mercredi 4 janvier 2017

EN REMONTANT LE TEMPS...175

 11 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 175 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ARRIEN UN DES PREMIERS HISTORIENS DE NOTRE ÈRE


Arrien (95 - 175) Historien, Philosophe, disciple d'Epictète, Arrien (en latin Flavius Arrianus Xenophon) est un Romain de langue grecque du IIe siècle (v.95-v.175). Fidèle d'Hadrien, il assume de hautes fonctions administratives et militaires au sein de l'empire Romain. A la mort de l'empereur, il se retire à Athènes pour se consacrer à l'écriture de ses œuvres majeures, l'Indica et l'Anabase.
Cette dernière est l'une des plus anciennes et rigoureuses descriptions des campagnes militaires menées par Alexandre le Grand.
Arrien prend le surnom de Xenophon, en hommage à l'élève de Socrate. On remarque que la plupart de ses œuvres portent le titre des œuvres de Xénophon (Anabase, Mémorables, Cynégétique...).

Né à Nicomédie, alors capitale de la province de Bithynie en Asie Mineure, Arrien est un homme de culture et de langue grecques. Ses parents sont des notables, qui possèdent la citoyenneté Romaine. Il s'initie tôt au culte de Déméter et Koré, déesses principales de Nicomédie, dont il sera plus tard prêtre.
Il suit l'enseignement du philosophe stoïcien Épictète à Nicopolis, ville d'Épire, région du nord-ouest de la Grèce, et se charge de le transmettre à la postérité. En Grèce, il se lie d'amitié avec le futur empereur Hadrien, ce qui favorise son ascension politique.

Vers l'an 107, Arrien s'engage en tant qu'officier de cavalerie. Ayant ainsi effectué son service militaire, indispensable pour pouvoir postuler à des responsabilités administratives, il poursuit sa carrière politique jusqu'à devenir proconsul en Bétique (Espagne) vers 129-130. Hadrien le nomme par la suite gouverneur de Cappadoce, aux frontières de l'Empire, de 131 à 137. Pour sécuriser la province, proche de l'empire rival des Parthes et assurer l'influence romaine sur le Pont-Euxin (l'actuelle Mer Noire), il dispose de deux légions.

En 134, il repousse l'invasion des Alains. Il se retire à Athènes en 138, à la mort d'Hadrien, et se consacre à l'écriture. Il devient archonte éponyme pour l'année 145/46.


Sur le très petit nombre de Périples conservés en entier, celui-ci, écrit en 131 ou 132 de notre ère, se signale par son originalité. Il comporte, en fait, deux éléments hétérogènes : En tête, un compte rendu, sous forme de lettre à l'empereur... Son œuvre, prolifique et variée, est à l’image de sa vie, longue...

Il appartient sans aucun doute à un milieu aisé, de culture grecque, où l'on a acquis la citoyenneté Romaine à l'époque des empereurs Flaviens, comme l'indique son gentilice.
On ne sait rien de la jeunesse d'Arrien, si ce n'est qu'il a suivi l'enseignement d'Épictète, philosophe stoïcien expulsé de Rome par Domitien et réfugié à Nicopolis en Épire. Arrien va recueillir ses leçons, les Διατριβαί, dont 4 livres sur 8 nous sont parvenus, il rédige aussi un résumé de la philosophie d'Épictète, connu sous le nom de « Manuel» (Ἐγχειρίδιον).
La carrière « romaine » d'Arrien commence peut-être en Grèce : On retrouve en effet un Flavius Arrianus, sans doute notre personnage, dans l'état-major du légat propréteur d'Achaïe, C. Avidius Nigrinus, nous sommes en 112/113.

Dans les années suivantes (114-117), Arrien a peut-être participé à la guerre Parthique de Trajan, épisode qu'il raconte dans les Parthica, œuvre aujourd'hui perdue. C'est sous l'empereur Hadrien (117-138) qu'Arrien atteint le sommet de sa carrière.
Il accède à la préture, devient ensuite proconsul en Bétique et enfin consul suffect en 119 ou 130.

