1186 ... EN REMONTANT LE TEMPS

DISPARITION DU DERNIER ROI BRETON... ARRIVÉE DES PLANTAGENÊT

Geoffroy II de Bretagne ou Geoffroy Plantagenêt, est le fils du roi d’Angleterre, duc de Normandie et comte d’Anjou, Henri II Plantagenêt et d’Aliénor duchesse d’Aquitaine... Résolu à régner enfin sur son duché, Conan IV, neveu du duc Conan III le Gros, réussit, grâce à l'appui d'Henri II, à arracher le pouvoir à son tuteur Éon de Porhoët, qui est finalement chassé en 1156. La dynastie de la maison Plantagenêt en profite pour prendre pied en Bretagne. En contrepartie, le nouveau duc, Conan IV, cède à Henri II le comté de Nantes... En 1162, Henri II oblige le puissant seigneur breton Raoul, baron de Fougères, à lui céder la châtellenie de Dol dont il vient juste d'être nommé tuteur. Raoul, excédé de l'emprise grandissante du monarque Anglais, forme une coalition de grands seigneurs sous la conduite d’Éon de Porhoët et d'Hervé de Léon.

HENRI II D'ANGLETERRE

En 1166, Henri II Plantagenêt envahit la Bretagne. Le duc Conan IV, trop affaibli pour continuer à lutter, abdique et se voit imposer des alliances matrimoniales par le roi d’Angleterre. Pour mieux contrôler sa nouvelle possession, Henri II fiance son fils Geoffroy à l’héritière de Conan IV, sa fille Constance, et se fait reconnaître comme régent du duché jusqu’à la majorité de Geoffroy... Encore mineur, il est installé d'autorité sur le trône par son père, le roi Henri II d'Angleterre, avec un personnel de sénéchaux, prévôts et voyers... rompu aux méthodes Angevines et Normandes. Il Gouverne le duché, dont les structures administratives et Judiciaires sont maintenues et renforcées après la confiscation   de   plusieurs   seigneuries   rebelles   (Penthièvre, Porhoët, Léon)

ALIÉNOR D'AQUITAINE

Depuis son mariage, en 1181 avec Constance, Geoffroy semble avoir voulu secouer progressivement la lourde tutelle de son père Henri II, mari de l'héritière du Duc Conan IV, descendant de la maison de Penthièvre, il est désormais en possession du domaine ducal de Bretagne et de l'honneur de Richemond en Angleterre. Mais le Duc Geoffroy est aussi un prince Plantagenêt et jusqu'à la mort de son frère le jeune roi Henri, en juin 1183, il regarde avec convoitise vers l'Anjou, Geoffroy renoue alors avec une constance de la politique Bretonne, rendre à celle-ci cette marche Angevine allant jusqu'à la Mayenne, que les rois Erispoë et Salomon ont possédée, que Conan le Tort et Conan II ont tentée de reconquérir. Il préside solennellement, avec son épouse Constance, le parlement général des évêques et barons de Bretagne, à Rennes, en 1185.. c'est l'apogée du bref règne de Geoffroy, Duc de Bretagne ; l'unité du Duché semble alors faite autour de sa personne et de celle de son épouse . La tradition historique Bretonne le confirme qui, dès les XIVe et XVe siècles avec Pierre Le Baud, Alain Bouchart, admet Geoffroy comme successeur légitime des Ducs de Bretagne.

Néanmoins, son pouvoir effectif est de courte durée. Il a le temps de faire rédiger, en 1185, par une assemblée de juriste un texte « l’Assise au Comte Geoffroy », visant à limiter la division des grands fiefs, ce qui lui vaut la faveur des barons ? Geoffroy remplace la monnaie que son père a gardée du comte de Bretagne par une pièce à l’aspect original, celui au lis cruciforme. « pion du fairy »

PION FAIRY

Comme ses frères aînés, Henri le Jeune et Richard Cœur de Lion, Geoffroy souffre de la préférence de son père pour le benjamin Jean Sans Terre, poussé par leur mère Aliènor d'Aquitaine, ils s’associent dans la révolte contre Henri II et soulèvent les Bretons...

