1er
AVRIL 2016...
Cette
page concerne l'année 403 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
GRANDEUR
ET DECHEANCE DE L’ÉVÊQUE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
Eudoxie
(Aelia Eudoxia ) est une Impératrice d'Orient par son mariage avec
l'empereur Arcadius en 395.
Fille
d'un général franc de Théodose Ier, Bauto et peut-être sœur du
général Arbogast. Elle vit à la cour de Constantinople où son
père est chargé de fonctions importantes. À la mort de son père,
son ami Promotus se charge de l'éducation d'Eudoxie avant d'être
éliminé par Rufin, le préfet du prétoire d'Orient. Ce sont alors
les 2 fils de Promotus, élevés avec Arcadius qui la prennent en
charge. Le futur évêque de Nicomédie, Pansophius, l'instruit dans
la religion chrétienne.
L’eunuque
Eutrope, ennemi affiché de Rufin, ruine par un stratagème,
l'organisation du mariage de la fille de Rufin avec Arcadius.... Et
lui fait épouser Eudoxie dont on dit qu'elle est d'une beauté
exceptionnelle.
Lors
d'une absence de Rufin en Syrie, en avril 395, Eutrope organise les
préparatifs du mariage d'Arcadius avec Eudoxie dans le plus grand
secret. personne à la cour hormis le prince n'est au courant que la
future épouse n'est pas la fille de Rufin. Rien ne destine cette
fille de Bauto, un général Franc de Théodose Ier, à devenir un
jour impératrice des Romains. Née vers 380, mais orpheline très
tôt de père et de mère (une Romaine), Eudoxie est élevée dans le
gynécée de la domus de Marsa, la veuve du général Promotus, un
ami et collègue de Bauto, probablement pour devenir l’épouse de
l’aîné des fils de ce général assassiné sur l’ordre d’un
rival en 391.
Ainsi
tout enfant, sa destinée est mêlée aux âpres luttes de pouvoir
qui se mènent tant au Consistoire de l’empereur que dans les
appartements privés du Palais. Les intrigues reprennent de plus
belles à la mort de l’empereur Théodose Ier le 17 janvier 395.
Ce
jeune prince n'a ni énergie ni jugement et son extérieur même
révèle la faiblesse et l'incapacité de son âme. Son règne de 13
ans n'est qu'une succession ininterrompue de révolutions de palais
et d'invasions de barbares. Le favori déchu lance contre
Constantinople des hordes que son heureux mais toujours incapable
successeur arrêtera seulement par des concessions honteuses et
humiliantes...
La
beauté de la jeune fille va être une pièce maîtresse dans le jeu
des opposants au nouvel homme de Constantinople, le préfet du
prétoire Rufin. A leur tête, le grand chambellan Eutrope commence à
décrire les attraits de la fille de Bauto au jeune empereur Arcadius
qu’il s’agit maintenant de marier (il vient d’avoir 18 ans).
Eutrope
entend ainsi contrecarrer les projets matrimoniaux de Rufin qui
feraient de lui le futur beau-père du jeune empereur comme Stilicon
est parvenu à faire épouser une de ses filles à Honorius :
Comme Eutrope constate que l’empereur (Arcadius) écoute volontiers
ses propos, il lui montre un portrait de la jeune fille. Il fait
ainsi accroître le désir d’Arcadius et le persuade de la choisir
pour femme.
Quand
l’eunuque constate que sa manœuvre en vue de ce mariage a réussi,
il ordonne au peuple de se réjouir et de porter des couronnes, selon
l’usage à l’occasion d’un mariage impérial.
Il
prend dans le palais un vêtement qui convient à la dignité
impériale ainsi que des parures, les remet à des serviteurs
impériaux et s’avance à travers le centre de la ville, précédé
par le peuple... Alors que tous croient que ces présents vont être
offerts à la fille de Rufin et font cortège à ceux qui les
portent, quand ceux-ci arrivent devant la maison de Promotus (où
réside Eudoxie), ils y pénètrent avec les cadeaux des fiançailles,
les remettent à la jeune fille… et révèlent ainsi qui va être
l’épouse de l’empereur.
Quant
à Rufin, revenu de voyage, il est persuadé que les préparatifs du
mariage qu'il observe au palais sont ceux de sa fille avec
Arcadius...
SAINT TIGRIUS |
Le
mariage est célébré le 27 avril 395 et doit être assez heureux
car la jeune impératrice obtient rapidement un bel ascendant sur son
époux. La disgrâce de Rufin est complète et il est exécuté
devant les murs de Constantinople le 27 novembre 395, sa femme et sa
fille exilées à Jérusalem où elles meurent par la suite.
Eudoxia
donne 5 enfants à son impérial époux : Flacilla (397),
Pulcheria (399), Arcadia (400), Théodose (401) et Marina (403).
