mardi 5 avril 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 404


31 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 404 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'INTERVENTION DE TELEMAQUE DE SYRIE

1er janvier 404... le moine Télémaque prive à jamais l'Occident des combats de gladiateurs.
Les jeux du cirque à l'époque de la Rome antique, C'était autre chose qu'une corrida avec un individu habillé en sapin de Noël qui massacre un taureau innocent...
Deux hommes, viriles s'affrontant Dans une arène avec la foule qui hurle à mort, le pouce Baissé. Le Barbare qui nous a privés à jamais d'un tel spectacle se nomme Télémaque.
Il s'agit d'un ascète du IVe/Ve siècle, Probablement originaire de Turquie. Son histoire nous est connue grâce à Théodore, évêque de Cyrrhus (Syrie) au Ve Siècle, et historien à ses heures perdues.

Telle Jeanne d'Arc, Télémaque entendit un beau jour de juin une voix lui dicter de se rendre illico presto à Rome.
La voix n'a pas la politesse de lui prodiguer la moindre explicitation... Bon petit soldat de Dieu, Télémaque se met en route.
Certainement la première qui se présente à lui puisqu'à l'époque, déjà, elles mènent toutes à Rome. Après un mois d'un voyage éreintant, notre bon moine finit par atteindre les faubourgs de la capitale de l'Empire Romain.

Immédiatement, il est pris dans une foule qui se déverse au Colisée pour assister aux Jeux du cirque offert par l'empereur Honorius.
Il se laisse entraîner, pénètre dans l'enceinte et s'installe dans les tribunes, pour voir un genre de spectacle ou le sang coule à flots,et, qui lui répugne.
Les Chrétiens de l'époque condamnent formellement les combats de gladiateurs... Aussi, quand 2 d'entre eux apparaissent sur le sable et entament le combat, Télémaque n'y tient plus : Il saute Dans l'arène pour s'interposer entre les deux combattants, criant à 3 reprises «Au nom du Christ, reculez ! »...
On imagine la stupeur des 2 bonshommes pressés d'en découdre. Le bon moine se retourne vers la foule alors adorateurs des idoles et toujours prêt à sacrifier aux dieux Païens... Celle-ci lui répond par « non » rugissant de fureur.
(Bon sang, encore un chretien qui se mêle de ce qui ne le regarde pas)... Le publique hurle, tempête, on dirait un molosse à qui un inconscient a arraché un os. Le moine ne fait pas la mine de s'éclipser. Alors les projectiles pleuvent sur lui. Les plus enragés lui balancent de grosses pierres. Le malheureux finit par s'écrouler, touché à mort... Le combat peut alors reprendre.
Cependant, il n'est pas mort pour rien, l'empereur Honorius, à qui on a rapporté l'histoire, s'émeut, et d'après l'évêque Théodore, il décrète la fin de ce « spectacle impie ».

L'histoire de Télémaque ou comment la tenue des Jeux de gladiateur prennent fin... Voici un bref résumé de l'histoire telle qu'elle est généralement racontée :
Au IVe/Ve siècle, un petit moine nommé Télémaque d'Asie (Turquie moderne comprend la province romaine d'Asie, ou peut-être l'Asie Mineure), a été guidé par une voix intérieure pour aller à Rome sans but précis.
Il a suivit la foule du Colisée. 2 gladiateurs se battent, et Télémaque essaie d'intervenir entre eux pour les arrêter,Télémaque est tué par l'épée d'un des gladiateurs. Quand la foule voit le petit moine gisant dans une mare de sang, ils se taisent, et quitte le stade, un par un. En raison de la mort de Télémaque, 3 jours plus tard, l'empereur par décret met fin aux Jeux.

Les erreurs trouvées dans l'histoire ci-dessus sont les suivants :
L'événement n'a pas lieu au IVe siècle, mais en 404 (Ve siècle)
Télémaque est tué par l'épée d'un gladiateur, laissant la foule médusée et apeurée, à tel point qu'elle quitte l'arène... Hors Télémaque est tué par lapidation à mort par la foule furieuse, envers celui qui a osé interférer dans leur « divertissement ».
Certains critiques affirment que la mort de Télémaque ne peut pas avoir sonné la mort des Jeux du Coliseum, parce que les Jeux ont eu lieu encore après le début du Ve siècle.

