3 AVRIL 2016
Cette
page concerne l'année 401 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
COURT ET ACTIF PONTIFICAT DE SAINT ANASTASE
Anastase
Ier, l'un des Saint Anastase, est le 39e pape, de 399 à 401. Les
églises chrétiennes le célèbrent le 19 décembre en
Occident et le 27 avril en Orient.
Né
à Rome, au sein de la famille des Massimi, il condamne Origène et
les donatistes.
Au
sein de l'Église, Anastase est cependant un homme de conciliation en
particulier au moment de la querelle avec Origène. Très attentif au
retour des chrétiens qui, devant la persécution, ont cédé par
faiblesse : Quelques-unes de ses lettres en témoignent.
Anastase
combat les disciples d'une secte qui pratique des rites hétérodoxes
et décide que les prêtres doivent se lever et tenir la tête
inclinée durant la lecture de l'Évangile...
Il
succède au pape Sirice, en 398. il doit son élévation à la gloire
que ses travaux et ses combats lui ont acquise.
Saint
Jérôme l'appelle un homme d'une vie sainte, d'une pauvreté pleine
d'humilité et d'une sollicitude apostolique. Il s'oppose fortement
aux progrès de l'origénisme, et condamne la traduction du
Périarchon d'Origène, par Rufin, comme tendant à affaiblir notre
foi, fondée sur la tradition des Apôtres et de nos pères.
1er
Point. Qu'est-ce que jurer avec vérité ?
2e
Point. Qu'est-ce que jurer avec jugement et avec justice ?
« Je
viens à votre école, Dieu des sciences, apprenez-moi ce que je dois
savoir au sujet du jurement, pour qu'il soit selon les règles de la
piété chrétienne.
S'il
manque de certaines conditions nécessaires, il devient illégitime,
et il rend coupable celui qui s'en sert.
Pour
que j'accomplisse votre loi, il faut que j'apporte dans mes serments
ce que vous commandez par le prophète Jérémie.
«
Vous jurerez, dit-il, dans la vérité, dans le jugement et dans la
justice, en disant : Vive le Seigneur ». Je veux connaître ce
qui est renfermé sous ces 3 conditions, et examiner, autant que
possible, la gravité du péché que je commet, si je viens à jurer
contre la vérité, contre le jugement ou contre la justice. »
Qu'est-ce
que jurer avec vérité ? Jurer avec vérité, c'est assurer par
serment une chose vraie ou que l'on croit vraie, non témérairement
ni sur des conjectures vaines et légères, mais sur des preuves
moralement certaines, c'est faire avec serment une promesse dont on
veut s'acquitter.
Jurer
contre la vérité, c'est assurer par serment ce que l'on sait n'être
pas vrai ou ce dont on n'est pas sûr, ou promettre avec serment ce
qu'on n'a pas dessein de tenir.
Jurer
contre la vérité, c'est un parjure, c'est un péché mortel, de
l'avis unanime des théologiens. On ne peut, sans faire à Dieu une
grave injure, le prendre à témoin pour confirmer une chose fausse.
Quand
le mensonge n'est que léger en lui-même, le serment lui imprime un
caractère de gravité qui sera cause de la damnation éternelle.
En
jurant ainsi on donne à entendre ou que vous ne connaissez pas la
vérité, ou que vous voulez attester le mensonge. C'est donc à
juste titre qu'Innocent XI a condamné cette proposition :
Prendre
Dieu à témoin d'un mensonge léger, ce n'est pas une assez grande
irrévérence pour qu'il veuille ou qu'il puisse damner un homme.
« Vocare Deum in testem memlacii levis, non est tanta
irreverrancia, propter quam velit aut possit damnare horrànem ».
Il
suit de là, ô mon Dieu, que le parjure ne peut être excusé ni par
la crainte de la mort, ni par la crainte de quelqu'autre mal que ce
soit.
« Je
n'assure jamais une chose comme vraie, lorsque je la crois fausse ou
que je doute de sa vérité, car je pécherais mortellement à Vos
yeux (Dieu) et je serais parjure...
Quand
il sera question de confirmer quelque chose par le serment, je ne me
déterminerai à Vous appeler en témoignage que lorsque de bonnes
raisons m'auront convaincu de la vérité. Si, n'ayant que des motifs
probables , je donnerais la chose pour incertaine, je commettrais au
moins un péché véniel.
Je
déplore la malheureuse habitude des marchands, qui, plusieurs fois
par jour, joignent le serment aux mensonges qu'ils disent pour vendre
ou pour acheter, selon leur cupidité. (Cela
n'a fait qu'empirer avec les siècles pour atteindre de nos jours
toutes les instances dirigeantes en particuliers.)