L’impératrice
voit frapper des monnaies à son effigie comme ce solidus (401-403),
Antioche, (3e off. AEL EUDOXIA AUG), elle est représentée avec le
buste diadémé et drapé, à droite vu de ¾ en avant, arborant
collier de perles et boucles d’oreille, la coiffure élaborée est
ramassée en une longue tresse sur l’arrière de la tête, retenue
par un diadème. Le buste est couronné par la main divine.
En
effet, chrétienne volontaire et fort pieuse, un fils se faisant
attendre, ce qui rend sa situation précaire quoique Arcadius l’ait
fait élever au rang d’Augusta dès le 9 janvier 400 (un acte
dirigé aussi contre le chef de guerre Gaïnas qui contrôle alors la
situation à Constantinople avec ses Goths), elle accueille à la
cour l’évêque de Gaza, Porphyre, qui vient demander une
intervention militaire lui permettant de venir à bout de la
résistance païenne focalisée autour du temple de Zeus à Marmas.
L’évêque
prophétise alors à l’impératrice la naissance d’un futur
prince. Eudoxie accouche d’un garçon l’année suivante le 10
avril 401. Dès lors, elle ne cesse de se placer sous la protection
de cet homme de Dieu et, pour s’acquitter du vœu qui accompagne la
naissance d’un héritier mâle, l’impératrice fait édifier une
basilique, l’Eudoxiané, sur les ruines du temple de Zeus que
Porphyre est enfin parvenu à abattre. La dévotion d’Eudoxie pour
les lieux saints se manifeste encore par le transfert des reliques de
Saint Étienne à Constantinople, et à Jérusalem, par la
construction d’un palais épiscopal, d’abris pour pèlerins et de
la construction de l’église Saint-Étienne-hors-les-murs.
Elle
accueille aussi favorablement le nouvel évêque de Constantinople,
Jean d’Antioche, qui succède à Nectarios au début de l’année
398. Mais Jean ne va pas tarder à agacer par son vaste plan de
réformes religieuses qui englobent aussi la conversion des mœurs de
la cour, Jean qui, dans ses homélies, égratigne les vieilles mais
puissantes coquettes comme Eugraphia, Castricia ou Marsa, qui a été
la nourrice d’Eudoxie. L’impératrice est définitivement gagnée
aux vues de la cabale après que Jean s’en soit pris à l’évêque
Sévérienos de Gabala, son protégé.
Dans
une homélie, Jean Chrysostome a dénoncé d’une façon très
générale des vices propres aux femmes, et Eudoxie s’est sentie
personnellement visée. Lorsque Théophile d’Alexandrie, qui
redoute l’influence du siège de Constantinople, vient à
Constantinople à la demande de Jean Chrysostome pour débrouiller
une affaire canonique où il risque fort d’apparaître en position
d’accusé, il est contre toute attente accueilli dans une résidence
impériale et obtient même la condamnation de Jean Chrysostome par
un groupe d’évêques hostiles au patriarche et son exil en
septembre 403 (Synode du Chêne). L'évêque est alors conduit en
Bithynie. La population de Constantinople se soulève, Théophile
d’Alexandrie doit fuir comme un voleur. Eudoxie fait rappeler Jean
Chrysostome à la suite d’un présage (tremblement de terre) et la
mort de la petite princesse Flacilla ou plus probablement
fausse-couche de l’impératrice ?). Jean Chrysostome reprend,
non sans hésitation, ses fonctions épiscopales à Constantinople...
La réconciliation est fragile. L'ambitieuse impératrice n'hésite
pas à se débarrasser d'Eutrope en 399 afin de dominer le faible
esprit de son époux. Elle obtient alors le soutien du général Goth
Gaïnas, ancien allié d'Eutrope. Mais Jean Chrysostome reçoit
Eutrope et le protège grâce au droit d'asile des églises...
Eutrope s'étant aventuré hors de l'église, est arrêté et mené
devant Arcadius. Eudoxie le fait exiler à Chypre, d'où il est peu
de temps après ramené vers Chalcédoine, pour y être jugé et
décapité.
Le
chambellan d'Eudoxie, Amandius s'occupe d'organiser les bonnes œuvres
de l'impératrice, mais elle a aussi de mauvais conseillers parmi ses
femmes et ses eunuques, tels que Marsa, Castricia et Eugraphia. Elle
fait construire des thermes et un palais à Constantinople, et donne
4 enfants, dont Théodose II et Pulchérie. Le couple impérial
apprécie le patriarche de Constantinople Jean Chrysostome mais
celui-ci il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures
et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non
conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour
des reliques de Saint Phocas, l'impératrice Eudoxie se charge en
personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean
Chrysostome la remercie ensuite vivement dans une homélie.
Le
second à être éliminé est le remuant général Goth Gaïnas en
400, dont elle fait massacrer les soldats par la foule, ce qui
provoque la fuite de ce dernier.
