mercredi 28 octobre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 578


14 OCTOBRE 2015...

Cette page concerne l'année 578 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA NAISSANCE DU TERRITOIRE VANNETAIS

CARTE DE PTOLÉMÉE (BRETAGNE)
Waroch II profite des guerres fréquentes entre les rois Francs et particulièrement de cette faide royale qui mobilise les troupes assez loin de la Bretagne. Mais Chilpéric mobilise largement, il lève des contingents dans l'Ouest. Laissons raconter l'épisode par l'historien Scipion Du Pleix avec le savoureux français du début du XVIIe siècle :
« Ce Waroch ou Guerech nourry à la perfidie paternelle refusant de rendre l'hommage de fidélité à Chilpéric, attira sur luy le courroux du Roy, lequel envoia en Bretagne une armée composée de Tourangeaux, Bessins, Manceaux & Angevins pour le ranger au devoir. Les troupes aians campé vers la rivière de Vilaine, Waroch qui avait cognoissance des lieux donna de nuict fi à propos sur le quartier des Bessins Saxons d'extradition qu'il les tailla presque tous en pièces. Cet efchec rendant les autres plus vigilans, Waroch hors d'espérance de salut demandat trois jours après à traiter avec les chefs de l'armée Françoise, qui conclurent l'accord avec toutes les conditions les plus advantageuses que le Roy pouvait désirer. Car le Breton se sousmit à rendre hommage au Roy & prester entre ses mains le serment de fidélité comme vassal de la couronne. Il mit aussi la cité de Vannes en la puissance de sa Majesté soubs promesse qui luy fut faite qu'on lui en remettroit le gouvernement s'il s'en rendoit digne par les deportemens à l'advenir & néantmoins il s'obligez de paier le tribut annuel sans attendre qu'on luy vint demander. Pour l'asseurance de l'accord il donna son fils en otage. Quelques jours apres il deputa Ennius evesque de Vannes devers le Roy pour faire modifier les conditions de cet accord qui luy semblerent bien rudes après qu'il fut delivré de la crainte par le départ de l'armée Françoise dont le Roy fut si irrité qu'il fit banir l'evesque pour avoir eu la hardiesse de lui porter cette parole. Toutefois il fut depuis envoié à Anger pour y faire la charge de pasteur: mais le roy ne permit pas qu'il retournât à Vanes... Or pe
L'ASSASSINAT DE CHRAMM ET DE SA FAMILLE
u de temps après les Bretons ravagerent la cotrée de Renes, Chilpéric croiant arrester ce desordre y envoia de grandes forces soubs la conduite de Bibole ou Bapolen, qui courut le païs des Bretons. L'année enfuiuant ils y revindrent plus forts, & firent un degast merveilleux, non seulement en la contrée de Renes, mais aussi en celle de Nantes. »

Waroch est également appelé Weroc ou Guérech (Gwereg en breton) Weroc est dérivé du nom proto-germanique wer signifiant homme. Waroch et Waroc'h sont des germanisations de Grégoire de Tours.

En 578 Weroc/Waroch s'empare de Vannes et impose sa domination sur le Bro-Waroch (Broërec), Chilpéric réagit et lève une armée en Touraine, Bessin, Maine, Anjou, Poitou. Les contingents saxons du Bessin sont battus par les Bretons sur la Vilaine aux environs du pont romain du Port-Neuf à Pléchâtel, alors frontière de la Bretagne.
Waroch demande la paix et obtient Vannes moyennant le versement d'un tribut annuel, garanti par son fils donné en otage... Puis il envoie à Chilpéric l’évêque Eunius de Vannes pour dénoncer le traité, et ce dernier est exilé par le roi Franc.
L’année suivante, Waroch envahit le pays de Rennes jusqu’à Cornut (Cornutium vicum) Eunius, libéré, est envoyé à Angers pour négocier un accord.
Le duc Franc Beppolène ravage la Bretagne, ce qui provoque une nouvelle invasion des Bretons qui pillent le pays Rennais et le Nantais, en s’appropriant la vendange. L’évêque Félix de Nantes tente vainement de s’interposer

