mercredi 13 avril 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 400

4 AVRIL 2016...

Cette page concerne l'année 400 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ELEVATION ET CHUTE D'UN GENERAL BARBARE.

Gaïnas (en grec Γαινᾶς) est un général Goth ambitieux au service de l'Empire Romain d'Orient sous les règnes de Théodose Ier et d'Arcadius. Il meurt en décembre 400 après avoir été poussé à la fuite par l'entremise d'Eudoxie. Gaïnas commence sa carrière comme simple soldat, mais commande le contingent Barbare de l'armée de Théodose contre l'usurpateur Eugène en 394

En 395, il s'allie à Stilicon et Eutrope pour provoquer la chute de Rufin. Nommé en 399 magister utriusque militiae, il est envoyé combattre le chef Goth Tribigild, mais s'entend en fait avec ce dernier et provoque ainsi la chute d'Eutrope.
La faction anti-germanique de la cour représentée par Aurélien s'étant momentanément emparé du pouvoir, Gaïnas obtient l'exil de ce dernier, et avec l'appui de Kaisarios, ex préfet du prétoire, il entre à Constantinople avec une armée de Goths.
L'opposition religieuse entre les Goths ariens et la population orthodoxe de la capitale est attisée par le patriarche Jean Chrysostome puis par Synésios de Cyrène.

Le pouvoir est entre les mains de Rufin, le préfet du prétoire, originaire du sud ouest de la Gaule et favorisé par Théodose.
Stilicon renvoie les troupes que Théodose a ramenées d'Orient et qui sont réclamées par Rufin. Ces troupes sont commandées par Gaïnas, un général Goth que Stilicon a chargé d'éliminer Rufin. Quand le préfet du prétoire vient inspecter ces troupes le 27 novembre 395, il est entouré par les soldats de Gaïnas qui l'assassinent. Eutrope remplace Rufin et récompense Gaïnas en le nommant comes reis militari (comte des affaires militaires). Pendant ce temps, Alaric ravage la Grèce, la Thrace, la Macédoine et le Péloponnèse sont pillés et les Grecs prisonniers sont vendus comme esclaves. Eutrope ne peut l'en empêcher et Stilicon doit venir les chasser en 396. Mais Eutrope réussit à éloigner Alaric en l'installant en Illyrie d'où il menace l'Occident ce qui occupe Stilicon.

Un parent de Gaïnas, nommé Tribigild, également officier dans l'armée Romaine, insatisfait d'une réception par l'empereur et inspiré par les prouesses d'Alaric, met avec ses troupes, la Phrygie à sac.
Les mécontents se joignent aux rebelles et cette petite armée ravage la Lydie. Gaïnas ne réagit pas et annonce qu'il préfère négocier... Eutrope envoie les légions contre ces mutins. Trigibild, déjà en difficulté avec les montagnards, et affaibli dans une embuscade par les paysans de Pamphylie, voit ses guerriers Goths basculer du côté de l'empereur.
Le reste de l'armée de Trigibild est dispersé par les légionnaires. Trigibild s'enfuit avec 300 hommes et il est éliminé en 400 ou 401, ses fidèles s'éparpillent. Le contrôle du faible Arcadius est total et en 399, Eutrope devient consul. Mais Eudoxie n'est pas dénuée de caractère et en août 399, une intrigue de palais exile Eutrope à Chypre où il est décapité.

