11
NOVEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 175 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ARRIEN
UN DES PREMIERS HISTORIENS DE NOTRE ÈRE
Arrien
(95 - 175) Historien, Philosophe, disciple d'Epictète, Arrien (en
latin Flavius Arrianus Xenophon) est un Romain de langue grecque du
IIe siècle (v.95-v.175). Fidèle d'Hadrien, il assume de hautes
fonctions administratives et militaires au sein de l'empire Romain. A
la mort de l'empereur, il se retire à Athènes pour se consacrer à
l'écriture de ses œuvres majeures, l'Indica et l'Anabase.
Cette
dernière est l'une des plus anciennes et rigoureuses descriptions
des campagnes militaires menées par Alexandre le Grand.
Arrien
prend le surnom de Xenophon, en hommage à l'élève de Socrate. On
remarque que la plupart de ses œuvres portent le titre des œuvres
de Xénophon (Anabase, Mémorables, Cynégétique...).
Né
à Nicomédie, alors capitale de la province de Bithynie en Asie
Mineure, Arrien est un homme de culture et de langue grecques. Ses
parents sont des notables, qui possèdent la citoyenneté Romaine. Il
s'initie tôt au culte de Déméter et Koré, déesses principales de
Nicomédie, dont il sera plus tard prêtre.
Il
suit l'enseignement du philosophe stoïcien Épictète à Nicopolis,
ville d'Épire, région du nord-ouest de la Grèce, et se charge de
le transmettre à la postérité. En Grèce, il se lie d'amitié avec
le futur empereur Hadrien, ce qui favorise son ascension politique.
Vers
l'an 107, Arrien s'engage en tant qu'officier de cavalerie. Ayant
ainsi effectué son service militaire, indispensable pour pouvoir
postuler à des responsabilités administratives, il poursuit sa
carrière politique jusqu'à devenir proconsul en Bétique (Espagne)
vers 129-130. Hadrien le nomme par la suite gouverneur de Cappadoce,
aux frontières de l'Empire, de 131 à 137. Pour sécuriser la
province, proche de l'empire rival des Parthes et assurer l'influence
romaine sur le Pont-Euxin (l'actuelle Mer Noire), il dispose de deux
légions.
En
134, il repousse l'invasion des Alains. Il se retire à Athènes en
138, à la mort d'Hadrien, et se consacre à l'écriture. Il devient
archonte éponyme pour l'année 145/46.
Sur
le très petit nombre de Périples conservés en entier, celui-ci,
écrit en 131 ou 132 de notre ère, se signale par son originalité.
Il comporte, en fait, deux éléments hétérogènes : En tête, un
compte rendu, sous forme de lettre à l'empereur... Son œuvre,
prolifique et variée, est à l’image de sa vie, longue...
Il
appartient sans aucun doute à un milieu aisé, de culture grecque,
où l'on a acquis la citoyenneté Romaine à l'époque des empereurs
Flaviens, comme l'indique son gentilice.
On ne sait rien de la jeunesse d'Arrien, si ce n'est qu'il a suivi l'enseignement d'Épictète, philosophe stoïcien expulsé de Rome par Domitien et réfugié à Nicopolis en Épire. Arrien va recueillir ses leçons, les Διατριβαί, dont 4 livres sur 8 nous sont parvenus, il rédige aussi un résumé de la philosophie d'Épictète, connu sous le nom de « Manuel» (Ἐγχειρίδιον).
On ne sait rien de la jeunesse d'Arrien, si ce n'est qu'il a suivi l'enseignement d'Épictète, philosophe stoïcien expulsé de Rome par Domitien et réfugié à Nicopolis en Épire. Arrien va recueillir ses leçons, les Διατριβαί, dont 4 livres sur 8 nous sont parvenus, il rédige aussi un résumé de la philosophie d'Épictète, connu sous le nom de « Manuel» (Ἐγχειρίδιον).
La
carrière « romaine » d'Arrien commence peut-être en
Grèce : On retrouve en effet un Flavius Arrianus, sans doute
notre personnage, dans l'état-major du légat propréteur d'Achaïe,
C. Avidius Nigrinus, nous sommes en 112/113.
Dans
les années suivantes (114-117), Arrien a peut-être participé à la
guerre Parthique de Trajan, épisode qu'il raconte dans les Parthica,
œuvre aujourd'hui perdue. C'est sous l'empereur Hadrien (117-138)
qu'Arrien atteint le sommet de sa carrière.
