lundi 16 janvier 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 162

24 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 162 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN AQUEDUC CONSTRUIT PAR UN EMPEREUR ROMAIN ABANDONNE PUIS RÉHABILITE PAR LES FRANÇAIS


L'aqueduc de Zaghouan, ou aqueduc de Carthage, ouvrage Romain reliant Carthage aux sources de la région de Zaghouan (Tunisie).
Restauré au XIXe siècle, cet ouvrage est le seul de cette importance existant en Tunisie avant l'instauration du protectorat Français, cet aqueduc amenait à Carthage les eaux des sources du Djebel Zaghouan (mont Zeugitanus) et du Djouggar (Zucchara). Le Zaghouan s'élève de 1.343 mètres, sommet le plus élevé de la Zeugitane, on peut apercevoir, à la fois, Sousse (Hadrumète) et Tunis, sur son flanc, on aperçoit les ruines imposantes du Nymphæum qui formait le bassin des eaux amenées à Carthage.
L'aqueduc, qui a peut-être existé dès l'époque Punique, mais qui, sous sa forme actuelle dans tout son parcours, remonte à l'époque Romaine, ses mensurations intérieures : Largeur de 0,80m et ses piles une hauteur de 1,50m, il est recouvert par une voûte en plein cintre, percée, de 40 mètres en 40 mètres, par des ouvertures formant regards, sa longueur totale est de 61 milles romains... Dans la plaine de la Manouba les arcades de l'aqueduc ont encore une hauteur de 15 mètres au-dessus du sol. Après avoir traversé l'isthme qui rattache Carthage au continent, l'aqueduc, dont les arcades gigantesques dominent la plaine, passe immédiatement au nord des citernes de La Malga, et descend, du nord au sud, vers ces citernes qu'il limite au sud-est. Là il se ramifie en plusieurs branchements, l'un de ces branchements devait alimenter l'amphithéâtre.

Cet aqueduc, qui déverse à Carthage 32 millions de litres d'eau par jour, a été construit ou reconstruit vers 136, sous le règne d'Hadrien, et il semble avoir été restauré une première fois sous Septime Sévère (193-211). Il subit des détériorations graves lors du siège de Carthage par les Vandales de Genséric, en 439, mais restauré par Bélisaire, en 534.
REGARD
Détruit en partie, une seconde fois, en 698, lors de la prise de Carthage par les Sarrasins, l'aqueduc cesse d'être utilisé, quelques années plus tard (vers 700), les khalifes Fatimites le rétablissent, cette restauration porte principalement sur les arcades qui traversent la plaine de la Manouba.

Enfin, vers 1574, époque à laquelle cesse la domination Espagnole pour faire place à la domination Turque, l'aqueduc de Carthage est une dernière fois détruit, et les eaux du Zaghouan et du Djouggar, détournées de leurs sources, servent à l'irrigation des jardins et des plantations voisines de ces montagnes.

En 1859, sous le règne de Mohammed Bey, un ingénieur Français, M. Cohn, entreprend une restauration partielle de l'ancien aqueduc. Elle est continuée et achevée par M. Ph. Caillat en 1873.
enfin M. Jean Vernaz, en 1887, est chargé d'en étudier les diverses ramifications, sur le sol même de l'ancienne Carthage, afin de remettre ces canaux secondaires en état d'être utilisés de nouveau (Ph. Caillat, Notice sur l'ancien aqueduc de Carthage et sa restauration, Paris, 1873 ; E. de Sainte-Marie, Mission à Carthage, pp. 193 à 202 ; J. Vernaz, dans la Revue archéologique, 3° série, t. X, 1887, pp. 12 à 23).
A une vingtaine de mètres de l'angle légèrement obtus que forme l'aqueduc, au nord des citernes de La Malga, M. Vernaz découvre l'orifice d'un branchement souterrain conduisant dans la direction de l'Est. Auprès de cet orifice se trouve un système de portes et de vannes permettant de régler, suivant les besoins, l'admission de l'eau dans l'aqueduc principal et dans l'aqueduc souterrain.
Du point de branchement, l'aqueduc souterrain traverse la chaîne des hauteurs situées au nord de Byrsa, et débouche au pied de la colline de Junon, après un parcours en souterrain de 788 mètres. La largeur de cet aqueduc rectiligne varie de 0m,50 à 0m,65, avec une hauteur sur l'axe allant de 1m,60 à 1m,80. Sur cet aqueduc sont greffés les branchements secondaires.
A l'angle Est de la base même de la colline de Junon, le radier du grand canal effleure le sol, et l'aqueduc disparaît, sans qu'on puisse savoir si, continuant à ciel ouvert, il va à gauche regagner les grandes citernes de Bordj-Djedid, ou s'il alimente en eau simplement les parties basses de la ville (Vernaz, dans la Revue archéologique, 3e série, t. X, 4887, pp. 12 à 23 ; Delattre, dans le Bulletin épigraphique, t. VII, 1887, p. 80).

