mercredi 4 juin 2014

1076... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1076 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ASSASSINAT DE GODEFROID III DE BASSE-LORRAINE SONNE LE GLAS DE LA LOTHARINGIE

CHÂTEAU DE BOUILLON
Godefroid III, duc de Basse-Lorraine, (997-1076) fils de Godefroid II le Barbu de Verdun duc de Haute et basse Lorraine. Il succède à son père et épouse, en 1069, Mathilde de Toscane, fille de Boniface III marquis de Toscane, et de Béatrice de Bar, laquelle veuve, s’est remariée avec Godefroid II le Barbu, cependant Mathilde n’éprouve que mépris pour son époux, ils vivent d’ailleurs très peu de temps ensemble. La même année, elle donne naissance à une fille, Béatrice, sans doute morte dans ses premières années. En 1076, Béatrice de Bar et Godefroid III meurent, faisant de Mathilde l’unique héritière des possessions d'Italie et de Lorraine.
Godefroid III le Bossu combat le duc de Saxe en 1075 pour le compte de l’empereur Romain Germanique. En 1076, il soutient l’évêque d’Utrecht attaqué par son vassal Thierry V, comte de Hollande, et par Robert le Frison, comte de Flandre... on l'assassine alors qu’il s’apprête à livrer combat au bord de l’Escaut. Robert est définitivement reconnu par tous comme comte de Flandre, défenseur des libertés Flamandes. Quant à Godefroid III le Bossu, assassiné par des envoyés du comte de Flandre le 20 février 1076. Sans postérité mâle et malgré l’opposition de Mathilde, il désigne pour lui succéder son neveu Godefroid de Bouillon... sa disparition brutale, à Utrecht, pose dès le 26 février 1076, le problème de sa succession : le défunt n'a pas eu de fils...
Qui le remplacera à la tête de la Basse-Lotharingie?
Quel sera le bénéficiaire de ses alleux (domaines) ?
Le duc règle lui-même la seconde question avant de mourir : il teste en faveur de son jeune neveu Godefroid, second fils de sa sœur Ide et du comte de Boulogne Eustache II).
L'héritage comprend : le comté de Verdun, relevant de l'évêque de cette ville, un fief de 17 villages, situé entre la Chiers et la forêt de Bouillon, dépendant de l'archevêque de Reims et, enfin, le territoire de Bouillon... Le comté de Hainaut retourne sous la suzeraineté directe de l'évêque de Liège Henri Ier de Verdun, en vertu des conventions qui ont été faites en 1071... Quant à la marche d'Anvers, fief impérial, elle est attribuée par le roi d'Allemagne Henri IV au jeune Godefroid, le 27 mars, à Utrecht... Seul, le duché de Basse-Lotharingie reste vacant. En fait, le monarque Allemand le rattache directement à la couronne, lui donnant pour titulaire son propre fils Conrad, un enfant de deux ans.
GODEFROID III LE BOSSU
Le duc est relativement jeune lorsqu'il est assassiné et ne doit guère avoir songé à assurer sa succession. C'est ainsi qu'il ne prend ses dispositions qu'à l'article de la mort. Godefroid III le Bossu, duc de la Basse-Lotharingie, teste en faveur de Godefroid, connu dans l'histoire sous le nom de Godefroid de Bouillon. Mathilde, marquise de Toscane , veuve de Godefroid le Bossu , revendique les domaines dont le testament de ce prince l'a exclut en faveur de Godefroid de Bouillon, prétendant qu'ils lui appartiennent, comme descendante, par sa mère Béatrix, de la maison de Bar, laquelle avait possédé dans le duché de Bouillon de grands biens, dont sa mère avait eu la propriété pour son bénéfice. La marquise, qui se voit dans l'impossibilité d'envoyer d'Italie, où elle réside, une armée dans les Ardennes, prend le parti d'intéresser à sa cause le comte de Namur, qui s'y prête avec d'autant plus d'empressement, qu'il réclame pour son compte, (sur Bouillon même), les droits que lui a apportés Ide, sa femme. La marquise, pour les appuyer d'autant mieux, lui transmet ceux qu'elle revendique, et le détermine, par ce moyen, à se réunir aux ennemis de Godefroid de Bouillon, dont les deux plus redoutables sont Manassès, archevêque de Reims, et Thierry, évêque de Verdun. L'astucieuse Mathilde de Toscane engage le pape Grégoire VII, avec lequel elle entretient un commerce étroit, à écrire à l'archevêque de Reims, à qui appartient le haut domaine de Bouillon, pour l'engager à exclure le duc Godefroid de toutes les terres dépendantes de l'église de Reims, et d'y recevoir le comte Albert de Namur. L'évêque de Verdun seconde efficacement les vues de Mathilde : il cède à Albert la possession de Verdun , et il l'aide de sont mieux. Albert, qui a plus consulté ses intérêts qu'il n'a calculé ses forces, vient, avec l'évêque de Verdun, former le siège de Bouillon. Godefroid, n'a que 17 ans, il défend sa forteresse avec tant de vigueur, qu'après un siège très long et très meurtrier, le comte et l'évêque sont, à leur honte, forcés de renoncer à leur entreprise, et Albert de Namur n'achète la paix qu'en renonçant formellement à ses prétentions sur Bouillon et sur Verdun. Cependant, si le roi d