De 131 à 137, il est gouverneur de la province de Cappadoce, et commence son mandat par une tournée d'inspection dans l'est de sa province, voyage qu'il raconte dans une autre œuvre perdue, le Périple du Pont-Euxin, il doit aussi repousser une invasion des Alains, exploit militaire dont il reste une trace écrite, les quelques pages de l'Ordre de bataille contre les Alains (Ἔκταξις κατ' Ἀλανῶν).
Après la mort d'Hadrien (138), Arrien se retire à Athènes où il obtient la citoyenneté.
A-t-il terminé ses jours à Athènes ?
A quelle date est-il mort ?
Nous ne le savons pas : Ses dernières années restent entourées de mystère.

D'après Photius et la Souda, on appelle Arrien, le « nouveau Xénophon » : Les ressemblances entre les deux auteurs sont effectivement frappantes. Tous deux ont suivi l'enseignement de philosophes qui n'ont rien écrit, Socrate et Épictète, et ont transmis à la postérité le contenu de leur leçons. Ils ont été l'un et l'autre des hommes de guerre et des historiens.
Ils se ressemblent jusque dans leurs loisirs : Arrien, comme Xénophon, aime la chasse et l'un comme l'autre ont d'ailleurs écrit sur ce sujet. On ne doit pas voir là l'effet du hasard.
Arrien admire beaucoup son lointain prédécesseur, jusqu'à porter le même nom, et cette admiration, dit-il, remonte à ses années de jeunesse : ὁμώνυμός τε ὢν αὐτῷ καὶ πόλεως τῆς αὐτῆς καὶ ἀμφὶ ταὐτὰ ἀπὸ νέου ἐσπουδακώς, κυνηγέσια καὶ στρατηγίαν καὶ σοφίαν (Cynégétique, I, 4).

Arrien a beaucoup écrit , et dans des domaines très variés. On a déjà évoqué ci-dessus ses œuvres philosophiques, reprenant l'enseignement d'Épictète, les Diatribes et le Manuel. Il est aussi l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages techniques : Un traité de Cynégétique, destiné à compléter celui de Xénophon, le Périple du Pont-Euxin, un traité de Tactique : L'ordre de bataille contre les Alains. Tous ces opuscules ont survécu.
Ses œuvres historiques n'ont pas eu la même chance. Son Histoire de Bithynie, des origines à la mort de Nicomède et à l'annexion par Rome (74 a.JC), a disparu, de même que l'Histoire des Parthes et l'Histoire des successeurs d'Alexandre.
Ne subsistent, dans le domaine historique, que l'Anabase d'Alexandre et la seconde partie du traité sur l'Inde, qui raconte le voyage de Néarque des bouches de l'Indus jusqu'à Suse, la première partie, les chapitres I-XVII, est une description du pays et de ses habitants (T 11).

L'Anabase d'Alexandre, le titre de cet ouvrage n'est pas assuré mais il apparaît sous cette forme dans le plus ancien manuscrit, chez Stéphane de Byzance et dans la Souda. D'autre part, Arrien rapporte un discours d'Alexandre lui-même où celui-ci compare son expédition contre les Perses à celle de Xénophon (II, 7, 8). « Anabase d'Alexandre » n'a donc rien d'impossible, même s'il n'est pas interdit de préférer une formule comme τὰ περὶ Ἀλεξάνδρου.

Le récit commence à la mort de Philippe (336 a. JC) et se termine avec celle de son fils, en juin -323. Les événements sont rapportés de façon très détaillée, dans l'ordre chronologique mais il arrive, exceptionnellement, que des faits survenus à des moments différents soient regroupés, en raison de leur similitudes (T 9).
Arrien jalonne régulièrement son récit de dates, selon une formule constante, année archontale et mois du calendrier athénien (T 7; II, 11, 10 ; 24, 6 ; III, 7, 1 ; 15, 7). Ajoutons encore que, se conformant à l'usage de la plupart de ses collègues historiens anciens, Arrien agrémente son œuvre de discours, d'Alexandre et d'autres orateurs, dont l'authenticité est évidemment discutable...

