21
NOVEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 165 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
CHEMINEMENT
D'UN PHILOSOPHE VERS LE CHRISTIANISME.
SAINT JUSTIN LE PHILOSOPHE |
Saint
Justin de Naplouse (martyr v. 165 ) Patron des philosophes
Également
connu comme Justin Martyr ou Justin le Philosophe, apologète et
martyr, Justin naît en Samarie à Naplouse, ville de Palestine
bâtie sur l'ancien site de Sichem, entre 100 et 114, ses
parents des païens très aisés venus probablement d’Italie
comme colons à Naplouse en Syrie (Néapolis, « ville
nouvelle »), construite par Vespasien en 72. Scolarisé dès
son plus jeune âge, il poursuit ses études à Ephèse (250 000
hab.), ville de la déesse Artémise, très important centre culturel
où il entre en contact avec les grands courants philosophique grecs
dont « l’école platonicienne » qui, dans sa quête de Dieu,
l’a séduit à travers la méditation et les exercices spirituels
de l’école.
De
naissance libre, il est vraisemblablement citoyen Romain et sa
famille est de religion polythéiste, son père s'appelle Priscus,
son grand père Bacchius et il est éduqué dans le culte des idoles
Phéniciennes (Astarté, Europa, Zeus). Non circoncis, il déclare
appartenir à « la race » (en grec ancien γένος,
genos) des samaritains, mais il semble n'avoir pratiqué ni l'hébreu,
ni l'araméen et ne témoigne d'aucune connaissance particulière de
la religion samaritaine. En revanche, il est informé de certaines
interprétations rabbiniques, d'une partie des croyances juives et
connaît l'existence de « chrétiens d'origine juive »
qu'il appelle « juifs croyants ». Par ailleurs, sans
qu'il le mentionne jamais explicitement, il s'assimile à la culture
hellénique dont il a étudié la philosophie et a cru aux divinités.
Après avoir reçu une formation à dominante littéraire, classique
à l'époque, il suit un enseignement philosophique de niveau
supérieur qui lui permet « de dialoguer efficacement avec
l'élite intellectuelle de son temps ».
Justin
étant alors à la recherche de la sagesse, il cherche Dieu à
travers l'étude de la philosophie.
Découvrant
les Évangiles, il se convertit, et commence à évangéliser. Il fonde
plusieurs écoles de philosophies dans l'Empire, à Beyrouth, à
Éphèse, à Rome. Écrivant de nombreux ouvrages sur le
christianisme. Il essaie même de convertir les empereurs Romains au
christianisme en leur envoyant ses ouvrages.
Si
l'empereur Antonin est sensible à ses arguments et met fin aux
persécutions contre les chrétiens, son successeur Marc-Aurèle
considère le christianisme comme un danger pour l'Empire et rallume
la persécution qui fait périr des milliers de chrétiens... Justin,
lui-même, arrêté vers 165 puis décapité à Rome pour ne pas
avoir renié sa foi. C'est le Saint Patron des philosophes.
Justin se confie à un maître stoïcien, mais celui-ci ne lui parle pas de Dieu. Il le quitte pour un disciple d'Aristote qui ne s'intéresse qu'à ses honoraires.
Justin se confie à un maître stoïcien, mais celui-ci ne lui parle pas de Dieu. Il le quitte pour un disciple d'Aristote qui ne s'intéresse qu'à ses honoraires.
Les
platoniciens lui offrent une doctrine plus solide et exaltante.
Il
pense alors avoir trouvé ce qu'il cherche. Mais sa rencontre avec un
chrétien le fait aller plus loin : La vérité tant recherchée,
seul le Christ peut la lui donner... A 30 ans, devenu chrétien, il
ne renie pas la philosophie qui est à ses yeux une préparation de
la révélation chrétienne, chaque doctrine contenant une parcelle
de la vérité totale qui se trouve dans le Christ. Justin commence
alors une carrière d'enseignant.