En 587 Waroch envahit de nouveau le pays Nantais. Les rois Gontran et Clotaire II lui envoient des émissaires, dont Namatius, évêque d’Orléans, et Bertrand, évêque du Mans, et un accord est conclu.
Les chefs Bretons Waroch et Iudmaël (Judicaël) s'engagent à payer 1 000 sous de dédommagement à chacun des rois, mais Waroch s’empare de la vendange et emporte le vin à Vannes. Gontran menace d’envoyer une armée, mais n’en fait rien.
Waroch attaque de nouveau les pays Rennais et Nantais en 590...
Cette fois, Gontran envoie des troupes dirigées par les ducs Beppolène et Ebrachaire, qui passent la Vilaine et marchent jusqu’à l’Oust. Frédégonde a envoyé au secours des Bretons des Saxons du Bessin contre Beppolène, qui est tué après 3 jours de combat dans des marécages. Ebrachaire, avec le gros des troupes, avance vers Vannes. L’évêque de la ville Regalis lui ouvre les portes. Waroch tente de fuir par la mer, mais la tempête détruit sa flotte chargée de butin. Il se soumet à Ebrachaire, qui obtient d’autre part un serment de fidélité au roi Franc de l’évêque et des habitants ruraux du Vannetais, qui semblent alors subir le joug des Bretons.
Waroch donne son neveu en otage en gage de sa soumission au roi Franc, mais son fils Canao attaque l’arrière garde de l’armée Franque en retraite (les « inférieurs et les pauvres ») au passage de la Vilaine. Ce qui ne sont pas tués sont réduits en esclavage.
Plusieurs, par la suite, reçoivent de la femme de Waroch l’affranchissement par les cierges et les tablettes. Le reste de l’armée Franque, qui craint les représailles des populations des pays qu'elle a ravagé à l’aller, rentre par l’Anjou jusqu’aux ponts de la Maine, puis met à sac la Touraine. Les survivants se justifient auprès de Gontran en accusant Ebrachaire et le comte Willichaire d'avoir vendu la retraite de l’armée à Waroch. Le roi chasse le duc quand celui-ci se présente et le comte préfère la fuite.
Waroch et son fils, peut-être à l'appel de Frédégonde, (encore elle) saccagent de nouveau les diocèses de Nantes et de Rennes vers 593.
Childebert II envoie contre eux une armée qui leur livre en 594 une bataille dont l'issue semble avoir été favorable aux Bretons. Frédégaire est le seul à la mentionner pour dire :
« les armées des Francs et des Bretons, en se faisant la guerre, subisse l'une et l'autre de très lourdes pertes au combat ». Après cet épisode, Waroch et son fils ne sont plus mentionnés par les annalistes Francs ou Bretons.

Broërec ou Bro Waroch (Bro-Ereg en breton, identifié comme Bro Erech dans l'historiographie Anglo-Saxonne) est le nom d'un royaume, ou comté, créé au VIe siècle par les Bretons Cornouaillais aux dépens de l'ancienne cité Gallo-Romaine des Vénètes, et situé dans l'Armorique au Haut Moyen-Âge. Son extension géographique approche l'actuel pays du Vannetais (correspondant approximativement au département du Morbihan)...

Dans un contexte de délitement du pouvoir dans le domaine Gallo-Romain agressé par les Grandes Invasions, il est probable que ce potentat se soit formé par l'abandon de l'administration Romaine plutôt que par rébellion contre les Francs fédérés, alors plus à l'est en Belgique seconde...

Cité en 490, le premier souverain semi-légendaire de ce royaume est Caradoc Freichfras, chevalier de la table ronde et ancêtre des rois du royaume de Gwent...

Pendant la première moitié du VIe siècle Waroch Ier s'implante dans la région. En 579 la civitas Gallo-Romaine de Vannes est conquise par le chef Waroch II qui laisse sans doute son nom à la région: Bro Waroch signifie en breton le « pays de Waroch ».
Bro Waroch évolue en Broërec. L'Est de ce territoire est disputé entre Bretons et Francs jusqu'au début du IXe siècle, puis il est intégré à la Marche de Bretagne avant sa domination définitive par Nominoë et ses successeurs.
Il est possible que le nom d'Erec, le héros du roman Erec et Enide de Chrétien de Troyes, soit directement inspiré par le Bro Erec.