Après une trêve, le conflit reprend alors qu’Henri II refuse d’adjoindre l’Anjou au duché de Bretagne, Geoffroy se réfugie à la Cour de France auprès de Philippe Auguste. En février 1186, alors que les difficultés semblent aplanies, nous retrouvons cependant le duc Geoffroy à la Cour de France. La politique constante des rois de France est d'attirer auprès d'eux et de soutenir contre leur père les fils rebelles de Henri Plantagenêt, les chroniqueurs Benoît de Peterborough et Guillaume de Newburgh confirment cette explication de la présence de Geoffroy à Paris fomentant un complot contre son père et son frère Richard qui refusent de lui céder le Comté d'Anjou... Une invasion de la Normandie aurait même été envisagée.

Le complot tourne court puisque c'est en le préparant que Geoffroy trouve la mort. Les chroniqueurs Anglais y voient une manifestation de la justice divine... Les raisons de cette mort sont controversées

• Conséquence d'un accident de tournoi ?
• Dénouement d'une brève maladie ?
• Suite d'une maladie consécutive à un accident de tournoi !

Les chroniqueurs s'accordent sur le grandiose des funérailles de Geoffroy, enterré dans le Chœur même de Notre-Dame de Paris, devant le maître-autel. Rigord rapporte que Philippe-Auguste aimait Geoffroy « d'une extrême tendresse », au point qu'il fonde deux des quatre chapellenies perpétuelles consacrées au repos de l'âme du Comte de Bretagne. Il laisse deux très jeunes enfants, Aliénor, et (Arthur enfant mâle) posthume destiné à hériter du duché.

La mort tragique de Geoffroy laisse sa jeune femme Constance seule à la tête de la Bretagne, face à Henri II et à Philippe-Auguste... Aussitôt le roi de France réclame à Henri II la garde de l'unique héritière Aliénor et l'administration du duché jusqu'à son mariage. Il est possible qu'en allant lui demander de l'aide, Geoffroy Plantagenêt ait prêté hommage lige à Philippe- Auguste. Le roi de France agît alors en tant que seigneur du duc Geoffroy, intervenant directement dans les affaires privées de son vassal. Les deux rois, par l'entremise de Ranulphe de Glanville, justicier d'Angleterre, finissent par conclure une trêve jusqu'à la Saint Hilaire (13 janvier).

CONSTANCE DE PENTHIEVE

JEOFFROY DE BRETAGNE

Mais la naissance d'Arthur, fils posthume de Geoffroy Plantagenêt, à Pâques 1187, va, pour ses conséquences politiques considérables, bouleverser les événements. A cette date, Arthur est le seul petit-fils du Plantagenêt, de lignée masculine. Les autres fils d'Henri II et d' Aliénor n'ont encore aucun enfant. Ce n'est donc plus seulement la domination Plantagenêt sur la Bretagne qui est en jeu, mais aussi la succession de tout l'Empire Plantagenêt qui est posée. Pour Henri II l'artisan de cet empire, l'espoir de la seconde génération repose, en principe et pour le moment sur cet enfant. Il veut d'ailleurs lui donner son prénom. Mais en appelant l'enfant Arthur, Constance (influencée et soutenue, sans doute, par les barons Bretons qui l'entourent), va faire de son fils, plus l'espoir et le futur chef des Bretons que l'héritier des Plantagenêt. Personne, (pas même Constance sans doute) ne semble avoir alors mesuré les conséquences politiques de ce choix... les chroniqueurs Français, Anglais, Bretons saluent également la naissance d'Arthur. Le prénom de cet enfant est pourtant un prénom riche de signification et de résonance historique. Outre qu'il constitue, dans l'immédiat, un défi envers Henri II, il évoque surtout le légendaire roi Arthur, symbole de l'unité des Bretons et modèle de tous les princes de Bretagne. Arthur est l'incarnation de l'insoumission et du passé glorieux de l'indépendance Bretonne. La défaite d'Arthur ne peut être définitive et l'espoir de son retour est si vivant dans les mentalités Bretonnes que tout duc qui porterait le prénom d'Arthur serait considéré comme une réincarnation du roi légendaire...

Le nouveau roi d'Angleterre, Richard Cœur de Lion, continue la politique paternelle de sujétion de la Bretagne et s'empare de la duchesse en 1197 à Carhaix. Une réaction des Bretons met son armée en déroute. C'est pourquoi, Arthur de Bretagne est confié au roi de France, Philippe Auguste pour assurer sa sécurité.

 

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1158 Angleterre - 1186 Paris Duc de Bretagne (1169-1186)

Geoffroy II de Bretagne — Wikipédia

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Geoffroy II de Bretagne ou Geoffroy Plantagenêt (né le 23 septembre 1158 - mort le 19 août 1186 à Paris à l'âge de 27 ans), est le fils du roi d'Angleterre, duc de ...