Retiré
dans un endroit sauvage, il rencontre sur une plage proche un
vieillard qui lui fait découvrir le Christ : « Prie avant
tout pour que les portes de la lumière te soient ouvertes, parce que
personne ne peut voir et comprendre, si Dieu et le Christ ne lui
accordent pas de comprendre » (Dial. 7, 3). Justin, déjà
impressionné par le courage des chrétiens devant la mort, raconte
sa conversion : « Un feu subitement s’allume dans mon
âme, me prend d’amour pour les prophètes et pour ces hommes amis
du Christ, et réfléchissant en moi-même à toutes ces paroles, je
trouve que cette philosophie est la seule sûre et profitable. »
(Dial. 8,1). Cette conversion a eu lieu vers 130-133, à l'époque de
la révolte juive de Bar Kokhba que l’empereur Hadrien réprimera
férocement en rasant Jérusalem.
En philosophe errant, gardant la tenue des philosophes reconnaissables à leur « pallium », manteau court, grossier et sombre, Justin se rend à Rome et ouvre une école de « philosophie chrétienne », idée neuve à l’époque. Pas de conférence magistrale mais, à la manière des philosophes Grecs, des entretiens sur un ton familier, à propos d’un texte, d’un incident de la vie quotidienne, d’une question soulevée en passant.
En philosophe errant, gardant la tenue des philosophes reconnaissables à leur « pallium », manteau court, grossier et sombre, Justin se rend à Rome et ouvre une école de « philosophie chrétienne », idée neuve à l’époque. Pas de conférence magistrale mais, à la manière des philosophes Grecs, des entretiens sur un ton familier, à propos d’un texte, d’un incident de la vie quotidienne, d’une question soulevée en passant.
Cela
se passe sur la place publique comme dans des maisons particulières.
Le principal instrument de travail de Justin est la Bible interprétée
comme une philosophie.
Pour
lui « ces deux réalités, l'Ancien Testament et la Philosophie
Grecque, sont comme les deux voies qui mènent au Christ, au
Logos. » (Benoît XVI 21 mars 2007)
A Rome, vers 153-155, il écrit deux Apologies (livres de défense) adressées à l’empereur et au sénat Romain. Il y développe longuement (30 pages) la supériorité de la foi chrétienne sur les croyances païennes et appelle les juges à plus de probité en ne condamnant pas les chrétiens sur le seul motif de leur qualité de chrétien. Dans le Dialogue avec Tryphon, un judéo-chrétien, il s’oppose à ceux qui disent qu’ils croient au Christ et veulent imposer aux nations les commandements mosaïques.
A Rome, vers 153-155, il écrit deux Apologies (livres de défense) adressées à l’empereur et au sénat Romain. Il y développe longuement (30 pages) la supériorité de la foi chrétienne sur les croyances païennes et appelle les juges à plus de probité en ne condamnant pas les chrétiens sur le seul motif de leur qualité de chrétien. Dans le Dialogue avec Tryphon, un judéo-chrétien, il s’oppose à ceux qui disent qu’ils croient au Christ et veulent imposer aux nations les commandements mosaïques.
Face
aux judéo-chrétiens encore qui ne reconnaissaient qu’un homme
dans Jésus, le Messie, il affirme la préexistence divine du Christ.
Dans
le traité « La résurrection », il réfute les
objections des adversaires de cette résurrection.
A l’époque de Justin, sous le règne finissant d’Hadrien (vers 138) successeur de Trajan puis de celui d’Antonin le Pieux (138-161), l’Église connaît des années de paix réelle bien que précaire. On peut enseigner et pratiquer à condition de ne pas provoquer les autorités en contestant les institutions. Cependant Justin s’est fait des ennemis, en particulier Crescens, prédicateur anticonformiste et provocateur (« cynique » comme le célèbre Diogène) auquel on doit peut-être son arrestation. Suivant la tradition, Justin subit le martyre à Rome : Fouet et décapitation, avec 6 de ses compagnons en 164-165 sous Marc-Aurèle, lui-même philosophe stoïcien qui n’apprécie pas le « fanatisme prosélyte » des chrétiens.
