27 MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 408 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN GÉNÉRAL HONNÊTE ET FIDÈLE DÉÇU ET DÉCHU PAR LA TROMPERIE
Stilicon
(en latin : Flavius Stilicho), né vers 360 près de
Constantinople, mort le 22 août 408 à Ravenne, est un militaire et
homme politique Romain d'origine Barbare sous les règnes de
Théodose, empereur d'Orient de 379 à 395, et de ses fils Honorius
(Occident) et Arcadius (Orient).
Entré
tôt dans l'armée, Stilicon devient un des principaux généraux de
Théodose, dont il épouse la nièce en 384.
Nommé
généralissime en 394, il prétend, à la mort de Théodose, avoir
reçu la régence de l'Empire. Il ne réussit cependant pas à
imposer son autorité à l'Empire romain d'Orient.
De
395 à 408, il exerce donc la régence de l'Empire Romain d'Occident,
Honorius devenant son gendre en 398. Il mène plusieurs campagnes
contre les Barbares et combat l'usurpateur Gildon en Afrique.
En
403, il repousse les Wisigoths d'Alaric Ier en Italie, puis est
vainqueur en 406 des Ostrogoths de Radagaise près de Florence.
Mais,
pour protéger l'Italie, Stilicon a dû dégarnir les frontières.
Lorsque durant l'hiver 406, des armées de Vandales et d'Alains
franchissent le Rhin gelé, l'armée Romaine n'est pas en mesure de
les arrêter.
Au
printemps 407, Stilicon échoue également à briser l'usurpation de
Constantin III en Gaule et en Bretagne.
Durant
sa régence, Stilicon mène une politique similaire à celle de
Théodose : intégration des Barbares dans l'armée et la
société, ce qui suscite des frictions avec les notables Romains.
Sur le plan religieux, il concourt à la promotion du christianisme
nicéen et combat à la fois les hérétiques (ariens et donatistes)
et le paganisme (destruction des livres sibyllins en 405). Il
s'attire ainsi l'animosité des élites Romaines, notamment celle du
Sénat.
Dans
la conjoncture désastreuse des années 407-408, Honorius se laisse
persuader par son entourage que Stilicon complote contre lui et le
fait assassiner.
Stilicon
est le fils d'un Vandale entré au service de Rome, qui commande
vraisemblablement un escadron de la cavalerie de l'empereur Valens et
d'une mère Romaine originaire de Pannonie.
Sur
le plan ethnique, Stilicon est donc en partie Vandale, mais sur le
plan juridique, il est citoyen Romain, comme l'indique son nom
complet, où Flavius indique le rattachement (juridique) à la
famille impériale... (déjà la double
nationalité)
Il
entre très tôt dans l'armée, dans le corps des protectores, puis
gravit rapidement les échelons. Devenu successivement tribun
militaire (tribunus), puis tribunus et notarius, il fait partie du
personnel entourant directement l'empereur Théodose, alors à la
tête des provinces orientales de l'Empire.
En
383, en tant que tribun de la garde prétorienne, il participe à une
ambassade auprès du roi des Perses, Shāpūr III. La négociation
aboutit à la conclusion d'un traité favorable à l'Empire.
EUCHERIUS FILS DE STILICON |
Dès
385, Théodose nomme Stilicon magister equitum (maître de la
cavalerie) et comes domesticorum (comte des domestiques),
c'est-à-dire chef de sa garde rapprochée.
Deux
ans plus tard, il est promu magister militum per Thracias, autrement
dit commandant de la cavalerie et de l'infanterie de l'armée de
Thrace, devenant le 2e officier de Théodose, après Promotus.
En
388, il suit Théodose dans la guerre contre l'usurpateur Magnus
Maxime qui tente alors de prendre le contrôle de l'Occident aux
dépens de l'empereur légitime, Valentinien II, beau-frère de
Théodose.
Peu
avant 393, alors que Théodose s'efforce de reformer l'unité de
l'Empire sous sa direction, Stilicon devient même magister peditum
praesentalis et magister utriusque militiae, c'est-à-dire
généralissime des armées romaines. À ce titre, le 5 septembre
394, il participe aux côtés de l'empereur à la bataille de la
Rivière Froide contre l'usurpateur Eugène et le général Arbogast,
responsables de la mort de Valentinien II. Les troupes de Stilicon et
du général Wisigoth Alaric l'emportent, ce qui permet le
rétablissement de l'unité de l'Empire.
