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MARS 2016...
Cette
page concerne l'année 406 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
RADAGAISE
UN DES PREMIERS ENVAHISSEURS DÉTERMINES
Radagaise
ou Radogast, mort le 23 août 406 en Italie, est un chef Barbare
païen d'origine Goth qui attaque l'Italie sous le règne de
l'empereur d'Occident Honorius.
À
la tête d'une armée hétéroclite composée entre autres de Goths,
de Vandales, d'Alamans et d'Alains, Radagaise franchit le Danube puis
entre en Italie par les Alpes à la fin de l’année 405, balayant
les défenses frontalières, puis pillant et ravageant la plaine du
Pô.
Se
dirigeant vers le sud, il est arrêté près de Florence en août 406
par le général Romain Stilicon commandant une armée Romaine
considérablement renforcée de contingents Barbares et est
sévèrement battu près de Fiesole.
Son
armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre
ou battre en retraite, est en grande partie exterminée, le reste est
enrôlé de force dans l'armée Romaine, dont, à cette époque les
soldats et les officiers sont presque tous d'origine Barbare.
Radagaise est capturé et exécuté avec les principaux chefs.
Depuis
quelques années, Stilicon, qui est devenu le véritable homme fort
de l’Occident, cherche à se servir des Goths à ses propres fins.
Stilicon, qui planifie une expédition pour récupérer l’Illyrie
doit abandonner en 406 lorsque, de façon imprévue, des bandes de
Germains venant de Norique et de Rhétie traversent les Alpes sous la
conduite de Radagaise, ravagent la Cisalpine et marchent vers Rome en
demandant des terres. Une seconde fois, Stilicon doit réunir ses
troupes en toute hâte et réussit à défaire les troupes de
Radagaise près de Florence. Pour sa part, Alaric, qui sent monter en
Occident une haine anti germanique semblable à celle qui s’est
manifestée quelques années plus tôt en Orient, amène ses propres
troupes sur la frontière Italienne en 401 et exige du gouvernement
impérial de Ravenne une importante compensation financière.
Le
passage du Rhin de 406/407, comparable à la rupture d’une digue,
était prévisible depuis quelque temps déjà. C’est ainsi que
vers 400, le siège de la préfecture des Gaules, qui avec la
préfecture de l’Italie constituait l’autorité administrative la
plus au nord de l’empire occidental, avait été transféré de
Trèves à Arles. Le succès des envahisseurs avait profité des
combats décrits plus haut entre Stilicon d’une part, Radagaise et
les Goths d’autre part, de telle sorte que la Gaule se trouve
pratiquement vide de troupes. C’est probablement ce qui explique
les tentatives de Stilicon pour gagner les Goths d’Alaric et, avec
leur aide, de rétablir l’ordre. La mort du général en 408 a mis
fin à ces plans. L’usurpateur Constantin III, le dernier d’une
longue liste d’usurpateurs venant de Bretagne est passé avec le
reste des troupes Britanniques en Gaule et y a établi sa propre
autorité. En même temps, le départ des troupes Romaines de l’île
laisse présager à court terme la perte de la Bretagne. Les Pictes
et diverses tribus Irlandaises s’établissent dans la province
Romaine qui acquiert de facto un statut d’autonomie. Ce sur quoi on
appelle les Saxons à l’aide en 440, ce qui résulte en une
mainmise Germanique même si de petits royaumes Romains-Britanniques
peuvent subsister pendant longtemps dans le Pays de Galle et le
sud-ouest de l’Angleterre.
Proclamé
empereur par ses troupes en 407, Constantin III parvient à conclure
des ententes avec certaines tribus Germaniques de Gaule, calmant
ainsi l’agitation qui y règne, tout en augmentant ses propres
forces. Après avoir établi sa résidence à Arles dans le sud de la
Gaule, il étend son autorité sur l’Hispanie.
Fin
409, il ne peut cependant arrêter l’invasion des Vandales, des
Alains et des Suèves, qui s’installent en Espagne. Il est
toutefois défait par le général Constantius (futur Constance III)
et exécuté en novembre 411. En dépit de cette défaite,
l’agitation reprend de plus belle en Gaule lorsque l’aristocratie
Gauloise proclame empereur l’un des siens, Jovin, avec l’aide des
Alains commandés par Goar et des Burgondes qui avancent sur le Rhin
pour créer bientôt leur propre royaume.
L’empereur
Honorius semble avoir perdu tout contrôle sur la Gaule. Un nouvel
usurpateur, Maxime, dont le règne est de courte durée, se lève en
Hispanie. Alors conduits par Athaulf, successeur d’Alaric, les
Goths se sont retirés de Rome et se sont rassemblés autour de
Jovin. Tout comme cela a été le cas pour un autre usurpateur,
Attale, cette alliance ne doit guère durer et Athaulf laisse
rapidement tomber Jovin. Athaulf épouse en 414 à Narbonne la sœur
d’Honorius, Galla Placidia, tombée aux mains des Goths lors du sac
de Rome ; l’année suivante toutefois, Athaulf périra,
assassiné. Les Goths sous la direction d'Athaulf se transforment en
une sorte d’armée nomade à cheval. Celui-ci a déclaré pendant
les cérémonies qu’il désire remplacer la Romania par une Gothia.
