mardi 5 avril 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 406

29 MARS 2016...

Cette page concerne l'année 406 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

RADAGAISE UN DES PREMIERS ENVAHISSEURS DÉTERMINES



Radagaise ou Radogast, mort le 23 août 406 en Italie, est un chef Barbare païen d'origine Goth qui attaque l'Italie sous le règne de l'empereur d'Occident Honorius.

À la tête d'une armée hétéroclite composée entre autres de Goths, de Vandales, d'Alamans et d'Alains, Radagaise franchit le Danube puis entre en Italie par les Alpes à la fin de l’année 405, balayant les défenses frontalières, puis pillant et ravageant la plaine du Pô.
Se dirigeant vers le sud, il est arrêté près de Florence en août 406 par le général Romain Stilicon commandant une armée Romaine considérablement renforcée de contingents Barbares et est sévèrement battu près de Fiesole.
Son armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre ou battre en retraite, est en grande partie exterminée, le reste est enrôlé de force dans l'armée Romaine, dont, à cette époque les soldats et les officiers sont presque tous d'origine Barbare. Radagaise est capturé et exécuté avec les principaux chefs.
Depuis quelques années, Stilicon, qui est devenu le véritable homme fort de l’Occident, cherche à se servir des Goths à ses propres fins. Stilicon, qui planifie une expédition pour récupérer l’Illyrie doit abandonner en 406 lorsque, de façon imprévue, des bandes de Germains venant de Norique et de Rhétie traversent les Alpes sous la conduite de Radagaise, ravagent la Cisalpine et marchent vers Rome en demandant des terres. Une seconde fois, Stilicon doit réunir ses troupes en toute hâte et réussit à défaire les troupes de Radagaise près de Florence. Pour sa part, Alaric, qui sent monter en Occident une haine anti germanique semblable à celle qui s’est manifestée quelques années plus tôt en Orient, amène ses propres troupes sur la frontière Italienne en 401 et exige du gouvernement impérial de Ravenne une importante compensation financière.

Le passage du Rhin de 406/407, comparable à la rupture d’une digue, était prévisible depuis quelque temps déjà. C’est ainsi que vers 400, le siège de la préfecture des Gaules, qui avec la préfecture de l’Italie constituait l’autorité administrative la plus au nord de l’empire occidental, avait été transféré de Trèves à Arles. Le succès des envahisseurs avait profité des combats décrits plus haut entre Stilicon d’une part, Radagaise et les Goths d’autre part, de telle sorte que la Gaule se trouve pratiquement vide de troupes. C’est probablement ce qui explique les tentatives de Stilicon pour gagner les Goths d’Alaric et, avec leur aide, de rétablir l’ordre. La mort du général en 408 a mis fin à ces plans. L’usurpateur Constantin III, le dernier d’une longue liste d’usurpateurs venant de Bretagne est passé avec le reste des troupes Britanniques en Gaule et y a établi sa propre autorité. En même temps, le départ des troupes Romaines de l’île laisse présager à court terme la perte de la Bretagne. Les Pictes et diverses tribus Irlandaises s’établissent dans la province Romaine qui acquiert de facto un statut d’autonomie. Ce sur quoi on appelle les Saxons à l’aide en 440, ce qui résulte en une mainmise Germanique même si de petits royaumes Romains-Britanniques peuvent subsister pendant longtemps dans le Pays de Galle et le sud-ouest de l’Angleterre.
Proclamé empereur par ses troupes en 407, Constantin III parvient à conclure des ententes avec certaines tribus Germaniques de Gaule, calmant ainsi l’agitation qui y règne, tout en augmentant ses propres forces. Après avoir établi sa résidence à Arles dans le sud de la Gaule, il étend son autorité sur l’Hispanie.

Fin 409, il ne peut cependant arrêter l’invasion des Vandales, des Alains et des Suèves, qui s’installent en Espagne. Il est toutefois défait par le général Constantius (futur Constance III) et exécuté en novembre 411. En dépit de cette défaite, l’agitation reprend de plus belle en Gaule lorsque l’aristocratie Gauloise proclame empereur l’un des siens, Jovin, avec l’aide des Alains commandés par Goar et des Burgondes qui avancent sur le Rhin pour créer bientôt leur propre royaume.
L’empereur Honorius semble avoir perdu tout contrôle sur la Gaule. Un nouvel usurpateur, Maxime, dont le règne est de courte durée, se lève en Hispanie. Alors conduits par Athaulf, successeur d’Alaric, les Goths se sont retirés de Rome et se sont rassemblés autour de Jovin. Tout comme cela a été le cas pour un autre usurpateur, Attale, cette alliance ne doit guère durer et Athaulf laisse rapidement tomber Jovin. Athaulf épouse en 414 à Narbonne la sœur d’Honorius, Galla Placidia, tombée aux mains des Goths lors du sac de Rome ; l’année suivante toutefois, Athaulf périra, assassiné. Les Goths sous la direction d'Athaulf se transforment en une sorte d’armée nomade à cheval. Celui-ci a déclaré pendant les cérémonies qu’il désire remplacer la Romania par une Gothia.