Il
accède à la préture, devient ensuite proconsul en Bétique et
enfin consul suffect en 119 ou 130.
De
131 à 137, il est gouverneur de la province de Cappadoce, et
commence son mandat par une tournée d'inspection dans l'est de sa
province, voyage qu'il raconte dans une autre œuvre perdue, le
Périple du Pont-Euxin, il doit aussi repousser une invasion des
Alains, exploit militaire dont il reste une trace écrite, les
quelques pages de l'Ordre de bataille contre les Alains (Ἔκταξις
κατ' Ἀλανῶν).
A-t-il
terminé ses jours à Athènes ?
A
quelle date est-il mort ?
Nous
ne le savons pas : Ses dernières années restent entourées de
mystère.
D'après
Photius et la Souda, on appelle Arrien, le « nouveau
Xénophon » : Les ressemblances entre les deux auteurs
sont effectivement frappantes. Tous deux ont suivi l'enseignement de
philosophes qui n'ont rien écrit, Socrate et Épictète, et ont
transmis à la postérité le contenu de leur leçons. Ils ont été
l'un et l'autre des hommes de guerre et des historiens.
Ils
se ressemblent jusque dans leurs loisirs : Arrien, comme
Xénophon, aime la chasse et l'un comme l'autre ont d'ailleurs écrit
sur ce sujet. On ne doit pas voir là l'effet du hasard.
Arrien
admire beaucoup son lointain prédécesseur, jusqu'à porter le même
nom, et cette admiration, dit-il, remonte à ses années de
jeunesse : ὁμώνυμός τε ὢν
αὐτῷ καὶ πόλεως τῆς αὐτῆς καὶ ἀμφὶ
ταὐτὰ ἀπὸ νέου ἐσπουδακώς, κυνηγέσια
καὶ στρατηγίαν καὶ σοφίαν
(Cynégétique, I, 4).
Arrien
a beaucoup écrit , et dans des domaines très variés. On a déjà
évoqué ci-dessus ses œuvres philosophiques, reprenant
l'enseignement d'Épictète, les Diatribes et le Manuel. Il est aussi
l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages techniques : Un traité
de Cynégétique, destiné à compléter celui de Xénophon, le
Périple du Pont-Euxin, un traité de Tactique : L'ordre de
bataille contre les Alains. Tous ces opuscules ont survécu.
Ses
œuvres historiques n'ont pas eu la même chance. Son Histoire de
Bithynie, des origines à la mort de Nicomède et à l'annexion par
Rome (74 a.JC), a disparu, de même que l'Histoire des Parthes et
l'Histoire des successeurs d'Alexandre.
Ne
subsistent, dans le domaine historique, que l'Anabase d'Alexandre et
la seconde partie du traité sur l'Inde, qui raconte le voyage de
Néarque des bouches de l'Indus jusqu'à Suse, la première partie,
les chapitres I-XVII, est une description du pays et de ses habitants
(T 11).
L'Anabase
d'Alexandre, le titre de cet ouvrage n'est pas assuré mais il
apparaît sous cette forme dans le plus ancien manuscrit, chez
Stéphane de Byzance et dans la Souda. D'autre part, Arrien rapporte
un discours d'Alexandre lui-même où celui-ci compare son expédition
contre les Perses à celle de Xénophon (II, 7, 8). « Anabase
d'Alexandre » n'a donc rien d'impossible, même s'il n'est pas
interdit de préférer une formule comme τὰ
περὶ Ἀλεξάνδρου.
Le
récit commence à la mort de Philippe (336 a. JC) et se termine avec
celle de son fils, en juin -323. Les événements sont rapportés de
façon très détaillée, dans l'ordre chronologique mais il arrive,
exceptionnellement, que des faits survenus à des moments différents
soient regroupés, en raison de leur similitudes (T 9).
Arrien
jalonne régulièrement son récit de dates, selon une formule
constante, année archontale et mois du calendrier athénien (T 7;
II, 11, 10 ; 24, 6 ; III, 7, 1 ; 15, 7). Ajoutons
encore que, se conformant à l'usage de la plupart de ses collègues
historiens anciens, Arrien agrémente son œuvre de discours,
d'Alexandre et d'autres orateurs, dont l'authenticité est évidemment
discutable...