Qu'ils
sont condamnables ceux qui, dans les serments, usent d'amphibologies
ou de restrictions mentales ! Si, par ces sortes de parjures, ils
causent du dommage au prochain , ils sont obligés de plutôt mille
fois mourir que de demander à un autre un faux serment, lors même
que celui qui jure croit dire la vérité. »
Le
premier concile de Mâcon condamne à ne communier qu'à la fin de sa
vie celui qui a été convaincu d'avoir amené les autres aux faux
témoignages ou aux parjures.
« Lorsque
je connaîtrai que quelqu'un est déterminé à se parjurer en
justice, je n'exigerai pas le serment que je lui ferais prêter pour
mettre fin à une discussion, même en sachant qu'il est véridique.
Inspirez-moi,
Seigneur, une grande horreur du parjure, ne permettez pas que
j'oublie la sévérité avec laquelle ce crime affreux était puni
dans le temps que les canons pénitentiaux s'observaient encore.
Celui
qui, de propos délibéré, vient à commettre un parjure, est obligé
de jeûner 40 jours au pain et à l'eau, de faire pénitence les 7
années suivantes, sans pouvoir jamais être admis comme témoin.
Après cela, on lui accorde la communion. »
La
deuxième condition, pour rendre un serment bon et louable, c'est de
le faire avec jugement. On ne doit pas jurer témérairement et sans
réflexion, mais avec discernement et après y avoir bien pensé.
« Ainsi,
lorsque je me dispose à faire un serment, je considère avec
attention, si j'y suis obligé par nécessité ou non, et j'examine
soigneusement si la chose est telle qu'elle mérite d'être assurée
avec serment.
Je
fais encore attention au temps, au lieu et à plusieurs autres
circonstances qui doivent accompagner cette action, et je ne m'y
porte pas par haine, ou par affection , ou par quelque autre passion,
mais par la vérité et la nécessité de la chose.
Le
pape Saint Corneille, convaincu de la nécessité du jugement dans
une affaire de cette importance , a ordonné qu'on n'oblige pas les
enfants à prêter serment avant qu'ils aient atteint leur 14e année,
parce qu'avant cet âge ils ne sont pas capables du discernement
nécessaire à cet acte religieux.
Que
de fois n'ai-je pas juré sans y être obligé ou sans y être
autorisé par une cause grave et légitime !
J'ai
fait des serments, j'ai levé la main pour être cru sur des objets
frivoles, pour un léger intérêt, pour badiner, au jeu et en mille
rencontres peu importantes.
Ne
me suis-je pas rendu coupable en mettant plusieurs serments là où
un seul aurait suffi ? Je voulais me faire croire, et je me
persuadais faussement que le moyen d'obtenir créance est d'accumuler
les serments. Que j'étais aveugle ! Ceux qui jurent sans
nécessité, qui appuient du serment leurs moindres assertions, ne
sont regardés que comme des menteurs. Celui qui est capable de jurer
sans raisons graves et importantes, est capable de mentir...
Je
me ferai la réputation d'être vrai, franc, et alors on me croira
sur parole. La dernière condition nécessaire à la sainteté du
serment, c'est la justice, qui consiste à n'assurer et à ne
promettre que ce qui est bon et honnête.
C'est
jurer contre la justice que d'affirmer ou que de promettre avec
serment une chose mauvaise ou injuste. »
Jurer
de faire un mal ou de ne pas faire un bien, voilà un serment contre
la justice. Affirmer avec serment que le prochain a fait une action
grièvement mauvaise, lorsqu'il n'y a pas nécessité de faire
connaître son inconduite, c'est jurer contre la justice : Ce qui
arrive toutes les fois que par le serment on donne du poids à la
médisance. (La aussi la classe dirigeante
pêche par exagération dans le parjure)
« Je
pécherais encore contre la justice, si je jurais de nuire au
prochain, de me venger, de voler : Si je me liguais avec serment pour
une révolte, pour une sédition, etc., ce serait un abus énorme du
serment et une mauvaise volonté tout à la fois. Double péché
qu'il me faudrait accuser en confession, en spécifiant la grandeur
du mal que j'aurais juré de faire : Promesse sacrilège, et nulle de
plein droit, elle ne m'obligerait pas, et je commettrais un nouveau
péché en l'accomplissant. » ( On
pourrait appliquer ces châtiments à tout ceux qui sans cesse
promettent et ne tiennent jamais la moindre promesse)
Tel
est le serment d'Hérode, qui fait trancher la tête à Saint
Jean-Baptiste pour tenir la promesse qu'il a faite à une danseuse
impudique, de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait. (Marc, 6 ,
23).
