Cette
page concerne l'année 1182 du calendrier
julien.
Ceci
est une évocation ponctuelle de l'année considérée. Il ne peut
donc s'agir que d'un survol !
1182
UNE
AMBIANCE DANGEREUSE POUR L'EMPEREUR
ALEXIS II |
1° en quoi et comment se distinguent les dignitaires honorés du sébastat ?
2° pourquoi parmi les sébastes et gambroi de l'empereur régnant, les uns sont mentionnés comme tels dans les listes à caractère officiel, tandis que les autres ne le sont point ?
Le qualificatif (σεβαστός) est, avant de devenir un titre particulier, spécialement réservé à l'empereur; il est la traduction de l'épithète latine augustus. S'il faut en croire Michel Psellos et Jean Zonaras, il semble bien que c'est Constantin IX Monomaque (1042-1054) qui le premier utilise ce prédicat en lui donnant une signification nouvelle, lorsque voulant introduire sa maîtresse, la Sklèréna, à l'intérieur du palais, il la fait appeler non plus du nom d'amante, mais de celui de souveraine et d'impératrice (δεσπότις και βασιλίς) et l'installe sur un trône aux côtés des impératrices Zoé et Théodora, lesquelles conformément à la volonté de l'empereur l'honorent de la nouvelle dignité de sébastè. Comme on le voit, ce n'est pas tellement le contenu sémantique de ce terme qui au début a changé, puisque Sklèréna devient en quelque sorte impératrice, mais plutôt l'emploi qu'en fait Constantin IX...
TREBIZONDE |
Alexis II Comnène, empereur de Constantinople, naît dans cette ville en 1168, il est fils de Manuel I Comnène et de Marie, fille de Raimond, prince d'Antioche. Cette princesse, qui a pris au couvent le nom de Xéna, se fait proclamer régente à la mort de Manuel I, et se dispose à gouverner l'empire sous le nom du jeune Alexis, qui n'a que 12 ans. Il fait couronner le jeune Alexis avec Agnès, fille de Louis le jeune, roi de France, (sa fiancée depuis le 2 mars 1180) le 16 mai de l'année 1182. Ce prince annonce un caractère sans énergie, et les ambitieux en profitent pour fomenter des troubles les courts moments de son apparition sur le trône et ont soin de l'abrutir, en l’incitant au vice et à l'indolence... L'impératrice mère partage bientôt l'autorité avec le protosebaste Alexis, son amant, mais il se forme des partis contre la régente et contre le favori... Il s'avance vers la capitale, y est reçu comme un dieu tutélaire, s'empare de l'autorité, et fait couronner solennellement le jeune Alexis, auquel il ne laisse que le pouvoir de chasser, et de se livrer à tous les excès... La mort de l'impératrice Marie suit de près cette cérémonie... Au nom du jeune empereur Marie sa sœur, excite un grand tumulte dans Constantinople dont Andronic Comnène profite pour s'ouvrir un chemin vers le trône. Le malheureux prince voit mourir successivement tous ceux qui lui sont attachés, et même sa sœur et sa mère, Andronic la fait étrangler, après en avoir fait signer l'ordre par l'empereur. il est interdit de lui parler des affaires de l’État... Alexis est fiancé à Agnès de France, mais le mariage n'étant pas consommé, Andronic lui fait épouser sa fille Irène. Bientôt le jeune empereur entend tout le peuple, excité par des manœuvres secrètes, lui demander
MANUEL I COMNENE |
Le qualificatif sébaste (σεβαστός) est, avant de devenir un titre particulier, spécialement réservé à l'empereur, est la traduction de l'épithète latine augustus. S'il faut en croire Michel Psellos et Jean Zonaras, il semble bien que c'est Constantin IX Monomaque (1042-1054) qui le premier utilise ce prédicat en lui donnant une signification nouvelle, lorsque voulant introduire sa maîtresse, la Sklèréna, à l'intérieur du palais, il la fait appeler non plus du nom d'amante, mais de celui de souveraine et d'impératrice (δεσπότις και βασιλίς) et l'installe sur un trône aux côtés des impératrices Zoé et Théodora, lesquelles conformément à la volonté de l'empereur l'honorent de la nouvelle dignité de sébastè. Comme on le voit, ce n'est pas tellement le contenu sémantique de ce terme qui au début a changé, puisque Sklèréna devient en quelque sorte impératrice, mais plutôt l'emploi qu'en fait Constantin IX.
Nous savons que Jean II a 4 fils : Alexis, Andronic, Isaac et Manuel son successeur et 4 filles : Marie, Anne, Théodora et Eudoxie. Du côté des frères de Manuel I nous pouvons éliminer pour raison de préséance, les filles ou plutôt la fille du porphyrogénète et basileus Alexis, de même que les filles d'Andronic dont nous connaissons les 3 gendres, restent les filles du sébastocrator Isaac. Celui-ci a deux fils : Alexis et Jean, morts prématurément et au moins 5 filles : Théodora qui épouse à l'âge de 13 ans Baudouin III, roi de Jérusalem, devenue veuve en en 1163 elle est l'une des maîtresses d'Andronic Comnène, le futur usurpateur de l'Empire, Marie, objet tout d'abord de tractations matrimoniales entre Manuel Ier Comnène et l'empereur d'Allemagne Frédéric I Barberousse, épouse Étienne fils de Geyza roi de Hongrie, une troisième fille dont nous ignorons le prénom est la mère d'Isaac Comnène, tyran de Chypre une autre épouse Constantin Makrodoukas. Enfin Eudoxie, née en 1162 et fiancée au roi d'Aragon Alphonse II en 1173-74, et en réalité mariée à Guillaume VIII de Montpellier...
