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OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 576 du calendrier julien. Ceci est une
évocation
ponctuelle
de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
HEURTS RÉPÉTÉS ENTRE LES SASSANIDES ET LEURS TURBULENTS VOISINS
CAVALIERS SASSANIDES |
Fondée
en 575 av. J.-C. par des colons Grecs de Milet sur la rive Européenne
du Bosphore Cimmérien (aujourd'hui, détroit de Kertch), la ville a
été construite sur les pentes du mont Mithridate. L'acropole abrite
un palais à péristyle, des temples d'Apollon, Artémis, Zeus et
Déméter.
En
480, la ville de Panticapée devient la capitale du royaume du Bosphore. Située sur une
importante voie commerciale, le passage entre la mer Noire et la mer
d'Azov, la ville exporte principalement des céréales, du poisson
salé et du vin. Au IVe siècle av. J.-C., elle fournissait
Athènes en grains....
Panticapée
passait sous domination Byzantine au VIe siècle, jusqu'au VIIe,
où elle est prise par les Khazars qui la renomment Kartcha ou
Tcharcha
En l'année 515, une invasion considérable de barbares, venus de l'autre côté du Caucase attaque, les Byzantins ne se défendent pas, mais les Arméniens résistent et le marzban Mejej, prince de la famille des Grousinians, inflige à ces barbares une série de défaites et les culbute de l'autre côté du Caucase, sauvant ainsi l'Arménie et les provinces Persanes de la Caspienne. Les auteurs Arméniens désignent ces nouveaux envahisseurs sous le nom de Huns, mais Théophane, Malala et d'autres nous apprennent que ce sont des Huns Sabires...
Ils
sont déjà connus du temps de Priscus qui les cite comme ayant été
chassés par les Avars des steppes du Don et de la Volga, et Jordanès
les appelle Saviri. En 522, leur chef Ziligdès (ou Zilgibis qui
rappelle le Silgibou, Silziboul des Turks de 570), ayant trahi à la
fois Justin et Kobâd, est mis à mort par ce dernier.
En
528, c'est la reine Boazer (selon l'orthographe de Paul Diacre) qui
commande aux Sabires, elle est veuve de Balakh et Malala lui donne le
titre de regissa « reine ». A la tête de 100 000 hommes, elle
marche à la rencontre de deux rois qui appartiennent à d'autres
tribus Hunniques et qui traversent ses États pour se joindre aux
armées de Kobâd. Les noms de ces rois sont Styrax ou Tyranx et
Glonès ou Glom. L'un est tué et l'autre pendu par ordre de
Justinien. Les Sabires vivent en bonne intelligence avec les Grecs.
A
la même époque, les Huns du Bosphore et de la Chersonèse Taurique
s'étant révoltés sous la conduite de Mouager ou Mougel, sont
obligés de quitter leur territoire et de s'enfuir dans le Nord.
En
530, on trouve dans l'armée Romaine un corps d'alliés Huns commandé
par Sounika et Askhan, Procope les appelle les Huns Massagètes, ce
sont probablement des Kouchans.
En
550, les Sabires interviennent dans la guerre entre Justinien et
Khosroès et construisent des machines de guerre.
En
551, ils figurent encore, mais ils disparaissent, en 558, devant les
invasions des Avars avec lesquels ils finissent par se métisser.
Les
Sabires sont des Ouïgours et par suite des Turks. Jordanès nous dit
en parlant d'une certaine famille de Huns, qu'ils sont appelés les
uns Saviri, les autres Cutziagiri. Ces derniers sont les mêmes que
les Koutrigoures dont on parlera plus loin.
Les Avars ou Avares sont une population Turque que les Byzantins rangent parmi les Huns. Ils habitent d'abord les steppes situées au Nord du Caucase, de là, poussés en avant par d'autres populations Turco-Mongoles, ils se répandent sur les bords du Don et de la Volga. Cette émigration a lieu en 558. Deux ans après, les Avars ont déjà éprouvé l'attraction de ce sol Romain, sur lequel se précipitent tour à tour toutes les populations Asiatiques.
Attirés
par cette terre où le butin repousse après chaque ravage, pressés
par les populations de l'Est, qui les poursuivent toujours, les Avars
soumettent en passant plusieurs groupes d'Alain et de Turks
occidentaux.
