jeudi 12 janvier 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 166

20 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 166 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA PASSION DE POLYCARPE.

UNE ÉGLISE EN SYRIE
Saint Polycarpe Evêque de Smyrne et martyr, (dont le nom grec signifie fruits abondants) est regardé par toute l’Église comme ayant appartenu au groupe des Pères apostoliques. Disciple immédiat des apôtres, il naît au temps de Vespasien vers l'an 70, converti à la religion chrétienne dès son enfance, sous le règne de Titus. Attaché à l’Église de Smyrne, et disciple de l'apôtre Saint Jean. Son biographe, Pionius, l'a dit originaire des contrées du Levant, puis amené jeune encore à Smyrne par des marchands qui l'ont vendu à une femme noble, nommée Callisto. Cette généreuse chrétienne l'a élevé dans la crainte du Seigneur, lui confiant le soin de sa maison.
Héritier des biens de Callisto, Polycarpe n'en a usé que pour se perfectionner dans la connaissance des Écritures, s'avancer dans la pratique de la piété, puis reçoit le diaconat des mains de l'évêque de Smyrne, Bucolus, qui l'attache à son Église... Saint Irénée ( Adv. hæresses, 1. V, c. XXXIII), nous apprend que Polycarpe avec Papias suivent les leçons de Jean, l'apôtre bien-aimé de Jésus.
Polycarpe est établi évêque de Smyrne par les apôtres eux-mêmes, l'apôtre Saint Jean en particulier. L'épiscopat de Polycarpe semble assez tranquille sous le règne de Trajan, alors que la persécution agite l’Église dans les autres provinces de l'empire. Ignace d'Antioche, l'ami de Polycarpe, sera condamné à mort en Syrie et, de là, envoyé à Rome pour être livré aux bêtes de l'amphithéâtre.

L'évêque de Smyrne fait un voyage à Rome et y séjourne, mais il est difficile de dire à quelle époque, il doit entretenir le pape de divers sujets : Défense des vérités de la foi, union et paix des fidèles, observances de discipline.
L'accord n'existe pas entre Rome et les Églises d'Asie pour la célébration de la Pâque. Anicet et Polycarpe estiment que le plus sage, sur ce dernier point, est de laisser jusqu'à nouvel ordre l'Orient et l'Occident suivre leur coutume respective.
LE MARTYRE DE POLICARPE
Le séjour de Polycarpe à Rome est encore utile à beaucoup de personnes qui se sont laissé infecter du venin de l'hérésie, l'évêque rend un témoignage à la vérité orthodoxe, fait rentrer dans le sein de l’Église des âmes séduites par les erreurs de Valentin et de Marcion... Rencontrant un jour ce dernier dans les rues de Rome, Marcion lui dit :
Ne me reconnaissez-vous pas ?
Oui, répond Polycarpe, je vous reconnais pour le fils aîné de Satan. Simple parole qui marque l'inviolable attachement de l'évêque aux enseignements de la foi.

Polycarpe revient à Smyrne, selon nous, en automne 154, une mort digne de lui l’y attend.
Professant la doctrine que l’on ne doit pas rechercher le martyre... Bien des gens n'ayant pas sa vertu ne sont pas aussi prudents que lui, le voisinage des sombres enthousiastes de la Phrygie devient dangereux.
Un Phrygien, nommé Quintus, montaniste par anticipation, vient à Smyrne et entraîne quelques exaltés, qui vont avec lui se dénoncer eux-mêmes et provoquer les supplices...
Les gens sages les blâment, et disent avec raison que l’Évangile ne commande rien de pareil. Outre ces fanatiques, plusieurs Smyrniotes chrétiens sont emprisonnés, parmi eux quelques Philadelphiens, soit que le hasard les ait conduit à Smyrne, soit que l’autorité, après les avoir arrêtés à Philadelphie, les ait fait transférer à Smyrne, ville plus considérable où se donnent les grands jeux. Les détenus sont au nombre de 12.

Selon l’usage hideux des Romains, c'est dans le stade, à défaut d’amphithéâtre, que leur supplice a lieu.
Les tortures endurées par ces malheureux offrent un épouvantable caractère d’atrocité. Quelques-uns sont tellement déchirés par les fouets, que leurs veines, leurs artères, tout le dedans de leur corps est à nu.
On pleure autour d’eux, mais on ne peut leur arracher ni un murmure ni une plainte. L’idée se répand dès lors que les martyrs du Christ, pendant la torture, sont ravis hors du corps et que le Christ lui-même les assiste, communie avec eux.
Le feu leur fait l’effet d’une fraîcheur délicieuse.
Exposés aux bêtes.
Traînés sur un sable composé de coquillages pointus, ils paraissent insensibles.
Un seul faiblit, et c'est justement celui qui a compromis les autres.