La question des sources utilisées par Arrien ne présente pas de grande difficulté. D'emblée, il annonce que, parmi tous les auteurs qui ont parlé d'Alexandre, il a choisi Ptolémée et Aristobule (T 1).
De fait, ces deux noms reviennent constamment dans le récit (T 4, 6, 9, 15, 16) avec, semble-t-il, une certaine préférence pour Ptolémée (voir, p.ex. VI, 2, 4 : ὡς λέγει Πτολεμαῖος ὁ Λάγου, ᾧ μάλιστα ἐγὼ ἕπομαι). Mais cela ne signifie pas qu'Arrien ait complètement négligé les autres témoins disponibles. Il cite Néarque (VI, 13, 5 ; 24, 2 ; VII, 3, 6), Mégasthène (VII, 2, 4), des inconnus comme Aristos et Asclépiade (T 16), d'autres encore anonymes, qui se cachent derrière des formules comme « on dit », « certains prétendent »,« d'autres racontent » (T 1, 4, 9, 12, 13, 15, 16).
Il arrive aussi qu'Arrien cite des documents comme des lettres d'Alexandre (II, 14, 4-9 ; VII, 23, 6-7) ou les Ephémérides, le journal officiel de l'expédition tenu par Eumène de Cardie (VII, 25, 1) : Il ne dit malheureusement pas s'il a eu un accès direct à de telles sources, ce qui est peu probable.

Arrien est incontestablement doté d'un esprit critique fort éveillé. Le choix de Ptolémée et Aristobule se justifie pour différentes raisons (T 1) : Ils ont pris part à l'expédition, ce sont des témoins directs, libres et désintéressés puisqu'ils ont écrit après la mort d'Alexandre, un dernier argument vaut pour le seul Ptolémée : Il est devenu roi, ce qui doit l'inciter à ne pas mentir. Ce dernier et Aristobule peuvent pourtant être en désaccord. Arrien s'en étonne (T 9), ajoutant simplement que, dans ce cas, il faut choisir la version la plus digne de foi, qui peut être la plus répandue (T 6). Notre historien utilise aussi l'argument du silence.
Il se méfie de ce qu'il ne trouve pas chez ses auteurs préférés : Ptolémée et Aristobule, par exemple, n'ont pas parlé des relations entre Alexandre et les Amazones (T 15), ni de l'envoi auprès du roi d'une ambassade Romaine (T 16) ; ces faits, d'ailleurs invraisemblables, peuvent donc être négligés.
Dans bien des cas, face aux divergences entre ses sources, Arrien évite de se prononcer, comme dans l'épisode du « nœud gordien » (T4), il n'est pas très sûr non plus de ce qui s'est passé entre Alexandre et la famille de Darius, faite prisonnière à la bataille d'Issos (T 5), et se dit incapable de préciser les plans que le roi nourrit pour le futur (T 13). Il est également fort prudent face à des légendes comme celle de Dionysos parti à la conquête de l'Inde : Le fait, s'il est peu vraisemblable, ne doit pourtant pas être rejeté hâtivement, car il s'agit ici d'une affaire divine (T 10)...

