jeudi 13 février 2014

1188...1187... en remontant le temps

ET JERUSALEM EST TOMBEE...

Cette page concerne les années 1188 et 1187 du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle des années considérées. Il ne peut donc s'agir que d'un survol !

LE KRAK DES CHEVALIERS











Début de l'année  : Renaud de Châtillon pille des caravanes musulmanes, violant les trêves... en représailles Saladin dès le mois de mai ravage :
- la seigneurie d'Outre-Jourdain
- En juin la principauté de Galilée
- En juillet défait l'armée Franque à Hattin  : puis prend Tibériade, Saint-Jean
d'Acre, Haïfa, Césarée, Sidon pendant que son frère al-'Âdil Sayf ad-Dîn
prend Jaffa
- En août Beyrouth, Gibelet, Botton.
BATAILLE DE HATTÎN
- En septembre, Saladin prend Ascalon, Gaza, et Daroum, puis le 20 septembre met le siège devant Jérusalem, elle tombe le 2 octobre malgré la résistance de Balian d'Ibelin. Le 29 octobre le pape Grégoire VIII proclame la 3e croisade, Richard Cœur de Lion est le premier à se Croiser.
Pendant ce temps, le 13 juillet Conrad de Montferrat arrive à Saint-Jean-d'Acre et, constatant que la ville est prise et occupée par les Musulmans, se dirige vers Tyr, il y arrive le 30 décembre et aussitôt organise la défense.

Né en Flandre vers 1141, Gérard de Ridefort arrive en Terre Sainte en aventurier pour y chercher fortune. Il arrive à entrer dans l'Ordre du Temple et à être nommé sénéchal en 1183. A la fin de l'année 1184, il est élu Maître au grand étonnement des barons de Terre Sainte...
En 1185, à la mort de Baudouin IV, il prend résolument le parti de Guy de Lusignan contre Raymond III pour la succession du trône. Gérard de Ridefort et Guy de Lusignan manœuvrent tellement bien que ce dernier s'empare de la couronne en juillet 1186. La situation politique à ce moment est très trouble. Saladin veut envahir le royaume de Jérusalem, car le Roi, Guy de Lusignan refuse de châtier Renaud de Châtillon pour les exactions commises en terre musulmane. Pour entrer dans le royaume, Saladin doit passer sur les terres de Raymond III, qui est en paix avec lui...
La situation de Raymond III est assez inconfortable, d'un côté, il doit respecter les accords conclus avec Saladin, de l'autre côté il doit laisser passer des musulmans qui veulent aller massacrer des chrétiens... Raymond III trouve un compromis avec les envoyés de Saladin en acceptant qu'uniquement l'avant garde de l'armée de celui-ci pénétrera en Galilée, se montrera devant les villes de Nazareth et de Tibériade sans commettre le moindre dommage et ce pour une seule journée...
RAYMOND III VU PAR RIDLEY SCOTT
Dans le même temps, Raymond III prévient les garnisons et les habitants de ces régions de se mettre à l'abri derrière les murailles pendant la démonstration de force des musulmans. C'est sans compter avec l'orgueil de Gérard de Ridefort qui le 1er mai, alerte la garnison Templière de Qaqûn (Cachon). Les 90 templiers de la garnison se rendent à Nazareth et mobilisent les chevaliers qui défendent la ville. Ceux-ci se portent aussitôt à la rencontre des musulmans qu'ils rejoignent aux fontaines de Séphorie (Saffûrya).
L'orgueil du Maître du Temple provoque le massacre de tous les chevaliers Francs. Malgré les tentatives faites par le Maître de l'Hôpital Roger des Moulins et par Jacques de Mailly, maréchal du Temple, de raisonner Gérard de Ridefort, qui veux mener ses 150 chevaliers contre les 7 000 guerriers Aiyûbides. Au cours du combat, 3 chevaliers réussissent à s'échapper, dont Gérard de Ridefort... Le Maître de l'Hôpital, le Maréchal du Temple, ainsi que les autres Templiers qui ne sont pas tué au combat sont capturés et décapités sur le champ.
Au début du mois de Juillet, Gérard de Ridefort est à nouveau aux côtés des armés Franques réunies par Guy de Lusignan et Raymond III qui se sont réconciliés. L'orgueil toujours plus fort ainsi que la folie haineuse de Gérard de Ridefort sont des éléments qui provoqueront le désastre des Cornes de Hattîn.
- 30 000 croisés sont tués ou capturés et quelques-uns prennent la fuite.
- 230 Chevaliers du Temple sont exécutés sur l'ordre de Saladin.
Gérard de Ridefort, capturé au cours de cette bataille est remis en liberté par Saladin.
Saladin continue son avancée dans le royaume de Jérusalem et s'empare de plusieurs villes, dont celles de Gaza et d'Ascalon défendues par des Templiers qui se rendent sans combattre.

