mercredi 4 janvier 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 174

12 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 174 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CONTROVERSE ENTRE UNE COLONNE COMMÉMORATIVE ET UN HISTORIEN A PROPOS D'UNE DATE.

MARC AURÈLE
Marc Aurèle semble avoir enfin pacifié l'orient, Maintenant, il faut intervenir au Nord ! Une première vague de Germains, aussi sauvages que nombreux car en tribus, menacent d'engloutir les provinces Romaines.
En 167, les Marcomans passent le Danube, envahissent la Norique (Autriche).
L'année suivante, ils sont rejoints par des Quades et des Sarmates. De concert, ils dévastent la Pannonie (Sud de la Hongrie) et atteignent le Nord de l'Italie. Il faut près de 5 ans à Marc Aurèle pour repousser ces hordes au-delà du Danube (173), Marc Aurèle lance une expédition au-delà du Danube dans le territoires des Marcomans, qu'il bat, puis se tourne contre les Quades, un traité est signé selon lequel les Marcomans renoncent à conclure des alliances entre eux, et devront commercer sous le contrôle Romain, à rendre le butin et les otages et à se tenir à distance du Danube.

Au cours d’une expédition de Marc-Aurèle sur le Danube, où les Marcomans et les Quades, les Sarmates et les Iazyges et toutes les nations Barbares au-delà de l’Ister se sont coalisées et soulevées pour un assaut colossale contre l’Empire Romain... Un fait étrange et merveilleux, relaté par tous les historiens et communiqué au Sénat par une lettre de Marc-Aurèle lui-même se produit.

CARTE DE LA DACIE
Au commencement de l’été 174, l’Empereur a réussit à passer le Danube, il s’avance avec ses troupes dans le pays montagneux habité par les Quades, l’armée Romaine, poursuivant l’ennemi, s’est enfoncée à l’intérieur de cette contrée hostile, quand elle se voit tout à coup cernée par les Quades, leur coupant le chemin vers l’eau.
Les soldats Romains, exténués par un long périple, accablés par une chaleur étouffante et dévorés par la soif, sont désespérés.
Brusquement des nuées s’assemblent, et une ondée imprévue et bienfaisante, les rafraîchit... ils tendent leurs boucliers et leurs casques pour recevoir l’eau céleste, afin de se désaltérer.
En face, une avalanche de grêle et la foudre s’abattent sur les Quades désemparés et défaits.
Ce prodige, les uns l’attribuent aux vertus et à la piété de l’Empereur, d’autres, aux prières des chrétiens qui composaient la légion dite : Fulminata... (légions composées de chrétiens)... Mais en 177, il persécute les chrétiens, notamment à Lyon ???

Comme les hérésies se multiplient en Mésopotamie, Bardesane (philosophe et poète chrétien), arrive au comble de la science des Chaldéens, et parlant excellemment la langue syriaque, compose des dialogues contre Marcion et contre quelques autres hérétiques. Ses œuvres sont si estimées, qu'on les traduit en grec.
Il y a entre autres un traité contre le destin, adressé à l'empereur :
Bardesane suit d'abord l'hérésie de Valentin, ensuite il s'en retire, mais il en garde toujours la marque. Il est d'Edesse, et ami du prince Abgar, avec qui il s'est instruit.

Apollonius de Chalcédoine, le premier des stoïciens de ce temps-là, et le maître de l'empereur Marc-Aurèle, veut persuader Bardesane de quitter la religion chrétienne. Bardesane lui résiste, et dit qu'il ne craint pas la mort, ne la pouvant éviter, même sans résister à l'empereur.

Bardesane, dans son Traité du destin, rapporte les mœurs de plusieurs nations différentes, pour montrer qu'elles ne viennent pas de la nature ni de la nécessité imposée par les astres, mais du libre arbitre, puis il parle ainsi : Que dirons-nous de la « secte des chrétiens » dont nous sommes, si nombreuse et répandue en tant de climats différents ?
ÉPISODE DE LA PLUIE MIRACULEUSE
Les chrétiens de Parthie n'ont pas plusieurs femmes quoiqu'ils soient Parthes. Ceux de Médie ne jettent pas les morts aux chiens.
Ceux de Perse n'épousent pas leurs filles quoiqu'ils soient Perses.
Ceux qui sont chez les Bactres et les Gaulois ne corrompent point les
mariages.
Ceux qui sont en Égypte n'adorent ni le veau Apis, ni le chien, ni le bouc, ni le chat.

Dans aucun pays ils ne cèdent aux lois et aux coutumes qui sont mauvaises, et la constellation qui a présidé à leur naissance ne les force pas à faire les maux que leur maître leur a défendu.
Ils supportent la maladie et la pauvreté, les souffrances.