En
560, ils sont sur le Danube et envoient des ambassadeurs à
l'empereur d'Orient. Baïan, est le chef ou khagan des Avars, devenu
l'allié de l'empereur, il combat ses ennemis, subjugue les Bulgares,
les Ahtes, les Tchèques Les Slaves, les Gépides, repousse les
Francs Austrasiens, envahit et ravage le pays des Slaves méridionaux,
ce qui ne l'empêche pas, quand l'occasion s'en présente, de lâcher
sur les possessions impériales ses hordes de brigands. Il ravage la
Thrace, en 619, et assiège Constantinople en 626. Après la mort de
Baïan, la domination des Avars subsiste encore longtemps dans les
deux Pannonies. Ils sont alors combattus par Charlemagne, qui stoppe
leur progression vers 790. Il y en a encore aujourd'hui, au Nord du
Caucase Oriental, une tribu Lesghienne qui porte le nom d'Avars, et
qui descend peut-être de l'antique peuple dont nous venons
d'esquisser l'histoire.
C'est une tribu « de la même nation que les Huns », dit Agathias, leur contemporain (né en 536), et elle se divise en plusieurs familles : Les Koutrigoures, les Outigoures, les Oultizoures et les Bourougoundi, ces derniers ont disparu au temps d'Agathias, mais les Koutrigoures et les Outigoures sont très puissants en l'année pendant laquelle la peste ravage Constantinople, c.-à-d. en 557
On
a vu plus haut que les Koutrigoures sont appelés Cutziagiri par
Jordanès et qu'ils sont parents des Sabires. Kutri ou Kutzi, d'après
Radlof, une altération de Tocr, les Tocrouïgours ou Tokouzouïgours
sont les 9 tribus, les Onogoures sont les 10 tribus, les Oultizoures
ou Oltuzouïgours et les Outigoures sont les trente tribus. Ce sont
tous des Ouïgours, et par conséquent des Turks. (ce
sont encore eux qui actuellement causent des problèmes aux Chinois)
Zabergan
est le chef des Huns Koutrigoures, et Sandikl le roi des Outigoures.
Le mot Zabergan parait signifier « le Khan Zaber ». Radlof
l'explique par l'ouïgour Tchak-bergan, « don du Temps », et le mot
Sandikhl ou Sandilkh par le Turc santillik, « doué de plusieurs
langues ». Les Outigoures sont alliés et protégés des Romains qui
les excitent à faire la guerre à leurs compatriotes, mais Sandikl
trouve suivant les expressions de Menander, qu'il n'est ni juste ni
digne d'attaquer des hommes de la même nation, parlant la même
langue, ayant la même vie.
Zabergan,
apprenant les intentions de Justinien et mû aussi par le désir du
pillage, quitte les bords du Pont-Euxin, franchit le Danube avec une
nombreuse cavalerie, pille la Mésie et la Thrace, et vient camper
aux portes de Constantinople (559). La ville est sauvée par
Bélisaire, mais les Huns continuent de ravager la péninsule des
Balkans, et la Chersonèse de Thrace, l'empereur ne peut les éloigner
qu'en leur payant une forte indemnité et en faisant construire sur
le Danube une flotte destinée à empêcher les barbares d'y passer.
(c'est hélas ce qui arrive souvent lorsqu'on
demande à d'autre de venir se mêler de nos affaires) Peu
après, il met les Outigoures aux prises avec les Koutrigoures, et
les 2 peuples s’annihilent... ils perdent jusqu'à leur nom, dit
Agathias, et se confondent avec d'autres nations qui s'emparent de
leur pays.
Il
en subsiste encore quelques restes, mais trop faibles pour inquiéter
l'empire dont ils deviennent les alliés, du temps d'Héraclius, vers
618, on voit un chef de Huns venir à Constantinople demander le
baptême et embrasser le christianisme, avec les principaux de ses
sujets.
Ce
fait est rapporté par le patriarche Nicéphore, historien du XIIIe
siècle. Lors du voyage de Valentin en ambassade auprès des Turks,
en 580, il traverse le pays des Outigoures, soumis aux Turks, et dont
le chef est Anagaios. A partir du VIIe siècle, toutes ces
différentes tribus ouïgours ne sont plus mentionnées par les
historiens, elles perdent sans doute leur individualité et se mêlent
aux divers peuples Sarmates, Bulgares, débris de Huns, Esclavons,
Slaves qui vivent au Sud du Danube et ont formé plus tard des
nationalités distinctes.