A la veille de la troisième croisade, Il ne reste des 4 États Latins que quelques villes et forteresse chèrement défendues...
SALADIN RECEVANT LES CROISES
Nur ad-Din meurt peu après Amaury et ses fils lui succèdent à Alep, Mossoul et Damas ; tandis que Saladin, qui a déjà manifesté son autonomie, gouverne l’Égypte, ne tardant pas à éliminer les fils de Nur ad-Din et à s’emparer de Damas, réalisant ainsi l'unité de l’Égypte et de la Syrie en encerclant les États Croisés. Raymond III, Guillaume de Tyr et ses barons Francs comprennent le danger, tandis qu’une autre faction, autour de la reine mère Agnès de Coutenay et de Renaud de Châtillon cherchent l'affrontement, insensibles à la menace...
Pour contrer Saladin, Raymond III prône une alliance avec Alep, également menacée. Cette alliance lui est reprochée à plusieurs reprises il est qualifié d’ami des musulmans par ses adversaires politiques... À la majorité de Baudouin, il demeure conseiller du roi, mais ce dernier balance régulièrement entre les deux partis.
Raymond III est à nouveau régent pendant le règne de Baudouinet de 1185 à 1186. Mais à la mort de celui-ci, il ne peut empêcher le couronnement de Guy de Lusignan, candidat de la faction opposée. Ce dernier, dénué de tout sens politique et stratégique, décide de se porter à la rencontre de Saladin dans des circonstances particulièrement défavorables, plutôt que d’attendre celui-ci comme le conseillait Raymond III et les chevaliers de l’Hôpital. Ils parviendront à faire changer Guy de Lusignan d’avis, avant que celui-ci ne se ravise, et ne précipite son armée au désastre... Accusant Raymond III de couardise, alors même que Tibériade est assiégée. Guy de Lusignan est vaincu et la chevalerie Franque écrasée à la Bataille de Hattîn. Raymond III en réchappe en perçant les lignes ennemies, mais, isolé avec son avant-garde, il fuit vers Tyr... Il se réfugie à Tripoli, où il meurt peu après en septembre 1187
N’ayant plus de résistance devant lui, Saladin s’empare de la Galilée dans les jours qui suivent, prend les différents ports de Terre Sainte durant l’été, puis assiège et prend Jérusalem en 1187.
Saladin arrive avec une armée de renfort et encercle l'armée Franque qui elle-même encercle Acre.
La bataille est violente, et les Francs, galvanisés par les chevaliers du Temple, parviennent à enfoncer les lignes de Saladin et arrivent jusqu'à sa tente, il parvient à s'échapper de justesse, protégé par le sacrifice de ses mamelouks.
Les combats restent cependant indécis. Les Templiers commandés par leur Maître, Gérard de Ridefort parviennent à contenir et à repousser les musulmans. Gérard de Ridefort trouve la mort au pied du Mont Toron, dans la plaine devant les murs d'Acre le 1er octobre 1189
Raymond III de Tripoli fils de Raymond II, comte de Tripoli, et d'Hodierne de Jérusalem, succède à son père comme comte de Tripoli et devient prince de Galilée et de Tibériade (Tibérias est son nom dans le film de Ridley Scott) par son mariage avec Echives Bures. C'est non seulement le plus puissant vassal du royaume (à son comté de Tripoli il joint, du fait de sa femme, la seigneurie de Tibériade ou de Galilée), mais encore le cousin du roi et même un de ses plus proches parents: petit-fils par sa mère du roi Baudouin II, il peut, en cas de décès de l'enfant lépreux, réclamer la couronne ».
« [...] Saladin lui-même sera en rapports d'amitié personnelle avec lui. Sous les calomnies du parti Templier et du parti de Lusignan, l'historien discerne dans cet homme d’État-né le véritable héritier des rois Boulonnais, Ardennais et Angevins dont la politique avisée avait dans la première moitié du XIIe siècle. fondé le royaume de Jérusalem » (René Grousset L'Epopée des Croisades, Éditions Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2000, p. 173-174).