L'histoire vraie se trouve dans les écrits de Théodoret, évêque de Cyr en Syrie (393-457 ), l'Histoire Ecclésiastique de Théodoret couvre la période de temps jusqu'à 429
Théodoret de Cyrus (Cyrrhus en Syrie), Histoire Ecclésiastique Livre V, chapitre XXVI : De Honorius l'Empereur et Télémaque le moine.
« Honorius, qui a hérité de l'empire de l'Europe, a mis fin aux combats des gladiateurs qui ont longtemps été tenus à Rome.
L'occasion de le faire est née de la circonstance suivante : Un homme du nom de Télémaque ayant embrassé la vie ascétique. Il est parti de l'Est et pour cette raison a fait halte à Rome. Là, devant le spectacle abominable exposé, devant lui ? Il se jette dans l'arène et meurt en martyr. Lorsque l'admirable empereur en est informé il compte Télémaque au nombre des martyrs Victorius, et décide de mettre un terme à ce spectacle cruel »...L’article parle d’événements historiques qui se sont déroulés en 404/405 : Le martyr de Télémaque (déclaré « saint » par les catholiques et les orthodoxes).
Cette histoire nous est racontée dans le livre « Histoire Ecclésiastique » de Théodoret de Cyr un évêque Grec contemporain des événements.

Rome continue de s’enivrer de jeux et de fureurs, se croyant éternelle, alors que les Germains sont déjà à l’intérieur.
80 ans auparavant, l’édit de Milan a été promulgué, assurant ainsi aux chrétiens le droit de croire et de vivre selon le Christ. Cependant, l’Empire lui-même n’a pas changé en profondeur. Il y a toujours plus de lieux de cultes aux dieux de pierre que des lieux d’adoration au Dieu vivant.
Pour une église, 10 amphithéâtres. Pour un service de louange, 10 jeux sanglants. En quoi ces jeux-ci sont-t-ils différents des autres ?
Pour les gladiateurs de ce jour de 404, ils ne sont pas différents : Comme depuis 600 ans, ils vont se battre à mort, l’un sera sacrifice humain, et l’autre objet de gloire et d’adoration. L’un va verser son sang jusqu’à la dernière goutte, tandis que l’autre se fera lécher ses plaies par des femmes insensées. (Les mêmes qui aujourd'hui se pâment pour les courses de taureau, où écrivent des lettres enflammées aux pires criminels).
La foule au dehors est encore pire que celle des temps anciens : Assoiffée de sang comme un ogre, l’esprit embrumé par la violence qu’elle va voir, les cris rauques d’un plaisir anticipé.
Ce ne sont plus des hommes, ce sont des bêtes.
Ce n’est pas un public, c’est une ménagerie.
Les gladiateurs au milieu ne sont que 2 idoles de plus.

Le signal est donné. Les gladiateurs se tournent l’un autour de l’autre, cherchant une faille.
La tension est montée, la foule est silencieuse, se délectant de la haine des gladiateurs. Encore quelques minutes, et le sang va couler.
« Arrêtez au nom du Christ ! » retentit alors une voix énorme, auquel d’abord ils ne font pas attention. « Arrêtez, au nom du Christ ! » et l’instant se fige.
Toute colère enlevée, les gladiateurs regardent vers le public. Au milieu des gens assis, un homme petit, maigre, revêtu d’une robe de bure se fraye un chemin parmi le public.
Il arrive au bord de l’arène, enjambe sans hésiter la balustrade et saute dans le sable.
Ce moine court ensuite vers les gladiateurs en leur criant de nouveau : « Arrêtez, au nom du Christ ! » Les deux gladiateurs veulent reprendre leur danse mortelle, mais le moine se jette entre eux deux et dit : « N’agissez pas ainsi, au nom du Christ ! » Les gladiateurs n'osent pas faire du mal à ce moine qui pourtant n’est pas plus épais que du papier.

C'est la foule qui s’en charge : Comment ! Cet homme interrompt leur juste plaisir ! Il bafoue leur droit de voir de la violence éclater ! Il les empêche de se divertir ! L’offense est trop grave, le blasphème trop violent.

Des centaines de personnes se jettent elle-même dans l’arène, pour venger leur droit au divertissement violent. Le moine leur parle alors du nom du Christ, fils du Dieu vivant, mort lui-même sur une croix pour mettre fin à toutes ces abominations sanglantes.
Avant d’avoir eu le temps de débiter tout son message, le moine est frappé, piétiné, écrasé et démembré par une foule folle de rage et de sang.
Puis chacun reprend ses esprits.
Nul ne sait pourquoi, mais devant ce corps en charpie, toute envie de sang s’est envolée, tout désir de violence s’est apaisé. Chacun est à présent dégoûté d’être dans l’amphithéâtre, et tout le public s'enfuit immédiatement, sans attendre la fin d’un spectacle qui n’a plus de raison d’être.
A la fin, il ne reste plus que les deux gladiateurs pleurant autour de la masse de chair qui a été un moine.
3 jours après ce lynchage, l’empereur Honorius publie un décret mettant fin à tout combat de gladiateurs... Ce que 300 ans de critiques n’ont pas réussi à faire, un homme seul l’a fait. Cet homme a simplement considéré la justice de Dieu comme plus importante que sa vie.
Cet homme s’appelle Télémaque, et c’est un disciple de Christ, fils du Dieu vivant.