A ce moment, Gaïnas tente sa chance et veut devenir le maître de l'Orient. Il entre dans Constantinople avec 30 000 Goths, (y compris les femmes et les enfants), écarte le nouveau préfet du prétoire Aurélien en fin d'année 399. Ces Goths sont adeptes de l'arianisme et le patriarche Jean Chrysostome attise les chrétiens orthodoxes. Après 6 mois de désordres dans la cité, une grande hostilité se manifeste dans la population. Et en juillet 400, un affrontement, dégénère en une élimination de 7 000 Barbares. Gaïnas s'enfuit vers la Thrace, mais il faut traverser l'Hellespont.
Dépourvu de navires, Gaïnas fait construire des radeaux, le bois étant abondant, mais au moment de passer, Fravitta, un général Goth combattant pour l'empereur, l'attaque avec une flotte et détruit les radeaux en tuant de nombreux rebelles. Gaïnas pense alors qu'un corps de cavaliers est plus mobile, avec ses compatriotes, il élimine les auxiliaires ralliés, jugés peu sûrs et atteint rapidement la Thrace.
Pendant ce temps Fravitta rentre à Constantinople se faire applaudir par le peuple... Retour en Orient des Wisigoths qui pillent les Balkans.
Stilicon, après la mort de Théodose, concentre l'essentiel des forces militaires de l'Occident et de l'Orient. Il donne son congé au corps des fédérés Wisigoths d'Alaric, avant la fin du mois de janvier, sitôt la guerre terminée, et avant la fin de l'hiver (ce qui est inhabituel pour une armée en marche) les Wisigoths se mettent en route pour retourner dans leur territoire.
Les conditions dans lesquelles se déroulent ce retour aggravent les tensions. Les provisions destinées à l'armée d'Orient sont épuisées, apparemment le retour n'a pas été prévu... L'Illyrie, La Pannonie méridionale, une partie de la Dalmatie et la Haute-Mésie sont dévastées par des Wisigoths qui ont le sentiment d'avoir été chassés après la victoire sur Arbogast. Alaric ramène ses troupes en moins de 10 semaines en Basse-Mésie.
Les 10.000 morts Goths de la bataille de la rivière froide, la mort de Théodose, principal contractant du traité de 382, mais aussi le commandement des forces de l'Orient par Gaïnas, un Goth d'un rang inférieur à celui d'Alaric (ce qui constitue un affront pour lui) pendant la guerre civile, l'absence de grade régulier dans l'armée Romaine, et le sac de la région par les Huns l'hiver précédant, avec les inévitables malheurs des civils Goths restés sur place pendant le départ du contingent, tout cela provoque la rupture du traité.
A nouveau pressés par les Huns, se sentant trahis (sans doute à juste titre) par les Romains, les Goths se remettent en quête d'un nouveau territoire, permettant leur ravitaillement, à l'abri de la menace Hunnique.
Tous les habitats que les Goths cherchent dans la péninsule Balkanique sont protégés par des montagnes, et proche de la mer, des lieux où les Huns ne peuvent les poursuivre, et dont l'approvisionnement peut être assuré, même sans l'agriculture locale.
Les fédérés cherchent à réquisitionner des vivres pour la route. L'interruption ou la diminution du subside accordé aux Goths par Théodose est le prétexte de la nouvelle révolte d'Alaric et de ses Wisigoths. Il parvient à convaincre les Goths restés en Orient de se joindre à lui et de se rendre en Thrace, appuyés par d'autres Goths qui franchissent le Danube gelé.
Ils commencent par ravager les Balkans. Il est possible que la faiblesse et la trahison de Rufin envenime encore la situation.
Alaric mène son peuple à Constantinople pour faire pression sur les autorités impériales. Le préfet du prétoire Rufin, vêtu comme un guerrier Goth, se rend au camp d'Alaric sans escorte et négocie un nouveau foedus avec lui. Alaric y obtient peut être le grade de maître de la milice pour l'Illyrie, un des plus haut grade de l'armée crée par Constance II, lui donnant autorité sur le Diocèse de Pannonie, relevant de l'Occident.
Rufin obtient en échange que les Goths se retirent du Diocèse de Thrace, pour les éloigner de la capitale. La Grèce, appartenant au Diocèse de Macédoine, hérite ainsi du problème Goth.
Les Wisigoths se mettent en route pour leur destination, suivent la route côtière avant de prendre vers le sud. Ils tentent de franchir la vallée du Tempé mais sont repoussés avec de lourdes pertes, par des milices de Thessalie. Ils contournent ces dernières et pénètrent dans la plaine de Larissa en suivant les contreforts du Mont Olympe. C'est là, au nord de la Thessalie qu'ils attendent Stilicon.

Assassinat de Rufin devant Constantinople... Toute-puissance d'Eutrope
Après un combat en Illyrie, les troupes orientales commandées par Gaïnas retournent à Constantinople.
Le 27 novembre 395, Arcadius et son ministre Rufin viennent passer en revue l'armée de Gaïnas devant les murs de la capitale. Gaïnas en profite pour appliquer le plan ou du moins le souhait de Stilicon. L'armée massacre Rufin sous les yeux d'Arcadius.

« [...] Dès que les soldats se trouvent à proximité de Constantinople, Gaïnas prend les devants pour annoncer à l'Empereur Arcadius leur présence, et le fait qu'ils sont là avec mission de porter remède à la situation qui s'est dégradée.
Comme l'Empereur se réjouit de leur arrivée, Gaïnas lui conseille d'aller à la rencontre des soldats qui sont sur le point de faire leur entrée : Il déclare en effet qu'il est habituel que les soldats soient honorés de cette marque d'estime, l'Empereur se laisse convaincre, sort devant la ville à leur rencontre, et Rufin le suit vu qu'il est le préfet du prétoire... Quand ils se sont prosternés et que l'Empereur leur a témoigné sa bienveillance, au signal donné par Gaïnas, ils isolent tous en même temps Rufin au milieu d'eux et le frappent de leurs épées.
Celui-ci coupe la main, celui-là lui tranche l'autre, un troisième après lui avoir séparé la tête du cou, part en chantant les victoires, ils poussent la dérision jusqu'à promener sa main à travers toute la ville et à demander à ceux qu'ils rencontrent de donner de l'argent à l'insatiable.
Ainsi donc Rufin qui a été la cause de maux insupportables pour beaucoup de particuliers et a infligé des malheurs à l’État tout entier, subit un châtiment digne de ses crimes, cependant qu'Eutrope, qui a collaboré avec Stilicon dans son complot contre Rufin, est maître de ce qui ce passe à la cour. » (Zosime, Histoire Nouvelle, V-7,8).