Le
retrait du général Timasius laisse à Stilicon le contrôle absolu
des armées. Il
est dès lors, avec le préfet du prétoire Rufin, le principal
personnage de l'Empire.
Si
son ascendance Barbare lui interdit de devenir empereur, il s'est
imposé comme le premier général de Rome. C'est la raison pour
laquelle Théodose mourant lui a confié la régence de l'Empire au
nom de ses deux fils encore jeunes, Arcadius et Honorius, à qui il
laisse respectivement l'Orient et l'Occident.
Lorsque
l'empereur décède, le 17 janvier 395, c'est à Stilicon qu'il
revient de protéger les deux enfants et de maintenir la cohésion
des deux parties de l'Empire.
Stilicon
ne se trouve cependant pas en mesure de réaliser les dernières
volontés de l'empereur défunt. Il doit tenir compte de l'opposition
de Rufin, préfet du prétoire de Théodose, protecteur d'Arcadius en
Orient : L'unité de l'Empire est de nouveau rompue. Au lieu de
diriger l'Empire de façon collégiale, les deux frères se disputent
même le contrôle de certains territoires à la limite des Empires
d'Occident et d'Orient, notamment la préfecture d'Illyrie.
En
395, il doit aussi faire face au soulèvement des fédérés
Wisigoths d'Alaric en Mésie. Stilicon conduit l'armée en direction
de la Thrace et de la Macédoine à travers l'Illyrie ravagée par
les barbares. Il reçoit cependant l'ordre d'Arcadius d'envoyer une
partie de ses troupes à Constantinople pour protéger la capitale.
Privé d'une fraction de son armée, Stilicon ne parvient pas, en
dépit de plusieurs affrontements en Thessalie, à empêcher Alaric
de pénétrer en Grèce. En novembre, les troupes de Stilicon
appelées à Constantinople, sous les ordres du général Goth
Gaïnas, assassinent Rufin, sans que Stilicon parvienne pour autant à
étendre sa régence à l'Empire Romain d'Orient.
En
397, après un bref passage sur le front du Rhin, Stilicon reprend la
campagne contre les Wisigoths qui se livrent au pillage dans le
Péloponnèse. Corinthe, Sparte et Mégare sont prises et ravagées,
Athènes n'évite leur sort qu'en livrant une lourde rançon aux
Barbares. Mais il ne parvient pas à contraindre Alaric à
l'affronter dans une bataille rangée.
Résolu
à régler lui-même le problème, Arcadius, sur les conseils de
l'eunuque Eutrope, offre aux Wisigoths de nouveaux territoires et à
leur chef le titre de magister militum per Illyricum (officier
général des troupes Illyriennes). Stilicon est contraint de
négocier avec celui qui est devenu l'ennemi du seul Empire
d'Occident. Dans le même temps, l'eunuque Eutrope fait déclarer
Stilicon hostis publicus (ennemi du peuple) de l'Empire Romain
d'Orient, sous prétexte qu'il est intervenu en Grèce sans attendre
la permission d'Arcadius.
La
guerre contre l'usurpateur Gildon (397-398).
Stilicon
est contraint de revenir en Italie à la suite de la révolte du
comte d'Afrique, Gildon au milieu de l'année 397. Celui-ci bloque en
Afrique les cargaisons de blé nécessaires à la subsistance de Rome
et des préfectures occidentales, dans le but de faire naître des
révoltes contre l'empereur Honorius et son régent.
Eutrope
lui apporte le soutien de l'Empire Romain d'Orient et Gildon fait
acte d'allégeance à Arcadius. Stilicon réquisitionne aussitôt du
blé en Hispanie et en Gaule, parvenant à éviter la famine. Il fait
décréter Gildon hostis publicus, sans pour autant entrer en conflit
ouvert avec la cour d'Orient.
STILICON |
L'usurpation
de Gildon prend fin en 398 lors de la bataille de l'Ardalio. La mort
de Mascezel peu après laisse à Stilicon tout le prestige de cette
victoire. La même année, il marie sa fille aînée Marie à
Honorius.
Deux
ans plus tard, Stilicon est honoré du consulat ordinaire pour
l'année 400.