La
question des sources utilisées par Arrien ne présente pas de grande
difficulté. D'emblée, il annonce que, parmi tous les auteurs qui
ont parlé d'Alexandre, il a choisi Ptolémée et Aristobule (T 1).
De
fait, ces deux noms reviennent constamment dans le récit (T 4, 6, 9,
15, 16) avec, semble-t-il, une certaine préférence pour Ptolémée
(voir, p.ex. VI, 2, 4 : ὡς λέγει
Πτολεμαῖος ὁ Λάγου, ᾧ μάλιστα ἐγὼ
ἕπομαι). Mais cela ne signifie pas qu'Arrien ait
complètement négligé les autres témoins disponibles. Il cite
Néarque (VI, 13, 5 ; 24, 2 ; VII, 3, 6), Mégasthène
(VII, 2, 4), des inconnus comme Aristos et Asclépiade (T 16),
d'autres encore anonymes, qui se cachent derrière des formules comme
« on dit », « certains prétendent »,« d'autres
racontent » (T 1, 4, 9, 12, 13, 15, 16).
Il
arrive aussi qu'Arrien cite des documents comme des lettres
d'Alexandre (II, 14, 4-9 ; VII, 23, 6-7) ou les Ephémérides,
le journal officiel de l'expédition tenu par Eumène de Cardie (VII,
25, 1) : Il ne dit malheureusement pas s'il a eu un accès
direct à de telles sources, ce qui est peu probable.
Arrien
est incontestablement doté d'un esprit critique fort éveillé. Le
choix de Ptolémée et Aristobule se justifie pour différentes
raisons (T 1) : Ils ont pris part à l'expédition, ce sont des
témoins directs, libres et désintéressés puisqu'ils ont écrit
après la mort d'Alexandre, un dernier argument vaut pour le seul
Ptolémée : Il est devenu roi, ce qui doit l'inciter à ne pas
mentir. Ce dernier
et Aristobule peuvent pourtant être en désaccord. Arrien s'en
étonne (T 9), ajoutant simplement que, dans ce cas, il faut choisir
la version la plus digne de foi, qui peut être la plus répandue (T
6). Notre historien utilise aussi l'argument du silence.
Il
se méfie de ce qu'il ne trouve pas chez ses auteurs préférés :
Ptolémée et Aristobule, par exemple, n'ont pas parlé des relations
entre Alexandre et les Amazones (T 15), ni de l'envoi auprès du roi
d'une ambassade Romaine (T 16) ; ces faits, d'ailleurs
invraisemblables, peuvent donc être négligés.
Dans
bien des cas, face aux divergences entre ses sources, Arrien évite
de se prononcer, comme dans l'épisode du « nœud gordien »
(T4), il n'est pas très sûr non plus de ce qui s'est passé entre
Alexandre et la famille de Darius, faite prisonnière à la bataille
d'Issos (T 5), et se dit incapable de préciser les plans que le roi
nourrit pour le futur (T 13). Il est également fort prudent face à
des légendes comme celle de Dionysos parti à la conquête de
l'Inde : Le fait, s'il est peu vraisemblable, ne doit pourtant
pas être rejeté hâtivement, car il s'agit ici d'une affaire divine
(T 10)...
Arrien
paraît en effet très sensible au fait religieux. Il signale
volontiers les présages et les interventions des dieux (T 4, 6 ;
voir aussi I, 19, 6 ; II, 6, 6-7 ; 18, 1 ; 26, 4...).
Il
aime aussi donner des leçons de morale, félicitant souvent
Alexandre, mais condamnant certains de ses comportements (T 5, 8,
17). Et il connaît bien la nature humaine. S'interrogeant sur les
projets du roi pour le futur, Arrien avoue son ignorance mais note
qu'Alexandre n'a jamais été satisfait de ses conquêtes, il a
toujours voulu aller plus loin, « en rival de lui-même » (T
13), une volonté de dépassement de soi dont la mort de Calanos est
une autre illustration (T 14).