Stilicon ne tire pas profit de la mort de Rufin. Gaïnas, qui commande la loyauté de ces troupes, est désormais en position de force pour imposer ses propres vues à un Arcadius plus apeuré que jamais. Ce dernier lui préfère cependant comme favori l'eunuque Eutrope, son habituel confident. L'impératrice Eudoxie et Gaïnas soutiennent Eutrope pour un moment. C'est là le trio d’intrigants de l'Orient.

Gaïnas trahit rapidement Stilicon, et maintient l'indépendance de l'Orient. Les favoris d'Arcadius formentent une guerre secrète contre Stilicon, favorisant la rupture des deux Empires, en le dépeignant comme un danger auprès d'Arcadius.
De fait, la réunification de l'Empire n'est pas possible à la mort de Rufin, tant en raison de l'influence d'Eutrope que de l'ambition de Gaïnas. C'est là une donnée-clé. Sans cela, Stilicon aurait sans doute écrasé sans arrière pensée Alaric dans les années qui suivent, ce dernier devenant inutile pour ses projets orientaux.
Et sans Alaric, Stilicon aurait eu le champs libre et ses arrières sûrs pour mater l'invasion du début 407. Libre de ses mouvements après la mésentente entre les deux parties de l'Empire, Alaric et ses guerriers entament le pillage de la Grèce après la mort de Rufin, pillage qui se poursuivra jusqu'en 397...

De 396 à 399, c'est l'eunuque Eutrope qui gouverne l'Orient en remplacement de Rufin. Eutrope s'impose à l'Empereur Arcadius. Sa condition d'eunuque l'écarte de la préfecture du prétoire, qui est peut-être alors assurée collégialement par Césaire et Eutychien. Eutrope confisque les biens de Rufin, qui passent au fisc (en fait à Eutrope qui souhaite en disposer), sans que les spoliés puissent faire valoir leurs droits (Codex TH 9,42,14 du 13-02-396). (Cela non plus ne change pas !)

Année 397. Campagne de Stilicon contre les Wisigoths en Grèce
Au printemps, Stilicon arme une flotte, s'embarque en Italie et débarque sur la côte sud du golfe de Corinthe à la tête de forces importantes
. Des escarmouches s'ensuivent entre Alaric et Stilicon. Stilicon parvient à encercler les Goths sur le plateau de Pholoe à l'est de l'Elide, près de l'Arcadie où ils s'étaient retirés. Le manque de nourriture, d'eau et les épidémies frappent les Wisigoths, mais Stilicon lâche cependant son étreinte, peut-être sur l'incitation de l'or des Goths, plus probablement en raison d'une nouvelle discorde entre les deux Empires. Alaric négocie en effet avec Eutrope tout au long de la crise avec Stilicon, jouant des divisions impériales.

« [...] Stilicon embarque des soldats dans des navires, partit pour soulager les malheurs de l'Achaïe et, après avoir accosté dans le Péloponnèse, contraint les Barbares à se réfugier en Pholoé. Il aurait pu les détruire grâce au fait qu'ils sont à court d'approvisionnements s'il n'avait pas, en s'abandonnant à la mollesse, à des mimes bouffons et à des femmes extrêmement dévergondées, laissé ses soldats piller tout ce que les Barbares n'ont pas dévasté, si bien qu'il donne latitude aux ennemis de se retirer du Péloponnèse avec tout leur butin, de passer en Épire et d'y ravager les villes. » (Zosime, Histoire Nouvelle, V-7)

Zosime se montre sévère à l’extrême, rendant responsable Stilicon de la survie des Wisigoths en raison de ses dépravations et de sa mollesse, ce qui est à exclure. Des raisons politiques expliquent la mansuétude de Stilicon.
Eutrope, pour détourner Stilicon de l'Orient stimule les projets de Gildon, rebelle gouvernant pour son compte l'Afrique depuis 386. Cette politique met Stilicon dans une situation à priori inextricable : L'empereur Arcadius légitime les décisions d'Eutrope, et ce dernier tente d'empêcher les subordonnés de Stilicon présents en Afrique d'agir contre Gildon.

Stilicon se retire alors des provinces orientales, ne voulant pas d'une guerre civile ouverte. Comme après la mort de Théodose, avec Rufin, on observe là une totale mésentente entre Stilicon et la cour de Constantinople, Arcadius voyant de plus en plus Stilicon comme un danger. Alaric est alors perçu comme un atout militaire contre Stilicon, et comme un outil potentiel pour reprendre l'ascendant e
n Orient détenu par Stilicon. Alaric, lui, prend progressivement conscience de son rôle et de son importance, ainsi que des divisions politiques impériales.

