Cette
page concerne l'année 592 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
GONTRAN
ROI DE BURGONDIE ARBITRE ET MÉDIATEUR
Gontran,
« Corbeau de bataille », Gunth Chramn en vieux francique,
Gunth (bataille) et Chramn (corbeau), est un roi Mérovingien et un
saint catholique et orthodoxe du VIe siècle. Il est fêté le 28
mars.
Né
entre 532 et 534, et meurt un 28 mars à Chalon-sur-Saône. L'année
de son décès est moins sûre, Weidmann indique l'an 592 - Eckhardt
donne 593 - Schmitt lui donne 594 - Monod, prétend qu'on ne peut pas
déterminer entre 592 et 593...
Né
vers 525, fils du roi Clotaire Ier et petit-fils de Clovis, Gontran
hérite du royaume de Burgondie en 561, son lot comprend aussi
l’Orléanais, le Berry,
Depuis
561, la paix civile Franque est troublée par l'héritage de Clotaire
Ier. Une lutte sans merci oppose Chilpéric 1er, roi de Neustrie, le
fils unique issu de l'union entre Ingonde et Clotaire Ier, à ses
demi-frères Sigebert Ier, roi d'Austrasie, et Gontran, roi de
Burgondie, nés du lit d'Arégonde, la sœur d'Ingonde. Leur père et
leur demi-frère, Charibert, décédés, les 3 frères ennemis ont
obtenu chacun une part du royaume Franc, mais continuent d'intriguer
pour s'arroger l'héritage des autres.
Ce conflit latent est accentué par la haine farouche que se vouent les deux épouses royales : Brunehaut, qui a convolé avec Sigebert Ier, et Frédégonde, concubine non libre de Chilpéric Ier...
Ce conflit latent est accentué par la haine farouche que se vouent les deux épouses royales : Brunehaut, qui a convolé avec Sigebert Ier, et Frédégonde, concubine non libre de Chilpéric Ier...
Gondran
obtient en plus Arles et Marseille et sera augmenté, à la mort de
son frère Caribert, en 567, de l’Avranchin, des villes de
Saintes, Angoulême, Périgueux, Agen et Nantes, et encore d’une
part de Paris… Ces partages ne peuvent que susciter convoitises et
violences. Le règne est donc émaillé de luttes fratricides mais
autant d’œuvres charitables et pieuses. Gontran réunit plusieurs
conciles à Lyon, Chalon, sa capitale et à Mâcon, se portant
garant des canons (lois ecclésiastiques) édictés. Il remet
Luxeuil à Saint Colomban, donne de nombreux biens aux abbayes, fait
construire diverses églises dont celle de Saint-Marcel où il est
enterré. Thaumaturge, c’est-à-dire qui guérit de façon
miraculeuse, le « bon roi », ainsi que le surnomme son contemporain
l’historiographe Grégoire, évêque de Tours, est honoré
comme un saint dans l’église Chalonnaise et inscrit au calendrier
liturgique jusqu’en 1765, à la date anniversaire de sa mort, le
28 mars 592.
Il
connaît cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde
fait assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque
Prétextat. Clotaire II (fils de fréfégonde) fait périr Brunehaut,
reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran
lui-même fait bien quelques écarts dans la fidélité conjugale,
répudie sa femme, crime qu'il ajoute à bien d'autres. Et puis, il
se convertit, pleure ses péchés pendant le reste de sa vie, rachète
ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le
surnomment « le bon roi Gontran ». Il essaie toujours de
réconcilier ses frères et fait fonder de nombreux monastères. Vers
la fin de sa vie, il entre au monastère Saint Marcel de Chalon sur
Saône. Peu après sa mort, il est proclamé saint par son peuple.
Le
second royaume de Bourgogne
Caribert
Ier est roi de Paris, Sigebert Ier est roi d'Austrasie, Chilpéric
Ier est roi de Neustrie et Gontran (561-592) devient roi de Bourgogne
sur un territoire s’étendant de Sens à Arles, et d’Orléans au
cœur de la Suisse.
La
Bourgogne est alors divisée en 4 grandes parties :
La
Bourgogne Transjurane : qui comprend les terres à l’est du massif
du Jura (la Suisse actuelle)
La
Bourgogne Cisjurane : qui comprend la Savoie, le Lyonnais, le
Viennois et la Provence
La
Haute Bourgogne : qui comprend les terres à l’est de la Saône (le
comté de Bourgogne ou la future Franche-Comté)
La
Basse Bourgogne : qui comprend les terres à l’ouest de la Saône
(le futur duché de Bourgogne)
En
569, Gontran réconcilie ses deux frères Chilpéric et Sigebert, à
Andelot, qui sont sur le point de se faire la guerre, suite à
l’assassinat de Galswinthe la seconde épouse de Chilpéric, par
Frédégonde sa concubine.