Du jour au lendemain, les États Francs de Palestine perdent presque toute leur chevalerie. Ces principautés féodales issues de la Première Croisade presque centenaires sont désormais menacées de dispararition...
Les musulmans ayant refait leur unité sous l'égide du sultan Saladin, celui-ci part en guerre contre les successeurs des premiers croisés. Le choc entre les deux armées est d'une extrême violence.
Les chrétiens subissent une défaite totale et perdent même la relique de la Vraie Croix dont ils avaient cru bon de se faire précéder. Le désastre est en bonne partie dû à l'incompétence du roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, et à la trahison de Gérard de Ridefort, « grand maître » de l'ordre du Temple. À la fin de la bataille, le sultan se comporte vis-à-vis des prisonniers avec une magnanimité très relative, faisant « seulement » exécuter les 300 moines-soldats du Temple et de l'ordre des Hospitaliers... Il épargne provisoirement Gérard de Ridefort.
RICHARD CŒUR DE LION ET SALADIN
Arnaud de Torroge meurt à Vérone en cours de route, le 30 septembre 1184 Les deux autres émissaires trouvent les rois de France et d'Angleterre fort indifférents à toute Croisade ; l'unique résultat de leur voyage est l'imposition de la dîme de Saladin dont les Hospitaliers et les Templiers assurent la gérance. L'élection qui suit la mort d'Arnaud de Torroge marque un des tournants de l'histoire du Temple. On décide du choix d'un maître par la voix de 13 grands électeurs leurs débats, comme tous les chapitres de l'Ordre, se déroulent dans le plus profond secret (moins pour les cacher aux yeux du public que pour éviter des vendettas mortelles au sein même de la Maison). Sans en savoir rien de précis, nous pouvons penser qu'en 1184, les électeurs hésitent entre le sénéchal Gérard de Ridefort et Gilbert Erail, grand commandeur de Jérusalem et trésorier du Temple. Si la majorité avait donné sa voix à celui-ci, les péripéties des années suivantes auraient été profondément modifiées, car le grand commandeur possède de sérieuses qualités de modération, d'habileté et de prévoyance. Mais quand les électeurs se présentent devant le couvent réuni dans la grand-salle du Temple de Salomon à Jérusalem, pour leur annoncer « Beaux seigneurs, rendez grâces et merci à Jésus-Christ... car nous avons de par Dieu et selon vos commandements élu le maître du Temple » le nom qu'ils livrent aux acclamations ou aux réticences des chevaliers est celui de Gérard de Ridefort. Il est le dernier maître proclamé dans la « Maison chêvetaine. »
Le parti du Flamand triomphe, et Gilbert Erail est éloigné de la Terre Sainte pour remplir les fonctions de « Maître en Provence et en Espagne » jusqu'en 1189, et de « Maître en Occident » de 1190 à 1193.
Il est difficile de parler avec modération de Gérard de Ridefort. Il a été et demeure un aventurier. Il n'a pas les qualités militaires ni l'intégrité personnelle, nécessaire à la capacité militaire, au contraire, il fait preuve d'une volonté bien arrêtée de survivre à tous les désastres qu'il provoque Il semble que le Maître du Temple aurait pu oublier les offenses faites au jeune chevalier errant d'autrefois, mais il subordonne tout à sa vengeance personnelle. Les pouvoirs du chapitre général et du maître se contrebalancent assez savamment, mais rien n'est prévu pour le cas où le chef de l'Ordre manquerait de tout sentiment de responsabilité... Pendant les années critiques, le Temple se prête docilement aux directives d'un énergumène. Les chevaliers se laissent employer sans protestation...