On sait l'extraordinaire aventure de ce détachement de l'armée romaine la Fulminata, qui, ayant pénétré profondément chez l'ennemi (jusqu'en Moravie ?), est encerclé par les Quades : Accablés par la chaleur et la soif, rudement pressés par les Barbares, les Romains vont succomber, lorsqu'ils sont enfin sauvés par un orage imprévu.
LES BARBARES
« Tout le monde crut à un miracle » et se plut à majorer l'événement.
Pour les Chrétiens, c'est le miracle de la Legio Fulminata, pour les païens, c'est un miracle « officiel », représenté en bonne place sur la Colonne, érigée entre 176 et 193 : La Pluie miraculeuse y est justement figurée scène XVI.

Les Romains, formés en agmen quadratura (au centre, « l'artillerie »), reprennent enfin leur marche, certains font, vainement, parade de leurs armes, en fait, les soldats assistent avec stupeur au miracle libérateur qui emporte leurs ennemis : Hommes et chevaux ont été noyés, roulés par les torrents de montagne·. La Pluie, cependant, tombe encore, l'immense figure d'un Vieillard ailé, génie et, tout ensemble, allégorie du miracle, plane au ciel, l'eau ruisselle de sa chevelure, de sa barbe et des pennes puissantes de ses ailes déployées.
Scène XVII a,

Scène XXIX L'Empereur reçoit la soumission d'un parti de Barbares. un castellani en pierre de taille semble attester que nous sommes à nouveau dans la « zone d'influence permanente de Rome », non loin du Danube. Ainsi cette première « campagne » semble-t-elle occuper un quart à peu près du relief qui illustre les guerres Danubiennes de Marc-Aurèle chez les Barbares, depuis le passage du fleuve (printemps 172) jusqu'à la paix bâclée de l'été 175.
On ne saurait, d'autre part, établir qu'il n'y a pas eu de rencontre entre Romains et Quades au cours de l'année 172.

LE FRONT DACE
les scènes VII et XXII nous présentent des épis d'orge mûrs, indication au moins générale de l'été, comme enfin les circonstances, pour ne pas dire les conditions météorologiques de la Pluie sont réalisées, sous le climat continental de l'Europe Centrale, aux mois de juillet, d'août et de septembre, tout se passe comme si le miracle, représenté scène XVI, sur la 3e spire du relief, à quelque 15 mètres du sol, a eu lieu au cours de l'été ou de l'automne 172, et comme si la suite des premières scènes au moins du relief, y compris la scène qui représente la « Pluie », a été déterminée par la succession même des événements représentés.

C'est ce qu'ont admis, après W. Froehner, tout naturellement E. Petersen et A. von Domaszewski, dans la magistrale publication commentée qu'ils ont faite, en 1896, des reliefs de la Colonne Aurélienne.

Le problème (position traditionnelle). La Pluie miraculeuse est-elle de 172 ou de 174 ?
Cette interprétation n'aurait pas été contestée, si un texte de l'Abrégé de Dion Cassius par Xiphilin ne donnait à croire que la Pluie a eu lieu au cours de l'été 174.
Si telle est réellement la date du miracle, l'artiste aurait dû le représenter sur la partie supérieure du fût de la Colonne, vers la 13e et non la 3e spire, à quelque 28 mètres et non pas à 15 mètres du sol.
LE CHAUDRON DE MUSOV
Cette constatation propose à la recherche l'alternative suivante : Ou bien récuser le prétendu « témoignage » de Dion Cassius, ou bien supposer qu'une « scène » ne figure pas sur la spirale sculptée à la place que lui assigne la date de l'événement... Disons, pour abréger : Ne figure pas « à sa place »

En 1906, H. Stuart Jones opte résolument pour le second terme de ce « dilemme », et ses remarques font grosse impression et prennent rapidement figure de « thèse ». L'auteur reconnaît sur la Colonne Aurélienne an idéal, not historical order.
L'artiste a réparti « un choix de scènes et d'opérations typiques » en deux ensembles différents, répondant aux deux principaux adversaires de Rome : Les Germains, jusqu'à la Victoria de la scène LVI, les Sarmates, au-dessus.

La Pluie miraculeuse (été 174), selon Jones a eu lieu lors d'un combat contre les Quades, qui sont des Germains : Aussi la représentation du miracle a-t-elle été adjointe aux scènes du groupe « Germanique ».
L'explication, toutefois, est contestable : Telles scènes de ce premier groupe montrent justement des Sarmates, et des Germains apparaissant, nombreux, au-dessus de la Victoria.
LE ROI DECEBALE
D'autres auteurs ont pensé (en dernier lieu, peut-être, A. G. Roos en 1943) que la Pluie a été mise à bonne portée des regards, qui ne peuvent manquer de rechercher un événement si célèbre.
A vrai dire, on ne s'est pas demandé si une scène dont les personnages ne dépassent guère la taille de 50 centimètres peut être vraiment lisible, dans le détail, à la hauteur où nous la voyons, et qui est celle d'un 4e ou d'un 5e étage.