Il semble que les rois ou comtes de Broërec aient eu leur résidence principale dans la région d'Auray, avant que Vannes ne soit conquise, suite à un très long enclavement en terre Bretonne. Cette dualité s'est maintenue du point de vue linguistique jusqu'à nos jours, le département du Morbihan étant divisé traditionnellement entre Ouest bretonnant et Est gallo, même si la scolarisation au XIX/XXe siècle a aplani les différences.

L'ancien royaume de Broërec devient comté de l'Empire Carolingien, rapidement intégré au domaine ducal de Bretagne. Il est le cadre d'une division administrative et surtout judiciaire, la baillie (équivalente aux bailliages Français) qui survit jusqu'à la Révolution sous la nouvelle dénomination de Présidial, lui-même le moule du nouveau département du Morbihan... Il recoupe avant la Révolution, à peu près le Diocèse de Vannes, qui a succédé à l'ancienne cité Armoricaine des Vénètes et auquel on donne aujourd'hui le nom de Vannetais (Douarwened ) ou (Bro-Gwened) en breton. Les noms de Vannetais et de Broërec sont utilisés concurremment. Depuis le XIXe siècle, les limites de ces divisions se sont confondues et la ville de Vannes cumule le siège de chacune.

Des miniatures du XVe siècle issues des Anciennes histoires donnent pour emblème à ce pays un drapeau blanc semé de queues d'hermines sur lequel est posé une croix rouge dentelée (blasonné d'hermine à la croix endentée de gueules).
Au cœur d'un comté qui forme un véritable espace-frontière, la cité est conquise en 578 par le roi Waroch II qui organise le Bro Waroch, espace politique dont Vannes est la capitale, avant d’être rattachée à la Bretagne en 851. La position centrale de Vannes en Bretagne-Sud confère à Vannes et à ses chefs politiques et religieux un rôle prédominant. Les comtes et évêques de Vannes sont des personnages clés de l'équilibre entre la Bretagne et la France.
Ville du missus Nominoë, Vannes est une des cités royales de l'éphémère royaume de Bretagne. En partie détruite lors des invasions Normandes au Xe siècle, la ville connaît de nombreux sièges jusqu'à la fin de la guerre de Succession avant de devenir la résidence préférée des ducs Jean IV et Jean V.

Théâtre de l'Union de la Bretagne à la France en 1532, Vannes connaît un essor religieux exceptionnel au cours du XVIe et XVIIe siècles.
Vannes tire son nom du peuple gaulois des Vénètes. Le mot Vannes est en fait la transformation, avec le temps, du latin Civitas Venetorum (la Cité des Vénètes), désignation qui l'a emporté sur Darioritum, nom latin de la ville lors de sa fondation.
L'origine du nom des Vénètes n'est pas connue avec certitude. Le nom Vénètes regroupe deux peuples antiques homonymes dont l’un habitait le sud de l’Aremorica (Celtique Veneti) et l'autre le nord de l'Italie (italique Veneti). Du gaulois latinisé Venetī,
« les Vénètes » est un nom ethnique qui paraît contenir la racine « wen » (sanskrit van-o-ti « il aime », van-a « charme », latin ven-us et Venus, allemand wonne « joie », etc.), et signifier « les amis, les compatriotes...

3 vagues distinctes d'émigration ont eu lieu à la fin de l'Empire Romain entre l'île de Bretagne et le continent.
La première, à la fin du IIIe siècle, a été essentiellement militaire, à la suite de la réorganisation de la défense côtière contre les attaques. C'est par cette réorganisation que Darioritum s'est également dotée de murailles.
La seconde a eu lieu au début du Ve siècle, sous la pression des Pictes et des Scots. C'est peut-être à l'occasion de celle-ci qu'ont émigré les 7 saints fondateurs de la Bretagne, dont saint Patern, qui devient le premier évêques de la ville, lors du concile de 465.
Enfin, une dernière vague d'émigration, la plus importante, a lieu à la fin du Ve siècle.