Apologie pour l'empereur :
A l’époque de Justin, sous le règne finissant d’Hadrien (vers 138) successeur de Trajan puis de celui d’Antonin le Pieux (138-161), l’Église connaît des années de paix réelle bien que précaire. On peut enseigner et pratiquer à condition de ne pas provoquer les autorités en contestant les institutions. Cependant Justin s’est fait des ennemis, en particulier Crescens, prédicateur anticonformiste et provocateur (« cynique » comme le célèbre Diogène) auquel on doit peut-être son arrestation. Suivant la tradition, Justin subit le martyre à Rome : Fouet et décapitation, avec 6 de ses compagnons en 164-165 sous Marc-Aurèle, lui-même philosophe stoïcien qui n’apprécie pas le « fanatisme prosélyte » des chrétiens.
Apologie pour l'empereur :
« Nous
n'avons pas composé cet écrit pour vous flatter ni pour gagner vos
bonnes grâces : Nous venons pour vous demander d'être jugés
d'après les préceptes de la saine raison, et pour empêcher aussi
qu'entraînés par la prévention, par trop de condescendance aux
superstitions des hommes, par un mouvement irréfléchi, par de
perfides rumeurs que le temps a fortifiées, vous n'alliez porter une
sentence contre vous-mêmes.
Car
tant que l'on ne nous convaincra pas d'être des malfaiteurs et des
méchants, on ne pourra pas nous faire de mal. Vous, vous pouvez nous
tuer, mais nous nuire, jamais ».
« Le
nom seul en effet ne peut raisonnablement pas être un titre à la
louange ou au blâme, s'il n'y a d'ailleurs dans les actes rien de
louable ou de criminel…. Nous sommes chrétiens : Voilà
pourquoi l'on nous accuse, il est pourtant injuste de persécuter la
vertu.
Si
quelqu'un de nous vient à renier sa qualité et à dire : Non, je ne
suis pas chrétien, vous le renvoyez comme n'ayant rien trouvé de
coupable en lui, qu'il confesse, au contraire, courageusement sa foi,
cet aveu seul le fait traîner au supplice ».
« Si
nous ne nous couronnons pas de fleurs, si nous ne sacrifions pas de
victimes en l'honneur de tous ces dieux que la main des hommes a
taillés et qu'elle a dressés dans les temples, c'est que dans cette
matière brute et inanimée nous ne voyons rien qui ait même une
ombre de divinité (en effet, il nous est impossible de croire que
Dieu ressemble à ces images que l'on prétend faites en son
honneur). Non, ce sont là les simulacres. Est-il donc besoin de vous
le dire, et ne savez-vous pas bien comment les artistes travaillent
la matière, comme ils la taillent et la sculptent, comme ils la
fondent et la battent ?
Et
combien de fois les vases les plus ignobles, n'ayant fait sous la
main de l'ouvrier que changer de forme et de figure, ne sont-ils pas
devenus des dieux ? Voilà ce qui à nos yeux est une absurdité, et,
de plus, un outrage à la majesté divine, puisqu'au mépris de la
gloire et de l'ineffable substance de Dieu, son Saint Nom est
prostitué à de viles et corruptibles créations. Tous ces artistes
eux-mêmes, ce sont des impies, vous ne l'ignorez pas. Ils sont
livrés à tous les vices, et, pour n'en citer qu'un trait, ne
vont-ils pas jusqu'à outrager les jeunes filles qui partagent leurs
travaux ? Stupidité ! »
« Autrefois nous prenions plaisir à la débauche, aujourd'hui la chasteté seule fait nos délices. Nous avions recours aux sortilèges et à la magie, et maintenant nous nous dévouons tout entier au Dieu bon et immortel. Au lieu de cette ambition et de cette insatiable avidité qui nous dévoraient, maintenant une douce communauté nous réunit, tout ce que nous possédons, nous le partageons avec les pauvres.
