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AVRIL 2016...
Cette
page concerne l'année 395 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
THÉODORE AGENT DU DÉCLIN DE L'EMPIRE.
Théodose
Ier, en latin Flavius Theodosius Augustus, aussi nommé Théodose le
Grand (du grec ancien θεός, théos, « dieu » et δόσ-
radical de δόσις, dosis, « don », plus patronymique
-ιος), né en 347 à Cauca, aujourd'hui Coca, une petite ville
dans le Nord-Ouest de la province Romaine de Gallaecia, à proximité
de l'actuelle Ségovie. Son père, qui s'appelle aussi Flavius
Théodose, est un militaire victorieux lors des invasions Barbares,
mort le 17 janvier 395, empereur Romain de 379 à 395, fêté le 17
janvier en tant que saint des Églises chrétiennes. C'est le fils de
Théodose l'Ancien, et dernier empereur à régner sur l'Empire
Romain unifié, période très brève : Elle ne dure que de sa
victoire sur Eugène le 6 septembre 394 à sa mort le 17 janvier 395.
Les
sources antiques sur le règne de Théodose sont assez nombreuses et
variées mais se contredisent fréquemment. C'est pourquoi le
personnage possède une image ambiguë. Aujourd'hui encore les
historiens cernent mal cet empereur, qualifié de « Grand »
mais aussi accusé de fanatisme religieux d'indécis et de faible.
Seul empereur Romain qui ait mérité le surnom de Grand : Grand
peut-être parce qu'il est le dernier empereur qui réunit sous son
sceptre l'Orient et l'Occident, grand aussi parce qu'il est le
dernier empereur à résister victorieusement et diplomatiquement aux
invasions Barbares, grand enfin par rapport aux souverains qui lui
succèdent encore pendant moins d'un siècle et dont les noms sont
associés à la défaite, à la chute de Rome et à la ruine d'une
civilisation millénaire.
Avant
de devenir empereur d'Orient en 379, tandis que Gratien règne
sur l'Occident, Théodose fait carrière dans l'armée et paie
de sa personne face aux Barbares et comme gouverneur de Mésie. Dès
la première année de son règne, il repousse les Goths et les
refoule au-delà des frontières d'Illyrie. En 380, il se convertit
au christianisme qui devient, par l'édit de Thessalonique, religion
officielle de l'Empire Romain. Événement d'une importance capitale
et lourd de conséquences : Les persécutions dont sont victimes
les païens, et même les sectes hérétiques du christianisme comme
le manichéisme et l'arianisme, la destruction des temples
et des idoles, des statues et des divinités font basculer le monde
vers une nouvelle époque qui annonce le Moyen Âge. Les
concessions accordées aux peuples Barbares par Théodose qui les
introduit dans l'Empire et dans l'armée accélèrent le processus de
désagrégation de l'État Romain. Si, en 394, Théodose règne à la
fois sur l'Orient et sur l'Occident après avoir intrigué et éliminé
ses rivaux, à sa mort, en revanche, son empire est partagé entre
ses deux fils Arcadius et Honorius, l'unité romaine
est détruite et la division du monde consacrée...
Théodose
le Grand est le précurseur des souverains du Moyen Âge : Il
prend part aux querelles théologiques et surtout il entre en conflit
avec l'évêque Ambroise de Milan, après avoir fait exterminer,
dans le grand cirque 7 000 habitants de Thessalonique, 7 000
personnes qui se sont révoltées. L'évêque le somme de se repentir
et lui interdit l'entrée de sa cathédrale par ces mots : « Tu
as imité David dans son crime, imite-le dans sa pénitence. »
Théodose doit se soumettre. Cette première lutte entre le pouvoir
temporel et le pouvoir spirituel préfigure les grandes discordes
entre les empereurs ou les rois et la papauté. Néanmoins, un
historien du XIXe siècle, Jules Sylvain Zeller, a pu
écrire sur Théodose, « À retarder de quelques années la
chute d'une grande chose, il y a encore de la grandeur ». Il
faut cependant juger ce règne à l'aune de la période dramatique
que vit l'empire, invasion des Goths, crise religieuse avec la fin du
paganisme, et rester prudent et mesuré dans la présentation de son
bilan.
Dans
les sources primaires nous disposons tout d'abord du code Théodosien,
recueil de lois publié en 438 sous le règne de son petit-fils
Théodose II. Il faut ajouter les Constitutions Sirmondiennes.
Certaines lois se retrouvent dans le code Justinien, du VIe siècle.
Ces recueils permettent de connaître une part non négligeable de
l’œuvre législative de Théodose, sans toutefois que celle-ci s'y
retrouve dans son intégralité.
Nous
disposons aussi de plusieurs discours prononcés devant Théodose par
des rhéteurs païens, en particulier ceux de Pacatus à Rome et de
Thémistios à Constantinople. Ces discours contiennent chacun un
éloge de l'empereur à qui ils s'adressent, indépendamment des
attentes de leurs auteurs. À la même période, le sénateur de
Rome, mais aussi rhéteur, Symmaque est l'auteur d'une vaste
correspondance adressée à un nombre élevé de personnalités
proches de Théodose. Enfin Libanios, sans doute le rhéteur le plus
célèbre de l'époque, est l'auteur de plusieurs discours adressés
directement à Théodose et, comme Symmaque, d'une importante
correspondance avec les principaux notables du règne.
Les
principales figures religieuses de l'époque sont aussi une source de
renseignements précieux en particulier leur correspondance. Ainsi
celle d'Ambroise de Milan, qui a des relations étroites avec les
divers empereurs de cette fin du IVe siècle, et qui est une source
importante non seulement sur le règne de Théodose mais aussi sur
l'ensemble des événements de la période. Ambroise de plus est
l'auteur de l'oraison funèbre de Théodose. Quant à Jean
Chrysostome, nous lui devons les Homélies sur les statues, allusion
à la révolte de 387 à Antioche et une autre homélie lors d'un
anniversaire de la mort de Théodose quelques années plus tard.
RUINES DE L'ARC DE THÉODORE |
Son
règne est à situer en une conjoncture économique difficile. Il
annonce la division de l'empire en deux entités : l'Empire
Romain d'Occident, à dominante latine, et l'Empire Romain d'Orient,
qui correspond à la sphère du monde Grec.
Son
père, qui s'appelle aussi Flavius Théodose, est un militaire
victorieux de Valentinien Ier, et possède de grandes propriétés
dans cette région. Pour une raison incertaine il est exécuté à
Carthage au début de l'année 376 probablement sur ordre de Valens.
Ses grands-parents paternels, Honorius et Thermantia, sont déjà des
chrétiens nicéens, tout comme son père et lui-même. Théodose
avait aussi un frère, Honorius, dont il adopte plus tard la fille
Serena et qui doit avoir une grande influence par son mariage avec le
magister militum Stilicon.
Le
jeune Théodose passe son enfance dans son Espagne natale. On ne
connaît presque rien de son éducation, à l'exception de l'intérêt
qu'il montre pour l'étude de l'histoire. En raison de sa haute
naissance, il reçoit probablement une bonne éducation.
À
partir de 368, il fait partie de l'escorte de son père. Il entame
une carrière militaire et il prend part avec lui aux campagnes en
Bretagne en 368/369, à la campagne contre les Alamans en 370 au
niveau du Rhin (son père exerce à partir de ce moment-là la
fonction de magister equitum praesentalis et donc commandeur de la
cavalerie de l'armée) et contre les Sarmates en 372/373 au niveau du
Danube.
Probablement
grâce à l'influence de son père, Théodose est promu dux Moesiae
primae, et reçoit le commandement d'une province militaire dans les
Balkans. Ce type de nomination est à cette époque courant et le
jeune Théodose semble être totalement à la hauteur de la tâche.
En 373, son père est finalement envoyé en Afrique pour mater la
rébellion de l'usurpateur Firmus, pendant que son fils bat en 374
les Sarmates en Pannonie (près de l'actuelle Hongrie), après que
ces derniers aient franchi le Danube. Ainsi, il prouve sa valeur
militaire. L'exécution de son père, pour des raisons confuses,
entraîne sa disgrâce provisoire entre 375/6 et 378.
La
mort de l'empereur Valens à la bataille d'Andrinople (378) oblige
Gratien à proclamer Théodose empereur en 379 : il reçoit
l’Orient, la Macédoine et la Dacie.
Théodose
se fixe pour objectif de stabiliser les frontières, d'abord celle du
Nord avec les Goths puis celle de l'Est avec les Perses.
En
380, avec Gratien, il arrête les Goths en Épire et en Dalmatie.
Théodose installe une partie des Ostrogoths en Pannonie, et
s’installe lui-même à Constantinople.