En
571, les Lombards, autre peuple Germanique, installés depuis 3 ans
en Italie, franchissent les Alpes au Mont Genève, et pénètrent en
Bourgogne Transjurane et Cisjurane. Le patrice Mommole qui commande
les armées de Gontran, les bat à Chamousse au nord d’Embrun.
L’année
suivante, ces mêmes Lombards sont de nouveau battus par Mommole à
Estoublan à côté de Digne. Ils ne reviennent plus...
À
la mort de Sigebert par assassinat en 575 (meurtre certainement
commandité par sa belle-sœur Frédégonde), Gontran adopte comme
héritier de son royaume, Childebert II, le fils de Sigebert, et le
fait reconnaître roi d’Austrasie.
Dans
ce contexte houleux, Chilpéric Ier, inspiré par la terrible
Frédégonde, fait assassiner son demi-frère Sigebert Ier, à Vitry
en Auxois, en 575. Désormais veuve, Brunehaut rencontre les plus
grandes difficultés à faire reconnaître son fils légitime, le
jeune Childebert II, par les Grands d'Austrasie qui menacent de se
rallier à Chilpéric Ier. Aussi, pour assurer sa position de
régente, elle fait appel, en désespoir de cause, à son beau-frère
Gontran.
En
577, le roi des Burgondes choisit d'adopter son neveu Childebert, ce
qui revient à lui accorder sa protection.
SAINT GRÉGOIRE DE TOUR |
À
la mort de son dernier frère, Chilpéric, en 584, lui aussi par
assassinat, Gontran fait reconnaître le fils de ce dernier, Clotaire
II, comme roi de Neustrie.
Jusqu’à
sa mort, Gontran s’occupe de la Bourgogne et maintient la paix
entre ses 2 neveux. Il a la renommée d’un roi sage et plein de
bonté, et sait s’entourer d’hommes instruits. Il a fixé la
capitale de son royaume à Chalon-sur-Saône, et fait construire
l’abbaye de Saint-Marcel à l’endroit où le Saint apôtre a
souffert le martyr.
À
sa mort en 592, son royaume va à son neveu Childebert II (575-596),
déjà roi d'Austrasie, le fils de Sigebert Ier, qu’il a reconnu
comme héritier.
Gontran,
protecteur de Frédégonde et de son fils Clotaire II – A sa mort,
Chilpéric ne laissait derrière lui qu’un seul fils, le jeune
Clotaire II (ses autres fils sont décédés, assassinés ou morts
de maladie).
La
mort de Chilpéric laisse sa veuve Frédégonde dans une situation
bien périlleuse. En effet, plusieurs leudes s’empressent de piller
le trésor du défunt, avant de rejoindre l’Austrasie. En outre,
Childebert II étant désormais un homme, il peut profiter de la mort
du roi pour lancer une attaque contre la Neustrie.
Frédégonde,
se réfugiant dans la cathédrale de Paris avant même que son époux
ne soit inhumé, emporte avec elle une partie des trésors de
Chilpéric ainsi que quelques hommes.
Alors
que Childebert II menace désormais Paris, Frédégonde décide de se
placer sous la protection du roi Gontran.
Ce
dernier, qui a toujours été soucieux de préserver l’équilibre
entre les 3 royaumes Francs, accepte la proposition de la veuve, et
se rend à Paris. Gontran refuse en outre de faire entrer Childebert
II dans la cité, alors que ce dernier veut mettre à mort
Frédégonde, accusée d’avoir occis sa tante Galswinthe, son père
Sigebert, ainsi que ses cousins, Mérovée et Clovis.
Le
roi de Burgondie réunit ensuite une grande assemblée, au cours de
laquelle les leudes de Neustrie acceptent de reconnaître Clotaire II
comme roi des Francs. Le fils de Frédégonde est ensuite adopté par
Gontran.
Le
gouvernement de Gontran (584 à 592) – Comme nous l’avons vu
précédemment, Gontran a toujours fait en sorte de préserver un
équilibre entre les 3 royaumes Francs, s’alliant tantôt avec
l’Austrasie, tantôt avec la Neustrie... Contrairement à son père
qui n’aurait pas hésité à tuer pour agrandir ses États, le roi
de Burgondie, au contraire, décide de sauvegarder les droits de
Clotaire II au trône de Neustrie.