« Autrefois nous prenions plaisir à la débauche, aujourd'hui la chasteté seule fait nos délices. Nous avions recours aux sortilèges et à la magie, et maintenant nous nous dévouons tout entier au Dieu bon et immortel. Au lieu de cette ambition et de cette insatiable avidité qui nous dévoraient, maintenant une douce communauté nous réunit, tout ce que nous possédons, nous le partageons avec les pauvres.
Les
haines, les meurtres dévastaient nos rangs, la différence de mœurs
et d'institutions nous faisaient refuser à l'étranger l'hospitalité
de notre foyer, et maintenant, depuis la venue du Christ, une
fraternelle charité nous unit, nous prions pour nos ennemis, ceux
qui nous persécutent, nous tâchons de les convaincre... Nous nous
efforçons de les persuader que tous ceux qui suivent les divins
préceptes du Christ ont droit d'espérer comme nous à la récompense
promise par le maître de l'univers ».
« Et quand nous parlons du Verbe engendré de Dieu avant tous les siècles, quand nous disons qu'il est né d'une vierge sans aucune coopération étrangère, qu'il est mort, et qu'après être ressuscité il est monté au ciel, nos récits ne sont pas plus étranges que l'histoire de ces personnages que vous appelez fils de Jupiter.
« Et quand nous parlons du Verbe engendré de Dieu avant tous les siècles, quand nous disons qu'il est né d'une vierge sans aucune coopération étrangère, qu'il est mort, et qu'après être ressuscité il est monté au ciel, nos récits ne sont pas plus étranges que l'histoire de ces personnages que vous appelez fils de Jupiter.
Vous
n'ignorez pas en effet combien vos plus célèbres auteurs lui
donnent d'enfants :
C'est
Mercure, son interprète, son verbe, chargé de tout apprendre au
monde.
C'est
Esculape, qui, foudroyé pour avoir exercé son art de médecin, est
enlevé au ciel.
Un
Bacchus, qui est mis en pièces.
Un
Hercule, qui se brûle pour faire cesser ses travaux.
Les
Dioscures, fils de Léda.
Persée,
fils de Danaé.
Bellérophon,
que le coursier Pégase ravit du milieu des mortels...
Parlerai-je
d'Ariane et de tous ceux qui comme elle sont devenus des astres ? Et
tous vos empereurs, à peine sont-ils morts que vous vous hâtez d'en
faire des immortels, et ne trouvez-vous pas au besoin un témoin tout
prêt à jurer qu'il a vu César s'élever resplendissant de son
bûcher vers les cieux ? ...
Y
a-t-il rien de plus contraire à la saine idée de la divinité que
de représenter Jupiter, le souverain et le père des dieux, comme
fils d'un parricide et parricide lui-même, livré aux plus honteuses
débauches, poussant la brutalité jusqu'à abuser de Ganymède (son
amant), jusqu'à déshonorer ce prodigieux nombre de femmes d'où lui
naquirent tous ces enfants, dignes imitateurs de leur père
? »
« Quant à nous, loin de commettre aucune impiété, aucune vexation, nous regardons comme un crime odieux l'exposition des enfants nouveau-nés, parce que d'abord nous voyons que c'est les vouer presque tous, non seulement les jeunes filles, mais même les jeunes garçons, à une prostitution infâme, car de même qu'autrefois on élevait des troupeaux de bœufs et de chèvres, de brebis et de chevaux, de même on nourrit aujourd'hui des troupes d'enfants pour les plus honteuses débauches. Des femmes aussi et des êtres d'un sexe douteux, livrés à un commerce que l'on n'ose nommer, voilà ce qu'on trouve chez toutes les nations du Globe. Et au lieu de purger la terre d'un scandale pareil, vous en profitez, vous en recueillez des tributs et des impôts ! D'ailleurs ne peut-il pas résulter de cet odieux et sacrilège commerce un mélange affreux des pères avec leurs enfants, des frères avec leurs frères ? »