La
ville de Sélymbrie en Thrace demande l'autorisation de changer son
nom en Eudoxiopolis en hommage à l'impératrice. Flattée, Eudoxie
leur assure une augmentation de revenus.
Eudoxie
scandalise les chrétiens par son luxe et son amour du faste. Elle se
voit reprocher par Jean Chrysostome l'accaparement d'une somme
appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve :
Il compare l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien
Testament.
Jean
Chrysostome, qui a déjà tenté de protéger Eutrope de la vengeance
d'Eudoxie, se trouve en mauvaise posture à la cour.
Pour
se venger, Eudoxie profite d'un conflit canonique avec Théophile,
patriarche d'Alexandrie, pour faire exiler Jean Chrysostome.
En
juin 403, Théophile arrive à Constantinople pour être jugé par le
patriarche de Constantinople, mais l'affaire se retourne alors contre
Jean Chrysostome qui est alors déposé avec une condamnation
ratifiée par Flavius Arcadius. Face à la réaction outrée de la
population de Constantinople, il est aussitôt rappelé à la demande
de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident (une
fausse couche) y voit un avertissement du Ciel.
Eudoxie
le félicite de ce prompt retour. Cependant, l'impératrice ne peut
souffrir la présence d'un prélat si indépendant.
Comme
elle souhaite être adorée au même titre que l'empereur, elle
obtient du sénat qu'une statue la représentant soit installée sur
le forum de la cité.
En
septembre 403, une statue d'Eudoxie en argent, posée sur une colonne
de porphyre, donne lieu à des jeux de théâtre et des danses à
l'occasion de sa dédicace.
Saint
Jean Chrysostome, indigné, se plaint dans un discours public que ces
réjouissances perturbent le service religieux. Ses propos sont
rapportés à Eudoxie qui enrage... La tension avec Eudoxie est à
son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par
une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste :
« De
nouveau Hérodiade est en démence.
De
nouveau elle danse.
De
nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat. »
L'allusion
à Eudoxie est très claire. Elle envoie chercher les évêques
opposants de Chrysostome qui prétendent qu'il a été condamné dans
un concile et ne peut donc gérer une église. Il n'a pas la
possibilité de se défendre contre les accusations dont il est
victime devant l'empereur car Eudoxie se débrouille pour empêcher
que le grand orateur rencontre l'empereur et le persuade de renoncer
à l'exiler. Des troubles importants secouent alors la communauté
chrétienne de Constantinople. Finalement, en 404, il est une
deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie.
Les
reproches de Jean Chrysostome lequel s'en prend à nouveau à
l’impératrice rendent furieux Arcadius celui-ci fait savoir à
l’évêque son désir de ne plus le voir tant qu’il ne se sera
pas justifié devant lui.
Lors
de la Pâques 404, Jean Chrysostome et ses proches dont Olympias,
sont chassés des églises de Constantinople après que le sang ait
bien trop coulé dans ces lieux consacrés.
Le
9 juin, l’évêque est conduit en Arménie Romaine à Cucuse. Mais
il est encore trop proche d’Antioche et de Constantinople pour ses
adversaires : 3 ans plus tard, il est envoyé à Pityonte sur la
côte orientale de la mer Noire. Malade, se déplaçant difficilement
à pied, il ne parviendra jamais au lieu de relégation : Il
meurt d’épuisement à Comane (Pont) le 14 septembre 407. Eudoxie,
elle, est morte en couches, le 6 octobre 404, quelques semaines
seulement après le départ en exil de l’évêque prophète.
La
jeune impératrice, décédée prématurément, constitue alors un
bouc émissaire idéal pour tous ceux qui ont planifié l’élimination
de Jean Chrysostome et qui sont toujours dans les coulisses du
pouvoir quand l’évêque est réhabilité et sa dépouille ramenée
à Constantinople avec tous les honneurs dus à un saint, le 27
janvier 438.
Eudoxie
était restée alors seule maîtresse de l'empereur et de l'empire.
Profitant de sa toute-puissance pour dénouer avec autorité les
intrigues de son palais et assouvir ses haines. Les dernières années
du règne d'Arcadius sont encore troublées par la dévastation de
plusieurs provinces. Les Huns ravagent une partie de l'Asie Mineure.
Arcadius meurt enfin en 408, la même année que le célèbre
Stilicon, le dernier défenseur de Rome. Arcadius a montré un grand
zèle pour la religion chrétienne, et les lois qu'il a promulgué à
ce sujet indiquent bien que le christianisme est déjà la religion
officielle de l'empire. En 396 il a ordonné la confiscation des
temples païens et a interdit les assemblées des hérétiques.
Il
fait chasser les Apollinaristes de Constantinople, et décide que les
chrétiens seuls seront admis aux emplois. Il permet cependant aux
juifs de pratiquer leur religion et défend aux gouverneurs de
province de les inquiéter en cette matière.