C’est
alors qu’Andronic Comnène entre en scène. Fils d’Isaac, frère
de Jean II il a été élevé à la cour du sultan d'Iconium en
compagnie de son cousin germain, le futur empereur Manuel I avec
qu’il se brouille à maintes reprises. Contrairement au futur
empereur il déteste autant la noblesse féodale que l’esprit
pro-occidental qui s’installe à la cour. Esprit cultivé,
excellent soldat, fin courtisan, c’est aussi un homme dénué de
tout scrupule, avide de pouvoir et fort ambitieux. Sa liaison avec la
sœur de la maîtresse du basileus lui a valu d’être écarté de
Constantinople et envoyé comme duc de Cilicie en 1151. Convaincu de
complot contre l’empereur, il avait abouti en prison en 1154 d’où
il s’échappa pour trouver refuge à la cour du grand prince
Iaroslav de Russie. Réconcilié une première fois avec Manuel I, il
retrouve son poste de gouverneur de Cilicie, mais ne tarde pas à le
perdre à nouveau par son inconduite. Commence alors une vie errante
qui le conduit à Beyrouth, Damas, Bagdad Mardin Erzeroum...
Réconcilié à nouveau avec Manuel I, peu avant la mort de celui-ci,
il revient à Constantinople, lui jurant fidélité éternelle ainsi
qu’à son fils Alexis II. Autant par sagesse politique qu’en
raison du scandale que représente la liaison d’Andronic avec la
cousine de celui-ci, la reine Théodora, veuve du roi Baudouin de
Jérusalem, avec qui il a eu deux enfants, Manuel l’éloigne de la
capitale et en fait le gouverneur de la province du Pont sur la mer
Noire C’est là qu’Andronic apprend le décès de Manuel et
l’hostilité grandissante dont la régence fait l’objet.
En mai, le peuple de Constantinople qui s’est entre-temps rallié derrière Andronic donne libre cours à la fureur accumulée depuis des années contre les Génois et les Pisans. Nombre de ceux-ci se sont déjà enfuis à l’approche des troupes d’Andronic. Ceux qui restent sont assassinés. Les rescapés qui réussissent à atteindre la Syrie répandent des récits d’horreur, comme celui de l’hôpital des chevaliers de Saint-Jean où les malades sont tués dans leur lit, ou celui du légat papal décapité par la foule dont la tête est attachée à la queue d’un chien, y mêlant les accusations habituelles de schisme et de collusion avec le monde musulman. Il n’en faut pas moins pour unir contre Constantinople les cours Européennes, la papauté et les royaumes Latins détruisant ainsi le potentiel de bonne volonté accumulé par Manuel Ier.
Certain de pouvoir renverser la régence, Andronic fait son entrée à Constantinople en septembre et s’empresse de faire couronner Alexis II à Sainte Sophie. Suite à quoi il fait empoisonner Marie et Rainier avant d’obliger le jeune Alexis à signer l’arrêt de mort de sa mère, accusée de collusion avec le roi de Hongrie, laquelle est étranglée dans sa cellule. Le patriarche Théodose, sentant ce qui va venir et sachant qu’il ne pourra y résister préfère démissionner... Il est remplacé par un fidèle d’Andronic, Basile II Kamatéros. Enfin, la plupart des dignitaires du palais sont remplacés par des hommes à la dévotion d’Alexis. En septembre 1183, les deux fils d’Andronic, Théodore et Isaac, quittant leur refuge en Palestine pour fomenter une rébellion à Nicée, Andronic juge bon de se faire couronner coempereur. Quelques semaines plus tard Alexis II est étranglé dans son lit et son corps jeté dans le Bosphore. Andronic est enfin seul empereur. Par la suite, divers usurpateurs empruntent l’identité d’Alexis II et prétendent à son héritage. L’un d’entre eux forcera même l’empereur Alexis III à négocier avec lui après avoir trouvé refuge chez le sultan d’Iconium.
Alexis II Comnène.
www.cosmovisions.com/AlexisII.htm
Alexis
II Comnène,
fils de Manuel Comnène, succéda à cet empereur de Byzance à l'âge
de 12 ans, en 1180, et fut mis sous la tutelle de Marie, sa mère,
dont …
www.france-spiritualites.fr/biographies-portraits/alexis-ii-comnene.html
Alexis
II Comnène,
empereur de Constantinople, naquit dans cette ville en ...
L'impératrice mère partagea bientôt l'autorité avec le
protosebaste Alexis, son ...
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_0766-5598_1965_num_23_1_1349
de
L Stiernon - 1965 - Cité
11 fois - Autres
articles
(3)
Alexis
Ier Comnène
(1081-1118) et Irène Doukaina (lre génération); Jean II
Comnène
(1118-1143) et Irène de Hongrie (2e génération); Manuel I
Comnène ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire