mercredi 26 février 2014

1173... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1173 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée. Il ne peut donc s'agir que d'un survol !

THOMAS BECKETT UN ARCHEVÊQUE, QUE SON OPINIÂTRETÉ MÈNERA AU MARTYR.

THOMAS BECKETT
Thomas Beckett est né en 1110 à Londres, il décède le 29 Décembre 1170, canonisé en 1173... fils d'un marchand de Londres prospère, Un des riches amis du père de Thomas, Richer de l'Aigle, attiré par les sœurs de Thomas, invite souvent Thomas sur ses terres, dans le Sussex. Là, Thomas apprend à monter à cheval, chasse, et pratique des sports tels que les joutes. A 10 ans, Beckett possède d'excellentes notion en « droit civil et Canon » il étudie d’abord à Merton Priory en Angleterre, puis à Paris, Bologne, et Auxerre. Richer plus tard sera un des signataires de la Constitution de Clarendon contre Thomas... Rapidement devenu un agent de Théobald, archevêque de Cantorbéry, lequel l'envoie accomplir plusieurs missions à Rome. Les talents de Thomas Beckett sont remarqués par Henri II, qui fait de lui son chancelier et, son ami proche. Lorsque Théobald meurt en 1161, Henri II nomme Thomas Beckett archevêque. Finalement, il démissionne de son poste de chancelier afin de vivre une vie plus spirituelle, ce qui le conduit en un conflit ouvert avec le roi.
La préoccupation particulière du roi est l'insistance de Thomas Beckett qui veut que l'église soit indépendante de tout contrôle civil et royal. Henri II convoque une réunion des membres du clergé et exige qu'ils abandonnent tous leurs projets, Thomas Beckett et de nombreux membres du clergé restent fermes, accusé de trahison il s'enfuit en France. A son retour, quatre chevaliers (Reginald Fitzurze, Hugues de Moreville, William de Tracey, et Richard le Breton) pensent obéir à la volonté du roi et le tue. Thomas Beckett est canonisé en 1173 et son tombeau dans la cathédrale de Canterbury est devenu un centre important de pèlerinage.
C'est Henri II qui a ordonné la mort de Beckett, mais, l'a-t-il tué personnellement? Non, il amène ses chevaliers à le faire... Et, avant de savoir si la responsabilité des chevaliers est plus grande que le désir du roi. L'église a beaucoup plus de pouvoir que le roi, ce qui aggrave leur relation, Henri II voulant affirmer son pouvoir. Les chevaliers, manquant de courage devant les souhaits du roi se font les instruments du meurtre... Certains disent que les Chevaliers ont seulement entendu marmonner Henri II. Ces sources n'ont pu être prouvées. Quelques-uns disent même que c'est la faute des moines, qui ont ouvert les portes aux Chevaliers,
Thomas Beckett, archevêque de Canterbury et chef titulaire de l’église catholique romaine en Angleterre, est donc canonisé par le pape Alexandre en très peu de temps après son assassinat.
Henri II, comme tous les rois Normands, veut être le maître absolu de ses domaines, de l’Église et de l’État, et veut trouver des précédents dans les traditions du pouvoir royal pour en finir avec les privilèges du clergé Anglais, qu'il considère comme une entrave à son autorité...
Comme chancelier,Thomas Beckett applique les taxes de « danegeld » (Impôt Danois), un impôt foncier traditionnel médiéval qui a été imposé à tous les propriétaires, y compris les églises et les évêchés. Cela crée un ressentiment parmi les ecclésiastiques Anglais... Pour impliquer davantage Beckett homme laïque, le roi l'associe à ses plaisirs, le jeune Thomas se consacre aux intérêts de son maître avec une telle rigueur diplomatique que personne, sauf peut-être Jean de Salisbury, doute de sa fidélité à la royauté Anglaise.
SAINT THOMAS BECKETT
Le roi envoie son fils vivre dans la maison de Thomas Beckett, étant alors de coutume pour les enfants nobles d'être au service d'autres maisons nobles. Henri le Jeune devenu roi dira que Thomas Beckett lui a plus montré d'amour paternel en un jour que son père en toute sa vie...
L'archevêque Théobald meurt le 18 Avril, 1161, et le chapitre apprend avec indignation que le roi s'attend à les voir choisir Thomas Beckett comme successeur. Thomas, fastueux ministre, seconde efficacement Henri II dans son œuvre générale de restauration monarchique après les troubles du règne d’Étienne de Blois (1135-1154). L’Église d'Angleterre a profité de cette période de faiblesse pour sortir de la soumission où la tenait la monarchie Normande, pour conquérir ses « libertés » que le Roi entend rogner. Croyant trouver un auxiliaire docile en son chancelier, Henri II le nomme archevêque de Cantorbéry réunissant entre les mêmes mains la chancellerie et une province ecclésiastique comprenant 17 des 19 diocèses Anglais. Cette élection a lieu en mai, et il est consacrée le 3 Juin 1162, conformément aux volontés du roi. Devant le pays et le roi étonnés une transformation radical s'opère dans le caractère du nouvel Archevêque, qui devient un prélat ascétique en habit monastique simple, entièrement dévoué à la cause de la hiérarchie et prêt à tout faire pour la défendre.