Que l’anecdote soit vraie ou fausse, elle montre que les Goths désirent s’établir de façon permanente sur un territoire reconnu comme leur par Rome.

C’est aussi ce qui explique pourquoi Athaulf désire fortement s’allier par mariage à la dynastie Théodosienne, chose qui lui est difficile en tant que Goth et chrétien professant l’arianisme.
Radagaise, païen d'orige Scythe, qui l’année précédente, est entré en Italie avec une armée de plus de 20 000 Goths, et menace Rome.
Alors les païens s’assemblent, et disent hautement que cet ennemi a pour lui les dieux, et que la Ville va périr, parce qu’elle les a abandonnés : Ils forment de grandes plaintes, et demandent le rétablissement des sacrifices.

Mais Radagaise est battu et tué, et son armée exterminée près de Florence (406). Pendant que Stilicon sauve une seconde fois l’empire, il se forme une autre ligue près de la frontière abandonnée par les troupes Romaines. Les Mains, les Vandales et les Gépides, de l'année voulant profiter de la puissante diversion de Radagaise , se réunissent pour attaquer la préfecture des Gaules.

En marchant des bords du Danube jusqu’au Rhin, les confédérés traversent les terres de plusieurs peuplades guerrières qui, à l’aspect d’une expédition dans la Gaule, s’ébranlent a leur tour pour aller chercher du butin et des combats. Les Alains , les Gépides et les Burgondes (Bourguignons) d’un côté, les Vandales, les Suèves et les Quades de l’autre, s’étant divisés en plusieurs corps, arrivent dans le voisinage du Rhin à l’époque où Stilicon concentre ses forces contre Radagaise. Les légions Romaines n’occupant plus leurs quartiers accoutumés sur le haut et le bas Rhin, ils espèrent pouvoir le franchir sans combattre. Mais deux peuples Germains, établis sur la rive droite du fleuve, les Alamans et les Francs, leur en disputent le passage. Les Francs surtout, qui en occupent la partie inférieure depuis l’embouchure du Main jusqu’à l’Océan, opposent aux Vandales la plus vigoureuse résistance. Ils donnent la mort à leur roi Godegisèle, et leur tuent 20 000 hommes dans une grande bataille, ils auraient exterminé l’armée tout entière, sans les renforts arrivant au secours de leurs alliés avec une redoutable cavalerie.
Les Francs vaincus, les Vandales, les Alains et tous les peuples qui marchent à leur suite, franchissent le Rhin les derniers jours de l’année 406 et arrivent sur la terre de Gaule, où la domination Romaine se maintient encore pendant plus d’un demi-siècle

Les tribus confédérées, qui se sont réunies pour l’attaque, se séparent après la victoire. Celles qui n’ont fait partie de l’expédition que dans l’espoir du pillage, ravagent la Gaule de l’Est à l’Ouest et pénètrent des bords du Rhin aux côtes de l’Océan. Elles emmènent en captivité une partie de la population et transportent au delà du Rhin les riches dépouilles dont elles se sont emparées. Les Alains, les Vandales et les Suèves ont conçu un projet plus vaste, celui de s’établir dans les contrées méridionales de l’empire. Après avoir saccagé Mayence et Worms, ils traversent en dévastant toute la Gaule jusqu’aux Pyrénées, épargnant la seule cité de Toulouse, à la prière de son vénérable évêque Exupère.