Année 399. Au printemps, le Goth Trigibild se révolte contre Eutrope, dont le consulat n'a pas été reconnu par Stilicon, signe des tensions entre les deux parties de l'empire, alors qu'une nouvelle menace Perse apparaît. Cette révolte en Asie mineure est des plus dangereuse pour le pouvoir impérial, cette partie de l'Empire étant son vivier économique et militaire. De plus, ces révoltés peuvent faire cause commune avec les Huns qui depuis 395 attaquent la région, avec les Perses, ennemis héréditaires des Romains, et prennent à revers les défenses impériales stationnées sur l'Euphrate, face aux Perses.
Une fois en Phrygie, Trigibild se rallie les Goths de la région, où ils sont nombreux, tant agriculteurs que dans les emplois subalternes. Au début peu nombreux, ils sont sous-estimés par Eutrope qui ne s'alarme pas de cette révolte outre-mesure et offre une conciliation à Trigibild, ainsi que des cadeaux. Cependant, cette tentative de conciliation est un échec. Des colons fugitifs et des vagabonds divers se joignent à Trigibild. Ensemble, ils pillent la province de Phrygie facilement, les murailles des villes n'étant plus entretenues en raison d'une longue période de paix. La Lydie et la province d'Asie sont aussi pillées... Gaïnas n'a lui qu'une mission de surveillance des Dardanelles. . Il mérite son nom par sa grande taille et par sa voracité (Eunape. Hist. frg. 76, 1-2), pour le poète de la cour de Ravenne Claudien, son âme est petite autant que son corps est grand, il est plus vorace que la harpie Céléno (20 [in Eutr.2],376-405).
Gaïnas, après être sorti de Constantinople, rejoint ses troupes en Phrygie, passe en Lydie, et se rapproche du littoral Égéen.
Zosime l'a soupçonné de vouloir passer en Thrace puis de se rendre en Asie par les Dardanelles pour faire jonction avec Trigibild. Gaïnas éveille les soupçons d'Eutrope. Selon Zosime, peu après le départ de Gaïnas, les preuves de collusion avec les révoltés sont mises en évidence.
Trigibild redoutant Léo, ne rejoint pas les Dardanelles. Il revient sur ses pas, pille à nouveau la Phrygie, puis se rend vers le sud vers la Pisidie. Gaïnas devant l'échec de son plan initial, reste en Thrace en position d'attente sans secourir les régions d'Asie mises à sac par Trigibild.

Gaïnas passe finalement en Asie mais ne s'oppose pas à Trigibild. Il évite soigneusement de lui nuire, et Trigibild fait de même. Une entente se met en place entre les deux Goths en théorie ennemis.
D'éventuels liens de parenté unissent peut-être par ailleurs les deux hommes.
Trigibild est vaincu par une milice levée à la hâte.
Valentin, un propriétaire terrien, devant l'inaction des deux généraux de Constantinople, prépare une embuscade contre Trigibild. Le noyau des forces de Trigibild semble être de la cavalerie. Une suite de manœuvres incohérentes caractérise alors les déplacements de Trigibild, probablement dépendant de ses troupes pensant davantage au pillage qu'à une stratégie.
L'embuscade de Valentin est tenue à Selgè, ville de Pamphylie, limitrophe de la Pisidie, à 50 km de la mer et à 1 000 mètres d'altitude. C'est une région extrêmement fertile, regorgeant de brigands Isauriens : Les habitants de la région sont habitués à assurer leurs propres défenses.
Les hommes dont dispose Valentin sans être des soldats réguliers, ne sont pas des amateurs :
« Un certain Valentin, établi à Selgè, pas dépourvu d'expérience militaire, rassemble une foule d'esclaves et de paysans qui sont bien entraînés grâce aux fréquents combats qu'ils livrent aux brigands leurs voisins, et les installe sur les hauteurs qui dominent les chemins d'accès, de manière qu'ils voient tous ceux qui empruntent la route tout en restant eux-mêmes invisibles, même si les ennemis passent de jour. Quand Trigibild [...] a pénétré, alors qu'il fait encore nuit, dans le territoire que domine Selgè, les barbares sont la cible d'une pluie de projectiles les pierres lancées avec la fronde sont assez grosses pour remplir la main et même plus grandes encore : D'une position supérieure, il est en effet facile de faire rouler des rochers même assez lourds. Il n'y a pas de fuite possible, car d'un côté de la route se trouvent un lac profond et des marais, et de l'autre un chemin montant et étroit qui laisse à peine le passage à 2 hommes de front; [...] Cet endroit est gardé par un certain Florent, qui a avec lui assez d'hommes pour bloquer ceux qui tentent de passer. Pris au piège de ces endroits et accablés par le nombre et la grosseur des pierres, les Barbares périssent pour la plupart, les pierres qui tombent sur leurs rangs serrés provoquent en effet à chaque coup la mort, se trouvant ainsi dans une grande détresse, ils se lancent en majorité dans le lac avec leurs chevaux et échappent à la mort sous les pierres pour périr dans les marais... Cependant Trigibild monte avec 300 hommes [...] cherche à suborner Florent [...] et achète la permission de passer, s'étant échappé de cette manière, il ne se soucie nullement de tous ceux qui sont en train de périr jusqu'au dernier. » (Zosime, Histoire Nouvelle 5,15-16).