Arcadius
voulait aussi que la justice soit promptement rendue et que les vrais
coupables seuls soient retenus en prison, mais, trompé par ses
favoris, il signe souvent des sentences odieuses et des lois
indignes... Ce prince, dominé tour à tour par ses ministres, ses
eunuques et sa femme, a laissé à la postérité le souvenir d'un
des règnes les plus tristement funestes à l'empire. A sa mort, la
misère la plus complète règne dans toutes les provinces de
l'Orient, ravagées par les Barbares, ruinées par des tremblements
de terre, souvent en proie à la famine et à la peste
De
leur réconciliation bientôt méconnue date une nouvelle série
d’événements plus tragiques que les premiers, et qui conduisent
Constantinople à deux doigts de sa ruine, et Jean Chrysostome à la
mort.
Cette
paix en effet, si sincèrement jurée qu’elle est de part et
d’autre, ne pouvait être qu’une courte et fragile trêve, trop
de griefs se sont accumulés depuis 2 ans entre l’archevêque et
l’impératrice, trop d’antipathie naturelle les sépare, enfin
trop de passions intéressées s’agitent autour d’eux, pour qu’il
en soit autrement. L’impératrice d’ailleurs a été amenée à
de meilleurs sentiments envers son ennemi par une crainte
surnaturelle, le croyant à couvert sous la main de Dieu, mais il ne
manque pas de gens, à la cour et dans l’église, pour lui
expliquer le tremblement de terre comme un phénomène naturel et
enlever à cette femme, avec ses terreurs superstitieuses, la seule
prise que l’honnêteté a encore sur elle.
Aussi,
à mesure que cette appréhension salutaire s’évanouit, on la voit
revenir à ses anciens errements, ses amies, écartées du palais par
ménagement pour l’archevêque, y apportent peu à peu leurs
dénigrements et leurs intrigues, et Jean Chrysostome redevient comme
jadis pour tous les courtisans un objet de sarcasme et de haine.
L’archevêque
de son côté suit ce mouvement d’un œil inquiet. On s’observe
de l’archevêché au palais comme de 2 citadelles ennemies, et les
mesures que prenne Jean Chrysostome ressemblent parfois à des
préparatifs de défense. Depuis son retour triomphal dans
Constantinople et sur son trône, depuis l’amende honorable que
l’altière Augusta s’est vue obligée de lui faire, sa croyance
en sa propre force s’est accrue peut-être outre mesure.
Il
se sent plus maître du peuple, et il l’est encore du prince, au
moins pour quelques moments, il profite de ces moments pour avoir
autour de sa personne un clergé devant lequel il n’a plus à
trembler comme auparavant.
Évidemment
la tranquillité de son église ne peut être qu’à ce prix. Durant
la nuit mémorable où la ville entière enivrée de joie l’a
ramené dans la basilique de Sainte-Sophie et replacé malgré lui
sur son siège en présence d’Arcadius et d’Augusta, des voix
nombreuses lui ont crié de la foule : « Évêque, épure
ton clergé, chasse les traîtres ! » Et il a répondu à
ces incitations, qui partent de bouches amies, « qu’il avise
avec les conseils de son peuple et ceux de la très pieuse
impératrice. »
Il
avise effectivement, et sa réforme tranche au vif. Les clercs
suspects sont renvoyés, les plus compromis se faisant justice
eux-mêmes, les fidèles au contraire sont récompensés par des
grades ecclésiastiques.
Le
diacre Tigrius, élevé au sacerdoce, reste attaché à la personne
de Chrysostome. Son autre confident, Sérapion, devenu prêtre,
reçoit l’évêché d’Héraclée en Thrace, vacant par la fuite
ou la déposition de l’évêque Paul, qui a assisté Théophile au
concile du Chêne, et qui préside même ce synode lors de la
condamnation de Chrysostome. Les faveurs rémunèrent ainsi largement
les clercs qui ont montré de la fidélité et du courage pendant le
péril, et le clergé de Constantinople reconstitué présente un
corps plus homogène et plus uni autour de l’évêque. Le peuple,
qui fait de plus en plus cause commune avec son pasteur, applaudit
aux récompenses comme aux sévérités. Chrysostome le
consulte-t-il, comme il l’a fait entendre ? On l’ignore, car
l’histoire n’en dit rien, mais nous pouvons regarder comme
certain qu’il ne consulte point Eudoxie Augusta.