Traditionnellement, le lieu de l'événement est considéré comme le Colisée, bien que Théodoret ne mentionne que « stade », sans préciser les détails. Ainsi, grâce à l'intervention de Saint Télémaque le combat de gladiateurs du 1 Janvier 404, est le dernier dans l'histoire du combat de gladiateurs Romains. Les écoles de gladiateurs ont été fermées quelques années avant, (399) La mémoire de Saint Télémaque placé dans le « martyre » de Saint Bede, Saint-Ado Vennskogo et Usuarda, un moine du monastère de Saint-Germain-en-Pré, donne cette version de la mort de Télémaque :
Le saint a été tué sur les ordres du préfet de Rome Alypins

Un siècle après la mort de l'empereur arabe Philippe, les chrétiens prétendent, sans preuves suffisantes, que ce prince a été l'un des adeptes de leur foi, or, l'homme qu'ils tiennent à compter pour un des leurs a, à l'occasion d'un soi-disant millénaire de Rome fait combattre 1 000 couples, et l'on ne voit rien de contradictoire entre cette hécatombe et la morale nouvelle ! Saint Augustin, en racontant dans ses Confessions l'histoire de son ami Alypins devenu, malgré le cri de sa conscience, l'un des plus fanatiques habitués des arènes, prouve que la fureur des jeux doit subsister tant que subsistera la tentation. Constantin les supprime, il est vrai, officiellement, par l'édit de Béryte (1er octobre 326), mais ce n'est là qu'une mesure partielle, applicable seulement dans un certain rayon,

En 365, une loi de Valentinien défend d'interner les condamnés chrétiens dans des écoles de gladiateurs.

Enfin, en 404, Honorius interdit à Rome les jeux sanglants. Il a d'abord été vainement adjuré par Prudence, mais on raconte qu'un anachorète nommé Télémachus (ou Almachus), s'étant jeté un jour au milieu des combattants pour les séparer et ayant été massacré par la populace indignée, son maître décide la mesure définitive.
A cette époque, il ne devait déjà plus y avoir de gladiateurs en Orient, car dans aucun des sermons de Saint Jean Chrysostome ne mentionne ce spectacle parmi ceux qu'il condamne.
Quant aux tueries d'animaux, elles se continuent jusqu'au VIe siècle, ainsi les arènes de Lutèce voient de grandes chasses, particulièrement celles qui charment l'empereur Gratien.
A-t-il fait donné des combats de gladiateurs ? On ne le sait.
Le monde latin est le dernier à se priver de ces joies criminelles, le nom de Télémachus est un nom Grec et c'est d'Orient qu'est venu ce solitaire... l'hellénisme s'est montré réfractaire à la férocité Romaine, Athènes surtout, qui a consacré un autel à la Pitié et où Hadrien a tenté vainement d'acclimater les combats de gladiateurs. (Marcel Charlot).

Sang, violence, morts : Tels sont les ingrédients d'un bon spectacle de cirque à la romaine. Pour certains fans, les venationes, c'est un peu mou. En revanche, les combats avec des lions, ça c'est palpitant.
De plus, les bestiaires utilisent des crochets à testicules pour exciter les bêtes sauvages et dangereuses.
Autre grand succès, les belluaires : Ces hommes sont spécialement entraînés pour combattre les fauves. Ils utilisent seulement un glaive court et un bouclier.
Les animaux sont parfois dressés pour amuser le public : Des singes apprennent à conduire un char, des lions qui pourchassent des lapins, les attrapent et les ramènent aux dresseurs qui les relâchent. Mais quand le lion est autorisé à croquer le lapin, il n'hésite pas. Autre divertissement : Un condamné est déguisé en Orphée, chante et se fait croquer !



début de la fin des gladiateurs
inkblood.over-blog.com/article-debut-de-la-fin-des-gladiateurs-grace-a-a...
1 janv. 2013 - Saint Almaque. Telemachus.gif. Martyr et ermite en Orient. Fête le 1er janvier. † arène du Colisée, Rome, v. 400. Autres graphies : Almaque .

Le martyr de Télémaque - La Rébellution
www.larebellution.com/2015/05/24/le-martyr-de-telemaque/
24 mai 2015 - L'article parle d'événements historiques qui se sont déroulés en 405 : le martyr de Télémaque (déclaré « saint » par les catholiques et les ...

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