Tel
est encore le serment que font quelques juifs de ne point manger
qu'ils n'eussent tué Saint Paul. (Act. 23, 12).
LES CATACOMBES DES PAPES. |
Que
j'ai de regret d'avoir si souvent abusé de la sainteté du serment !
J'ai fait des promesses téméraires et criminelles, j'ai juré
contre la justice, contre le jugement et contre la vérité. Mes
fautes sont en grand nombre, je ne puis le nier. Ayez égard à mon
repentir, mon âme est noyée dans l'amertume de sa douleur. En me
pardonnant mes péchés, faites que je participe aux indulgences
plénières et partielles dont j'ai besoin. Je confie mes intérêts
à Saint Anastase, écoutez-le favorablement...
399.
27 novembre, élection du pape.
400. Le concile de Rome, présidé par le pape Anastase, décide que les clercs ou évêques donatistes ne conservent point leurs dignités et fonctions lorsqu’ils rentrent dans le sein de l’Église catholique.
401. Le concile d’Ephèse, présidé par Jean Chrysostome, dépose six prélats simoniaques. 13 septembre, concile de Carthage auquel participe Augustin : Il confirme le concile de 390 qui a défendu l'usage du mariage aux évêques, prêtres et diacres sous peine d'être déposés.
400. Le concile de Rome, présidé par le pape Anastase, décide que les clercs ou évêques donatistes ne conservent point leurs dignités et fonctions lorsqu’ils rentrent dans le sein de l’Église catholique.
401. Le concile d’Ephèse, présidé par Jean Chrysostome, dépose six prélats simoniaques. 13 septembre, concile de Carthage auquel participe Augustin : Il confirme le concile de 390 qui a défendu l'usage du mariage aux évêques, prêtres et diacres sous peine d'être déposés.
22
septembre, le concile de Turin est réuni pour régler le différend
des évêques de Vienne et d’Arles au sujet de la primatie.
19
décembre, mort du pape.
21
décembre, Innocent Ier succède à son père, Anastase Ier.
Saint
Anastase, romain d'origine, était fils de Maxime, et fut, après la
mort de Saint Sirice, ordonné évêque de Rome. Pendant qu'il
gouvernait avec éclat, l'hérésie, accréditée sous le nom
d'Origène, partie des régions de l'Orient, vient fondre sur
l’Église comme une violente tempête, et menace de troubler la
pure doctrine et d'ébranler la vraie foi.
Saint
Anastase, ayant vu le monstre de l'erreur lever sa tête funeste, se
hâte de lui porter un coup mortel, il fait taire tous les
sifflements de l'hydre. Les hérétiques ont beau se cacher, il sait
les faire sortir de leurs retraites obscures, par ses lettres, il
condamne en Occident ce qui a déjà été condamné en Orient.
Le
zèle ne lui fait jamais défaut pour veiller à la garde de la foi
de ses peuples. Aucune province de son empire spirituel, en quelque
lieu de la terre qu'elle soit située, n'échappe à sa surveillance
ses lettres vont partout prévenir les fausses doctrines, ou les
anéantir.
Un concile de l'église d'Afrique lui envoie, ainsi qu'à Vénérius, évêque de Milan, un évêque en députation pour obtenir du secours en faveur de cette Église alors affligée d'une grave disette de ministres sacrés, et exposée à voir périr un grand nombre d'âmes au milieu de populations plongées dans la misère, parmi lesquelles on n'a pas trouvé même un diacre ou un homme lettré.
Un concile de l'église d'Afrique lui envoie, ainsi qu'à Vénérius, évêque de Milan, un évêque en députation pour obtenir du secours en faveur de cette Église alors affligée d'une grave disette de ministres sacrés, et exposée à voir périr un grand nombre d'âmes au milieu de populations plongées dans la misère, parmi lesquelles on n'a pas trouvé même un diacre ou un homme lettré.
Saint
Anastase écrit à ces mêmes évêques d'Afrique, les exhortant avec
la sollicitude et la sincérité d'une charité paternelle et
fraternelle tout ensemble, s'opposer ouvertement et avec vigueur aux
pièges et aux fraudes perverses dont se servent les Donatistes pour
faire la guerre à l’Église catholique. C'est par l'autorité de
ce Pontife que les évêques donatistes, et les clercs de tous ordres
sont reçus dans l'unité catholique, pour y exercer les offices
ecclésiastiques selon qu'il paraît à ceux qui ont intérêt pour
leur salut à l'exercice ou à la suspension de leur ministère.
