Cette
page concerne l'année 1053 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ORTHODOXIE EFFACÉE PAR LA PRESSION DE L'EMPIRE GERMANIQUE SUR LES PAYS TCHÈQUES.
On
sait que Saint Procope de Sazava (mort en 1053) est l'un des derniers
témoins de l'Orthodoxie en pays Tchèque.
SAINT PROCOPE |
Depuis
l'interdiction du culte en slavon en 885, la Bohême et la Moravie
penchent de plus en plus vers l’Église romaine. Le
romano-catholicisme est à la fois une cause et une conséquence de
la domination Germanique de plus en plus forte. Le culte en Slavon ne
réapparut dans l'histoire Tchèque médiévale qu'en deux
circonstances: au monastère de Sazava de 1032 à 1097, puis au
monastère d'Emmaüs fondé par Charles IV en 1347.
A noter que Saint Procope est un bénédictin orthodoxe, congrégation qui a survécu au mont Athos au monastère des Amalfitains jusqu'au XIIe siècle avant de réapparaître en France au XXe siècle avec le père Denys (Chambault) dans la juridiction du patriarcat de Moscou.
L'histoire du monastère de Sazava est particulièrement agitée: établie en 1032 par Saint Procope dans l'esprit de saints Cyrille et Méthode, la liturgie Slavonne est interdite en 1055 sous la pression Allemande, rétablie en 1061 par le roi de Bohême Vratislav II (qui ne parviendra jamais à obtenir l'approbation du pape Grégoire VII - celui de Canossa) et définitivement interdite en 1097 sous Bretislav II. On peut donc dire que l'Orthodoxie en terre Tchèque s'arrête en 1097.
Les Tchèques seront vite mécontents de leur nouvelle religion catholique romaine, pour eux synonyme de germanisation. Ils auront donc une longue tradition de dissidence religieuse:
A noter que Saint Procope est un bénédictin orthodoxe, congrégation qui a survécu au mont Athos au monastère des Amalfitains jusqu'au XIIe siècle avant de réapparaître en France au XXe siècle avec le père Denys (Chambault) dans la juridiction du patriarcat de Moscou.
L'histoire du monastère de Sazava est particulièrement agitée: établie en 1032 par Saint Procope dans l'esprit de saints Cyrille et Méthode, la liturgie Slavonne est interdite en 1055 sous la pression Allemande, rétablie en 1061 par le roi de Bohême Vratislav II (qui ne parviendra jamais à obtenir l'approbation du pape Grégoire VII - celui de Canossa) et définitivement interdite en 1097 sous Bretislav II. On peut donc dire que l'Orthodoxie en terre Tchèque s'arrête en 1097.
Les Tchèques seront vite mécontents de leur nouvelle religion catholique romaine, pour eux synonyme de germanisation. Ils auront donc une longue tradition de dissidence religieuse:
Les
Hussites (qui, bien loin d'être tous des précurseurs du
protestantisme, ont envoyé un de leurs prêtres à Constantinople
pour essayer de s'unir à l'Orthodoxie en 1451 - mais la date était
mal choisie : chute de Constantinople...)
ÉVANGÉLIAIRE DE REIMS |
Le
Protestantisme au succès éclatant finalement écrasé par les
Habsbourg qui imposeront la Contre-Réforme. Les pasteurs calvinistes
et ceux de l'Unité des Frères (héritiers des Hussites ralliés à
la Réforme) seront expulsés en 1621, les pasteurs luthériens en
1622, Comenius part pour l'exil en 1628, et tout s'achèvera par la
conversion obligatoire au catholicisme romain des derniers dissidents
en Bohême en 1650 et en Moravie en 1654. Il en restera cependant un
ressentiment durable à l'égard du papisme dans une partie du peuple
Tchèque. Cette histoire est bien connue.
Cependant
un livre Roumain, publié à Arad en 1925, donne des précisions
intéressantes sur le retour de l'Orthodoxie en pays Tchèque,
(1918-19) après la chute des Habsbourg. Or, il semble que le
mouvement ait commencé plusieurs décennies plus tôt...
Ce livre le « Manual de drept bisericesc ortodox oriental, du docteur Nicolas Popovici », avec un supplément qui dresse un intéressant état des lieux de l’Église orthodoxe en 1926, avec des détails sur la renaissance de l'Orthodoxie dans la République Tchécoslovaque...
Ce livre le « Manual de drept bisericesc ortodox oriental, du docteur Nicolas Popovici », avec un supplément qui dresse un intéressant état des lieux de l’Église orthodoxe en 1926, avec des détails sur la renaissance de l'Orthodoxie dans la République Tchécoslovaque...