« Aussi prétendre que Dieu ne se met point en peine des choses de ce monde, c'est dire qu'il n'y a pas de Dieu, ou que, s'il y en a, il ne se plaît que dans le mal ou dans une insensibilité de pierre, c'est dire qu'il n'y a ni vice, ni vertu, et que le bien et le mal ne sont que des distinctions chimériques inventées par l'imagination humaine, ce qui est une haute impiété et une odieuse injustice. »
Jusque là, la consigne de silence est de règle. « Ne pouvant se soumettre à certaines pratiques païennes intimement mêlées à la vie sociale et obligés d'être discrets pour leur propre sécurité, les chrétiens vivent dans un effacement volontaire, qui alimente les pires calomnies, car il laisse supposer que leurs réunions sont secrètes parce qu'elles comportent des rites inavouables, tels qu'obscénités ou meurtres d'enfants... Justin est le seul à penser que la meilleure défense est de raconter simplement ce que sont ces réunions sans craindre d'exposer à tous les mystères du christianisme.» (E.Univ.)
Apologie II adressée au Sénat romain :
Moi-même, lorsque j’étais
disciple de Platon, entendant les accusations portées contre les
chrétiens et les voyant intrépides en face de la mort et de ce que
les hommes redoutent, je me disais qu’il était impossible qu’ils
vivent dans le mal et dans l’amour des plaisirs.
Quel
homme adonné au plaisir et à la débauche, aimant à se repaître
de la chair humaine, pourrait courir au-devant de la mort et
supporter la privation de ses biens ?
Ne
chercherait-il pas à tout prix à jouir toujours de la vie présente,
à se soustraire aux magistrats, bien loin de s’exposer à la mort
en se dénonçant lui-même ?
Voici
ce qu’ont fait les hommes impies, à l’instigation des démons.
Ils ont condamné à mort plusieurs des nôtres, sur ces calomnies
répandues contre nous, ils ont mis à la question nos serviteurs,
des enfants, de faibles femmes, et par des tortures effroyables ils
les ont forcés à nous imputer ces crimes fameux, qu’ils
commettent eux-mêmes ouvertement.
Que
nous importe, puisque nous sommes innocents ? Le Dieu non
engendré et ineffable est témoin de nos pensées et de nos actions.
Pourquoi en effet ne pas confesser en public que tout cela est bien ?
Pourquoi
ne pas dire que c’est là une philosophie divine, que nous
célébrons par l’homicide les mystères de Kronos, que, quand nous
nous abreuvons de sang, comme on dit, nous faisons comme l’idole
que vous honorez, qui est arrosée non seulement du sang des animaux,
mais de sang humain, quand vous offrez, par les mains du plus
illustre et du plus noble d’entre vous, une libation du sang des
hommes tués, que nous imitons Zeus et les autres dieux en nous
livrant sans retenue à des crimes contre nature et à l’adultère ?
Nous
cherchons au contraire à inspirer l’horreur de ces choses, nous
apprenons à fuir ceux qui les pratiquent et leurs imitateurs, et
c’est encore ce que nous nous efforçons de faire dans ce discours,
et c’est pour cela qu’on nous poursuit de tous côtés. Peu nous
importe !
Nous
savons que le Dieu juste voit tout. Plût au ciel que encore
maintenant, du haut d’une tribune on entende retentir ces tragiques
paroles : « Rougissez, rougissez de charger des innocents
de vos propres crimes, d’imputer vos fautes, les vôtres et celles
de vos dieux, à des hommes qui n’y ont pas la moindre part.
Repentez-vous et changez de conduite. »...