LE TEMPLE DE L'EAU
En cet endroit, appelé Ard-Souiria, à 27 mètres du coude que forme l'aqueduc du Zaghouan pour gagner les citernes, on voyait, naguère encore, les ruines d'une tour de 29 mètres de diamètre. D'après Beulé, elle était revêtue intérieurement d'une mosaïque blanche appliquée en opus reticulatum. On a trouvé un fragment d'inscription à la base de cette tour aujourd'hui détruite (Beulé, Fouilles à Carthage, p. 48 ; V. Guérin, Voyage archéolog., t. I, p. 41 ; E. de Sainte-Marie, Mission, p. 217 ; Delattre, Inscriptions trouvées de 1886 à 1888 et communiquées à l'Académie d'Hippone, p. 13 ; le même, dans les Mélanges d'archéol. de l'École française de Rome, t. XII, 1892, p. 259)...s.

C’est en 162 que s’achève la construction des thermes d’Antonin à Carthage.
Avant cette date, les fontaines d’eau potable et les citernes d’eau de pluie datant de l’époque Punique suffisent amplement à alimenter toute la ville.
Mais la taille des thermes impériaux nécessite un apport supplémentaire en eau.
C’est pourquoi il est pratiquement certain que l’aqueduc de Carthage est légèrement antérieur à l’année de l’inauguration des établissements thermaux en 162 et date probablement de 128, moment de la visite d’Hadrien dans l’Africa Proconsularis.
Le parcours total de l’aqueduc de Carthage est de 132 kilomètres. Il est divisé en deux tronçons.
La conduite principale va de la ville à Zarghouan et mesure 90 kilomètres. Par la suite un second embranchement va amener les eaux de la source d’Ain Djoukar jusqu’au premier canal.
DJEBEL-ZAGHOUAN

Le 17 février 2012, le gouvernement Tunisien propose le complexe hydraulique Romain de Zaghouan-Carthage dont il fait partie pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité dressée par l'UNESCO.
Selon les historiens, les Romains doivent se contenter, dans un premier temps, d'user de l'eau de pluie conservée dans des citernes.
Une sécheresse exceptionnelle, qui sévissant de 123 à 128, tarit les maigres ressources en eau de la région et vide les citernes, elle montre alors l'absolue nécessité de rechercher, plus loin, les eaux qui font défaut aux abords de la ville et de les ramener à Carthage.

Constructeur habile, l'empereur Hadrien décide le captage des sources existant dans les massifs montagneux du Djebel Zaghouan et du Jouggar ainsi que la construction d'un immense aqueduc destiné à conduire les eaux vers les citernes de La Malga, réservoirs d'eau de 25 000 m3, situés sur une partie élevée de la colline de Carthage. Les sources ont un débit très variable, allant de 5 000 m3 à plus de 25 000 m3 par jour.
Les citernes privées restent toutefois nécessaires pour les quartiers plus élevés que celui de La Malga. Les sources captées sont au nombre de 4 : Nympheum et Aïn Ayed (dans la région de Zaghouan) ainsi qu'Aïn Djour et Aïn Ziga (dans la région du Jouggar).

DJEBEL-ZAGHOUAN
L'aqueduc, conçu pour assurer un débit journalier de 32 000 m3, comporte 2 branches, l'une venant de Zaghouan mesurant 6,01 kilomètres de longueur, l'autre, venant du Djouggar mesurant 33,63 kilomètres, se réunissant à Moghrane.
La longueur totale de l'aqueduc jusqu'à Carthage, y compris les diverses ramifications, est de 132 kilomètres. Sa déclivité est précisément de 0,29 %. Il est coupé à plusieurs reprises (d'abord par les Vandales puis par les Arabes).
Remis en état au Xe siècle, il est pourvu d'une dérivation sur Tunis au XIIIe siècle.