A
Constantinople, Eutrope est renversé et exécuté en 399 et remplacé
par Aurélien, chef d'une faction hostile aux Barbares. Après des
affrontements avec les officiers supérieurs d'origine Germanique de
l'armée, Gaïnas, Tribigild et Fravitta, Aurélien devient au cours
de l'année 401 le maître réel de Constantinople.
En
novembre 401, Alaric se soulève de nouveau, mais cette fois, il
envahit l'Italie. Il pille Aquilée et vient mettre le siège à
Milan, résidence impériale d'Honorius.
Stilicon,
alors en campagne sur le Rhin, revient en Italie avec des soldats
retirés de Bretagne et de Gaule. Alaric quitte alors Milan et se
dirige vers Asti à travers la plaine du Pô. Stilicon le rattrape et
le défait à Pollentia le 6 avril 402.
Si
les armées d'Alaric ne sont pas détruites, Stilicon pille son
campement militaire et récupère le trésor des Wisigoths. Une autre
bataille a lieu en 403 près de Vérone, cette fois, Alaric est
obligé de quitter l'Italie et se retire en Illyrie.
Pour
commémorer cette victoire, l'empereur et son généralissime sont
invités à mener un triomphe à Rome. Stilicon et Honorius défilent
devant le peuple dans le même char, exceptionnellement, les
sénateurs sont exemptés de l'obligation à défiler à pied devant
l'Imperator.
Des
jeux et spectacles grandioses sont organisés. C'est à cette
occasion que les derniers combats de gladiateurs ont lieu à Rome,
avant qu'Honorius ne décide de les interdire. par la suite, Stilicon
est de nouveau honoré du consulat ordinaire pour l'année 405.
La
victoire sur Alaric n'est cependant qu'un répit : A la fin de
l'année 405, un Ostrogoth du nom de Radagaise franchit les Alpes à
la tête d'une imposante armée regroupant, autour des Ostrogoths,
des Vandales, des Burgondes, des Suèves, des Alains et des Hérules
et pénètre en Italie.
Mène
une série de pillages dans la vallée du Pô, contourne la
forteresse de Ravenne, devenue la nouvelle capitale impériale, puis
parvient à traverser les Apennins, débouche en Étrurie avec Rome
pour objectif.
Stilicon
décrète, pour repousser les Barbares, toute une série de mesures
d'urgence : Des provinciaux sont intégrés dans l'armée sur la base
du volontariat, de même que certains esclaves à qui l'on promet en
récompense la liberté tandis qu'un impôt exceptionnel doit
permettre de payer les contingents Barbares au service de l'Empire.
Les envahisseurs attaquent Florence mais doivent se retirer après
l'intervention de l'armée de Stilicon arrivée de Pavie.
Celui-ci
repousse l'armée ennemie jusqu'aux hauteurs de Fiesole où il
réussit à les encercler à l'été 406. Contraints par la famine,
un grand nombre de soldats de Radagaise se rendent tandis que le
reste est massacré. Le chef Ostrogoth est capturé et exécuté le
23 août 406.
Stilicon
est de nouveau célébré comme le sauveur de Rome. Tandis qu'un arc
de triomphe, inauguré à Rome, commémore cette grande victoire, une
statue d'or et d'argent dédié :
« à
Flavius Stilicon, clarissime et illustre, deux fois consul ordinaire,
maître des deux milices, comte des domestiques et de l'écurie
sacrée (...) associé à toutes les guerres et victoires » est
élevé sur les Rostres au nom du peuple, « en raison de
l'affection singulière et de la prévoyance qu'il a manifestées à
son égard »
Fort
de ces succès, et alors que la cour d'Arcadius, entre les mains du
parti anti-barbare, lui est résolument hostile, Stilicon envisage
pour la première fois la possibilité d'une guerre avec l'Empire
Romain d'Orient.
Le
point d'achoppement entre les deux Empires est, depuis la scission,
la question de la possession de la préfecture d'Illyrie. En position
de force, Stilicon exige à la fin de l'automne 406 de rassembler
l'Illyrie Orientale, sous l'autorité nominale d'Arcadius depuis 396,
à la Pannonie qu'il contrôle déjà, en référence au partage de
l'Empire tel qu'il a été fait par Gratien en 379.
Dans
le même temps, Stilicon se rapproche d'Alaric, qui contrôle le
territoire au nom d'Arcadius, et le nomme, à son tour, magister
militum per Illyricum.