Théodose
a enrôlé dans l’armée Romaine des contingents de Barbares en
leur laissant une organisation autonome. Ces fédérés préparent
l’occupation de l’Empire par les barbares.
En
382, il installe les Wisigoths en Mésie. Cette décision, considérée
par les contemporains comme catastrophique, sera l'une des causes les
plus immédiates de la fin de l'empire Romain d'Occident. En effet,
cette insertion d'un peuple Barbare uni et fort dans l'empire, et du
même coup dans l'armée impériale, signe la fin d'un contrôle réel
de l'empereur sur ses armées. Mais après le désastre d'Andrinople
sous l'empereur Valens il est vraisemblable que Théodose n'ait guère
eu le choix.
Alors
que la guerre avec les Perses Sassanides a fait rage sous Valens,
Théodose compose avec le roi Shapur III, qui envoie une ambassade à
Constantinople en 384 pour demander la paix. Elle est signée à
Ekeleac en 387. Le traité porte principalement sur le sort de
l'Arménie, qui est divisée entre les deux grandes puissances, la
part du lion revenant à la Perse,
(En
380, il a publié l’édit (dit édit de Thessalonique) suivant :
« Tous
les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par
l’apôtre Pierre, celle que reconnaissent le pontife Damase et
Pierre, l'évêque d'Alexandrie, c’est-à-dire la Sainte Trinité
du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
La
foi catholique trinitaire, telle qu'elle a été définie par le
Concile de Nicée, triomphe désormais sur l’arianisme, qui sera
condamné une nouvelle fois par le Ier concile œcuménique de
Constantinople (381).)
En
avril 390, le peuple de Thessalonique se soulève du fait de la
perturbation d'une course de char par une histoire de mœurs, et
plusieurs magistrats furent tués et leur corps traîné dans la
ville. La répression fit sept mille à dix mille morts, selon les
sources, ce qui valut à Théodose d’être excommunié par l’évêque
Ambroise de Milan. Les victimes des massacres furent ici
majoritairement des Romains et les massacreurs d’anciens barbares,
populations au sein desquelles l’armée recrutait. Pendant
plusieurs mois, Théodose et Ambroise campèrent sur leurs positions
respectives. Puis Théodose, sentant que la sienne devenait
intenable, accepta de venir s’humilier publiquement devant Ambroise
la tête couverte de cendres pour obtenir sa réintégration dans
l’Église.
Les
empereurs Théodose, pour l’Empire d'Orient et Gratien, pour
l’Empire d'Occident, tous deux chrétiens, font de la foi
catholique l'unique religion officielle et obligatoire de l'État,
par l’Édit du 28 février 380, dit l'édit de Thessalonique.
L’empereur Gratien cesse alors de porter le titre de pontifex
maximus (pontife suprême) de l'ancien culte romain païen. Ce titre
sera ultérieurement donné à l’évêque de Rome, dans un sens
sacerdotal nouveau, selon la primauté pétrinienne, c'est-à-dire la
primauté pontificale. Les temples païens de l'empire romain sont
alors fermés (particulièrement en Orient, sous l'impulsion de
Théodose), et la statue de la déesse Victoire est retirée du Sénat
romain par ordre de Gratien, ce qui provoque l'inutile protestation
d'une aristocratie païenne minoritaire mais encore politiquement
influente à Rome (Cf. la supplique du sénateur païen Quintus
Aurelius Symmaque à ce propos). En Égypte, le patriarche Théophile
d'Alexandrie est chargé d’appliquer l’édit de Théodose Ier qui
interdit aux païens l’accès à leurs temples et toutes les
cérémonies païennes. Les temples sont soit détruits, soit
consacrés en églises. Les statues des divinités païennes sont
brisées et le Serapeum de Memphis est détruit sur ordre de
l'empereur lui-même. Le temple d'Isis le sera plus tard, au cours de
soulèvements populaires entraînés par le conflit entre les
partisans du patriarche Cyrille d'Alexandrie et Oreste, ler le
dernier préfet païen de la ville.
Les
suites de l'Édit sont catastrophiques pour les tenants des anciens
cultes païens. Les rôles sont drastiquement inversés : Ce
sont maintenant les adeptes de la « religion païenne »
et leurs œuvres qui sont interdits et éliminés, après avoir causé
tant de martyrs parmi les Chrétiens, notamment durant la dernière
grande persécution de Dioclétien, au début de ce même IVe siècle.
