Cette
page concerne l'année 1176
du calendrier
julien. Ceci
est une évocation ponctuelle de l'année considérée. Il ne peut
donc s'agir que d'un survol !
1176
LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG BRULE MAIS, RECONSTRUITE AUSSITÔT
LA CATHÉDRALE EN 1891 |
ERWIN VON STEINBACH |
LA NEF ET LE CŒUR EN 2012 EN COMMÉMORATION DU SERMENT DE KOUFRA |
Pendant la guerre de 1870, la toiture de la cathédrale est gravement endommagée par les bombardements.
Durant l'annexion de fait de l'Alsace-Lorraine par le Troisième Reich, la cathédrale est fermée au culte par décret de Hitler...
La
cathédrale illustre richement l'histoire de la sculpture gothique.
La façade du croisillon sud est ornée des célèbres Église et
Synagogue du même atelier que le remarquable pilier des anges
(1230-1250) à l'intérieur. Les statues décorant le triple portail
de la façade gothique représentent les prophètes, les vierges
sages et les vierges folles, les vertus et les vices et datent des
XIIIe et XIVe siècles. À l'intérieur, on peut admirer, entre
autres, le baptistère de style gothique flamboyant dû à Dotzinger
(1453), la superbe chaire ornée de nombreuses statuettes ciselée
vers 1485 par Hans Hammer et le Mont des Oliviers dans le transept
nord, œuvre de Nicolas Roeder (1498). Signalons pour finir le
portail flamboyant Saint-Laurent de la fin du Moyen-Âge.
La
cathédrale comporte bien d'autres richesses telles les vitraux du
XIIe siècle au XIVe siècle, l'autel Saint-Pancrace (1522) provenant
de Dangolsheim, les tapisseries formant la tenture de la Vierge du
XVIIe , acquises au XVIIIe et enfin une curiosité très visitée,
l'horloge astronomique qui, sur son buffet du XVIe siècle au décor
peint par Tobias Stimmer, possède un mécanisme du XIXe siècle dû
à Schwilgué. À sa gauche, on peut admirer des peintures murales du
XVe siècle.
ORGUE EN NID D'HIRONDELLE |
Accroché
en nid d'hirondelle au côté nord de la nef, l'orgue de la
cathédrale de Strasbourg, au décor bleu, vert, rouge et or, attire
tous les regards des visiteurs. En réalité, cet ensemble parfait
est le fruit d'une longue histoire et, à le bien regarder, on y
trouve une étonnante synthèse d'éléments très disparates mais
magnifiquement mêlés.
LE TENTATEUR ET LES VIERGES FOLLES |
La
présence d'un orgue à la cathédrale de Strasbourg est attestée
dès 1260. Il y a aussi deux autres instruments construits et
remodelés soit en 1292 et 1327. Mais les parties les plus anciennes
du buffet actuel ne sont pas antérieures à 1385. La tribune en nid
d'hirondelle date de cette époque. Elle est construite en sapin et
est suspendue au mur par une énorme poutre de chêne verticale
jusqu'à la statue de Samson chevauchant le lion. À droite, le
personnage articulé représentant un vendeur de bretzels est le
célèbre Rohraffe (singe braillard) qui, du bras et de la tête,
ponctue les invectives lancées par un valet de la cathédrale caché
dans la tribune lors de la procession de la Pentecôte. Le bras droit
du héraut de la ville (à gauche) et la gueule du lion sont
également mobiles.