Trigibild, battu par Valentin, ne semble plus représenter une grande menace. Gaïnas lui vient donc en aide plus directement : Il lui envoie des ren
forts qui détruisent les unités Romaines envoyées contre son allié, puis qui se joignent à lui. Il envoie des rapports alarmistes à la cour impériale en brodant sur la menace que les révoltés feront peser sur l'Empire et demande qu'Eutrope soit livré à Trigibild, seul moyen selon lui d'obtenir la paix... Léo se rend en Pisidie-Pamphylie. Gaïnas descend lui aussi assez loin vers le sud. L'ordre donné à Léo par Gaïnas de suivre Trigibild est une feinte. Pour sauver Trigibild en paraissant l'accabler, Gaïnas envoie des renforts Goths à Léo dont il sait qu'ils déserteront au profit de Trigibild. Ainsi renforcé alors qu'il était proche de l'écrasement, Trigibild peut s'échapper de la zone où les habitants de Pamphylie les ont bloqué.
Il remonte vers le nord et ravage à nouveau la Phrygie. Léo et Trigibild finissent par se faire face, en Pamphylie ou non loin de là. Trigibild attaque de nuit le camp de Léo et y fait un grand massacre., Léo disparaît après avoir fui à cheval et chuté dans un marais. Gaïnas désirant la perte d'Eutrope, mais n'étant pas assez influant pour l'obtenir directement, exagère encore les méfaits de Trigibild et insiste sur la chute nécessaire d'Eutrope...

Après la défaite de Léo, Gaïnas, qui a le grade de comes rei militaris, est promu Magister militum per Thracias puis praesentalis. Il est chargé de réduire la révolte de Trigibild en Asie mineure, en dépit des soupçons pesant sur lui. Restés seuls face à face après la mort de Léo, leur alliance devient possible. Gaïnas y est poussé par son intérêt personnel mais aussi par ses troupes composées de contingents Barbares qui veulent faire cause commune avec les pillards de Trigibild.

La chute d'Eutrope est datable de juillet 399. Convaincu par ses intriguant, peut-être par sa femme, d'abandonner son ministre, Arcadius démet Eutrope de ses fonctions. Déchu, sachant que Trigibild réclame sa tête, l'ancien homme fort du pouvoir se réfugie dans une église de Constantinople, probablement Sainte-Sophie. Il est protégé par Jean Chrysostome, l’évêque de la ville depuis le 26 février 398. L'armée aurait alors réclamée sa tête, mais un discours de l'Empereur a calmée la soldatesque. Eutrope est arrêté alors qu'il sort de l'église, mais à la vie sauve.
Il est exilé à Chypre. Une accusation de lèse-majesté parvient finalement à l'Empereur : Eutrope a utilisé pendant son consulat des ornements réservés à l'empereur. Il est décapité après un jugement à Chalcédoine ou non loin de là, à Pantichion où siège le tribunal qui le condamne, peut-être sur pression de Gaïnas ou d'Eudoxie et des ennemis d'Eutrope à la cour.

L
e nouvel homme fort du régime est Aurélien. Ancien préfet de Constantinople de 393 à 394, sa carrière est freinée sous Eutrope de 395 à 399, mais les adversaires de ce dernier, opposés à sa politique favorable aux barbares se regroupent autour de lui. A l'été 399, Aurélien accède à la charge de préfet du prétoire d'Orient. C'est la même année que parait le « De regno » texte de synésios de Cyrène, protégé d'Aurélien : Il s'agit d'un texte ultranationaliste. A l'image d'Aurélien, ce texte symbolise le retournement idéologique dans le palais de Constantinople. Le nationalisme prévaut désormais sur la coopération avec les Germains, et surtout avec les Goths. Gaïnas a donc réalisé un mauvais calcul politique. S'il craignait Eutrope, la mort de ce dernier, favorable aux Germains, amène au pouvoir des ultra-nationalistes, aboutissant à la révolte anti-germanique de 400... Après la chute d'Eutrope, la fidélité de Gaïnas au gouvernement de Constantinople paraît plus douteuse que jamais. Néanmoins, Gaïnas se présente comme étant toujours au service d'Arcadius. Trigibild qu'il doit combattre devient son subordonné. Gaïnas dicte à Trigibild un accord avec Arcadius, lequel peut alors croire le problème réglé.
Trigibild apparaît en effet comme ayant fait sa soumission à son autorité, et Gaïnas restant en apparence fidèle. Le gouvernement impérial semble s'en satisfaire en 399, et ne prend aucune mesure contre les Goths. Gaïnas et Trigibild restent en Phrygie l'automne et l'hiver 399.