Qui sait même si la notion de visibilité doit entrer en ligne de compte ? Notre relief ascendant culmine à une quarantaine de mètres du sol, comme la Colonne Trajane aboutit presque à son extrémité supérieure à la mort de Décébalé roi Dace, dénouement dramatique des guerres de Trajan contre les Daces.
A tout le moins, le texte de Dion Cassius a-t-il fait supposer une exception à l'ordre chronologique des scènes du relief aurélien, dans son livre classique, Mme Strong (1926) parle de scènes (au pluriel), de dates différentes,
« mélangées » entre elles, mais n'en cite qu'une.

Conformément aux conclusions de K. Lehmann-Hartleben sur la Colonne Trajane (1926), il interprète le monument du vainqueur des Daces, non pas comme une
LE FRONT MARCORAN
« chronique » fidèle, mais bien plutôt comme une représentation « idéale » d'événements historiques, et ne reconnaît sur la Colonne Aurélienne qu'un lien très lâche entre la suite des scènes et la succession des faits.
En 1932, d' « un libre groupement d'épisodes caractéristiques x » et le professeur A. G. Roos, tout dernièrement, d'une « symphonie » de reliefs.

C'est bien d'avoir suggéré et presque établi, à la suite d'E. Petersen, que « les premières scènes du relief » (les seules que l'on puisse dater avec certitude !) « se présentent dans un ordre véritablement chronologique ». Cet important résultat, fondé sur d'irrécusables rapprochements entre le relief et les monnaies, est aussi bien la conclusion la plus intéressante de ces pages. Ainsi s'est établie ce qu'on pourrait appeler une doctrine « éclectique » : La composition généralement chronologique du relief n'exclurait pas telle (ou telle) exception... De ces déplacements, on ne peut d'ailleurs indiquer sans embarras le nombre, ni toujours préciser le sens. Le seul argument valable (du moins en apparence) qu'on ait pu faire valoir contre l'interprétation strictement chronologique de la suite du relief se tire du texte de Dion Gassius — qui parait dater la Pluie de l'été 174.

MARC AURÈLE ET LES BARBARES
Première coïncidence : Dion Cassius nous rapporte à propos du miracle une tradition qui fait état de l'intervention d'un Hermès, or les médailles RELIG. AVG. représentent Mercure. Et ce rapprochement répond à quelque réalité, puisqu'il s'agit dans les deux cas (seconde coïncidence !) de l’interprétation du dieu Égyptien, Thot. Sur les monnaies ? depuis longtemps l'architecture égypto-alexandrine du « kiosque » (ou mlwl) où s'abrite à Rome la statue de notre dieu a révélé, par une allusion discrète, mais indiscutable, l'origine « Barbare » de cette divinité. Et c'est évidemment l'Hermès égyptien dont l'intervention est provoquée par les opérations du μάγος Αιγύπτιος Harnouphis. Si donc, nonobstant ces rapprochements bien suggestifs, le Thot-Hermès que célèbre la religion des médailles n'est point représenté sur ces pièces à l'occasion spéciale de la Pluie (où nous savons pourtant qu'il est intervenu de façon décisive), nous devons admettre que le même dieu s'est acquis dans les années précédentes un autre mérite, et cette fois-ci, pour un bienfait que nous ignorons.


Histoire ecclésiastique
https://books.google.fr/books?id=Hf8BhkIxnlAC
1840
Il s'amassa tout d'un coup de grands nuages, puis il tomba une pluie extraordinaire. ... Les troupes des chrétiens, qui avoient attiré ce miracle, furent nommées la ... mais nous regardions la fin, et nous craignions Ans de J.-C. 174 et 177

La date de la « Pluie miraculeuse » (172 après J.-C.) et la ... - Persée
www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1948_num_60_1_7344
de J Guey - ‎1948 - ‎Cité 8 fois - ‎Autres articles
La Pluie miraculeuse est-elle de 172 ou de 174? ... Scène XI, un premier miracle : (à la prière de l'Empereur), un éclair tombe sur un ouvrage

172 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/172
Cette page concerne l'année 172 du calendrier julien. Événements[modifier | modifier le code]. Miracle de la pluie sur la colonne de Marc-Aurèle. ... 172-174 : Attaques des Chattes et des Chauques sur la Gaule belgique, repoussées par ...
Vous avez consulté cette page le 17/12/16.

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