Les
Huns blancs sont ceux que les auteurs Byzantins appellent les
Ephthalites, cette appellation vient, d'après Procope de ce que ces
Tatars ont la peau blanche par opposition aux premiers Huns d'Attila,
aux Huns du Caucase et aux Avars qui ont la peau, les yeux et les
cheveux noirs.
Nous
ne sommes pas en mesure de vérifier cette assertion, ni de
distinguer, au point de vue anthropologique, les Huns blancs des Huns
proprement dits.
Le
nom de Ephthalite a été écrit très diversement, suivant les
auteurs, il est le même que les Euthalides - Scythes blancs de
Théophane – Nephthalites – Hidalites – Hidarites – Talites -
Eleuthes de différents historiens – Haïetal - Heïtaliens des
Arabes – Yetal – Aïetal – Aïetala - Attila de quelques
auteurs modernes – Hephthag – Idalagan – Thedal - Thedalatzi
des auteurs Arméniens - Abdèles de Théophylacte etc.
FANTASSINS SASSANIDES |
Après
la chute du royaume des Ephthalites, les auteurs Arméniens et Arabes
continuent à désigner les Turks par l'expression impropres de
Heithal, de même qu'ils donnent le nom de Turks et le titre de
Khakân aux Kouchans et pour des époques antérieures de plusieurs
siècles à l'apparition des Turks. Cette confusion chez les
historiens orientaux a été cause de toutes les erreurs
ethnographiques que l'on trouve chez les historiens postérieurs...
Sous
le rapport ethnographique, il est possible que ce soit des peuples
tout à fait différents, comme il est possible aussi que les mots
Huns blancs, Huns noirs (comme plus tard les Turks du mouton noir et
du mouton blanc, les Kirghiz blancs et les Kirghiz noirs, les Khazars
blancs et les Khazars noirs) soient tout simplement tirés de la
couleur des tentes et des étendards de ces nomades.
Le
géographe Cosmas, qui écrit, comme Procope, au milieu du VIe
siècle, parle également des Huns blancs, mais comme habitant une
partie de l'Inde
sous
le nom de Hounie : ce sont ceux que les chroniques de l'Inde
désignent sous le nom de Hounas, qui correspondent aux Hûna ou Huns
blancs de l'Inde. C'est sous ce nom que les textes sanskrits de
l'Inde désignent une certaine tribu étrangère venue du Nord-Ouest
et qui envahit la péninsule au Ve siècle de notre ère. On suppose
que ce sont les mêmes que les Huns blancs ou Ephthalites qui,
chassés du Kansou et du Turkestan oriental et ne pouvant franchir
les sommets inaccessibles du Tibet, se jettent dans la Transoxiane
et
au delà dans la région de Kaboul où ils règnent pendant plus d'un
siècle, de 420 à 557 environ.
Ces
peuples se donnent évidemment le nom de Hun, Hounn, ainsi que le
prouve la transcription sanskrite. Ils pénétrent dans le Pendjâb
et le centre de la péninsule Indienne vers le milieu du Ve siècle.
Ils ne sont pas encore arrivés en l'an 400, car le nom de Hûna ne
figure pas dans la liste des peuples étrangers que donne
l'inscription d'Allahabad, tandis qu'on les trouve mentionnés dans
quelques inscriptions postérieures.
L'histoire
de l'occupation de l'Inde par les Hounas est difficile à écrire.
Aucun document ne venant du dehors (les historiens musulmans n'ayant
laissé que des notions très vagues et des noms propres altérés),
c'est avec les inscriptions de l'Inde propre qu'on peut espérer
distinguer les Hounas proprement dits des autres populations
étrangères (Indo-Scythes, Petits Yue-tchi, Çakas, etc.), qui ont
régné pendant les 7 premiers siècles et que les textes indigènes
désignent sous le terme générique de Mleccha (barbares) et ensuite
à établir la série chronologique des différents souverains Hounas
eux-mêmes.
Sur
ce dernier point, on ne possède que quelques noms, à commencer par
ceux de Toramâna et de Mihirakula qui sont certainement des noms
étrangers à l'Inde, très probablement des chefs de Hounas. Ils
sont cités dans la chronique des rois du Cachemire au nombre des 3
souverains (Hiranyakula est le troisième Mlecchas qui ont régné
dans le Nord-Ouest de l'Inde.