La
perspective d'une guerre et de la rupture de la concordia fratrum est
assez mal perçue par les élites Romaines, et une opposition aux
projet de Stilicon, commence à se faire entendre, encouragée en
cela par le parti nationaliste.
Malgré
cela, en 407, Stilicon ordonne la fermeture des ports d'Italie aux
navires venant d'Orient tandis qu'Alaric prend possession de l'Épire
au nom d'Honorius. Le généralissime s'apprête à traverser
lui-même l'Adriatique quand court la rumeur de la mort d'Alaric.
Certains historiens prétendent que cette rumeur a été propagée
par Serena, inquiète quant au succès d'une telle expédition,
d'autres en attribuent la responsabilité à la cour de
Constantinople. Quoi qu'il en soit, si la rumeur se révèle vite
fausse, Stilicon a perdu du temps, deux événements imprévus
l'obligent alors à différer la campagne sine die...
Dans
la nuit du 31 décembre 406, des groupes de Vandales, d'Alains, de
Suèves et de Burgondes traversent le Rhin gelé et submergent la
garnison romaine de Mogontiacum. Ils se répandent ensuite en Gaule,
qu'ils pillent et ravagent.
De
plus, au cours de l'année 407, un général de l'armée de Bretagne,
venu pour lutter contre les Barbares, Constantin, se proclame Auguste
à Trèves, préfecture du prétoire des Gaules, prenant le contrôle
de la Gaule et des Germanies, puis de l'Hispanie, privant Honorius de
la moitié de son Empire.
Stilicon
demande à l'empereur de le laisser tout de même partir pour
l'Illyrie afin de faire jonction avec les armées d'Alaric, dans le
but de reconquérir les territoires usurpés par Constantin, mais
l'empereur, qui prête de plus en plus l'oreille aux ennemis de son
régent, refuse, les accords passés avec Alaric sont annulés.
Durant
l'automne 407, Stilicon doit conduire avec les seules légions
Romaines la campagne contre Constantin III.
Envoyé
en Gaule, le général Sarus assiège Valence où se trouve alors
Constantin, mais il est repoussé et doit retraverser les Alpes.
À
la suite de cet échec, l'opposition à Stilicon devient de plus en
plus forte à Ravenne.
Après
la mort de Marie, sa fille épouse d'Honorius celui-ci convole avec
la seconde fille de Stilicon, Thermantia, au début de l'année 408.
Cependant,
Alaric, qui a occupé l'Épire en prévision de la campagne de
Stilicon en Orient, n'a reçu aucune compensation pour l'annulation
de l'expédition militaire prévue.
Stilicon
porte l'affaire devant le Sénat, prônant l'apaisement et le
versement de la somme demandée : D'après lui elle ne peut être
considérée « sous le jour odieux d'un tribut ou d'une rançon
arrachée par les menaces d'un ennemi Barbare », attendu
qu'« Alaric avait fidèlement soutenu les justes prétentions
de la république sur les provinces usurpées par les Grecs de
Constantinople », c'est une récompense pour avoir servi les
intérêts de l'empereur d'Occident. Au Sénat, l'opposition est très
vive, mais le subside est finalement accordé afin d'assurer la paix
de l'Italie et de conserver l'alliance du roi des Wisigoths.
Lampadius,
préfet de la Ville, à la tête des partisans de la guerre au nom de
l'honneur de Rome s'écrie :
« Ceci
n'est point un traité de paix mais un pacte d'esclavage ! ».
Cette victoire politique apparaît en fait une défaite morale pour
le régent. La nouvelle de la mort d'Arcadius, datant du 1er mai 408.
se diffuse alors.
Mais
Stilicon n'a plus l'autorité suffisante pour se poser en régent des
deux Empires.
Il
s'efforce même de décourager Honorius d’aller à Constantinople
prendre la tutelle de son neveu Théodose II, en raison des dangers
du voyage. Stilicon propose de partir lui-même, sans aucune illusion
sur le succès d'un tel voyage, tant le parti anti-barbare
d'Anthémius y est puissant...
Honorius,
de plus en plus influencé par le maître des offices, Olympius,
extrêmement critique envers Stilicon, se laisse convaincre d'aller
s'adresser aux armées rassemblées à Pavie, où les opposants à
Stilicon sont en majorité. Arrivé sur place, l'empereur prononce
contre Stilicon une harangue de la main d'Olympius.