Toutes les œuvres et manifestations jugées païennes sont
progressivement interdites. En 415, une émeute fomentée par un
certain Pierre le magistrat, à Alexandrie, que le patriarche Cyrille
n'a pu contenir, aboutit au lynchage d'Hypatie, philosophe
néo-platonicienne, adepte de Plotin, accusée soit de pratiques de
magie, soit d'empêcher la réconciliation entre le patriarche
Cyrille d'Alexandrie et le préfet païen Oreste, à la suite de
divers conflits sanglants dans la ville.
Enfin,
en 392, Théodose écrase l’usurpation d’Eugène qui, bien que
chrétien selon les apparences, favorise les anciens cultes païens
et a annulé, dans les territoires qu'il a temporairement occupés,
les mesures décidées par Théodose...
Les
différentes opérations militaires, surtout aux frontières du Rhin,
en Pannonie, et aux frontières vers la Perse sont lourdes de
conséquences pour le budget de l'empire. Théodose renonce ainsi
définitivement aux projets de reconquêtes de la Mésopotamie, et
par raison, du fait de guerres interminables avec l'Empire Perse, une
solution de trêve, ou quelques années de paix sont conclues. Les
temps sont très difficiles pour une grande partie de la population
qui sombre dans la misère, surtout dans les régions occidentales.
Les caisses sont vides, et les Barbares présents aux frontières
annoncent le sac de Rome en 410. L'insécurité est très présente,
et les villes commencent à se vider de leurs habitants au profit de
la campagne. La priorité est donnée aux dépenses militaires des
légions, aux dépens du social. Cependant, déjà à cette époque,
il arrive que la solde des légionnaires soit payée avec du retard
(parfois plusieurs mois). La monnaie est fortement dévaluée, pour
donner de minuscules nummi en bronze, ou l'argent diminue. Le système
du troc, qui va être très observé durant le Haut-Moyen Âge
commence à s'installer, et les échanges monétaires commencent à
se raréfier. Cependant, le solidus d'or garde son prestige, et se
maintient pour les transactions.
Entre
383 et 388, il doit faire face à l’usurpation de Magnus Clemens
Maximus (Maxime), qui après avoir défait Gratien s’est emparé de
toute la préfecture des Gaules et occupe Rome et l’Italie entière
au détriment de Valentinien II. Théodose vainc Maxime qui est tué
à Aquilée, en 388.
De
388 à 391, Théodose demeure en Occident, presque toujours à Milan.
En 390, voulant mettre fin aux mœurs qui ont jusqu'alors prévalu
dans le monde antique, et imposer la morale ascétique préconisée
par les chrétiens les plus radicaux, il publie une loi qui punit de
mort les homosexuels, et fait réprimer dans le sang par les troupes
Barbares une émeute à Thessalonique.
Entre
392 et 394, il réprime l’usurpation d’Eugène, un fonctionnaire
proclamé empereur après la mort de Valentinien II.
En
394, il est l’auteur du décret interdisant les Jeux olympiques
accusés de diffuser le paganisme (les jeux ne seront rétablis que
1502 ans plus tard en Grèce).
Théodose,
qui souffre d'hydropisie, meurt peu après à Milan, le 17 janvier
395. À cette date, l’Empire est réunifié pour la première fois
depuis 30 ans, mais également pour la dernière fois.
De
son premier mariage avec Aelia Flacilla, Théodose a eu deux fils :
Augustus Arcadius en 383, et Honorius en 393. Il partage entre eux
l’Empire...
Théodose
Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Théodose_Ier
Image
illustrative de l'article Théodose Ier ... patronymique -ιος), né
en 347 et mort le 17 janvier 395, est empereur romain de 379 à 395,
fêté le ... et une autre homélie lors d'un anniversaire de la mort
de Théodose quelques années plus tard.
Emp
romains - Theodose le Grand (Flavius theodosius)
www.empereurs-romains.net/emp68.htm
378
- 395. Théodose Ier "le Grand" (Flavius Theodosius) ... En
quinze années de règne, l'empereur allait promulguer pas moins de
quinze édits de persécution.
Théodose
le Grand au cœur des tourmentes religieuses du ...
www.canalacademie.com/ida5314-Theodose-le-Grand-au-coeur-des-tour...
Théodose
reste un personnage fascinant dans la mesure où il fut confronté à
une ... Les seize années du règne de Théodose Ier (379-395) ne
furent pas de tout ...
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