Il
existe des monnaies et des inscriptions portant les noms de Toramâna
et de Mihirakula. Une des monnaies de Toramâna porte la date 52 et
l'inscription d'Eran est datée de l'an premier du règne qui
coïncide avec la défaite de Narasinha des Gouptas en 495. La
combinaison de ces dates donne à peu près l'an 445 pour l'entrée
des Hounas dans le Pendjâb. L'époque de la grande puissance des
Hounas est de 495 à 533. Toramâna, après avoir chassé les
Gouptas, prend le titre suprême de maharajadhiraja (grand roi de
tous les rois). Dans l'inscription de Kura il a le titre de maharaja
shâhi Jaùvla (si tant est que ce soit le même, car il a pu y avoir
plusieurs princes du même nom).
En
510, Toramâna est défait à son tour par Bhatarka, fondateur de la
dynastie des Valabhi, qui rétablit en même temps Narasinha sur le
trône.
En
515, Mihirakula, fils de Toramâna, entreprend de refaire les
conquêtes de son père et de reconstituer le royaume des Hounas, au
centre de l'Inde vers 530. (tiré d'une inscription découverte à
Gwalior et datée de l'an 15 de son règne), .
Quelques
années après, en 533, il es battu complètement par Yaçodharman,
grand vassal de Narasinha, fait prisonnier, puis relâché. Il se
retire alors au Cachemire où il a un second règne assez long, car
il peut faire une expédition jusque dans l'île de Ceylan. Il a été
identifié avec le roi Gollas, chef des Huns blancs de la Hounnie,
dont parle Cosmas, et qui possède en 539 une armée de mille
éléphants.
Le
voyageur chinois Soun-youn cite, de son côté, un roi de Gandhara
qui régnait en 520 et possédait 700 éléphants. Il est possible
que ces deux mentions se réfèrent à Mihirakula.
Nous
n'avons plus rien de certain sur la domination des Hounas après
Mihirakula. D'après les légendes indigènes, les Çakas sont
défaits dans la grande bataille de Kahrôr, près de Moultân, par
Çalivâhana vers 544 et chassés de l'Inde, mais il n'y a aucune
preuve historique de cette bataille qui a été confondue avec
d'autres, et Çalivâhana lui-même est un héros à moitié
légendaire.
En
fait, les Hounas sont restés dans l'Inde, au moins jusqu'à la fin
du VIe siècle et une partie du VIIe siècle et par conséquent bien
après que leurs congénères du Turkestan aient été vaincus par
Kosroès II. Ils se dispersent dans le Pendjâb où ils fondent de
petites principautés à l'Est de la rivière Satledj. Il y a encore
aujourd'hui dans cette contrée des traces de la domination des
Indo-Scythes et des Hounas.
Bien
qu'ils ne soient mentionnés qu'au VIe siècle, les Huns Blancs,
chassés par les Jou-jouen (avec lesquels Cunningham les a confondus
à tort), apparaissent en Asie centrale et sur les frontières de
l'Iran, dès l'an 420, sous le nom de Haïthal ou Ephthalites, et
c'est sous ce nom qu'ils figurent pendant près d'un siècle dans les
guerres contre les Perses et contre les Romains. En chinois, leur nom
était Hou-toun et aussi Ye-ta, ce dernier par abréviation de
Ye-ta-i-li-to, nom de leur chef. (E. Drouin / L. Léger).
La découverte récente de nouveaux sceaux administratifs Sassanides qui portent des noms de lieux localisés dans l'est Iranien a suscité plusieurs questions. La première a trait à la datation de ces sceaux. La deuxième concerne la nature de cette occupation Sassanide. Tous ces nouveaux sceaux administratifs appartiennent soit à l'administration de Vôstândâr, soit à celle de Yàmârgar.
La
circonscription de Vôstândâr correspond à une entité
administrative qui peut être considérée comme l'unité de base du
découpage territorial et qu'on peut, dans ce cas précis, nommer
« ôstàn ». Cependant, cette unité territoriale peut
aussi porter le nom de « sahr ».
KEICH PANTIKAPAEUM |
Elle
est alors administrée par un sahrab. Il n'est pas encore clair si
les administrations de sahrab et d'ôstândâr sont deux
administrations distinctes et peuvent se superposer dans une même
« province », ou si, au contraire, il s'agit de deux
types de réseaux distincts d'après la nature de la « province»
- ôstàn ou sahr - à administrer.