Les
choses en arrivent rapidement à ce point que le moindre incident
peut amener un éclat et rallumer la guerre : L’insatiable
orgueil d’Eudoxie se charge de le faire naître. Cette
demi-barbare, élevée par une intrigue d’eunuque au second trône
du monde Romain, a des prétentions de grandeur que n’auraient osé
avouer les plus fières patriciennes de la vieille Rome unies à des
césars. Plusieurs impératrices ont reçu à la vérité des
honneurs solennels comme mères et épouses d’empereurs, honneurs
se rapportant au prince dont ils étaient une émanation, car
l’empereur, d’après la constitution romaine, est un dieu vivant
en qualité d’incarnation du peuple qui lui a transmis tous ses
droits, et il participe en conséquence au culte rendu à la déesse
Rome.
C’est
à ce titre que Livie, Agrippine, Julia Severa, Julia Moesa et
d’autres ont été honorées sous le premier empire, ainsi que plus
tard Hélène, mère du fondateur de Constantinople, et Flaccille,
épouse chérie du grand Théodose et mère des 2 princes régnants.
Eudoxie veut davantage. Elle obtient de son faible mari le droit
d’être adorée comme l’empereur lui-même dans ses images,
promenées de province en province avec le cérémonial réservé aux
Augustes... Cet acte indigne l’Occident, qui n’y voit qu’une
profanation du caractère de la souveraineté impériale, laquelle ne
peut être transmise à une femme, et une violation des mœurs
romaines. Honorius en fait des reproches amers à son frère, qui ne
l’écoute pas.
La
statue d’Eudoxie est donc présentée à l’adoration des peuples
d’Orient, qui, il faut le dire, ne partagent point en cette matière
les scrupules des Occidentaux, habitués qu’ils sont à compter des
reines, et de glorieuses reines, dans leur histoire.
La
vanité d’Eudoxie est-elle satisfaite ? : Que non. Il lui
faut encore une statue dans les murs de la ville impériale, et le
sénat la vote, décrétant en outre qu’elle sera placée sur le
forum principal, en face du palais où se tiennent ses grandes
assemblées, non loin aussi des rostres Byzantins, ridicule copie de
la tribune rostrale de Rome, qu’a foulée jadis le pied des
Gracques, (Les Gracques sont deux frères issus de la haute noblesse
Romaine, Tiberius Sempronius Gracchus, l'ainé et Caius Sempronius
Gracchus, le cadet, né 9
ans
plus tard. L'intelligence et l'éloquence des frères Gracques ont
marqué leurs contemporains mais ils sont surtout connus pour avoir
courageusement tenté de réformer le système social romain.) des
Hortensius et des Cicéron.
Le
théâtre choisi pour les vanités d’Eudoxie présente un vaste
quadrilatère borné au midi par le palais sénatorial, appelé
grande Curie, au nord par le portail de Sainte-Sophie, à l’est et
à l’ouest par de riches bâtiments, demeures des officiers de la
cour et des citoyens les plus opulents. Derrière la Curie, sur un
forum plus petit, se trouve le palais
impérial habité par Arcadius et sa famille. Vis-à-vis du portail
de Sainte-Sophie, à l’extrémité des façades latérales de la
place, s’ouvre une large voie qui communique à l’est avec le
quartier du Bosphore, à l’ouest avec les Thermes de Constance, et
forme une des rues les plus fréquentées de Constantinople. Au
milieu de la place s’étend un terre-plein dallé de marbres de
diverses couleurs, il contient la tribune aux harangues, d’où
l’empereur et ses représentants adressent leurs allocutions au
sénat, au peuple et à l’armée. C’est en ce lieu qu'est érigée
la statue d’Augusta, sur une colonne de porphyre qu’exhausse
encore un grand piédestal, elle est d’argent massif.
Représentée
en costume impérial, dans l’attitude du commandement, Eudoxie
domine de là l’église, le palais, la ville, et semble être l’âme
des délibérations du sénat.
Cette
grande Curie, à l’opposite de laquelle l’empereur Constance a
fondé la basilique de Sainte-Sophie, est une œuvre de son père
Constantin, qui en a fait un temple païen. Construite à l’instar
du Capitole de Rome, où se réunit dans les occasions importantes le
sénat de l’empire occidental, la grande Curie Byzantine, destinée
au même usage, a été mise par le fondateur sous le patronage des
mêmes dieux, Jupiter et Minerve, et, comme le Jupiter Capitolin est
la plus vénérée des divinités de l’Occident, Constantin a
choisi pour son capitole Grec le Jupiter de Dodone, qu’entoure en
Orient une non moindre vénération.
Il
a fait amener aussi d’une ville d’Asie nommée Lindus une statue
de Minerve consacrée jadis par des rites mystérieux, et dont le
culte est répandu dans toute l’Asie-Mineure. Les deux simulacres
sont placés à l’entrée de la Curie, comme les gardiens de la
grandeur du nouvel empire. Sous les portiques figurent en outre,
rangées par ordre, avec leurs attributs divers, le chœur des muses
enlevé aux sanctuaires de l’Hélicon, de sorte que la grande Curie
de Constantinople, enrichie de tant de profanations païennes, est
devenue un temple véritable que sanctifie la présence des premières
divinités de la Grèce...