La plupart des historiens s'accordent à dire que Thomas Beckett prie le roi de ne pas le nommer archevêque, car il ne peut pas être fidèle à deux maîtres. Le roi ne pouvant croire que son ami le plus proche renoncerait à leur amitié, le nomme archevêque de toute façon chose qu'il regrette le reste de sa vie.
Dans le schisme qui divise l’Église,Thomas Beckett s’entend avec le pape Alexandre III, un homme dont le dévouement aux principes hiérarchiques strictes lui convient, celui-ci lui remet le pallium au concile de Tours.
A son retour en Angleterre, Thomas Beckett procède à la fois à l'exécution du projet formé pour la libération de l'Église d'Angleterre. Son objectif est double : l'exemption complète de l'Église de toute juridiction civile, avec un contrôle sans partage du clergé, de la liberté d'appel, etc... avec l'acquisition et la sécurité d'un fonds indépendant de la propriété de l’Église. Le roi n'a pas tardé à percevoir le résultat inévitable de l'attitude de l'archevêque et a convoqué une réunion du clergé à Westminster (1 octobre 1163) au cours de laquelle il exige qu'ils renoncent à toute demande d'exemption de la juridiction civile et reconnaissent l'égalité de tous les sujets devant la loi... L'archevêque s’entête, le roi est prêt à se contenter d'une reconnaissance plus générale des « coutumes de ses ancêtres. » Thomas est prêt à accepter cela, avec la réserve importante de « sauver les droits de l'Église. » qui est la question cruciale Henri II quitte Londres en colère. Il appelle une autre assemblée à Clarendon le 30 Janvier 1164, au cours de laquelle il présente ses demandes dans 16 constitutions... C'est à dire l'abandon de l'indépendance du clergé et de leur lien direct avec Rome, il emploie tous les arts de persuasion pour induire leur consentement et pense avoir réussi.
ASSASSINAT DE THOMAS BECKETT
Enfin, même Thomas Beckett a exprimé sa volonté d'accepter les termes des constitutions, mais au moment de la signature réelle, il refuse. C'est la guerre entre les deux puissances. Henri II essaie de se débarrasser de son adversaire par la voie judiciaire et le convoque à comparaître devant lui et le Grand Conseil. Thomas Beckett paraît à Northampton le 8 Octobre 1164, pour répondre à des allégations de mépris de l'autorité royale et de malversation dans le bureau du Lord Chancelier.
Thomas Beckett refuse à l'assemblé le droit de le juger, et lance un appel au pape, affirmant que sa vie est trop précieuse pour l’Église pour être risquée, il s'exile volontairement le 2 Novembre 1164 en se cachant dans un bateau de pêche qui l’emmène en France, réfugié à Sens, il est protégé par le pape Alexandre III tandis que des envoyés du roi s’empressent de travailler contre lui, demandant qu'un légat soit envoyé en Angleterre avec autorité de régler le différend, le pape refuse et donne un compte rendu détaillé de la procédure à Thomas Beckett ce qui augmente encore le ressentiment de l’archevêque contre le roi.
Henri II furieux poursuit l'archevêque fugitif par une série de décrets, qui s'adresse à tous ses amis et alliés ainsi qu'à Thomas Beckett lui-même, Louis VII de France le reçoit avec respect et lui offre sa protection... Il passe près de 2 ans dans l'abbaye cistercienne de Pontigny, jusqu'à ce que les menaces du roi d'Angleterre contre l'ordre cistercien l'oblige à se déplacer. Thomas Beckett se considérant en pleine possession de toutes ses prérogatives souhaite imposer par les armes l'excommunication et l'interdit. Mais Alexandre III, bien que sympathisant, en théorie, préfère la façon diplomatique plus douce pour atteindre ses fins. Des dissensions surgissent entre le pape et l'archevêque, quand des légats sont envoyés en 1167 avec le pouvoir arbitral. Sa fermeté semble sur le point de rencontrer sa récompense quand, en 1170 le pape est sur le point de mettre en œuvre ses menaces et d'excommunier le roi, qui alarmé par cette perspective, essaie de trouver un accord qui permettrait à Thomas de revenir en Angleterre et reprendre sa place. Mais les deux parties tiennent à leur idées, et le désir d'une réconciliation n'est qu'apparente...