Le Phrygien puni de sa dénonciation, à la vue des bêtes, se met à trembler. Les gens du proconsul l’entourent, l’engagent à céder, il consent à prêter le serment et à sacrifier. Les fidèles voient là un signe du ciel et la condamnation de ceux qui vont d’eux-mêmes chercher la mort. Une telle conduite, empreinte d’orgueil, est considérée comme une sorte de défi à Dieu.... Admettant que le courage du martyr vient d’en haut, et que Dieu, pour montrer qu’il est la source de toute force, se plaît parfois à montrer les plus grands exemples d’héroïsme en ceux qui, avant l’épreuve, ont été défiants d’eux-mêmes, presque timides.
POLYCARPE ÉVÊQUE DE SMYRNE
On admire surtout un jeune homme nommé Germanicus. Il donne à ses compagnons d’agonie l’exemple d’un courage surhumain. Sa lutte contre les bêtes fut admirable.
Le proconsul Titus Statius Quadratus, homme philosophe et modéré, ami d’Ælius Aristide, l’exhorte à la pitié envers son jeune âge.
Lui se met à exciter les bêtes, à les appeler, à les taquiner pour qu’elles le tirent plus vite d’un monde pervers.
Cet héroïsme, loin de toucher la foule, l’irrite. « À mort les athées ! Qu’on cherche Polycarpe ! » crie-t-on de toutes parts.

Polycarpe, bien que blâmant l’acte de folie de Quintus, n’a pas d’abord voulu fuir. Cédant à de vives instances, il consent cependant à se retirer dans une petite maison de campagne, située non loin de la ville, où il passe plusieurs jours. On vient pour l’y arrêter... Quittant précipitamment la maison, il se réfugie dans une autre, mais un jeune esclave, mis à la torture, le trahit.
Une escouade de gendarmes à cheval vient pour le prendre.
Cela se passe le vendredi 22 février, à l’heure du dîner.
Le vieillard est à table, dans la chambre haute de la villa... Il peut encore
s’échapper, mais il dit : « Que la volonté de Dieu se fasse ! » Descendant tranquillement, il discute avec les gendarmes, leur fait servir à manger et demande seulement une heure pour prier librement.
Il fait alors une de ces longues prières qui lui sont habituelles, et où il embrasse l’Église catholique tout entière. La nuit se passe... Le lendemain matin, samedi 23 février, on le met sur un âne et l’on part.
Avant d’arriver à la ville, Hérode et son père Nicète se présentent en voiture. Ils ne sont pas sans relations avec les chrétiens. Alcé, sœur de Nicète, paraît avoir été affiliée à l’Église. Ils prennent, dit-on, le vieillard au milieu d’eux dans la voiture, et essaient de le convaincre. « Quel mal donc y a-t-il, pour sauver sa vie, à dire Kyrios Kæsar, à faire un sacrifice et le reste ? »

Polycarpe est inflexible. Il paraît que les deux magistrats s’emportent alors, lui disent des paroles dures et le chassent si rudement de la voiture, qu’il s’écorche la jambe.
On se dirige vers le stade situé à mi-côte du mont Pagus. Le peuple y est déjà rassemblé, c’est un vacarme infernal.
Au moment où le vieillard est introduit, le bruit redouble les chrétiens seuls entendent une voix du ciel qui dit : « Sois fort, sois viril, Polycarpe ! » On mène l’évêque au proconsul, qui emploie les phrases ordinaires en pareille circonstance : « Au nom du respect que tu dois à ton âge, etc., jure par la fortune de César, crie comme tout le monde : « Plus d’athées ! »
Polycarpe alors, promenant un regard sévère sur la foule qui couvre les gradins, et la montrant de la main : « Oui, certes, dit-il, plus d’athées ! » et il lève les yeux au ciel avec un profond soupir.
« Insulte le Christ, lui dit Statius Quadratus.

Il y a 86 ans que je le sers, et il ne m’a jamais fait aucun mal, dit Polycarpe. Je suis chrétien... Si tu veux savoir ce que c’est qu’un chrétien, ajoute-t-il, accorde-moi un délai d’un jour, et prête-moi ton attention.

Persuade donc le peuple de cela, répond Quadratus.

Avec toi, il vaut la peine de discuter, répond Polycarpe. Nous avons pour précepte de rendre aux puissances et aux autorités établies par Dieu les honneurs qui leur sont dus, pourvu que ces marques de respect n’aient rien de blessant pour notre foi. Quant à ces gens-là, je ne daignerai jamais descendre à faire mon apologie devant eux. »

Le proconsul le menace en vain des bêtes, du feu. Il faut annoncer au peuple que Polycarpe confesse obstinément sa foi.