Arrien paraît en effet très sensible au fait religieux. Il signale volontiers les présages et les interventions des dieux (T 4, 6 ; voir aussi I, 19, 6 ; II, 6, 6-7 ; 18, 1 ; 26, 4...).
Il aime aussi donner des leçons de morale, félicitant souvent Alexandre, mais condamnant certains de ses comportements (T 5, 8, 17). Et il connaît bien la nature humaine. S'interrogeant sur les projets du roi pour le futur, Arrien avoue son ignorance mais note qu'Alexandre n'a jamais été satisfait de ses conquêtes, il a toujours voulu aller plus loin, « en rival de lui-même » (T 13), une volonté de dépassement de soi dont la mort de Calanos est une autre illustration (T 14).
Devenu historien, Arrien est donc resté psychologue et philosophe. On le voit encore au jugement global qu'il porte sur Alexandre et ses conquêtes : « Il était désormais fatal que les Perses se voient retirer l'hégémonie sur l'Asie au profit des Macédoniens, comme elle l'avait été aux Mèdes au profit des Perses, et encore auparavant aux Assyriens au profit des Mèdes » (II, 6, 7).
Survie »
Arrien se fait une haute idée de son Anabase : Il a fait, dit-il, pour Alexandre ce qu'Homère a fait pour Achille et ne s'estime pas indigne de figurer parmi les principaux écrivains en langue grecque (T 3). Plus loin, il semble considérer son œuvre comme une mise au point définitive sur l'histoire d'Alexandre, qui fait disparaître à tout jamais les contrevérités sur ce sujet (T 12). Il est difficile de dire si des vues aussi ambitieuses se sont réalisées car les lacunes de notre documentation sont importantes. Dans ce qui nous reste de la littérature ancienne, en tout cas, les traces laissées par Arrien et son œuvre ne sont pas très marquées... A.B. Bosworth a consacré quelques pages à ce sujet (A Historical Commentary, I, p. 36-38). On en retiendra surtout que Dion Cassius, un autre Bithynien, a publié une biographie d'Arrien, aujourd'hui perdue, et que le patriarche Photius admire fort son style.
Au moyen-âge, si la geste d'Alexandre connaît un grand succès, ce n'est évidemment pas sur Arrien qu'elle se fonde, mais sur Quinte-Curce et sur le Pseudo-Callisthène, traduit par Julius Valerius.

Le premier manuscrit connu d'Arrien en Occident a été ramené de Constantinople par G. Aurispa (1421). Il est rapidement traduit en latin, notamment par P.P. Vergerio, auquel l'empereur Sigismond a demandé ce travail. Et les mérites d'Arrien sont cette fois bien mis en valeur.
Dans une lettre à Sigismond, le traducteur souligne le fait qu'Arrien, ayant choisi les sources les plus sûres, est l'historien d'Alexandre le plus digne de foi, et qu'il n'est pas tombé dans les travers qui affectent l'œuvre de ses rivaux (on trouvera le texte de cette lettre dans G. Cary, The Medieval Alexander, Cambridge, 1956, p. 375-377).
C'est dès lors la doctrine qui va prévaloir : A côté du groupe formé par Diodore, Quinte-Curce et Justin/Trogue-Pompée, qui nous livrent sur Alexandre une tradition qualifiée de « vulgate », il y a un auteur plus sérieux, Arrien, dont le récit remonte, à travers Ptolémée et Aristobule, jusqu'à des sources d'archives (voir, p. ex., G. Glotz - R. Cohen, Histoire grecque, IV. Alexandre et l'hellénisation du monde antique.
Alexandre et le démembrement de son empire, Paris, 1938, p. 38-39). Est-il nécessaire d'ajouter que cette thèse, sans doute trop flatteuse pour Arrien, n'est plus aujourd'hui unanimement admise ?


175 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/175
Cette page concerne l'année 175 du calendrier julien. Page d'aide sur l'homonymie Pour le nombre, voir 175 (nombre).

Arrien de Nicomédie
bcs.fltr.ucl.ac.be/ENCYC-1/Arrien.htm
22 janv. 2013 - Lucius (?) Flavius Arrianus est originaire de Bithynie. ... Dans les années suivantes (114-117), Arrien a peut-être participé à la guerre ... Ils se ressemblaient jusque dans leurs loisirs : Arrien, comme Xénophon, aimait la chasse et l'un .... Il est rapidement traduit en latin, notamment par P.P. Vergerio, auquel ...

"Arrien philosophe stoïcien", Ktèma 39, 2014, p. 51-73, suivi d'une ...
www.academia.edu/.../_Arrien_philosophe_stoïcien_Ktèma_39_2014_p._51-73_suiv...
Pourtant, Arrien ne doit pas se voir refuser le titre de philosophe au prétexte qu'il n'a .... Epictète, resté infirme depuis ses années d'esclavage, vivait (3) Cf. la lettre à ..... Flavius Arrianus Xenophon se faisait appeler le « nouveau Xénophon »64. ..... 147-175. arrien philosophe stoïcien 67 manières de combattre, mais il faut ...

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