Deux officiers de l’empire, Didyme et Valérien, les arrêtent au pied des montagnes et les rejettent sur la Septimanie où ils laissent, dans les ruines de Beziérs et d’autres villes, de terribles témoignages de leur passage.
Peu de temps après (409—411), à la faveur de la guerre qui éclate entre l’usurpateur Constantin et son lieutenant Gérontius, ces peuples reprennent le chemin de l’Espagne qu’ils parcourent depuis les Pyrénées jusqu’à Cadix , et prennent possession des provinces les plus fertiles.
Les Suèves s‘établissent dans la Galice, les Vandales dans l’ancienne Bétique les Alains dans la province Carthaginoise et tout le pays qui s’étend depuis les bords du Duero jusqu’à la Sierra-Morena.
Après l'arrivée des Huns, la plus nombreuse partie des Alains a accepté une alliance honorable et avantageuse avec ses vainqueurs, le reste s'est dispersé. Une de leurs colonies se réfugie dans les montagnes du Caucase entre le Pont-Euxin et la mer Caspienne, où l'on retrouve encore les traits généraux de leur race, une autre pousse jusqu'aux sources de la Vistule, c'est celle qui prend part à l'invasion de Radagaise, d'autres enfin, stationnant sur le Danube, s'engagent au service de l'Empire et s'attachent personnellement à Stilicon : Ils combattent contre ceux de leurs compatriotes qui assiègent Florence.
Radagaise avec le tiers des tribus combinées entre seul en Italie, et laissant à sa gauche le palais inaccessible d'Honorius, à sa droite le camp de Stilicon retranché devant Pavie, vient assiéger Florence (406). Le ministre d'Honorius, obligé encore une fois de dégarnir les provinces, rassemble avec peine une armée de 40 000 hommes : Il va jusqu'à offrir la liberté et deux pièces d'or à chaque esclave qui consentira à s'enrôler. La terreur est au comble, car si l'Italie a souffert de l'invasion d'Alaric, adoucie cependant par une demi-civilisation, Radagaise n'a aucune notion des mœurs, de la religion, du langage des peuples méridionaux, et les vaincus n'ont rien à espérer des bandes farouches qu'il conduit. Stilicon force le chef Germain à lever le siège de Florence, mais trop prudent pour hasarder la dernière espérance de l'empire , il préfère envelopper dans de fortes lignes les Barbares postés sur les rochers de Fiésole.
Pressé par la famine, Radagaise essaie de briser les remparts qui l'entourent, et, désespéré de ses efforts infructueux, s'en remet à la clémence du vainqueur. Stilicon lui fait trancher la tête et vend comme esclaves ceux qui ont survécu aux combats et à la disette.

En apprenant la défaite et la mort de Radagaise, les tribus qui sont restées dans la Rhétie ne cherchent pas à le venger... Guidées par quelques déserteurs Pannoniens, elles rentrent en Germanie et se rapprochent du Rhin avec l'intention de se jeter sur la Gaule. Mais les Alamans observent strictement la neutralité, et les Francs Ripuaires, alliés fidèles de l'empire, entreprennent de disputer le passage.
Ce passage mémorable des Suèves, des Vandales, des Alains, des Bourguignons , qui ne se retirent plus, peut être considéré comme la chute de l'empire Romain dans les pays au-delà des Alpes.

L'effondrement des défenses Romaines sur le Danube devant les Goths et les Huns n'affectent d'abord pas le limes du Rhin et de l'avant pays Alpin. Mais celui-ci est emporté en 405-406 par un vrai raz-de-marée qui déferle sur l'Italie, la Gaule, l'Espagne et l'Afrique. Les causes précises de la catastrophe se laissent mal évaluer, quoique le remue-ménage causé par l'installation des Huns au centre de l'Europe, l'affaiblissement interne de l'Occident par les luttes pour le pouvoir et les crises sociales y ont joué un rôle évident. Les auteurs de la percée ne sont pas des peuples de premier plan et leurs réalisations politiques n'ont pas la qualité de celles des Goths.

La première entreprise est celle de Radagaise, un chef de bande qui entre en Italie en 405 par le nord-est et atteint la Toscane, où il est écrasé près de Fiesole par le « maître de la milice » Vandale de l'empereur Honorius, Stilicon (août 406).
Quelques mois plus tard, le 31 décembre 406, le Rhin est franchi près de Mayence par un ensemble incohérent de peuples Barbares. La plupart sont encore des Germains du groupe Ostique (Vandales, Burgondes) ou du groupe Westique (Suèves), mais, comme on l'a vu, les Alains se joignent à eux.
Pendant quelques années, les envahisseurs se déchaînent en Gaule sans aucun plan, tournant en tous sens, sans que les armées Romaines parviennent à les en empêcher... On a pourtant rappelé toutes les garnisons de Bretagne.
Les peuples qui ont gardé quelque cohésion gagnent les uns l'Espagne, les autres la région subalpine. Ils y font une longue carrière.



Radagaise — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Radagaise
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https://books.google.fr/books?id=4-ZcAAAAcAAJ
Charles Cayx, ‎Auguste Simon Poirson - 1840
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