En
1434, l'ensemble est renouvelé, mais c'est en 1491 que le facteur
Friedrich Krebs d'Ansbach réalise l'essentiel de la boiserie avec
ses deux buffets, ses bois découpés et, à cette époque, de grands
volets peints pour protéger la tuyauterie. Ces volets devaient
s'apparenter au retable d'Issenheim qui fait la gloire du musée de
Colmar... Plusieurs facteurs modernisent la partie instrumentale sans
toucher au buffet : Hans Süss de Cologne en 1511, Sigmund Peistle de
Fribourg-en-Brisgau en 1564, Anton Neuknecht en 1608 et Matthias
Tretzscher en 1658-60. De 1713 à 1716, la partie instrumentale est
entièrement reconstruite par Andreas Silbermann qui en fait un orgue
de 39 jeux sur 3 claviers et pédaliers. Silbermann aurait voulu
construire un buffet neuf, mais des dépenses imprévues pour la
réparation des toitures, suite à une tempête, l'obligent à
conserver le buffet gothique, en remplaçant toutefois les volets
peints par des ailes et en changeant les claires-voies des
plates-faces du grand-orgue. Son décor d'acanthes s'harmonise
d'ailleurs fort bien avec les feuillages gothiques. Quant à la
polychromie, elle est recrée en 1840.
L'instrument
a ensuite subi le sort de la plupart des orgues de cathédrale,
victime d'un acharnement thérapeutique qui le laissa exsangue... On
note les interventions de Georges Wegmann en 1833 et 1842, de Charles
Wetzel en 1873, de Heinrich Koulen en 1897. L'orgue est démonté en
1908 et réquisitionné pour ses parties métalliques en 1917. En
1927, Roethinger procède à une restauration qui est en fait la
reconstruction totale de l'orgue. Après toutes ces interventions, il
ne reste que très peu de chose de la tuyauterie de Silbermann : les
tuyaux de façade et quelques rares tuyaux intérieurs, oubliés par
les démolisseurs...
Sur
la base de ce reliquat ancien, Alfred Kern de Strasbourg construit en
1981 un orgue neuf de 47 jeux sur 3 claviers et pédaliers, un
instrument plein de qualités mais qui ne peut plus être qualifié
d'historique. Cet instrument incorpore le matériel ancien dans les
vieux buffets polychromes restaurés avec un soin parfait. Il
constitue un ensemble à l'esthétique de Silbermann, au XVIIIe
siècle, synthèse totale des styles baroques Français et Allemand.
La
cathédrale de Strasbourg est la deuxième plus grande cathédrale de
France après celle de Rouen. La flèche de la tour nord culmine à
142 mètres au-dessus du sol. C'est la plus haute flèche construite
au Moyen-Âge qui existe encore aujourd'hui,
classée monument historique depuis 1862.
SABRINA VON STEINBACH SCUPTANT LA "SYNAGOGUE" |
Pour la petite histoire, quatre autres édifices ont dépassé momentanément la hauteur de la cathédrale de Strasbourg :
- La
flèche de la cathédrale de Beauvais culmine
à 153 mètres pendant 4 ans avant de s’effondrer en 1573.
- En
Angleterre, l’ancienne cathédrale Saint-Paul de Londres avait une
tour de 150 mètres avant d’être détruite par un incendie.
- En
Angleterre, la cathédrale de Lincoln posséda une tour-lanterne
s’élevant à une hauteur de 160 mètres qui s’effondra en 1549.
- En
Allemagne, Sainte Marie de Straslund atteignit la hauteur de 150
mètres.
La cathédrale reste donc l’édifice le plus haut du monde (depuis que la Pyramide de Khéops, débarrassée de son revêtement de pierres polies, soit passée de 146 à 137 mètres) jusqu’en 1874, date de l’achèvement de la flèche de l’église Saint-Nicolas de Hambourg (147 mètres). A la même époque, les flèches des cathédrales d’Ulm (qui avait le même maître d’œuvre ce qui leur donne une forte parenté) et de Cologne la dépassent avec les hauteurs respectives de 161 mètres et 157 mètres. La cathédrale Notre-Dame de Rouen atteint les 151 mètres en 1876, date de la fin de la construction de sa flèche.