Juifs et païens poussent des cris de mort :
« Le voilà, le docteur de l’Asie, le père des chrétiens ! » disent les premiers. « Le voilà, le destructeur de nos dieux, celui qui enseigne à ne pas sacrifier, à ne pas adorer ! » disent les seconds.

En même temps, ils demandent à Philippe de Tralles, asiarque et grand prêtre d’Asie, de lancer un lion sur Polycarpe.
Philippe leur fait observer que les jeux de bêtes sont finis.

« Au feu donc ! »
Crie-t-on de toutes parts. Et le peuple se répand dans les boutiques et les bains pour y chercher du bois et des fagots. Les juifs, nombreux à Smyrne et toujours fort animés contre les chrétiens, montrent à cette besogne, selon leur habitude, un zèle tout particulier.
Pendant qu’on prépare le bûcher, Polycarpe ôte sa ceinture, se dépouille de tous ses vêtements, essaie aussi de se déchausser... Il ne le fait pas sans quelque embarras car, en temps ordinaire, les fidèles qui l’entourent ont coutume de s’empresser pour lui éviter cette peine, tant ils sont jaloux du privilège de le toucher.
On le place au milieu de l’appareil qui sert à fixer le patient et on va l’y clouer : « Laissez-moi ainsi, dit-il celui qui me donne la force de supporter le feu m’accordera aussi la force de rester immobile sur le bûcher, sans qu’il soit besoin pour cela de vos clous. »
On ne le cloue pas, on le lie seulement.
Ainsi, les mains attachées derrière le dos, il semble une victime, et les chrétiens qui l’aperçoivent de loin voient en lui un bélier choisi dans tout le troupeau pour être offert à Dieu en holocauste. Pendant ce temps, il prie et remercie Dieu de l’avoir admis au nombre de ses martyrs.

Les flammes commencent à s’élever, l’exaltation des fidèles témoins de ce spectacle est à son comble. Les chrétiens attachaient naturellement le plus grand prix à posséder le corps du martyr.
Mais l’autorité hésite à le leur donner, craignant de voir ce supplicié devenir l’objet d’un nouveau culte.
« Ils seraient capables, disent-ils en riant, d’abandonner pour lui le crucifié. »

Les juifs montent la garde auprès du bûcher pour épier ce qu’on va faire. Le centurion de service se montre favorable aux chrétiens et les laisse prendre ces os, « plus précieux que les pierres précieuses et que l’or le plus pur ».
Ils sont calcinés : Mais pour concilier ce fait avec le récit merveilleux, on prétend que c’est le centurion qui a brûlé le corps. On met les cendres dans un lieu consacré, où l’on vient chaque année célébrer l’anniversaire du martyre et s’exciter à marcher sur les traces du saint vieillard.

Le courage de Polycarpe frappe beaucoup les païens eux-mêmes. L’autorité, ne voulant pas que de pareilles scènes se renouvellent, arrête les supplices.
Le nom de Polycarpe reste célèbre à Smyrne, tandis qu’on oublie vite les 11 ou 12 Smyrniotes ou Philadelphiens qui ont souffert avant lui.
Les Églises d’Asie et de Galatie, à la nouvelle de la mort de ce grand pasteur, demandent aux Smyrniotes des détails sur ce qui s’est passé.
Ceux de Philomélium, en Phrygie Parorée montrent surtout un touchant empressement. L’Église de Smyrne fait rédiger par un de ses anciens le récit du martyre, sous la forme d’une épître circulaire, qui est adressée aux différentes Églises.
Les fidèles de Philomélium, point déjà fort éloigné, sont priés de transmettre la lettre aux frères d’au delà.

L’exemplaire des Philoméliens, copié par un certain Évareste, et porté par un nommé Marcion, a servi de base ensuite à l’édition originale. Comme il arrive souvent dans la publication des lettres circulaires, les finales des différents exemplaires sont placées par l’éditeur à la suite les unes des autres.
Ce beau morceau constitue le plus ancien exemple connu des Actes de martyre. C'est le modèle qu’on imite et qui fournira la marche et les parties essentielles de ces sortes de compositions.

L’idée que le martyre est la faveur suprême qu’on doit désirer et demander au ciel trouve dans l’encyclique smyrniote sa première et parfaite expression. L’auteur de ce remarquable écrit ne perd aucune occasion de montrer que le vrai martyre, le martyre conforme à l’Évangile, est celui qu’on ne va pas chercher, ni qu’on attend.
La provocation lui paraît si condamnable, qu’il éprouve une certaine satisfaction à montrer le Phrygien fanatique cédant aux obsessions du proconsul et devenant apostat.