Année 400 : Jonction entre Trigibild et Gaïnas, occupation de Constantinople par les Goths Aurélien favorise l'élévation de sa protectrice, Eudoxie, femme de l'empereur Arcadius. Le 9 janvier, Eudoxie, est faîte impératrice (Augusta). C'est la première fois qu'une Barbare (Franque) accède à un tel rang. Stilicon refuse de reconnaître le nouveau préfet du prétoire de Constantinople Aurélien comme consul pour la partie orientale de l'Empire, et incite Honorius à protester contre l'élévation d'Eudoxie au rang d'Augusta.
A la fin de l'hiver ou au début du printemps 400, Trigibild se rend à Thyatire par la lydie supérieure, au nord de l'hermus. C'est là que Gaïnas jette le masque et rejoint Trigibild.
Ce dernier regrette de ne pas avoir pillé la cité de Sardes, capitale de la province de Lydie, à 50 km au sud de Thyatire, cible dépourvue de toute protection. Dans la seconde moitié de mars 400, Trigibild échoue dans sa tentative de pillage de Sardes, les pluies rendant le fleuve Hermus infranchissable pour les Goths.
Après cet échec en Asie, les deux chefs Goths décident de passer en Europe. Trigibild se dirige vers les Dardanelles, Gaïnas vers le Bosphore. Ils occupent ces positions à la mi-avril 400.
Gaïnas demande alors une entrevue avec l'Empereur Arcadius, se méfiant des hauts fonctionnaires qui appartiennent tous au parti anti-Goth d'Aurélien. L'entrevue se déroule à Chalcédoine. Césaire (Kaisarios), frère du préfet du prétoire Aurélien, lui-même ancien préfet du prétoire collégialement avec Eutychien jusqu'à la chute d'Eutrope, facilite l'organisation de la rencontre entre Arcadius et Gaïnas. A l'inverse de son frère, Césaire est assez favorable aux Goths, comme l'était Eutrope.
La rencontre à Chalcédoine entre Arcadius et Gaïnas se tient dans l'église de Sainte-Euphémie. C'est un triomphe complet pour Gaïnas, qui s'impose à Arcadius... Il obtient peut-être un grade supérieur dans l'armée et le consulat pour 401. Surtout, le parti anti-gothique de ses ennemis est décapité et perd toute influence sur la marche des affaires.
Césaire, plus favorable aux Goths, succède à son frère Aurélien et retrouve sa charge de préfet du prétoire. On remet à Gaïnas ses plus farouches adversaires : Aurélien, consul en 400, Saturnin(us), ancien consul en 383, Jean Chrysostomes confident d'Arcadius. Les Goths sont autorisés à passer librement en Europe et s'installent à Constantinople. La capitale de l'Orient est occupée militairement par un ennemi en arme, mais l'évènement ne fait que peu de bruit... Infiniment moins que le sac de Rome en 410.
Après un simulacre d’exécution, les otages sont exilés. Une fois l'accord conclu :
Trigibild passe les Dardanelles et arrive en Thrace.
Gaïnas passe le Bosphore et s'installe à Constantinople.
Trigibild est tué peu après son passage en Thrace, dans des circonstances non-élucidées... Si l'accord semble être au profit de Gaïnas, l'Asie Mineure, peut-être la partie la plus riche et la plus peuplée de l'Empire, se débarrasse des Goths.
L'Orient préserve les bases de sa souveraineté économique et militaire avec cet abandon de l'Asie par les Goths.
Les motivations de Gaïnas semblent claires : Maintenir le parti anti-Gothique à l'écart du pouvoir, s'imposer à Arcadius, et devenir l'un des premiers personnages de l'état. Selon les sources antiques, Gaïnas répartie les soldats de Constantinople dans des garnisons hors de la ville, la laissant sans défense. Il parait cependant douteux que toutes les troupes Romaines ainsi que les troupes palatines chargées de la protection de l'Empereur soient placées hors de la capitale. Zosime par la suite indique qu'il restait des troupes dans la ville, et le stationnement dans des garnisons hors de Constantinople était la situation normale, et ne résulte pas d'une décision de Gaïnas. Il n'est cependant pas douteux que les troupes gothiques sont bien plus nombreuses que les troupes romaines qui pouvaient s'opposer à eux.