MATHILDE DE TOSCANE
'Allemagne ne promet rien à Godefroid le Bossu, sa décision semble toutefois étonner Sigebert de Gembloux, partisan de Henri IV, il dit, en effet :
« En 1089, le duché de Lotharingie est enfin donné à Godefroid de Bouillon, fils de la sœur de Godefroid le Bossu ».
Pourquoi ne pas l'avoir fait en 1076,Vanderkindere et la plupart des historiens modernes répondent à ces questions, en disant que Henri IV « se défiait » sans doute d'un jeune homme en quelque sorte étranger a son « Empire »... Godefroid est le second fils du comte de Boulogne Eustache II, un prince Franc. Or, en 1071, ce dernier a favorisé de tout son pouvoir l'avènement, en Flandre, de Robert le Frison, ennemi de l'Empire...
D'autres historiens admettent que la conduite de Henri IV est dictée par la politique de ses prédécesseurs. Celle-ci visait à confier la direction des duchés à des proches parents.
En 1076, il est vrai, le roi Henri IV de Germanie, favorisé par les événements, a toute latitude d'exécuter ce programme : vainqueur des Saxons, qu'il vient de soumettre, et du pape Grégoire VII, destitué par l'épiscopat Allemand, il est momentanément plus puissant que jamais.
CHÂTEAU DE BOUILLON
Si Henri IV prit la décision que nous connaissons, c'est qu'il ne put faire autrement : n'ayant pas à sa disposition de chef national assez sûr, il préféra rattacher momentanément la Basse- Lotharingie à la couronne.
Bien plus, son oncle disparu, Godefroid est placé sous la protection de l'ami du défunt duc, le prince-évêque de Liège Henri de Verdun. Le fait que Henri IV nomme, à côté de son fils, un vice-duc, devant assumer la réalité du pouvoir, démontre clairement que le roi est pris au dépourvu.
En vertu de sa parenté avec Godefroid le Bossu, le comte de Namur à bientôt l'idée de frustrer le jeune Godefroid des alleux que son oncle lui a laissés.... Soutenu dans ses prétentions par la marquise de Toscane Mathilde, veuve du duc défunt... Albert III envenime les choses lorsqu'il veut enlever au jeune Godefroid le seul territoire qui lui reste, celui de Bouillon... Les deux antagonistes ont une entrevue dans l'abbaye de Saint-Hubert, c'est Henri évêque de Liège, qui ménage cet accommodement dans une conférence où les deux prétendants ne peuvent, semble-t-il, se mettre d'accord, car la guerre éclate bientôt.
Godefroid occupe militairement la forteresse de Bouillon. Albert III l'y assiège avec l'aide des troupes de l'évêque de Verdun, mais Godefroid de Bouillon, venu avec des renforts, le force à lever le siège... ils n'en conservent pas moins l'un et l'autre dans le cœur une défiance et une inimitié secrètes, qui à la fin éclatent au point que dans un rapport de Guillaume de Tyr, ils se provoquent en duel. Godefroid en sort victorieux, mais le comte de Namur n'en conçoit que plus de ressentiment, et il forme le dessein de fortifier le château de Mirwart, qui appartenait à Richilde, comtesse de Hainaut, pour arrêter, de ce côté, les entreprises de Godefroid de Bouillon. Richilde, qui a entre-temps reconnu la suzeraineté de l’évêque de Liège sur le Hainaut, est définitivement vaincue après l’invasion de cette province par Robert le Frison lors de la bataille de Brocqueroie, près de Mons). L'évêque de Liège, qui favorise celui-ci, rompt tous les projets d'Albert de Namur en achetant ce château avec toute la seigneurie et les terres de Bras et de Grupont. Cette seigneurie porte le titre de comté dans le cantatoire de Saint Hubert. L'évêque Henri ajoute de nouveaux ouvrages au château de Mirwart, que les évêques de Liège possèdent jusqu'en 1294...

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Persée : Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie

www.persee.fr/web/revues/.../rbph_0035-0818_1948_num_26_4_1806
de H Dorchy - ‎1948 - ‎Cité 4 fois - ‎Autres articles
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Mathilde de Toscane, comtesse combattante | L'Histoire par ...

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