Gontran
et la Neustrie (584 à 587) : Toutefois, Gontran décide de
placer Frédégonde sous surveillance, installant cette dernière
dans la résidence royale de Vaudreuil, dans le diocèse de Rouen.
L’évêque Prétextat, qui a été emprisonné pour avoir célébré
le mariage de Mérovée et Brunehaut, est restauré par Gontran à
cette occasion.
Mais
alors que le roi de Burgondie s’attaque au Languedoc, toujours
entre les mains des Wisigoths, Prétextat est poignardé. Il reçoit
la visite de Frédégonde, vraisemblablement l’instigatrice du
crime, puis meurt peu de temps après (586).
La
mort de l’évêque permet à la reine de rallier à sa cause une
partie de l’aristocratie de Neustrie, à une époque où Gontran
profite de la minorité de Clotaire II pour récupérer ses anciennes
terres d’Aquitaine (ce dernier s’empare de Saintes, Nantes et
Angers, en 587).
Comprenant
que Frédégonde cherche à le faire tuer, Gontran décide alors de
se rapprocher de Childebert II et de Brunehaut.
Gontran
et l’Austrasie (587 à 592), le pacte d’Andelot (novembre 587) :
En fin d’année 587, Childebert II et Gontran se rencontrent à
Andelot, non loin de Chaumont, en Haute-Marne.
Les
deux souverains, proclamant la paix perpétuelle entre Austrasie et
Burgondie, procèdent à un échange de prisonniers politiques.
Ensuite, Gontran se fait reconnaître la possession de quelques cités
dans la région centre, alors que Childebert II obtient Tours et
Poitiers, appartenant autrefois à Sigebert.
Par
ailleurs, Brunehaut fait reconnaître ses droits sur le douaire de
Galswinthe (les cinq villes d’Aquitaine), mais elle ne récupère
que Cahors (Bordeaux, Limoges, Béarn et Bigorre étant administrées
en usufruit par la Burgondie).
Il
est reconnu un libre droit de circulation aux voyageurs et aux
marchands, les anciens leudes de Sigebert doivent reconnaître
Childebert II, l’accueil des fuyards est interdit. Enfin, les deux
souverains décident que le survivant héritera du défunt si ce
dernier ne laisse pas de fils : A moyen terme, cette clause fait
de la Burgondie une future province de l’Austrasie, car Gontran n’a
pas d’héritiers.
Suite
à la conclusion du pacte d’Andelot, les deux souverains
s’échangent des cadeaux, avant de rentrer dans leurs royaumes
respectifs.
Mort
du roi Gontran (592 ou 593) – Le roi de Bourgogne meurt quelques
années après avoir signé le traité d’Andelot. Il est enseveli à
Chalon-sur-Saône, qu’il a choisi comme capitale.
Ce
dernier a épousé trois femmes, Vénérande, Marcatrude et
Austregilde, toutefois, ses fils sont tous morts en bas âge.
Conformément
au pacte d’Andelot, Childebert II ne tarde guère à s’emparer de
l’héritage de son oncle. Ainsi, il réunit à l’Austrasie la
Burgondie, Paris, Orléans et une partie de l’Aquitaine.
Le
28 novembre 587, Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert
II, roi d'Austrasie, représenté par sa mère la reine Brunehaut,
signent le traité d'Andelot. Les contemporains voient là l'espoir
d'une solution pacifique à la guerre civile qui oppose, au sein du
royaume franc, les partisans de l'Austrasienne Brunehaut et de la
Neustrienne Frédégonde.
Mais,
en 592, la mort de Gontran va consacrer l'échec de cette tentative
de conciliation.
Gontran
(roi) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gontran_(roi)
Tiers
de sou de Gontran frappé à Chalon-sur-Saône (561-592). ... L'année
de son décès est moins sûre, Weidmann indique l'an 592 , ;
Eckhardt ... Fils du roi Franc Clotaire et d'Ingonde, il hérite de
l'ancien royaume de Burgondie à la suite de ...
Saint
GONTRAN de BOURGOGNE - iconographie chrétienne
har22201.blogspot.com/2012/03/saint-gontran-de-bourgogne.html
28
mars 2012 - Gontran est roi de Bourgogne (ou Burgonde) de 561 à 592
année de sa mort Il est le fils de Clotaire Ier et d'Ingonde. A la
mort de son père, ...
LE
TRAITE D'ANDELOT - Free
chrisagde.free.fr/merovingiens/traiteandelot.htm
Le
28 novembre 587, Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert
II, roi ... Mais, en 592, la mort de Gontran va consacrer l'échec de
cette tentative de ... s'ouvre une nouvelle période de conflits qui
se terminera bien des années plus tard.
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