Devenu
historien, Arrien est donc resté psychologue et philosophe. On le
voit encore au jugement global qu'il porte sur Alexandre et ses
conquêtes : « Il était désormais fatal que les Perses
se voient retirer l'hégémonie sur l'Asie au profit des Macédoniens,
comme elle l'avait été aux Mèdes au profit des Perses, et encore
auparavant aux Assyriens au profit des Mèdes » (II, 6, 7).
Survie »
Arrien
se fait une haute idée de son Anabase : Il a fait, dit-il, pour
Alexandre ce qu'Homère a fait pour Achille et ne s'estime pas
indigne de figurer parmi les principaux écrivains en langue grecque
(T 3). Plus loin, il semble considérer son œuvre comme une mise au
point définitive sur l'histoire d'Alexandre, qui fait disparaître à
tout jamais les contrevérités sur ce sujet (T 12). Il est difficile
de dire si des vues aussi ambitieuses se sont réalisées car les
lacunes de notre documentation sont importantes. Dans ce qui nous
reste de la littérature ancienne, en tout cas, les traces laissées
par Arrien et son œuvre ne sont pas très marquées... A.B. Bosworth
a consacré quelques pages à ce sujet (A Historical Commentary, I,
p. 36-38). On en retiendra surtout que Dion Cassius, un autre
Bithynien, a publié une biographie d'Arrien, aujourd'hui perdue, et
que le patriarche Photius admire fort son style.
Au
moyen-âge, si la geste d'Alexandre connaît un grand succès, ce
n'est évidemment pas sur Arrien qu'elle se fonde, mais sur
Quinte-Curce et sur le Pseudo-Callisthène, traduit par Julius
Valerius.
Le
premier manuscrit connu d'Arrien en Occident a été ramené de
Constantinople par G. Aurispa (1421). Il est rapidement traduit en
latin, notamment par P.P. Vergerio, auquel l'empereur Sigismond a
demandé ce travail. Et les mérites d'Arrien sont cette fois bien
mis en valeur.
Dans
une lettre à Sigismond, le traducteur souligne le fait qu'Arrien,
ayant choisi les sources les plus sûres, est l'historien d'Alexandre
le plus digne de foi, et qu'il n'est pas tombé dans les travers qui
affectent l'œuvre de ses rivaux (on trouvera le texte de cette
lettre dans G. Cary, The Medieval Alexander, Cambridge, 1956, p.
375-377).
C'est
dès lors la doctrine qui va prévaloir : A côté du groupe
formé par Diodore, Quinte-Curce et Justin/Trogue-Pompée, qui nous
livrent sur Alexandre une tradition qualifiée de « vulgate »,
il y a un auteur plus sérieux, Arrien, dont le récit remonte, à
travers Ptolémée et Aristobule, jusqu'à des sources d'archives
(voir, p. ex., G. Glotz - R. Cohen, Histoire grecque, IV. Alexandre
et l'hellénisation du monde antique.
Alexandre
et le démembrement de son empire, Paris, 1938, p. 38-39). Est-il
nécessaire d'ajouter que cette thèse, sans doute trop flatteuse
pour Arrien, n'est plus aujourd'hui unanimement admise ?
175
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/175
Cette
page concerne l'année 175 du calendrier julien. Page d'aide sur
l'homonymie Pour le nombre, voir 175 (nombre).
Arrien
de Nicomédie
bcs.fltr.ucl.ac.be/ENCYC-1/Arrien.htm
22
janv. 2013 - Lucius (?) Flavius Arrianus est originaire de Bithynie.
... Dans les années suivantes (114-117), Arrien a peut-être
participé à la guerre ... Ils se ressemblaient jusque dans leurs
loisirs : Arrien, comme Xénophon, aimait la chasse et l'un .... Il
est rapidement traduit en latin, notamment par P.P. Vergerio,
auquel ...
"Arrien
philosophe stoïcien", Ktèma 39, 2014, p. 51-73, suivi d'une
...
www.academia.edu/.../_Arrien_philosophe_stoïcien_Ktèma_39_2014_p._51-73_suiv...
Pourtant,
Arrien ne doit pas se voir refuser le titre de philosophe au prétexte
qu'il n'a .... Epictète, resté infirme depuis ses années
d'esclavage, vivait (3) Cf. la lettre à ..... Flavius Arrianus
Xenophon se faisait appeler le « nouveau Xénophon »64. .....
147-175. arrien philosophe stoïcien 67 manières de combattre, mais
il faut ...
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