SALADIN DEVANT JAFFA
Après la victoire de Hattîn, Saladin part sans attendre vers Jérusalem, dont il entame le siège le 20 septembre avec pas moins d'une douzaine de machines. Presque totalement privée de guerriers professionnels, la Ville Sainte se défend avec l'énergie du désespoir sous l'égide d'un jeune chevalier émérite, Balian d'Ibelin. Le caractère de Raymond de Tripoli reste ténébreux. Deux hommes en qui nous pouvons avoir confiance, Guillaume de Tyr et Balian d'Ibelin sont de ses amis. L'archevêque l'admire sincèrement et en parle avec affection, la chronique d'Ernoul, écrite par un écuyer de Balian d'Ibelin, le ménage autant que possible et témoigne de beaucoup de sympathie pour lui. Pourtant, il faut lui reconnaître une sorte d'inefficacité, sa politique est négative, et il ne semble pas inspirer plus de confiance aux poulains que « le roi Guion » qui est incompétent mais au fond brave homme. Dans les circonstances où se trouve la Terre Sainte, Raymond III commet une faute très grave en mêlant les Sarrasins à une guerre civile... Les esprits modérés, tels que Balian d'Ibelin, Roger des Moulins, maître de l'Hôpital, et l'archevêque de Tyr se rendent compte qu'une réconciliation s'impose. Gui de Lusignan ne s'y refuse pas, très faible de caractère, il prend l'avis de tout le monde. Raymond III de son côté doit la souhaiter. Balian d'Ibelin, et Roger des Moulins se chargent donc de la mission et persuadent Gérard de Ridefort de les accompagner. Ils comprennent qu'il importe surtout de réconcilier ce dernier avec Raymond de Tripoli.
Les émissaires partent de Jérusalem le dernier jour d'avril 1187. avec une escorte de 10 chevaliers de l'Hôpital. Lorsqu'il traverse son fief de Nablus, Balian d'Ibelin s'arrête pour y passer la journée et dit aux deux maîtres qu'il les rejoindra au château de la Fève, la nuit suivante... Le sort de la Terre Sainte se joue cette nuit-là et un simple hasard décide de sa perte.
SALADIN
En parcourant la ville de Sabas, vers minuit, sur les traces de ses compagnons de route, Balian d'Ibelin se rappelle que le lendemain est la fête des Saint Apôtres Philippe et Jacques, et comme il désire entendre la messe, il se détourne de son chemin pour aller frapper à la porte de l'évêché. Ce visiteur nocturne doit apporter un certain émoi : on s'imagine les valets accourant, encore mal réveillés et l'évêque qui se lève en maugréant contre les chevaliers errants... il s'habille et vient tenir compagnie au seigneur d'Ibelin, qui discute avec lui jusqu'à ce que le guet annonce le jour, l'évêque envoie chercher son chapelain pour dire la messe...
Balian d'Ibelin reprend son chemin à l'aube avec ses sergents et ses écuyers. Quand il approche du château de la Fève, sur la plaine d'Esdralon, le lendemain matin, il aperçoit un escadron de Templiers et leur tentes sous les murs du château, mais les tentes sont vides et le château abandonné. Son écuyer pénètre dans le donjon, monte aux étages et fouille partout... il ne trouve que deux hommes malades qui ne peuvent rien lui dire.
Balian d'Ibelin très inquiet, va rebrousser chemin, quand un Templier survient hurlant qu'un désastre est arrivé. Encore une fois, un hasard veut que cette chevauchée a lieu le 1er mai, et que les deux maîtres en aient intelligence au château de la Fève. Le maréchal du Temple, Jacques de Mailly, se trouve au casal de Kakoun, à sept ou huit kilomètres de distance, avec quatre-vingt-dix chevaliers du couvent, et Gérard de Ridefort lui « envoie battant » ses ordres, « que tantôt qu'il aurait vu son commandement montent et viennent à lui. » Le couvent arrive à minuit et loge devant le château. Le lendemain à l'aube, les deux maîtres avec les cent chevaliers du Temple et de l'Hôpital passent par Nazareth où ils rassemblent encore quarante chevaliers séculiers, et s'avancent jusqu'à la Fontaine de Cresson... 7 000 Mameluks abreuvent leurs chevaux au bercail.
Les chevaliers, qui débouchent sur les hauteurs, ont l'avantage du terrain, et le temps de considérer ce qu'il faut faire. Gérard de Ridefort a chargé les infidèles aveuglément et sans hésiter, mais l'écart de nombre est tel que le maître de l'Hôpital et le maréchal du Temple lui conseillent la retraite. Se retenant d'insulter Roger des Moulins, il se tourne contre Jacques de Mailly : « Vous parlez comme un homme qui veut fuir, trop aimez-vous cette tête blonde que si bien la voudrez garder. Je mourrai face à l'ennemi comme un homme de bien, lui répond frère Jacques. C'est vous qui tournerez bride comme un traître. » Il disait vrai ; à la fin de la bataille, seuls trois Templiers s'échappent, dont l'un est Gérard de Ridefort
Jacques de Mailly aux cheveux blonds, portant une armure blanchie et monté sur un cheval blanc, combattit avec un courage admirable, fauchant comme blé ses ennemis tout autour de lui. Il refusa de se rendre, malgré les instances de ses adversaires et tomba transpercé de flèches d'arbalète...
Gérard de Ridefort s'enfuit à bride abattue jusqu'à Nazareth, où Balian d'Ibelin le rejoint. Nous ne savons pas quelles réflexions, quels reproches le seigneur d'Ibelin adresse au maître. Le lendemain ils partent ensemble pour Tibériade, mais les blessures et peut-être la honte de Gérard de Ridefort sont trop cuisantes ; il s'arrête en route, laissant son compagnon continuer sans lui. A Tibériade, Balian d'Ibelin trouve le comte de Tripoli au désespoir ; les Turcs sont passés à côté du château, leurs lances ornées des têtes des Templiers.
Raymond III rentre à Jérusalem se réconcilier avec le roi, qui le reçoit très amicalement. Gui de Lusignan sert sans cesse de cible « ou d'instrument » à la haine des autres, mais personnellement il ne garde jamais rancune. On décide de rassembler le ban et l'arrière-ban du Royaume, et de mener toute la chevalerie de la Terre Sainte contre le sultan...