L’édifice
lui-même, bâti ou revêtu de marbres précieux, décoré de
colonnes monolithes, de frises, de statues où les principales villes
de l’Orient peuvent reconnaître la dépouille de leurs temples,
présente aux amis des arts comme à ceux de la vieille religion
Hellénique un ensemble d’objets sacrés dont ils n’approchent
qu’avec admiration ou respect. Singulier hasard qui a rapproché
les deux monuments les plus magnifiques des cultes païen et
chrétien, comme pour les confondre dans une ruine commune !
L’inauguration
des statues des empereurs se fait d’après un cérémonial
traditionnel où le paganisme a laissé sa forte empreinte. La raison
d’état maintient sous les princes chrétiens ces vieux usages qui
fortifient dans l’esprit du peuple le respect dû à la
souveraineté. Théodose lui-même, l’empereur catholique par
excellence, exige pour ses effigies les honneurs de l’adoration. Ce
n'est qu’après les événements dont nous allons parler que le
petit-fils de cet empereur, fils d’Arcadius et d’Eudoxie,
Théodose II, abolit par une loi ce que le rituel de ces fêtes a de
trop contraire au sentiment chrétien. Dans la circonstance présente,
le cérémonial s’accomplit avec tous les développements que
l’adulation peut imaginer. Pendant plusieurs jours sont célébrées
autour de la statue d’Eudoxie des réjouissances publiques
auxquelles le peuple se porte en masse : Il y a des danses, des
jeux de force ou d’agilité, des représentations de mimes et de
bateleurs et des scènes comiques de tout genre.
On
croit que les fêtes de Cybèle ont fourni autrefois le programme de
ces divertissements, or les écrivains latins nous apprennent quels
spectacles extravagants ou impurs donnent à la multitude les prêtres
et des servants mutilés de la mère des dieux.
Voilà
donc ce qui se déploie et doit se déployer pendant plusieurs jours
sur la place du sénat, en face de la basilique. Jean Chrysostome
professe pour les spectacles une aversion déclarée, et nul des
moralistes chrétiens ne s’est montré plus sévère contre des
divertissements où il voit des pièges et des inventions du démon.
La
présence de ces pièges diaboliques s’étalant aux portes du
sanctuaire lui paraît une insulte préméditée à l’église et à
lui-même. Il paraît aussi que les cris des bateleurs, les sons de
la musique, les applaudissements ou les clameurs des assistants,
pénétrant par intervalles jusque dans l’intérieur de l’édifice,
y viennent troubler ou le chant des psaumes ou les instructions du
pasteur à son troupeau... Il se plaint au préfet de la ville,
demandant la répression du scandale. Le préfet, que l’on taxait
de manichéisme, mais qui est bien plus sûrement un flatteur
d’Eudoxie et un familier de sa cour, reçoit assez mal les
observations de l’archevêque. « N’était-ce point là
l’usage immémorial ? Fallait-il faire pour l’impératrice
Eudoxie moins qu’on n’a fait de tout temps pour tous les césars,
et punir l’enthousiasme que les sujets font éclater envers leur
souveraine ? Au reste, il en référera à Eudoxie Augusta. »
Telle est la réponse du préfet, autant qu’on la peut induire du
témoignage des historiens et du caractère des faits.
Le
lendemain de ses remontrances, l’archevêque croit remarquer que,
loin de cesser ou d’être moins gênant pour l’église, le bruit
n’a fait que s’accroître avec le scandale, il y voit une bravade
et une provocation non-seulement du préfet, mais du personnage plus
élevé qui veut lui marquer son dédain. Cédant à l’entraînement
de la colère, il a recours à son défenseur et à son juge
habituel, le peuple de son église.
Du
haut de sa chaire, il tonne contre ceux qui prennent part à ces jeux
sacrilèges, contre le préfet qui les ordonne, contre celle en
l’honneur de laquelle on les célèbre, et qui dans son orgueil
fait profaner le Lieu Saint par des cris impurs comme pour se mettre
au-dessus de Dieu même. Son discours n'est pas recueilli, mais
l’histoire énonce que jamais sa parole n’a été plus incisive
et plus amère, que les allusions aux femmes impies de l’Ancien et
du Nouveau-Testament sont prodiguées dans cette improvisation sans
ménagement ni voile, et qu’il y est encore question de la
courtisane Hérodiade et de saint Jean-Baptiste...
Jean
Chrysostome cette fois s’attache à combler la mesure. Le soir,
toute la ville est en rumeur... L’impératrice court au palais
demander vengeance, l’empereur lui-même, profondément offensé,
déclare qu’il faut en finir avec ce factieux.
Cela
ne faisait que 2 mois que Chrysostome était rentré à
Constantinople, quand cette seconde guerre éclate, avec non moins de
violence que la première.