Jusqu’au VIIe /VIIIe siècle, l’eau de Tunis provient de puits et de citernes situés en différents points. Par un système de conduites, cette eau se distribue vers les abreuvoirs et les fontaines de la ville.
L’accroissement démographique, consécutif à l’accès de Tunis au rôle de capitale, exige de nouvelles ressources en eau, que les Hafsides, suivant l’exemple des Romains, vont chercher au mont Zaghouan.

L’aqueduc Hafside diffère de l’aqueduc Romain par son mode constructif. Il n’est pas construit en bloc de pierre mais en blocage avec des parements de pierre de taille. Les arcs supérieurs qui réunissent les aches sont en brique.
L’adduction vers Tunis se branche sur celle de Zaghouan, à 4 km au nord de la capitale, d’où elle suit un parcours passant par Ras el-Tabia, puis à travers la colline de la Rabta, pour aboutir à la casbah et à la Grande Mosquée.
DÉPART DE L'AQUEDUC VERS CARTHAGE 
Après les Hafsides, son entretien est négligé.

En 1859, il ne fonctionne plus depuis 3 siècles lorsque le ministre de Sadok Bey, Mustapha Khaznadar, le fait restaurer sur les conseils du consul de France de l'époque, Léon Roches, et avec le concours d'un ingénieur Français, Pierre Collin. (les méchants colonisateurs qui cependant ont remis en état tant de choses que les musulmans avaient détruit saccagés où simplement abandonnés, comme ils recommencent à le faire aujourd'hui !).

Les parties du canal à fleur de sol et en sous-sol sont remises en état et les parties sur arcades sont remplacées par des conduites en fonte. Les captages sont partiellement remis en service. Les travaux coûtent 7 800 000 francs.
La réparation, qui dure 3 ans, est complétée par la construction du réservoir de Sidi Abdallah d'une capacité de 3 700 m3 par jour.

Dès 1861, les eaux de Zaghouan et du Jouggar arrivent de nouveau à Tunis avec un débit de 12 000 m3 en hiver et de 3 000 m3 en été. Elles contribuent ainsi à améliorer l'ordinaire des habitants réduits à l'usage de l'eau des citernes.
AU-DESSUS DE L'OUED GOUISSATE
Toutefois, l'incurie des diverses entreprises à qui sont confiés l'entretien et l'exploitation de l'aqueduc oblige le grand vizir Kheireddine Pacha à concéder, en 1872, pour 30 ans, l'exploitation des eaux de Tunis aux généraux Mohamed Baccouche, Husseïn, Rustum et Mohamed... Les résultats ne sont pas non plus brillants, en raison des nombreux abus, et son exploitation sera progressivement abandonnée... (argent et travail perdu par l'incurie les conflits d'intérêt et tribaux habituellement rencontrés dans la « culture » musulmane !)



Aqueduc de Zaghouan — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aqueduc_de_Zaghouan
L'aqueduc de Zaghouan, ou aqueduc de Carthage, est un aqueduc romain reliant Carthage ... Histoire. Année début travaux, 122. Remise en service, 1852.

Thermes romains d’Afrique du Nord et leur contexte méditerranéen
https://books.google.fr/books?isbn=2728303983
Yvon Thébert - 2003 - ‎History
... futuram ferait allusion à l'achèvement prochain de l'aqueduc de Zaghouan. ... célébrée qu'en 162, l'année suivant la mort d'Antonin (cf. ci-dessous, no 23).

Archivna: Bref description
archive-photo-tunisie.blogspot.com/2011/06/bref-description.html
17 juin 2011 - L'aqueduc hafside diffère de l'aqueduc romain par son mode constructif. ... L'adduction vers Tunis se brancha sur celle de Zaghouan, à 4 km au nord ... à l'année de l'inauguration des établissements thermaux en 162 après ...

Carthage - Ernest Babelon
www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/ABC/Babelon/.../Carthage_6.htm
162 et 205 ; Tissot, Géogr. comp., L I, p. ... Il y a peu d'années, on y conservait une mosaïque, aujourd'hui détruite, qui représentait la toilette de ...... l'aqueduc de Carthage fut une dernière fois détruit, et les eaux du Zaghouan et du Djouggar, ..

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