Légère, étourdie, curieuse de bizarreries, l’Asie tourne ces tragédies en historiettes et instaure la caricature du martyre.
Vers ce temps, vit un certain Peregrinus, philosophe cynique, de Parium sur l’Hellespont, qui s’appelle lui-même Protée, et dont on vante la facilité à prendre tous les visages, à courir toutes les aventures... Parmi ces aventures, il prend également celle d’évêque et de martyr.
Après avoir débuté dans la vie par les crimes les plus affreux, par le parricide, il se fait chrétien, devient prêtre, scribe, prophète, thiasarque, chef de synagogue. Il interprète les livres sacrés, en compose lui-même, il passe pour un oracle, pour une suprême autorité en fait de règles ecclésiastiques. On l’arrête pour ce délit, on l’enchaîne. C’est le commencement de son apothéose. À partir de cette heure, il est adoré, on remue ciel et terre pour le faire échapper.
Le matin, à la porte de la prison, les veuves, les orphelins attendent pour le voir. Les notables obtiennent, à prix d’argent, de passer la nuit dans sa compagnie.... C’est un va-et-vient de tables, de festins sacrés, on célèbre près de lui les mystères, on ne l’appelle que « cet excellent Peregrinus », on le qualifie de nouveau Socrate.

Tout cela se passe en Syrie. Ces esclandres publics sont la joie des chrétiens, ils n’épargnent rien, en pareil cas, pour rendre la manifestation éclatante. Voilà que, de toutes les villes d’Asie, arrivent des envoyés chargés de se mettre au service du confesseur et de le consoler. L’argent afflue autour de lui. Or il se trouve que le gouverneur de Syrie est un philosophe, il pénètre le secret de la folie de notre homme, voit qu’il n’a qu’une idée, c’est de mourir pour rendre son nom célèbre, et le renvoie sans châtiment. Partout, dans ses voyages, Peregrinus nage dans l’abondance, les chrétiens l’entourent et lui font une escorte d’honneur.
« Ces imbéciles, ajoute Lucien, sont persuadés qu’ils sont absolument immortels, qu’ils vivront éternellement, ce qui fait qu’ils méprisent la mort et que beaucoup d’entre eux s’y offrent d’eux-mêmes.
Leur premier législateur les a persuadé qu’ils sont tous frères les uns des autres, du moment que, reniant les dieux helléniques, ils adorent le crucifié, leur sophiste, et vivent selon ses lois. Ils n’ont donc que du dédain pour les biens terrestres, et ils les tiennent pour appartenant en commun à tous.
Inutile de dire qu’il n’ont pas une raison sérieuse de croire tout cela. Si donc quelque imposteur, quelque homme rusé, capable de tirer parti de la situation, vient à eux, tout de suite, le voilà riche, et il rit au nez de ces nigauds. »
Peregrinus, à bout de ressources, cherche, par une mort théâtrale aux jeux olympiques, à satisfaire l’insatiable besoin qu’il a de faire parler de lui. Le suicide pompeux et voulu est, on le sait, le grand reproche que les philosophes sages adressent aux chrétiens... (Que dire presque 2 000 ans plus tard de ceux qui au lieu de mourir seul et en prière tuent pour connaître un paradis peuplé de vierges éternelles avec lesquelles ils pourront s'accoupler. Les chrétien n'ont jamais même dans leur martyre demandés que quiconque les accompagne, bien au contraire,)

26 janvier. Saint Polycarpe, évêque de Smyrne, martyr. 166. : Vie des ...
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25 janv. 2008 - 166. Papes : Saint Anicet (+166) ; saint Soter. Empereurs romains : Lucius Verus ... que ses actes furent écrits dans l'année qui suivit le martyre de notre saint : ..... Statius Quadratus était proconsul de la province d'Asie et ...


L'Église chrétienne (Renan)/XXIII. Martyre de Polycarpe. - Wikisource
https://fr.wikisource.org/wiki/L’Église_chrétienne.../XXIII._Martyre_de_Polycarpe.
28 juil. 2015 - Le proconsul Titus Statius Quadratus, homme philosophe et modéré, ami .... dans un lieu consacré, où l'on vint chaque année célébrer l'anniversaire .... 166-168), c'est une addition d'un certain Pionius, qui, vers la fin du iv e ...

Mémoire sur la chronologie de la vie du rhéteur Ælius Aristide ...
https://books.google.fr/books/.../Mémoire_sur_la_chronologie_de_la_vie_du.html?hl...
Page 34 - 2 , le mois Xanthicus commençait au 22 février de l'année julienne; par conséquent le ... Page 58 - 162 à 166. ... Page 12 - pendant la dixième année de sa maladie, un peu après le solstice d'hiver, et lorsque Severus était proconsul d'Asie 1 . ... Page 32 - suit immédiatement le récit des relations avec Quadratus, ...









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