Désespérant d'obtenir sa reddition, le sultan se résout à négocier la vie sauve pour l'ensemble des défenseurs et des habitants, avec le droit pour tous les chrétiens de quitter la ville et de rentrer en terre chrétienne...
Selon les mœurs du temps, il libère les plus riches habitants contre une rançon appréciable, ainsi que 7 000 pauvres contre une rançon collective que paient de mauvais gré les ordres des Templiers et des Hospitaliers. Mais 11.000 à 16.000 jeunes gens, sont envoyés en esclavage...
Les Croisades ne sont en aucun cas une « colonisation » de peuplement. Les Croisés ne sont en Terre Sainte qu’une minorité noyée dans une majorité indigène. Les rois Francs de Jérusalem ne disposeront pour se défendre que d’un peu plus d’un millier de chevaliers. Le même argument vaut pour les chefs Croisés qui ont dans l’aventure tout à perdre et rien à gagner: Raymond de Saint-Gilles, le comte de Toulouse, est un des plus grands princes d’Occident. Godefroy de Bouillon, duc de Basse Lorraine, refuse le titre de « roi de Jérusalem », préférant le titre d’avoué du Saint-Sépulcre et se retrouve à la tête d’un modeste État. Certains chefs croisés se sont même endettés personnellement pour partir en Croisade. Des entreprises commerciales ont pu accompagner çà et là les Croisades...
REDDITION DE JERUSALEM
Cette affirmation a été sans cesse répétée à des générations d’élèves et d’étudiants par des professeurs pour lesquels tous les faits historiques s’expliquent par des raisons économiques... Il s’agit de réduire les Croisades à de vulgaires pillages organisés dans le but de s’emparer de nouvelles terres.
« Les croisés se sont livrés à de nombreux massacres à l’encontre des minorités juives et des musulmans ».
Cette assertion reflète une tendance actuelle consistant à juger des événements historiques à l’aune du moralisme contemporain inspiré de l’idéologie des Droits de l’homme. Le principal reproche fait aux Croisés est la prise de Jérusalem le 15 juillet 1095 au terme de la première Croisade et qui est suivie d’un horrible massacre. Sans justifier cet acte, on peut remarquer que le massacre de la population après la prise d’une ville est une pratique courante au Moyen – Age et se poursuit en Europe jusqu’ à l’époque moderne. Le fait est également avéré lors de la prise de Damas par les Mongols. C’est une pratique de guerre que l’on retrouve aussi bien chez les Chrétiens que chez les Musulmans...
« Les Croisades sont responsables de l’hostilité et de la haine durable entre l’Occident et le monde musulman ».
L’hostilité entre l’Occident chrétien et le monde musulman ne date pas des Croisades. Si les torts sont partagés, il ne faut pas caricaturer la situation créée en Orient par les Croisades. Des alliances ont pu se nouer entre Chrétiens et Musulmans, quelquefois contre leurs propres coreligionnaires. Des amitiés et une estime réciproque ont pu naître entre les chefs militaires. La plus connue est celle du roi Richard Cœur de Lion et du chef musulman Saladin. Les contacts culturels ont été plus limités mais non point absents, en particulier dans le domaine de l’architecture.
« Les prises d’armes de l’Occident contre le monde musulman sont bien antérieures à la première croisade. L’Occident a eu depuis longtemps à lutter contre les musulmans parce que les musulmans l’attaquent directement chez lui.
L’Espagne a été presqu’entièrement conquise par les Arabes dès 711-718 et, depuis lors, la Galice, les Asturies et les vallées Pyrénéennes luttent péniblement pour refouler l’envahisseur. Au siècle suivant, les Arabes de Tunisie conquièrent sur les Byzantins la Sicile.
L’idée de la croisade est bien l’œuvre propre du pape Urbain II. Il en garde longtemps le secret et ne révèle son projet que soigneusement mûri, dans un manifeste solennel, au concile de Clermont-Ferrand, le 27 novembre 1095. Ce jour-là il appelle la chrétienté aux armes pour la délivrance du Saint-Sépulcre, pour la délivrance aussi des chrétiens opprimés par l’Islam (…).
BALIAN D'IBELIN