A en juger sainement, notre doctrine n’est pas répréhensible, elle est supérieure à toute philosophie humaine. Nous nous arrêterons ici : Nous avons fait ce qui dépendait de nous. Nous souhaitons que tous les hommes, partout, connaissent la vérité. Puissiez-vous, comme il convient à votre piété et à votre philosophie, dans votre propre intérêt, juger avec justice !
A en juger sainement, notre doctrine n’est pas répréhensible, elle est supérieure à toute philosophie humaine. Nous nous arrêterons ici : Nous avons fait ce qui dépendait de nous. Nous souhaitons que tous les hommes, partout, connaissent la vérité. Puissiez-vous, comme il convient à votre piété et à votre philosophie, dans votre propre intérêt, juger avec justice !
La formation de Justin en fait un chercheur obstiné de la vérité par la voie philosophique. Il apprend un jour que l'amour des ennemis, la patience, la chasteté, le respect de la vérité, et le courage face à la mort dont témoignent les chrétiens dans leur mode de vie est la preuve qu’ils détiennent la « vérité ». Il voit dès lors dans le Christ la Vérité qui s'incarne pour enseigner la vérité aux hommes et pour guider leur vie.
Dans
ses Apologies Justin montre d’abord l’injustice dans le fait de
condamner les chrétiens, non à cause de méfaits, mais sur leur
seul titre de « chrétien ». Il fait valoir leur
honnêteté, chasteté et intégrité. Au lieu d’être un danger
pour l’État, le christianisme en est une force. Pour répondre aux
calomnies qui courent sur les chrétiens, il dévoile leurs pratiques
restées jusque là discrètes. En prenant les plus grands risques,
il dénonce avec force l’absurdité et l’immoralité du
polythéisme ambiant. Seule la doctrine chrétienne donne une idée
correcte de Dieu et de l'univers.
« Justin
de Naplouse a permis de connaître les premiers essais de réflexion
philosophique sur le dogme chrétien et des détails importants sur
une époque ancienne et difficile à connaître. » (En.Univ.).
À
Rome, c'est le préfet de la Ville qui a en charge tant l'application
de la loi que le maintien de l'ordre et c'est à l'époque le
philosophe stoïcien Junius Rusticus, maître et ami de l'empereur
Marc Aurèle, qui exerce cette fonction.
Œuvres
conservées :
Grande
apologie adressée à Antonin le Pieux et à ses fils adoptifs, au
Sénat et au peuple romain (fourchette entre 153 et 161) ;
Dialogue
avec Tryphon (rédigé en Syro-Palestine, entre 150 et 155) ;
Les
fragments d'un traité « De la Résurrection », conservés
par les Sacra parallela de Jean Damascène, lui sont attribués.
Justin de Naplouse — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Justin_de_Naplouse
Aller
à Chrétien à Rome - Il est également possible que Justin ait
contrevenu aux ... Il est intéressant d'approfondir les rapports
“amoureux” de ce chrétien avec la philosophie: ... et
décapitation — avec six de ses compagnons vers 165.
Justin
le philosophe
www.birovol.fr/Atelier/peres%20eglise/justin.htm
Justin
naquit vers l'année 100 de parents païens venus probablement
d'Italie comme colons à Naplouse en Syrie (Néapolis, « ville ...
sombre, Justin se rend à Rome et ouvre une école de “philosophie
chrétienne”, idée neuve à l'époque. ... en 164-165 sous
Marc-Aurèle, lui-même philosophe stoïcien qui n'appréciait pas
le ...
ICONOGRAPHIE
CHRÉTIENNE: Saint JUSTIN le philosophe, martyr
har22201.blogspot.com/2012/06/benoit-xvi-audience-generale-mercredi.html
1
juin 2012 - Aujourd'hui, nous parlons de saint Justin, philosophe et
martyr, le plus important ... Il fut dénoncé pour cette raison et
fut décapité vers 165, sous le règne de Marc .... Il était né
dans les premières années du IIeme siècle, en Palestine, à
Neapolis, aujourd'hui Naplouse, l'ancienne Sichem, près de Samarie.
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