Que
l’anecdote soit vraie ou fausse, elle montre que les Goths désirent
s’établir de façon permanente sur un territoire reconnu comme
leur par Rome.
C’est
aussi ce qui explique pourquoi Athaulf désire fortement s’allier
par mariage à la dynastie Théodosienne, chose qui lui est difficile
en tant que Goth et chrétien professant l’arianisme.
Radagaise,
païen d'orige Scythe, qui l’année précédente, est entré en
Italie avec une armée de plus de 20 000 Goths, et menace Rome.
Alors
les païens s’assemblent, et disent hautement que cet ennemi a pour
lui les dieux, et que la Ville va périr, parce qu’elle les a
abandonnés : Ils forment de grandes plaintes, et demandent le
rétablissement des sacrifices.
Mais
Radagaise est battu et tué, et son armée exterminée près de
Florence (406). Pendant que Stilicon sauve une seconde fois l’empire,
il se forme une autre ligue près de la frontière abandonnée par
les troupes Romaines. Les Mains, les Vandales et les Gépides, de
l'année voulant profiter de la puissante diversion de Radagaise , se
réunissent pour attaquer la préfecture des Gaules.
En
marchant des bords du Danube jusqu’au Rhin, les confédérés
traversent les terres de plusieurs peuplades guerrières qui, à
l’aspect d’une expédition dans la Gaule, s’ébranlent a leur
tour pour aller chercher du butin et des combats. Les Alains , les
Gépides et les Burgondes (Bourguignons) d’un côté, les Vandales,
les Suèves et les Quades de l’autre, s’étant divisés en
plusieurs corps, arrivent dans le voisinage du Rhin à l’époque où
Stilicon concentre ses forces contre Radagaise. Les légions Romaines
n’occupant plus leurs quartiers accoutumés sur le haut et le bas
Rhin, ils espèrent pouvoir le franchir sans combattre. Mais deux
peuples Germains, établis sur la rive droite du fleuve, les Alamans
et les Francs, leur en disputent le passage. Les Francs surtout, qui
en occupent la partie inférieure depuis l’embouchure du Main
jusqu’à l’Océan, opposent aux Vandales la plus vigoureuse
résistance. Ils donnent la mort à leur roi Godegisèle, et leur
tuent 20 000 hommes dans une grande bataille, ils auraient exterminé
l’armée tout entière, sans les renforts arrivant au secours de
leurs alliés avec une redoutable cavalerie.
Les
Francs vaincus, les Vandales, les Alains et tous les peuples qui
marchent à leur suite, franchissent le Rhin les derniers jours de
l’année 406 et arrivent sur la terre de Gaule, où la domination
Romaine se maintient encore pendant plus d’un demi-siècle
Les
tribus confédérées, qui se sont réunies pour l’attaque, se
séparent après la victoire. Celles qui n’ont fait partie de
l’expédition que dans l’espoir du pillage, ravagent la Gaule de
l’Est à l’Ouest et pénètrent des bords du Rhin aux côtes de
l’Océan. Elles emmènent en captivité une partie de la population
et transportent au delà du Rhin les riches dépouilles dont elles se
sont emparées. Les Alains, les Vandales et les Suèves ont conçu un
projet plus vaste, celui de s’établir dans les contrées
méridionales de l’empire. Après avoir saccagé Mayence et Worms,
ils traversent en dévastant toute la Gaule jusqu’aux Pyrénées,
épargnant la seule cité de Toulouse, à la prière de son vénérable
évêque Exupère.
Deux
officiers de l’empire, Didyme et Valérien, les arrêtent au pied
des montagnes et les rejettent sur la Septimanie où ils laissent,
dans les ruines de Beziérs et d’autres villes, de terribles
témoignages de leur passage.
Peu
de temps après (409—411), à la faveur de la guerre qui éclate
entre l’usurpateur Constantin et son lieutenant Gérontius, ces
peuples reprennent le chemin de l’Espagne qu’ils parcourent
depuis les Pyrénées jusqu’à Cadix , et prennent possession des
provinces les plus fertiles.
Les
Suèves s‘établissent dans la Galice, les Vandales dans l’ancienne
Bétique les Alains dans la province Carthaginoise et tout le pays
qui s’étend depuis les bords du Duero jusqu’à la Sierra-Morena.