Il arrête que nul homme d'outre-mer ne soit admis à l'honneur de la cléricature sans une lettre signée par 5 évêques. Il règle que la lecture des Saints Évangiles sera faite par les prêtres, non pas assis, mais debout et inclinés. Il construit, dans la ville de Rome, la basilique Crescentienne, située dans la deuxième région, sur la voie Mamertine.
En deux ordinations faites au mois de décembre, il crée 8 prêtres, 5 diacres et des évêques pour divers diocèses, enfin il s'endort en paix, et est enseveli dans le cimetière de l'Orso Pileato (ainsi nommé d'un joueur de paume qui s'appelait Ursus Pileatus et qui avait son mausolée en cet endroit), sous les empereurs Arcadius et Honorius.
Il arrête que nul homme d'outre-mer ne soit admis à l'honneur de la cléricature sans une lettre signée par 5 évêques. Il règle que la lecture des Saints Évangiles sera faite par les prêtres, non pas assis, mais debout et inclinés. Il construit, dans la ville de Rome, la basilique Crescentienne, située dans la deuxième région, sur la voie Mamertine.
En deux ordinations faites au mois de décembre, il crée 8 prêtres, 5 diacres et des évêques pour divers diocèses, enfin il s'endort en paix, et est enseveli dans le cimetière de l'Orso Pileato (ainsi nommé d'un joueur de paume qui s'appelait Ursus Pileatus et qui avait son mausolée en cet endroit), sous les empereurs Arcadius et Honorius.
Saint
Jérôme écrit que l’Église n'a pas eu longtemps le bonheur de le
posséder, de peur que Rome, la tête du monde, ne tombe sous un si
grand évêque il est ravi et transporté dans l'autre monde, le
royaume de la vraie vie, afin qu'il n'entreprenne pas de s'opposer
par ses prières à l'exécution d'une sentence irrévocable car, peu
de temps après sa mort, Rome est prise par les Goths et saccagée.
La
censure chrétienne est appelée « Anastasie » en rappel
de cette période de prohibition cognitive.
Anastase est considéré comme un homme de conciliation car il se montre très attentif au retour paisible des chrétiens qui, devant la persécution, ont cédé par faiblesse à ce qu'il ne considère pas comme éthique selon son propre point de vue.
En gros, il pardonne à ceux qui pense comme lui, ou se remette à penser comme lui.
Les catacombes de Saint Calixte (aussi connu comme le cimetière de Calixte) est l’un des plus célèbres catacombes de Rome sur la Via Appia, où il y a la Crypte des Papes, qui contenait les tombes de plusieurs papes du IIe au IVe siècle.
Anastase est considéré comme un homme de conciliation car il se montre très attentif au retour paisible des chrétiens qui, devant la persécution, ont cédé par faiblesse à ce qu'il ne considère pas comme éthique selon son propre point de vue.
En gros, il pardonne à ceux qui pense comme lui, ou se remette à penser comme lui.
Les catacombes de Saint Calixte (aussi connu comme le cimetière de Calixte) est l’un des plus célèbres catacombes de Rome sur la Via Appia, où il y a la Crypte des Papes, qui contenait les tombes de plusieurs papes du IIe au IVe siècle.
La
crypte est tombé en désuétude et les reliques ont été déposé
dans les catacombes de différentes églises de Rome, la dernière
vague de translations de la crypte a lieu sous Serge II au IXe siècle
avant l’invasion Lombarde, en particulier dans San Silvestro in
Capite, qui, contrairement à la catacombe est dans les murs
d’Aurélien.
Saint
Anastase meurt le 14 décembre 401, après avoir siégé 3 ans et 10
jours. Il s'est fait plusieurs translations de ses reliques , dont la
plus grande partie est présentement dans l'église de
Sainte-Praxède. Le martyrologe romain le nomme le 27 avril, qui est
apparemment le jour d'une des translations dont nous avons parlé.
Méditations
spéculatives et pratiques ou dogmatiques et ...
https://books.google.fr/books?id=ENx3JpXeBwMC
Joseph
Reynaud - 1839
Saint
ANASTASE Ier , pape. Anastase , romain de naissance , succéda au
pape Sirice , en 398. ... Saint Anastase mourut le 14 décembre 401 ,
après avoir ..
Compilhistoire
- Anastase Ier,
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/AnastaseIer.html
24
janv. 2016 - Anastase, né à Rome dans la famille des Massimi, est
pape du 27-11-399 au 19-12-401. ... Saint Anastase Ier est fêté le
19 décembre.
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