Une principauté se forme alors dans le Vannetais actuel, à l'instar de la Domnonée au nord de la péninsule (qu'on se met à nommer Bretagne) et de la Cornouaille à l'ouest, qui sera nommé plus tard Bro Waroch du nom d'un de ses rois. Mais ce royaume reste très peu Celtique dans sa partie orientale, dont Benetis fait partie.
Aux alentours de l'année 560, Canao accueille Chramn, le fils du roi Clotaire, avec qui il est en conflit.
Ceux-ci pillent et dévastent une partie des terres de Clotaire, qui prend alors les armes contre le territoire Breton. Canao est tué au combat et Chramn s'enfuit avant d'être rattrapé et tué lui aussi.

Macliau quitte alors sa charge épiscopale pour assumer celle de comte et meurt en tentant de contrôler la Cornouaille contre son héritier légitime, Bodic, le fils de Canao.

C'est à cette occasion que l'évêque Regalis a tenu les propos suivants, qui laissent entendre que les Vannetais ne s'estiment pas encore Bretons, à moins que ce ne soit été une prudente déclaration de fidélité en un temps d'occupation militaire :
« Nous ne sommes pas coupables envers nos seigneurs les rois, et nous ne leur avons pas résisté avec orgueil, mais nous sommes retenus en captivité par les Bretons et accablés d’un joug pesant. » — Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre dixième.

La situation se dégrade soudain en Bretagne, en 578, le roi d'une partie de la Bretagne, située en Vannetais (au sud), nommé Waroch ou Guerech ou Gwereg, fils de Macliau et petit fils de Waroch 1er roi ou comte (pour les Francs) de la même région, prend la cité de Benetis (devenue depuis Vannes) qui est restée une enclave Franque. Comment a évolué la situation entre les Francs et les Bretons depuis le traité signé par Clovis ?

D'abord ce traité a permis une accélération de l'immigration Bretonne en Armorique, chez les Osismes et les Coriosolithes. Pendant la première moitié du VIe siècle, la paix règne dans la péninsule et aux frontières avec le royaume de Childebert 1er, roi de Paris. Ce souverain a laissé une excellente impression chez les Bretons, il incarne le bon souverain, assez distant pour ne pas s'ingérer dans leurs affaires au quotidien, il joue néanmoins un rôle stabilisateur auquel se référer en cas de dissensions intestines et assure l’Église que les dons qu'elle reçoit ne seront pas repris. Cette paix entre Francs et Bretons vient peut être des succès notables remportés dans la grande île contre les Saxons vers 485, ainsi la bataille du Mont Badon. La disparition du roi Childebert en 558 coïncide avec un regain de tension entre Francs et Bretons.

La situation politique de la Bretagne à cette époque est la suivante. Trois rois se partagent les 3 « régions », paient le tribut aux Francs et se font la guerre entre eux.
Une première région va de la baie du Mont Saint Michel jusqu'à la rade de Brest et a pour nom la Domnonée peut être royaume double avec la Domnonée sur la grande île dans l'actuel comté de Devon.
Une seconde région, la Cornouaille, occupe la côte vers le sud, de la rade de Brest jusqu'au fleuve côtier, l'Ellé qui sépare déjà à l'époque de la conquête de César, les Osismes des Vénètes.
Une troisième  région va de l'Ellé au golfe du Morbihan et depuis peu il est appelé Bro-Erec (pays de Waroch) avec une enclave Gallo-Romaine, Vannes. La limite avec les régions administrée par les Francs est la Vilaine, fleuve côtier qui sépare dans l'antiquité les Vénètes des Namnètes... Les Bretons lui donnent le nom d'ar stêr velen, la rivière jaune.

Waroch II — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Waroch_II
En 578 Weroc/Waroch s'empare de Vannes et impose sa domination sur le Bro-Waroch ... L'année suivante, Waroch envahit le pays de Rennes jusqu'à Cornut ...

Histoire de Vannes — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Vannes
Au cœur d'un comté qui forme un véritable espace-frontière, la cité est conquise en 578 par le roi Waroch II qui organise le Bro Waroch, espace politique dont ...

Les Mérovingiens jusqu'à Charles Martel - Miltiade
miltiade.pagesperso-orange.fr/Les-Francs-2.htm
Il meurt en 516 et son fils Sigismond lui succède sans contestation. .... La même année 531, les Francs attaquent vers la Septimanie. ...... La situation se dégrade soudain en Bretagne, en 578, le roi d'une partie de la Bretagne, située en ... Waroch II profite des guerres fréquentes entre les rois francs et particulièrement de ...
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