Diffusant
ensuite une rumeur selon laquelle le régent veut aller à
Constantinople pour renverser Théodose II et mettre son fils (qui
est le petit-fils de Théodose) sur le trône, Olympius déclenche,
le 13 août 408, une émeute où sont massacrés tous les proches de
Stilicon.
Terrifié
par ce déchaînement de violence, Honorius, sur les conseils
d'Olympius, condamne les victimes et pardonne aux assassins. Au camp
de Bologne, contre l'avis de ses généraux, Stilicon refuse de
chercher la vengeance par les armes et de mener une armée
principalement Barbare contre l'empereur légitime. Il quitte Bologne
pour Ravenne où sont retranchés Honorius et son favori.
Sous
prétexte que Stilicon cherche maintenant à le renverser au profit
de son fils, Olympius obtient d’Honorius l'ordre de placer le
régent aux arrêts...
Ravenne.
Le palais de Stilicon. Une salle décorée de trophées et de cartes.
Le général les yeux rougis par l'insomnie embrasse sa fille
Thermantia, répudiée par l'empereur Honorius, qui vient de le
rejoindre:
Notre cher Honorius est devenu maintenant notre ennemi ! s'exclame Stilicon... Ne pleure pas ma fille, je te prie. Tu a épousé Honorius sous la pression de ta mère. J'ai été contre votre mariage car je savais que tu ne l'aimais pas.
Notre cher Honorius est devenu maintenant notre ennemi ! s'exclame Stilicon... Ne pleure pas ma fille, je te prie. Tu a épousé Honorius sous la pression de ta mère. J'ai été contre votre mariage car je savais que tu ne l'aimais pas.
Comment
pouvais-je aimer cet homme, faible et privé de vertus ! Mais
Honorius n'a jamais été méchant et il te respecte, L'empereur est
tombé dans le piège tendu par ses courtisans qui veulent t'éliminer
du pouvoir. Pardonne-moi mon père ! Je n'ai pas été assez
vigilante.
Comment
pouvais-tu penser qu'Honorius, qui a grandi avec toi, chouchouté par
ta mère Sérène, aimé et protégé par moi, aurait pu nous trahir
!
Si
le monde est comme ça, alors pourquoi vivre ?
Je
veux aller voir Honorius, me rendre à son jugement, être puni
injustement, mourir comme un traître. Peu importe !
Mais
je demanderai qu'on épargne la vie d'Echerius. Je ne crois pas qu'il
se déshonorera en acceptant la mort de Sérène, sa tante.
Eucherius
objecte :
Père ! Les accusations d'Olympius et de ses amis contre nous sont fausses. Par peur de la vérité, ils ne voudront pas nous garder en vie. Nous sommes obligés de lutter car il est impossible de compter sur les promesses de l'empereur dans ces conditions.
Père ! Les accusations d'Olympius et de ses amis contre nous sont fausses. Par peur de la vérité, ils ne voudront pas nous garder en vie. Nous sommes obligés de lutter car il est impossible de compter sur les promesses de l'empereur dans ces conditions.
Stilicon
réfléchit :
Je suis fatigué et bouleversé. Malheureusement tu as raison, complètement raison ! Que me conseilles-tu faire !
Je pense à ma mère. Je veux aller à Rome avec une partie de tes soldats la voir. Peut-être reviendrai-je avec elle, après on verra.
Je te laisse agir comme tu veux. Je serai content de voir ma chère Sérène avant de mourir.
Je suis fatigué et bouleversé. Malheureusement tu as raison, complètement raison ! Que me conseilles-tu faire !
Je pense à ma mère. Je veux aller à Rome avec une partie de tes soldats la voir. Peut-être reviendrai-je avec elle, après on verra.
Je te laisse agir comme tu veux. Je serai content de voir ma chère Sérène avant de mourir.
Le général s'adresse à son adjoint :
Quelle est la situation ?
L'officier
rapporte :
Les troupes Barbares du camp de Bologne sont dispersées en petits détachements. Certains sont venus à Ravenne et ont rejoint nos forces, les autres vont chercher leurs familles dans les différentes villes d'Italie. Sarus est aussi venu à Ravenne.
Chercher la récompense pour sa trahison ! s'indigne Stilicon.
Puis il donne l'ordre à son adjoint de s'occuper de l'escorte d'Eucherius.