La
deuxième administration est celle de Yàmârgar. Comme l'indique le
nom composé des mots àmâr et gar, signifiant respectivement
« compte » et « celui qui fait »,
l'administration de Yàmârgar s'occupe d'affaires fiscales. D'après
le traité juridique du Mâdayàn ï Hazàr Dàdestân, les
administrations de Yôstàndàr et de Yàmârgar ont des rapports de
travail et cela rend plausible, mais pas certain, que ces bulles
d'âmârgar et d'ôstàndàr puissent provenir d'une même archive.
Toutes
ces bulles nous sont parvenues par le biais du marché des
antiquités, de telle sorte que les informations qu'aurait pu
apporter leur contexte archéologique, et donc éventuellement leur
datation, sont à jamais perdues. Dans la mesure où quelques rares
bulles administratives ont été découvertes dans des fouilles
archéologiques, le contexte semble toujours appartenir à l'époque
Sassanide tardive. Cela ne signifie évidemment pas qu'il faille
dater tous les sceaux administratifs de la fin de l'époque
Sassanide. Un démenti catégorique est maintenant apporté par les
sceaux de spàhbed qui datent respectivement de l'époque de Khusro
Ier (531-579) et d'Ohrmazd IV (579-590).
Il
n'est pas impossible que les nouvelles bulles d'ôstândàr et
d'àmàrgar proviennent de la même archive que celle des bulles de
spàhbed. Mais ceci n'est que pure spéculation.
Pour
savoir quand les Sassanides ont occupé certaines régions de l'est
Iranien, nous nous sommes d'abord tournée vers les auteurs modernes
qui ont traité de l'histoire de l'est Iranien entre la fin du Ve
siècle et la chute de la dynastie Sassanide vers le milieu du VIIe,
et qui utilisent comme sources essentiellement l'historiographie
Arabe, Persane, Arménienne,... plus rarement Chinoise.
Les
guerres du roi Sassanide Perôz (457/459-484) contre les Hephtalites
font partie de ces événements qui ont tellement marqué l'histoire
que de très nombreux historiographes en parlent. Ces guerres se
terminent avec la défaite Sassanide en 484, où l'armée Iranienne
est anéantie et Perôz perd la vie. Les Hephtalites envahissent les
évêchés de l'est Iranien représentés aux synodes qui se tiennent
entre 486 et 585 (d'après Chabot 1902), dans les provinces
orientales de l'empire Sassanide, en particulier Marwrûd et Hérat
(avec Pûsang et Wâdges). Les sources textuelles ne mentionnent pas
explicitement jusqu'où les Hephtalites ont pénétré en Iran
Sassanide, ni de quelle nature est cette invasion ou combien de temps
cette occupation a duré.
D'ailleurs,
d'une manière générale, les sources textuelles sont peu explicites
quant aux lieux et périodes qu'occupent respectivement Sassanides et
Hephtalites.
Pour
y voir un peu plus clair, Marquart a utilisé les Actes des synodes
orientaux. Sa démarche a consisté à vérifier quels évêques sont
présents aux divers synodes qui se tiennent en Mésopotamie.
Il
en conclut que les évêchés représentés sont à ce moment précis
aux mains des Sassanides, et dans le cas contraire que les
Hephtalites les occupent. À notre avis, bien d'autres raisons ont pu
empêcher un évêque de l'est Iranien de se rendre en Mésopotamie.
De toute manière on ne peut plus utiliser les données que Marquart
a fournies, qui sont incomplètes et parfois fautives... Si on veut
suivre son raisonnement, il faut se tourner vers le travail de Chabot
qui fut publié un an après celui de Marquart.
Aux
synodes de 486 et de 497, on trouve les évêques de Hérat et de
Marw. Lors du synode de 544, 6 évêques de l'est Iranien sont
présents : Ceux de Marw et de Sakastân, ainsi que les évêques
de Faràh, Khwâs, Rakhwad et Zarang, toutes des villes situées dans
le Séistan (= Sakastân).
Cette
concentration d'évêques du Sakastân laisse quelque peu perplexe.
10 ans plus tard, on ne trouve plus que les évêques de Marw et
Marwrùd au synode de 554.
Cette
même année 554, Khusro Ier s'allie aux Turks occidentaux et
ensemble, ils écrasent la puissance militaire Hephtalite. D'après
Tabarï, Khusro Ier reconquiert le Sind, Bust – l'Arachosie - le
Zâbulistân - le Tokhàristân - le Dehistàn (= Dardistân?) - le
Kàbulistân. Le Tokhàristân retourne très vite aux Turks.