fr.wikipedia.org/wikiRaymond_III_de_Tripoli
Raymond III de Tripoli (vers 1140 † 1187) est un comte de Tripoli de 1152 à 1187, un prince de Galilée de 1174 à 1187 et fils de Raymond II, comte de Tripoli, …
www.christ-roi.net/index.php/Raymond_III_de_Tripoli
15 oct. 2005 - Raymond III, Tiberias dans Kingdom of Heaven de Ridley Scott 2005. Raymond III de Tripoli fils de Raymond II, comte de Tripoli, et d'Hodierne ...
Vous avez consulté cette page 2 fois. Dernière visite : 13/02/14
www.templiers.org/gerardridefort.php
Il se lie d'abord avec Raymond III de Tripoli, mais se fâche avec lui et le quitte ... de lui donner en mariage une riche héritière d'un fief important du Comté.
www.templiers.net/ordre-temple/index.php?page=la-perte...jerusalem
Saint-Amand avait été maréchal de Jérusalem, puis grand échanson du Royaume (2). .... le long des pâturages où les chevaux de la caravane profitaient de l'herbe printanière, jusqu'au ..... Clément III, 4 mars 1188, Quamvis Omne Tempore.

7 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Le premier était un essai. Qu'y a t-il de changer aujourd'hui ?

    RépondreSupprimer
  3. Apparemment ça marche.
    Très bonne journée, espérons que vous êtes debout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Cher Ami, mais oui cela marche... enfin nous vous retrouvons, et c'est un véritable plaisir... Et oui je vais mieux, vous connaissez cette phrase soi-disant dite par un médecin " un rhume avec le médecin c'est 8 jours et sans c'est une semaine." Bonne journée et à bientôt maintenant que vous connaissez le chemin.

      Supprimer
  4. Chère Chantal, vous avez ô combien raison de vous inscrire en faux contre ces affirmation: "Les Croisades sont responsables de l’hostilité et de la haine durable entre l’Occident et le monde musulman"!

    En effet, même s'il existe des hommes bons et mauvais dans toute culture, dès ses premières prédications Muhammad incite à une violence extrême contre les non-musulmans:

    "Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu'à en faire un grand carnage, et serrez fort les entraves des captifs" 47/4

    "Si tu parviens à les saisir pendant la guerre, disperse par le spectacle de leur supplice leur supplice ceux qui les suivraient, afin qu'ils y réfléchissent" 8/58

    L'enseignement de Jésus est diamétralement opposé à ces préceptes iniques:

    "Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent" Mat.5/43-45

    Avec mes amitiés pour vous, Ada que je retrouve avec plaisir et toutes, tous nos chers ami(e)s

    RépondreSupprimer
  5. Chères amies,
    Vous avez toutes les deux raisons. Les croisades ne sont que des conséquences d'un enseignement, trop bien compris d'un coté et mal de l'autre.
    Très bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour cher Ami, c'est une si longue histoire que pour démêler le vrai du faux il faudrait sans doute plusieurs vies.

      Supprimer