Les
Marsa, les Castricia et Eugraphia, « la double folle, »
comme la qualifie un historien ecclésiastique contemporain,
reprennent possession de l’impératrice pour l’exciter encore,
Sévérien, Antiochus, Acacius, accourt de leurs diocèses,
redevienent avec beaucoup d’autres, soit clercs soit laïques, les
conseillers d’un nouveau complot contre la paix de l’église.
Le
même historien les appelle une cohorte ivre de fureur, tant ils se
montrent animés à la perte de Jean Chrysostome. Ceux d’entre eux
qui n’estiment qu’une solution prompte émettent le vœu que
l’archevêque soit livré aux tribunaux séculiers sous
l’accusation de lèse-majesté.
« N’a-t-il
point par d’odieuses paroles outragé l’impératrice au milieu
des fêtes que le peuple et le sénat lui décernent, et provoqué la
populace à la révolte, acte qui constitue le crime de lèse-majesté
tel qu’il est déterminé par les lois de l’empire ? Ce
crime d’ailleurs n’exige dans la circonstance ni enquête ni
débat juridique : Il a été commis publiquement, dans l’église
métropolitaine, au milieu des solennités d’une fête, la
condamnation ne peut donc être douteuse. »
De
plus prudents répondent qu’il faut craindre les manœuvres de cet
homme qui dispose de la populace, et ne point compromettre les noms
de l’empereur et de l’impératrice dans un procès dont l’issue
doit être la mort.
Un
des conseillers, Sévérien peut-être, fait alors cette proposition,
à laquelle tout le monde se rend : « Jean Chrysostome
assiège depuis 2 mois les oreilles du prince pour lui arracher la
convocation d’un concile qui, réformant les décrets du Chêne,
l’absolve lui-même et condamne ses juges.
Eh
bien ! que le prince lui accorde ce concile pour le tourner à
sa confusion, ce qui ne sera pas difficile, vu le nouveau crime qu’il
vient de commettre et qui soulève contre lui l’indignation
universelle. En ne négligeant point les moyens d’influence, on
arrive, la cour aidant, à un résultat dans lequel la dignité du
souverain ne sera point compromise, et Jean Chrysostome, condamné
deux fois par un tribunal ecclésiastique pour des faits
ecclésiastiques, n’a plus qu’à aller mourir en exil, à moins
que l’impératrice ne trouve bon de le rappeler encore. »
Cette
proposition semble trancher toutes les difficultés, elle écarte du
moins les plus graves, l’empereur l’adopte et fait préparer les
lettres de convocation... On pensa qu’il y avait avantage à tenir
le nouveau synode à Constantinople, sous la main d’ Eudoxie
Augusta, qui encourage ou effraie les évêques, et aussi pour que
Jean Chrysostome ne puisse se plaindre, comme il l’a fait
antérieurement, d’être enlevé à la juridiction de son siège.
On comprend sans doute la faute qu’on a commise en transférant le
premier concile à Chalcédoine, hors de l’action de la cour, et en
laissant l’accusé maître en quelque sorte de Constantinople.
Pendant
le cours de ces délibérations, et principalement quand il s’agit
de la convocation du synode, le nom de Théophile se trouve dans
toutes les bouches. Ce patriarche d’Alexandrie paraît un rouage
indispensable dans une entreprise ecclésiastique ayant pour but de
renverser Jean Chrysostome. Il a été l’âme du concile du Chêne
ou, pour mieux dire, le concile du Chêne tout entier : Il l’a
composé de ses affidés, il en a tracé le plan, conduit les
discussions, dicté les décrets. Pour ceux qui l’ont vu à
l’œuvre, qui ont apprécié dans l’action ce génie fécond en
ressources qu’aucun incident ne démonte, qu’aucune vérité ne
confond, et qui, s’appuyant tour à tour de la fourberie et de
l’audace, tour à tour souple et impérieux, séduisant et
menaçant, entraîne le commun des évêques par la subtilité de ses
arguments ou par la crainte de ses vengeances, Théophile est un
homme dont on ne peut se passer dans l’assemblée qui se prépare.
D'
un autre côté, quand on songe à son peu de courage, aux terreurs
qu’il a montrées lorsqu’une poignée de gens du peuple le
cherchait pour le noyer, on peut affirmer qu’il ne viendra pas.
les
évêques lui écrivent, en dehors de l’encyclique de convocation,
une lettre particulière ainsi conçue : « Théophile,
viens pour être notre chef, et, si tu ne le peux absolument,
mande-nous ce que nous devons faire. »
Théophile
répond par des excuses qu’il cherche à rendre acceptables à
l’impératrice et à l’empereur, « qu’il ne peut
s’absenter d’Alexandrie encore une fois sans manquer à son
devoir d’évêque et au désir de son peuple, déjà très
mécontent, et qui se soulèvera sans aucun doute, s’il essaie de
partir. « Il ajoute d’autres raisons encore, « mais ce
n’est pas cela qui le retient, dit l’historien que nous citons :
C’est la peur, » car il a toujours présente à l’esprit
cette terrible journée où il s’est sauvé avec ses Égyptiens sur
une frêle barque pour n’être pas jeté dans le Bosphore.