La tension entre les deux hommes ne ne peut se relâcher que par une catastrophe.
Paroles passionnées supposées du roi en colère
« Est-ce que personne ne va me débarrasser de ce prêtre indiscret? »,
« Qui me débarrassera de ce prêtre bas-né? »,
« Qui me débarrassera de ce prêtre turbulent? », Ou même !
« Quelle bande de vipères répugnantes J'ai nourri dans mon sein qui permet que leur seigneur soit insulté par ce clerc bas-né »
Toutes ces paroles sont interprétées comme un ordre royal, et 4 chevaliers Reginald Fitzurze, - Hugues de Moreville, - Guillaume de Tracy, - Richard le Breton, visent à assassiner l'archevêque.
En 1170, ils réalisent leur plan, et assassinent Thomas Beckett à l'entrée de la « Quire » la cathédrale de Canterbury, alors qu'il mène la communauté monastique aux Vêpres. Dans la nuit de Noël 1170, après avoir célébré la messe, Thomas Beckett, archevêque de Cantorbéry et primat d'Angleterre, monte en chaire et, en termes formels, prédit qu'il serait bientôt massacré par les impies, puis, comme l'auditoire se récrie, il invective vivement ceux qui mettent la division entre le Roi et le Pasteur et les excommunie « comme les pestes du genre humain et les ennemis du bien public. » Le lendemain de la fête des Saints Innocents, vers 11 du matin, 4 personnages viennent le menacer chez lui et lui disent que sa résistance lui coûtera la vie ; il répond avec douceur et fermeté : « Je ne fuirai pas, j'attendrai avec joie le coup de la mort, je suis prêt à la recevoir »,  et montrant sa tête, il ajoute : « c'est là que vous me frapperez ! » Après dîner, il est à l'église pour les vêpres, les 4 assassins forcent l'entrée du cloître et comme les moines cherchent à les empêcher d'entrer dans l'église, l'archevêque dit :  « Il ne faut pas garder le temple de Dieu comme on garde une forteresse, nous ne triompherons pas de nos ennemis en combattant, mais en souffrant. Pour moi, je suis prêt à être sacrifié pour la cause de l’Église dont je défends les droits. » Les 4 assassins entrent donc dans l'église en criant :
« Où est Thomas Beckett ? Où est ce traître au Roi et à l’État ? Où est l'Archevêque ? »
RELIQUAIRE DE SAINT THOMAS BECKETT
L’archevêque se présente:
« Me voici ! Non pas traître à l’État, mais prêtre de Jésus-Christ. »
Les assassins lui crient :
« Sauve-toi, autrement tu es mort ! »
Thomas répond :
« Je n'ai garde de fuir ; tout ce que je demande, c'est de donner mon âme pour celles en faveur desquelles mon Sauveur a donné tout son sang. Cependant, je vous défends, de la part de Dieu tout-puissant, de maltraiter qui que ce soit des miens. »
Ne pouvant arriver à le traîner dehors, les 4 assassins le frappent dans l'église :
« Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et la défense de l’Église. »
La plupart des historiens s'accordent à dire qu'Henri III n'a pas vraiment l'intention de faire assassiner Thomas Beckett, malgré ses paroles terribles. Lors de son assassinat, il a été découvert que l’archevêque portait un cilice (tunique ou ceinture d'étoffe rude portée à même la peau).
Peu de temps après, les fidèles dans toute l'Europe ont commencé à vénérer Thomas Beckett comme un martyr, et en 1173 à peine 3 ans après sa mort il est canonisé par le pape Alexandre III.
Le 12 Juillet 1174, au milieu de la révolte de 1173 à 1174, Henri II est venu faire amande honorable publique devant le tombeau de l'archevêque, qui est devenu l'un des lieux de pèlerinage les plus populaires d'Angleterre jusqu'à ce qu'il soit détruit pendant la dissolution des monastères (1538 à 1541)... Henri VIII se donne le ridicule de procéder à la « décanonisation » de Saint Thomas Beckett.
En 1220, les restes de Thomas Beckett ont été transférés à partir de cette première tombe à un temple dans la chapelle de la Trinité récemment achevé. Le trottoir du sanctuaire est aujourd'hui marquée par une bougie allumée. Les archevêques modernes célèbrent l'Eucharistie à cet endroit pour commémorer le martyre de Thomas Beckett et l'endroit de sa première sépulture est de nouveau un sanctuaire.
RELIQUAIRE DE THOMAS BECKETT
Biography: Becket, Thomas St. - Agnosticism / Atheism - About.com
atheism.about.com/library/.../bldef_becketthomas.htmTraduire cette page
Canonized: 1173. Biography: Thomas Becket originally studied in Paris, but he returned to England to work first as an assistant to the archbishop of Canterbury ...