Légendes :
UN PILIER EN CHÊNE RETROUVE EN 1905 |
C'est l'existence de cette nappe phréatique qui a donné naissance à la légende du lac souterrain : la cathédrale serait construite dans les eaux d’un lac souterrain. Sur ce lac rôderait une barque sans passeur mais dont on entend le bruit des rames quand le silence tombe dans l'église. Cette barque vient, dit-on, apporter les nouveau-nés au puits où les cigognes viennent en prendre livraison... Il existe aussi une entrée menant à un souterrain qui donne accès au lac. Elle se trouve selon la légende dans la cave d’une maison juste en face de la cathédrale. Elle aurait été murée il y a quelques siècles et nul ne sait plus où elle est. Le puits aussi a disparu, et les cigognes ont cessé de venir en Alsace. Chance, il y a quand même encore des bébés...
Le Vent du parvis : Chacun sait qu'un vent souvent froid tourbillonne sur le parvis et autour de la cathédrale : voici d'où il vient, autrefois, le Diable survolait la terre, en chevauchant le vent. Il aperçoit ainsi son portrait sculpté sur un des portails latéraux de la cathédrale : le Tentateur, en train de courtiser les vierges folles (Mathieu 25, 1-13), qui est représenté sous les traits d’un jeune homme séduisant mais dont le dos s’ouvre et laisse sortir des crapauds et des serpents, ce qu'aucune des jeunes filles naïves auxquelles il s’adresse ne remarque. Très flatté et curieux, il entre dans la cathédrale pour voir si d’autres sculptures le représentent aussi justement à l’intérieur. Retenu prisonnier dans le lieu Saint, il ne peut en ressortir... Le vent l’attend toujours sur le parvis et hurle aujourd’hui encore d’impatience autour de la cathédrale. Le Diable, furieux, fait un courant d’air, dans l’église, à la hauteur du pilier des anges.
architecture.relig.free.fr/strasbourg.htm
Après
le pillage de celui-ci en 1002, une nouvelle cathédrale
est édifiée à partir ...
autres incendies (1150 et 1176)
qui rendent nécessaires une reconstruction.
Historique de la Cathédrale de Strasbourg
www.amis-cathedrale-strasbourg.fr/cathedrale_history.html
Après
de nombreuses vicissitudes, et l'incendie de 1176,
un nouveau chantier est entrepris vers 1180 avec différentes
campagnes de reconstruction du chœur ...
Strasbourg, la belle Alsacienne - Coach-In Magazine
coach-in.ca/Blog/2013/07/01/strasbourg-la-belle-alsacienne/
1
juil. 2013 - La cathédrale
Notre-Dame de Strasbourg,
un symbole historique ...
Érigée entre 1176
et 1439, elle illustre au mieux le style architectural ...
Cathédrale de Strasbourg - Wikitravel
wikitravel.org/fr/Cathédrale_de_Strasbourg
La
Cathédrale
de Strasbourg
se dresse sur une large place pavée comme au ...
Presque trois siècle s'écoulèrent, des fondations commencées en
1176
à la ...
Chère Monique l'histoire de la cathédrale est captivante, les photos splendides..Mais finalement le plus amusant ce sont les légendes, le lac souterrain, le vent du diable..
RépondreSupprimerBonne soirée avec mon amitié
Bonjour Lisa c'est souvent comme cela, et chaque monument ou épisode de l'histoire ont drainer une foule de légendes plausible ou non.
RépondreSupprimerMais ce qui me plait le plus à moi c'est de retrouver vos commentaires, et ceux de nos ami(e)s sans qu'il ne passent par les fourches caudines de modérateurs ignares.
Que ces paroles sont agréables à lire, Monique, merci! Et tant pis pour les modérateurs qui en prennent pour leur grade et ne l'ont pas volé!
RépondreSupprimerBien à vous
Comme Lisa, les légendes m'amusent toujours, mais le texte apprend beaucoup sur l'évolution de ce monument.
RépondreSupprimerTrès bonne journée.