La cohabitation entre des guerriers Goths hostiles accompagnés de leurs familles et la population de Constantinople va aboutir à une révolte de cette dernière, dite « anti-germanique » Heurts et incompréhensions se développent rapidement. Dans un premier temps, les Goths, chrétiens ariens, demandent qu'une église de la ville leur soit remise pour être consacrée arienne.
Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, et tenant de l'orthodoxie chrétienne, s'y oppose de toutes ses forces. A cela s'ajoute des rumeurs selon lesquelles les Goths tentent de piller les banques et de confisquer les coffres des changeurs. L'échec de leur tentative pour mettre la main sur l'or de la capitale impériale provoquent leur fureur. Un incendie suspect menace alors le palais de Constantinople.

Au début du mois de Juillet 400, une partie des Goths décident de quitter la ville avec leurs familles en secret, sans susciter la suspicion des autorités ou de la population, afin d'éviter de nouveaux revers, ou plus probablement dans le but de mettre leurs familles à l'abri. Les Goths, même bénéficiant d'une grande supériorité numérique par rapport aux soldats impériaux, doivent en effet s'inquiéter du sort de leurs familles dispersées dans Constantinople, source par ailleurs de tensions croissantes et de heurts avec la population de la ville.
Gaïnas et une partie des siens quittent la ville sans encombres, et s'installent près de l'église de Saint Jean l'Apôtre, à 7 miles de la ville (soit 10 km ½ ). Le 12 juillet, des incidents aux portes révèlent cependant à la population de Constantinople que les Goths tentent de s'esquiver secrètement. En l'absence de Gaïnas, le malaise général quant à la présence des Goths dans la ville se transforme en une chasse à l'homme. Des échauffourée s'ensuivent aux portes de la ville entre Goths et habitants de Constantinople.
CROIX COPTE
Alors que le désordre atteint son paroxysme, les Goths se trouvant encore dans l'enceinte de la ville se rendent compte que la foule de leurs adversaires est très mal armée, et principalement composée de civils et non de soldats réguliers. Ces Goths tentent donc d'organiser une résistance, et leurs compatriotes déjà hors des murs de la ville reviennent sur leurs pas pour leur porter secours. Gaïnas est peut être du nombre... Mais les habitants de Constantinople, craignant le retour des barbares qui ont déjà quitté la ville et viennent prêter main forte à leurs compagnons en difficulté réussissent à fermer les portes de la ville, provoquant l'échec de la contre-attaque des Goths.
Une partie des Goths, ceux qui n'ont pas encore quitté Constantinople, se trouve ainsi bloquée dans la ville, en proie à une population hostile. Ces goths se réfugient dans l'église des chrétiens (probablement l'église où Jean Chrysostome fait dire la messe en langue gothique). Par crainte du sacrilège ou en raison de difficultés à les déloger, le toit de l'édifice est défoncé et on y lance des brûlots. L'incendie de l'église cause la mort de 700 Goths. 7.000 auraient péri dans la révolte de la ville.

« Il (Gaïnas) laisse donc dans la ville des Barbares dont le nombre l'emportait dans une large mesure sur celui des hommes chargés d'assurer la protection de la cour, se retire dans un faubourg distant de 40 stades de la ville [...]. Comme il s'approche du mur [...] les garde stupéfaits poussent des cris, un tumulte général s'en étant suivi, on entend les plaintes des femmes, et ce n'est que gémissements confus, comme si la ville était déjà prise, jusqu'à ce que, tous s'étant rassemblés, ils se dressent ensemble contre les Barbares qui s'y trouvent, les massacrent avec des épées, des pierres et tout ce qui leur tombe sous la main, puis se précipitent vers la muraille, lancent de concert avec les gardes tout ce qu'ils trouvent contre les hommes qui entourent Gaïnas et les arrêtent dans leur attaque. Les barbares acculés par ceux qui se trouvent à l'intérieur, au nombre de plus de 7.000, s'emparent de l'église des chrétiens qui se trouve près du palais impérial et se font ainsi un asile pour assurer leur salut... l'Empereur veut que même là on les massacre, et que l'endroit ne suffise pas à les faire échapper au juste châtiment de leur audace. (Zosime, Histoire Nouvelle, 5,19,2-5).