When was Thomas Becket made a saint - WikiAnswers

wiki.answers.com › ... › History of EnglandTraduire cette page
Thomas Beckett was canonized on February 21, 1173, by Pope Alexander III. Improve answer ... What did Saint Thomas the Apostle that made him a saint?

Thomas Becket: Canterbury's Martyred Saint - TimeTravel-Britain.com

www.timetravel-britain.com/articles/.../becket.shtmlTraduire cette page
St Thomas Becket (December 21, 1118 - December 29, 1170) was .... the faithful throughout Europe began venerating Becket as a martyr, and in 1173 -- barely 

missel.free.fr/Sanctoral/12/29.php
Thomas Becket ou Thomas de Londres comme on l'appelait alors, naquit ... la glorification de Thomas Becket, Alexandre III le canonisa le 21 février 1173.

Oxford DNB article: Morville, Hugh de

www.oxforddnb.com/view/printable/19379Traduire cette page
1173/4), one of the murderers of Thomas Becket, was the son of an elder ... at least one penitential grant to religion, of 5 marks to the brothers of St Lazarus in ...

6 commentaires:

  1. La grande histoire est faite de petites qui font sa grandeur.
    Très bonne journée.

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  2. Bonjour chère Chantal, cher Ada, chers toutes et tous..

    Chantal voici un sujet qui interpelle..

    La fidélité et le martyre de Thomas Becket ont inspiré plusieurs oeuvres, comme le poème de Guernes de Pont-Sainte-Maxence, vers 1175.

    Les œuvres littéraires modernes basées sur l'histoire de Thomas incluent par exemple les pièces "Meurtre dans la cathédrale" (Murder in the Cathedral, 1935) de T. S. Eliot et "Becket ou l'Honneur de Dieu" de Jean Anouilh (1959)..

    J'avais eu l'occasion d'assister à cette dernière lors d'un Festival d'Avignon. Mon grand-père avait l'habitude d'y emmener ses petits-enfants adolescents (par groupe de trois ou quatre, il en avait vingt!)

    Une petite citation extraite de la pièce d'Anouilh "La seule chose qui soit immorale [...] c'est de ne pas faire ce qu'il faut, quand il le faut"

    Amitiés

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  3. Mon époux lors du dixième anniversaire, de chacun de nos petit fils les emmenaient pour la journée là où il voulaient aller ainsi il a visité la cité de l'espace à Toulouse, il est descendu en nacelle dans un gouffre de Dordogne, visité la dune du Pila, fait une croisière fluviale sur le lot, et retourné à la cité de l'espace. les temps change aucun n'ont demandé d'aller au théâtre, mais ce sont des souvenirs que l'on garde longtemps.
    Je suis entièrement d'accord avec la phrase de Jean Anouilh et elle bougrement d'actualité...
    Amitiés.

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  4. C'était vraiment sympa aussi comme sorties, ces escapades avec vos petits-fils! Ils se sont peut-être intéressés au théâtre un peu plus âgés..

    Pour l'instant avec Emma c'est balade à Cassis, visite au parc d'animaux à Aix en Provence, tour de manèges..

    A bientôt!

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    1. Bonjour Chantal, Lisa et Tous,

      Heureuse de vous lire chère Lisa.
      J'ai lu quelques citations de Jean Anouilh....
      Concernant le théâtre, j'aime bien celle-là :
      " Une pièce de théâtre sert à donner du travail au comédien et du plaisir au spectateur. »" Citation de Jean Anouilh.

      Bonne journée et à bientôt.

      Amitiés.

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    2. Coucou Sylvie, nous avons pris l'habitude (sympathique) de nous retrouver sur ce cher Google chez les uns ou les autres, une liberté de ton et d'action appréciable..Foin des pénibles, des râleurs, des frustrés, qui nous mettaient des bâtons dans les roues ailleurs..

      Vous pouvez (si cela vous dit) aller faire un tour chez Mireille..

      A bientôt!

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