Après
l'arrivée des Huns, la plus nombreuse partie des Alains a accepté
une alliance honorable et avantageuse avec ses vainqueurs, le reste
s'est dispersé. Une de leurs colonies se réfugie dans les montagnes
du Caucase entre le Pont-Euxin et la mer Caspienne, où l'on retrouve
encore les traits généraux de leur race, une autre pousse jusqu'aux
sources de la Vistule, c'est celle qui prend part à l'invasion de
Radagaise, d'autres enfin, stationnant sur le Danube, s'engagent au
service de l'Empire et s'attachent personnellement à Stilicon :
Ils combattent contre ceux de leurs compatriotes qui assiègent
Florence.
Radagaise
avec le tiers des tribus combinées entre seul en Italie, et laissant
à sa gauche le palais inaccessible d'Honorius, à sa droite le camp
de Stilicon retranché devant Pavie, vient assiéger Florence (406).
Le ministre d'Honorius, obligé encore une fois de dégarnir les
provinces, rassemble avec peine une armée de 40 000 hommes : Il va
jusqu'à offrir la liberté et deux pièces d'or à chaque esclave
qui consentira à s'enrôler. La terreur est au comble, car si
l'Italie a souffert de l'invasion d'Alaric, adoucie cependant par une
demi-civilisation, Radagaise n'a aucune notion des mœurs, de la
religion, du langage des peuples méridionaux, et les vaincus n'ont
rien à espérer des bandes farouches qu'il conduit. Stilicon force
le chef Germain à lever le siège de Florence, mais trop prudent
pour hasarder la dernière espérance de l'empire , il préfère
envelopper dans de fortes lignes les Barbares postés sur les rochers
de Fiésole.
Pressé
par la famine, Radagaise essaie de briser les remparts qui
l'entourent, et, désespéré de ses efforts infructueux, s'en remet
à la clémence du vainqueur. Stilicon lui fait trancher la tête et
vend comme esclaves ceux qui ont survécu aux combats et à la
disette.
En
apprenant la défaite et la mort de Radagaise, les tribus qui sont
restées dans la Rhétie ne cherchent pas à le venger... Guidées
par quelques déserteurs Pannoniens, elles rentrent en Germanie et se
rapprochent du Rhin avec l'intention de se jeter sur la Gaule. Mais
les Alamans observent strictement la neutralité, et les Francs
Ripuaires, alliés fidèles de l'empire, entreprennent de disputer le
passage.
Ce
passage mémorable des Suèves, des Vandales, des Alains, des
Bourguignons , qui ne se retirent plus, peut être considéré comme
la chute de l'empire Romain dans les pays au-delà des Alpes.
L'effondrement
des défenses Romaines sur le Danube devant les Goths et les Huns
n'affectent d'abord pas le limes du Rhin et de l'avant pays
Alpin. Mais celui-ci est emporté en 405-406 par un vrai raz-de-marée
qui déferle sur l'Italie, la Gaule, l'Espagne et l'Afrique. Les
causes précises de la catastrophe se laissent mal évaluer, quoique
le remue-ménage causé par l'installation des Huns au centre de
l'Europe, l'affaiblissement interne de l'Occident par les luttes pour
le pouvoir et les crises sociales y ont joué un rôle évident. Les
auteurs de la percée ne sont pas des peuples de premier plan et
leurs réalisations politiques n'ont pas la qualité de celles des
Goths.
La
première entreprise est celle de Radagaise, un chef de bande qui
entre en Italie en 405 par le nord-est et atteint la Toscane, où
il est écrasé près de Fiesole par le « maître de la
milice » Vandale de l'empereur Honorius, Stilicon (août 406).
Quelques
mois plus tard, le 31 décembre 406, le Rhin est franchi près
de Mayence par un ensemble incohérent de peuples Barbares. La
plupart sont encore des Germains du groupe Ostique (Vandales,
Burgondes) ou du groupe Westique (Suèves), mais, comme on l'a vu,
les Alains se joignent à eux.
Pendant
quelques années, les envahisseurs se déchaînent en Gaule sans
aucun plan, tournant en tous sens, sans que les armées Romaines
parviennent à les en empêcher... On a pourtant rappelé toutes les
garnisons de Bretagne.
Les
peuples qui ont gardé quelque cohésion gagnent les uns l'Espagne,
les autres la région subalpine. Ils y font une longue carrière.
Radagaise
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Radagaise
Radagaise
ou Radogast, mort le 23 août 406 en Italie, est un chef barbare ...
en Italie par les Alpes à la fin de l'année 405, balayant les
défenses frontalières, ...
Précis
de l'histoire de France: depuis les temps les plus ...
https://books.google.fr/books?id=4-ZcAAAAcAAJ
Charles
Cayx, Auguste Simon Poirson - 1840
...
Radagaise fut battu et tué , et son armée exterminée près de
Florence ' (406). ... sion de l'année voulant profiter de la
puissante diversion de Radagaise , se ...
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