Toutefois,
si le patriarche, malgré toute son envie de mal faire, ne se réunit
pas de corps aux ennemis de l’archevêque, il leur envoie du moins
son esprit. Il annonce en effet qu’il possède un moyen infaillible
d’obtenir l’expulsion immédiate de Jean Chrysostome, que ce
moyen est contenu dans des documents qu’il confiera à des évêques
Égyptiens de ses amis. Ceux-ci porteurs des documents confidentiels
et des instructions verbales du patriarche sont au nombre de trois,
tous bien dignes de la confiance de leur patron par leur talent
d’intrigues déjà éprouvé, quoique l’un d’eux soit très
jeune encore et tout récemment ordonné.
Tout
en jetant ainsi ses filets autour du futur concile, Théophile ne
néglige rien pour qu’il soit composé et préparé à l’avance
suivant le désir de l’empereur et le sien.
Il
écrit des lettres pressantes à tous les évêques des provinces
voisines de l’Égypte qui peuvent espérer ou craindre quelque
chose de lui son influence étant grande en Palestine et en Syrie,
les endoctrinant et leur dictant en quelque sorte leur vote.
Sévérien, Antiochus et Acacius firent la même chose dans les
églises voisines de leurs siéges de Gabales, Ptolémaïs et Bérée,
promettant ou intimidant, recrutant enfin, au nom de l’empereur,
des juges pour opprimer son ennemi.
Ces
menées ne sont pas sans effet. Une agitation extrême se propage
dans tous les diocèses, depuis l’Égypte jusqu’au Pont, et
depuis Constantinople jusqu’aux confins de la Thrace. La
convocation d’un nouveau synode pour la révision des actes de
celui du Chêne, demandée par Jean Chrysostome comme un moyen de se
justifier, est présentée par ses adversaires comme un moyen
d’aggraver la première sentence, conformément au vœu de
l’empereur et aux justes ressentiments d’ Eudoxie Augusta.
Le
rôle de plus en plus apparent que prend Arcadius dans ce second
procès est fait pour imposer à beaucoup d’évêques impartiaux ou
amis de Jean Chrysostome, tandis que l’action ardente de la cour
excite au contraire la passion de ses ennemis. Si l’on voit dans
cette confusion des sentiments et des consciences éclater plus d’un
acte de justice et de courage, on y voit aussi bien des lâchetés.
Il y a des évêques qui, n’osant pas venir voter en personne, par
crainte peut-être des mouvements du peuple, que l’on suppose
devoir soutenir Jean Chrysostome.
La
statue d’Eudoxie a été inaugurée à la fin de septembre 403, et
déjà au commencement de janvier 404 le concile se constitue.
Quelques jours auparavant avait eu lieu la fête de la nativité du
Christ, la seconde des grandes solennités chrétiennes, où
l’empereur et la famille impériale ont coutume de se rendre à la
basilique métropolitaine pour y assister aux saints mystères.
Arcadius déclare qu’il ne s’y rendra point cette année, ne
voulant pas, dit-il, communiquer avec l’archevêque que celui-ci
n’ait purgé sa condamnation.
Eudoxie
(épouse d'Arcadius) - Unionpédia
fr.unionpedia.org/Eudoxie_(épouse_d'Arcadius)
Elle
fut fondée par Constance II, fils de Constantin Ier, dans les années
350 et ... Eudoxie (épouse d'Arcadius) et Église des Saints-Apôtres
(Constantinople) ...
[Caritaspatrum]
25. Eudoxie, l'impératrice mal-aimée
caritaspatrum.free.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=865
5
déc. 2015 - Il fit ainsi accroître le désir d'Arcadius et le
persuada de la choisir ... Le mariage fut célébré le 27 avril 395
et dût être assez heureux car ... L'impératrice se vit frapper des
monnaies à son effigie comme ce solidus (401-403), Antioche, 3 e off
... Eudoxie accouchait d'un garçon l'année suivante le 10 avril
401.
Jean
Chrysostome et l'impératrice Eudoxie/03 - Wikisource
https://fr.wikisource.org/wiki/Jean_Chrysostome_et...Eudoxie/03
1
févr. 2015 - La statue d'Eudoxie avait été inaugurée à la fin de
septembre 403, et déjà au ... où l'empereur et la famille
impériale avaient coutume de se rendre à la ... Arcadius déclara
qu'il ne s'y rendrait point cette année, ne voulant pas, ...
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