Au
synode de 576 seul l'évêque du Sakastân est présent, mais à
celui de 585, il y a de nouveau une forte présence d'évêques de
l'est Iran. On y trouve à côté de celui de Marw plusieurs évêques
de la région de Hérat : Hérat même, Wâdges, Pûsang et
Qadistân. Aux synodes suivants (605, 620), plus aucun évêque de
ces régions n'est cité....
C'est
sous Ohrmazd IV (579-590) qu'a lieu une nouvelle avancée
« Hepthalite » qui atteint Wâdges et Hérat. Elle est
repoussée, en l'an 588/589 d'après Tabarï, par Wahrâm Côbïn
alors spàhbed de l'est.
Aucune
date n'est fournie pour cette nouvelle invasion « Hephtalite »
dans la région de Hérat, mais elle est probablement à situer peu
de temps avant le début de la reconquête par Wahrâm Côbïn - si
toutefois la date de 588/589 s'avère exacte - puisqu'en 585 les
évêques de la région de Hérat ne semblent pas craindre de prendre
la route. Wahrâm Côbïn reprend Balkh et tout le pays des
« Kushans » (sic) jusqu'à l'Oxus....
Quand
Khusro II prend le pouvoir en 591, l'est Iranien est aux mains des
Sassanides, mais aucune source textuelle ne mentionne explicitement
quelles régions sont contrôlées par les Sassanides et lesquelles
tombent sous l'autorité des Hephtalites, en d'autres mots où se
situe la frontière entre les deux puissances. De toute manière, la
situation est loin d'être stable puisque un peu après 608, ou
plusieurs années après 608 si on suit Marquart qui place cet
événement en 616/617 une nouvelle offensive Sassanide est mise sur
pied sous le commandement du général d'origine Arménienne, Smbat
Bagratuni.
Elle
est repoussée par les « Kushans » qui font des incursions
dans le territoire Sassanide jusqu'à Ray et Spahan. Après leur
retraite une nouvelle initiative Sassanide, toujours sous le
commandement de Smbat, a plus de succès.
CAVALIERS HUNS |
Il
poursuit l'ennemi jusqu'à Balkh, la capitale des « Kushans »,
et dévaste tout le pays de Hérat – Wâdges - Tokhâristân et
Talakân. Marquart a compris ce passage comme la preuve que ces
régions sont considérées par l'Iran Sassanide comme un territoire
ennemi.
Mais
cela semble difficile à croire en ce qui concerne la région de
Hérat. Ensuite Smbat installe son camp dans les provinces de Marw et
de Marwrûd.
D'autres
sources disent que Khusro II met aussi la main sur le Sind.
Ensuite,
les textes ne parlent plus de l'est Iranien jusqu'à l'arrivée des
troupes arabes au milieu du VIIe siècle
La
reconquête de l'est iranien par l'empire sassanide au VIe ...
www.persee.fr/web/revues/.../arasi_0004-3958_2003_num_58_1_1510
de
R Gyselen - 2003 - Cité 2 fois - Autres articles
Évêchés
de l'est iranien représentés aux synodes qui se tiennent entre 486
et 585 ... Cette même année 554, Khusro Ier s'allie aux Turks
occidentaux et ... Au synode de 576 seul l'évêque du Sakastân est
présent, mais à celui de 585, il y a ..... la Bactriane entre Turks
et Sassanides - donc à l'issue de la bataille contre les ...
Les
Perses Sassanides, l'histoire - Antikforever
antikforever.com/Perse/Sassanides/suite2.htm
À
ce moment, l'Empire était totalement désorganisé par l'invasion
des Huns .... d'attaque, firent pression sur le Général pour que ce
dernier accepte de livrer bataille. ... La même année les conflits
avec Byzance reprirent suite à un litige entre l'État ... En
575/576, il avança jusqu'en Cappadoce, mais après cette incursion
en ...
Huns
- Histoire du Monde
www.histoiredumonde.net
› Antiquité › Personnages et peuples antiques
19
mars 2006 - Les Huns sont un peuple asiatique turco-mongol, de langue
turque. ... de la monture, fut un avantage lors des nombreuses
batailles que livrèrent les Huns. .... Ces pièces, d'origine
sassanide, sogdienne, kouchane et indienne, ... 434 : Ruga partage
l'empire des Huns entre ses deux neveux Attila et son ...
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