Gaïnas suite à la révolte reprend sa guerre en Thrace mais les villes ont été fortifiées et sont défendues par les milices. Toute la nourriture a été rentrée dans les villes. Gaïnas, poussé par la famine et regrettant d'avoir abandonné les riches provinces d'Asie, où se compte de nombreux partisans Goths, décide de repasser en Asie par l'Hellespont.
Le gouvernement de Constantinople par l'intermédiaire de Jean Chrysostome tente une ambassade avec Gaïnas qui échoue après ces événements, Gaïnas est déclaré ennemi de l'Empire.
Fravitta, un Goth, est désigné par Arcadius pour combattre Gaïnas. Fravitta s'est distingué dans le passé dans sa lutte contre le brigandage des Isauriens dans les années 395, et contre la piraterie en Cilicie, Palestine et Phénicie avec le grade de Magister Militium per Orientem. Il est présenté comme un civilisé et comme un Grec, c'est à dire polythéiste. Pour sa guerre contre Gaïnas, il obtient l
e grade de Magister Militium Praesentalis à l'été 400.
Veillant à ce que ses troupes soient opérationnelles, il fait construire en partie une flotte navale, composée de Liburnes, des navires légers à 30 rameurs (triacontères). Il complète sa flotte avec des navires stationnés à Constantinople, et se tient face à Gaïnas de l'autre côté de l'Hellespont.
Gaïnas lui, n'a que des radeaux à opposer à la flotte de Fravitta.
Poussé par la famine, il tente malgré tout de débarquer en Asie. L'effet combiné des vents et surtout du courant en direction de la mer Égée rend la manœuvre de radeaux de Gaïnas très difficile. L'endroit où les Goths font selon toute vraisemblance leur tentative de traversée ne comprend que 1.6 km de largeur, mais est également l'endroit où le courant est le plus fort. Le 23 décembre 400, la flotte de Fravitta disperse et coule sans mal les radeaux de Gaïnas.

« Le général des Romains croise [...] avec ses navires dans les parages des territoires de l'Asie en guettant nuit et jour les entreprises des Barbares, mais Gaïnas, par manque de vivres, supporte avec peine de temporiser, après avoir coupé du bois dans la forêt de la Chersonèse, il construit des radeaux capables d'accueillir des hommes et des chevaux, y embarque les hommes avec leurs chevaux et les laisse emporter par le courant, il n'est en effet pas possible de les diriger en droite ligne avec des rames ni de les soumettre d'aucune manière à l'art des pilotes, vu qu'ils ont été improvisés sans aucun art, par brusque décision. Lui-même reste sur la terre ferme avec l'espoir de recueillir aussitôt le bénéfice de la victoire, comme si les Romains ne vont pas être capables de combattre ses hommes, cela n'échappe pas à la perspicacité du général des Romains qui, au contraire, ayant prévu la manœuvre, fait avancer ses navires à quelques distances de la terre... Lorsqu'il voit les radeaux des Barbares emportés au gré du courant, il prend lui-même l'initiative d'attaquer l'embarcation qui vient à sa rencontre en première ligne... Il dispose d'un navire muni d'une étrave d'airain, il l'assaille en ayant l'avantage de son côté, l'éperonne, accable simultanément les occupants en leurs lançant des traits, et le coule avec ceux qui s'y trouvent.
Lorsque les équipages des autres bateaux voient leur général ils l'imitent, les abattent en les perçant de traits, pendant que la mer engloutit ceux qui sont tombés des embarcations, si bien qu'aucun pour ainsi dire ne peut échapper à la mort. » (Zosime, Histoire Nouvelle, 5,21)

Fravitta n'ose pas mettre en jeu ses troupes contre Gaïnas sur la terre ferme et le laisse partir vers le Nord. Cette passivité après sa victoire navale est source de critique à son égard. Les ennemis de Fravitta sont les Romains hostiles aux Barbares, partisans du préfet du prétoire Aurélien, qui relèvent la tête depuis la révolte de Constantinople. Mais dans un premier temps, ils ne peuvent entamer son crédit, et Fravitta et nommé consul pour l'année 401.

Gaïnas se dirige alors vers la Thrace extérieure, et tente de regagner le Danube. Il fait massacrer les soldats réguliers qui se trouvent encore dans ses troupes, de crainte qu'ils ne le trahissent et ne retournent à l'Empereur Arcadius, ou pour être plus libre de ses mouvements. Il est finalement massacré quelques jours plus tard, près de la frontière Danubienne par les guerrie
rs de Uldin, le roi des Huns. Amical avec l'Empire, Uldin fournit des mercenaires dans les périodes difficiles, ainsi que la tête du révolté, envoyée à Constantinople.

Gaïnas - Unionpédia
fr.unionpedia.org/i/Gaïnas
Gaïnas (en grec Γαινᾶς) est un général goth ambitieux au service de l'Empire romain ... Années 380 | Années 390 | Années 400 | Années 410 | Années 420 400 | 401 | 402 ... Eutrope (Flavius Eutropius) (mort en 399) est un eunuque, favori de ...
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Chronologie de l'empire romain d'Orient (Byzance)
www.e-chronologie.org/moyen-age/empire-byzantin
17 janvier Mort de Théodose, Arcadius devient empereur d'Orient. ... Arcadius, empereur d'Orient prend Alaric (Wisigoth) à son service et le nomme général en chef d'Illyrie. ... Gainas et l'impératrice Eudoxie demandent la déchéance d'Eutrope. ... 400 12 juillet Soulèvement de Constantinople provoquant la fuite des Goths.
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