Les troupes Barbares du camp de Bologne sont dispersées en petits détachements. Certains sont venus à Ravenne et ont rejoint nos forces, les autres vont chercher leurs familles dans les différentes villes d'Italie. Sarus est aussi venu à Ravenne.
Chercher la récompense pour sa trahison ! s'indigne Stilicon.
Puis il donne l'ordre à son adjoint de s'occuper de l'escorte d'Eucherius.
Averti,
Stilicon se réfugie avec ses proches et ses domestiques dans
l'enceinte protectrice d'une église de Ravenne.
Le
palais de l'empereur. En regardant par la fenêtre les mouvements des
troupes, Attila dit à Aetius :
Mon oncle, le khan Oros m'a défendu formellement de me mêler des affaires des Romains. Mais il m'a recommandé d'essayer de les comprendre. J'avoue que les événements, qui se passent actuellement, sont difficiles à suivre.
Mon oncle, le khan Oros m'a défendu formellement de me mêler des affaires des Romains. Mais il m'a recommandé d'essayer de les comprendre. J'avoue que les événements, qui se passent actuellement, sont difficiles à suivre.
Nous
n'avons pas assez d'informations pour les comprendre. Je suis très
content d'être chargé de ta sécurité et d'éviter ainsi la
participation active à cette confrontation.
Penses-tu qu'il existe un danger pour moi ?
Oui, je le pense.
De qui ?
Des Romains qui se sont révoltés contre les Barbares, mais aussi de ceux des Barbares qui veulent provoquer l'intervention de khan Oros pour se venger des Romains.
Se venger de quoi ?
Les villes ont fermé leurs portes aux détachements Barbares qui sont venus chercher leur familles et leurs effets précieux déposés. Maintenant leurs femmes et leurs enfants sont détenus comme otages et ne peuvent pas quitter ces villes.
A ton avis, Stilicon est perdu ?
Ses partisans peuvent aussi tenter de t'enlever afin d'avoir un otage et de susciter l'intervention des Huns .
Regarde, Olympius donne deux lettres au comte Héraclien et lui explique quelque chose.
Penses-tu qu'il existe un danger pour moi ?
Oui, je le pense.
De qui ?
Des Romains qui se sont révoltés contre les Barbares, mais aussi de ceux des Barbares qui veulent provoquer l'intervention de khan Oros pour se venger des Romains.
Se venger de quoi ?
Les villes ont fermé leurs portes aux détachements Barbares qui sont venus chercher leur familles et leurs effets précieux déposés. Maintenant leurs femmes et leurs enfants sont détenus comme otages et ne peuvent pas quitter ces villes.
A ton avis, Stilicon est perdu ?
Ses partisans peuvent aussi tenter de t'enlever afin d'avoir un otage et de susciter l'intervention des Huns .
Regarde, Olympius donne deux lettres au comte Héraclien et lui explique quelque chose.
Le
28 août. Les légions de Pavie entrent en ville acclamées par la
population. Stilicon se retire dans une église avec le peu de
soldats qui restent après le départ d'Eucherius.
Au
matin, des soldats aux ordres du comte Héraclien se présentent à
l'évêque maître des lieux, promettant de laisser la vie sauve à
Stilicon s'il consent à se remettre entre leurs mains. Stilicon
calme ses gens, qui se sont armés pour pouvoir le défendre et,
pleinement conscient du sort qui l'attend, se présente sur le perron
où il est saisi par les hommes d'Héraclien...
Bientôt,
l'église est encerclée par les légionnaires commandés par le
comte Héraclien. Sans aucune hostilité visible et sans arme,
Héraclien s'approche de l'église. Ses soldats ne bougent pas.
Stilicon le rencontre près de la porte entrouverte. Le comte le
salue respectueusement, sourit et lui remet une lettre :
L'empereur Honorius vous propose de vous rendre à sa justice.
Le général prend la lettre et lit silencieusement, puis il s'adresse à Héraclien :
L'empereur me garantit une enquête sous son contrôle et l'exil avec une rente confortable dans le cas de ma culpabilité. Mais comment pourrais-je être sûr que ce n'est pas un piège ?
L'empereur Honorius vous propose de vous rendre à sa justice.
Le général prend la lettre et lit silencieusement, puis il s'adresse à Héraclien :
L'empereur me garantit une enquête sous son contrôle et l'exil avec une rente confortable dans le cas de ma culpabilité. Mais comment pourrais-je être sûr que ce n'est pas un piège ?
