant de rentrer dans leurs royaumes respectifs.

Mort du roi Gontran (592 ou 593) – Le roi de Bourgogne meurt quelques années après avoir signé le traité d’Andelot. Il est enseveli à Chalon-sur-Saône, qu’il a choisi comme capitale.
Ce dernier a épousé trois femmes, Vénérande, Marcatrude et Austregilde, toutefois, ses fils sont tous morts en bas âge.

Conformément au pacte d’Andelot, Childebert II ne tarde guère à s’emparer de l’héritage de son oncle. Ainsi, il réunit à l’Austrasie la Burgondie, Paris, Orléans et une partie de l’Aquitaine.

Le 28 novembre 587, Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert II, roi d'Austrasie, représenté par sa mère la reine Brunehaut, signent le traité d'Andelot. Les contemporains voient là l'espoir d'une solution pacifique à la guerre civile qui oppose, au sein du royaume franc, les partisans de l'Austrasienne Brunehaut et de la Neustrienne Frédégonde.

Mais, en 592, la mort de Gontran va consacrer l'échec de cette tentative de conciliation.


Gontran (roi) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gontran_(roi)
Tiers de sou de Gontran frappé à Chalon-sur-Saône (561-592). ... L'année de son décès est moins sûre, Weidmann indique l'an 592 , ; Eckhardt ... Fils du roi Franc Clotaire et d'Ingonde, il hérite de l'ancien royaume de Burgondie à la suite de ...

Saint GONTRAN de BOURGOGNE - iconographie chrétienne
har22201.blogspot.com/2012/03/saint-gontran-de-bourgogne.html
28 mars 2012 - Gontran est roi de Bourgogne (ou Burgonde) de 561 à 592 année de sa mort Il est le fils de Clotaire Ier et d'Ingonde. A la mort de son père, ...

LE TRAITE D'ANDELOT - Free
chrisagde.free.fr/merovingiens/traiteandelot.htm
Le 28 novembre 587, Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert II, roi ... Mais, en 592, la mort de Gontran va consacrer l'échec de cette tentative de ... s'ouvre une nouvelle période de conflits qui se terminera bien des années plus tard.

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