La sourire disparaît du beau visage du comte qui s'exclame avec indignation :
Vos paroles sont passibles du crime de lèse-majesté ! J'ai l'ordre de l'empereur de vous garder et d'assurer votre protection.
Stilicon le regarde attentivement : Le visage du comte garde une expression aimable mais indéchiffrable, ses yeux froids n'exprime aucun sentiment. Le général jette un coup d'œil sur les soldats qui se tiennent calmes :
Pouvez-vous jurer solennellement que vous n'avez pas reçu l'ordre de me tuer. L'évêque est ici.
Oui, je le peux.
Entrez !
Héraclien
entre dans l'église. Devant l'évêque et sous les regards méfiants
des soldats et des domestiques de Stilicon, le comte jure qu'il n'a
point ordre de tuer le général mais seulement de le garder.
Stilicon, récemment tout puissant, qui n'a pas encore 50 ans et qui
est encore plein de vie et force, décide de se confier à Héraclien.
Le général commence à espérer que le jeune empereur contrôle
maintenant la situation. Il est habitué à agir vite et sans
beaucoup d'hésitation.
Stilicon et Héraclien sortent de l'église et se dirigent vers les légionnaires qui les laissent passer, puis les encerclent. Un officier tend à Héraclien une lettre que le comte lit de haute voix :
L'empereur Honorius ordonne d'exécuter le général Stilicon, coupable de complot contre l’État et sa personne...
Les 2 « géants » légionnaires se jettent sur le général et le saisissent par les mains. Stilicon voit le comte Héraclien souriant et satisfait, il se souvient des mots de Thermantia : « Honorius n'était jamais méchant et il te respectait sincèrement ».
Stilicon et Héraclien sortent de l'église et se dirigent vers les légionnaires qui les laissent passer, puis les encerclent. Un officier tend à Héraclien une lettre que le comte lit de haute voix :
L'empereur Honorius ordonne d'exécuter le général Stilicon, coupable de complot contre l’État et sa personne...
Les 2 « géants » légionnaires se jettent sur le général et le saisissent par les mains. Stilicon voit le comte Héraclien souriant et satisfait, il se souvient des mots de Thermantia : « Honorius n'était jamais méchant et il te respectait sincèrement ».
Ecœuré
et indigné, le général ne résiste pas : Pourquoi lutter et vivre
dans ce monde si bas et si ingrat !
Stilicon
voit un soldat s'approcher de lui avec une grande et lourde épée.
Il tend son cou...
Peu
après, son fils Eucher, qui a refusé de s'enfuir, est à son tour
arrêté et exécuté, tandis que l'impératrice Thermentia, sa
fille, est disgraciée avant d’être éloignée de la cour.
Les
proches de Stilicon sont aussi arrêtés, certains assassinés (le
chef des notaires, Pierre, et le grand chambellan, Deuterius) et leur
fortune confisquée.
Dans
les villes d'Italie, une violente et sanglante réaction anti-barbare
pousse de nombreux fédérés à rejoindre Alaric
Épilogue
: Stilicon est assassiné le 25 août 408 à Ravenne, égorgé par
Héraclien sur ordre de l'empereur... Eucher, renvoyé à sa mère à
Rome, sera tué par des partisans d'Honorius. Galla Placidia, alors
dans la ville, ne fait rien pour empêcher ce meurtre. Serena, enfin,
fut arrêtée et jugée, puis condamnée à mort par étranglement,
ce qui était, pour une princesse impériale, une humiliation. Elle
est jugée, tenez vous bien, par le Sénat, toujours aussi prompt à
se faire bien voir de l'empereur... Pourtant, la fidélité des
sénateurs a des limites, et ils vont vite déchanté lorsque Alaric
mettra le siège devant leur légendaire cité...
Stilicon — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stilicon
Aller
à Les années 395-398 - Arcadius, empereur romain d'Orient de 395 à
408. ... plus tard, Stilicon est honoré du consulat ordinaire pour
l'année 400.
364-480
La fin de Rome en Occident - 364-480 La chute de ...
invasionsbarbares.free.fr/Page2.htm
Vers
la fin de l'année 397, Stilicon, en réponse, appuyé par le sénat
de Rome, ...... entre les deux parties de l'Empire se fera sentir
jusqu'à sa mort à l'été 408.
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