C'est
là, selon la tradition Tchèque, que Saint Procope écrit un
évangéliaire qui, faisant partie du trésor de la cathédrale de
Reims, aurait servi à la prestation de serment des rois de France
lors de leur couronnement...
La
présence à Reims de cet évangéliaire a donné naissance aux
hypothèses les plus rocambolesques :
Selon
L'abbé Pluche le précieux livre provient d’Ebon de Reims,
conservateur de la bibliothèque de Louis le Débonnaire... certains,
en revanche, soutiennent qu'il a été offert par Anne de Kiev à
Roger, évêque de Châlons, quand il vint la chercher pour la
conduire à Henri Ier de France... Dobrowski pensait, quant à lui,
qu'il avait été donné, vers 1250, à l'archevêque de Reims par
Sainte Hélène d'Anjou, reine de Serbie... d'autres, enfin,
prétendent que les Croisés l'ont découvert lors du pillage de
Constantinople et que Baudoin l'a offert à Guillaume aux blanches
Mains, archevêque de Reims.
Les
sources Tchèques indiquent, pour leur part, que l'évangéliaire de
Saint Procope a fait l'objet d'un don par Charles IV du Saint Empire
au cloître d'Emmaüs un monastère bénédictin sis à Prague et
officiant en vieux Slave. Il aurait été offert au légat Byzantin
vers XVe siècle lequel l'aurait emmené à Byzance . C'est là que
Charles de Lorraine (1524-1574) l'aurait acheté ses pour être
offert au chapitre de la Cathédrale de notre-Dame de Reims.Selon le Bulletin des bibliothèques de France, « cet évangéliaire Slavon du XIe siècle écrit en caractères cyrilliques est souvent appelé « Texte du Sacre » en raison d'une légende qui veut voir en lui le « Livre Saint » sur lequel les Rois de France auraient, le jour de leur sacre, prêté serment. Cette légende est fausse, mais a trouvé son origine dans la pompe extrême avec laquelle le Cardinal Charles de Lorraine l'a remis au Chapitre, après l'avoir revêtu d'une reliure précieuse abritant des reliques. Ce livre a pris de nos jours une grande valeur, encore que d'un tout autre ordre : c'est l'un des plus anciens textes connus de la langue Russe ou Vieux Bulgare on pense qu'il a été écrit par Saint Procope. Pierre le Grand et Nicolas II voyageant en France, se l'ont fait présenter »
La Bibliothèque de Reims possède un Évangéliaire slave, qui appartenait précédemment au Trésor de la cathédrale et qui est d’une extrême rareté. On l’appelait jadis l’Évangéliaire de Saint Jérôme. C’est sur ce texte vénérable que les rois de France prêtaient le serment du sacre. Il portait alors une riche parure d’insignes reliques et de pierres précieuses, dont il est honteusement dépouillé en 1792.
On l’attribuait à Saint Jérôme parce qu’il est écrit en vieux caractères slaves et que Saint Jérôme, traducteur de la Bible, était d’origine Dalmate. Une heureuse ignorance de l’histoire peut seule expliquer cette singulière attribution. Saint Jérôme a traduit en effet la Bible, d’après l’hébreu et la version grecque des Septante ; mais il l’a traduite en latin : c’est la Vulgate, que le Concile de Trente a déclarée canonique. D’autre part, s’il est vrai que Jérôme soit né, vers 331, dans la région Dalmate, il n’était nullement slave, pour l’excellent motif que les Slaves n’ont apparu en Dalmatie que trois siècles plus tard, vers 650. L’Évangéliaire de Reims ne peut donc réclamer le patronage de Saint Jérôme.
Une autre légende rehaussait encore l’éminente valeur de ce livre sacré : il avait appartenu, disait-on, à l’épouse de HenriIer Anna-Iaroslawna, qui l’avait apporté de Russie, en 1051.
C’est douteux. La question a suscité, parmi les historiens slavisants, beaucoup d’hypothèses et de polémiques, dont je vous fais grâce ; ils ne s’accordent que sur un point c’est que le manuscrit fut donné au Trésor de Reims par le cardinal Charles de Lorraine en 1572. Mais d’où ce cardinal l’avait-il reçu de Constantinople, de Prague, de Moscou, de Kiev on ne sait toutes les probabilités sont néanmoins que ce rarissime Évangéliaire, écrit dans les plus anciens alphabets Slaves, dut être confectionné en Russie, vers 1060, comme le fameux Évangéliaire d’Ostromir.
Mais, à cette date de 1060, les anathèmes réciproques du pape Léon IX et du patriarche Cérularius avaient déjà consommé le divorce de l’Église byzantine et de l’Église romaine ; la Robe sans couture du Christ était irréparablement déchirée.
La traduction Slave qu’on lit dans l’Évangéliaire de Reims est ainsi rédigée par des moines hérétiques : elle porte donc nécessairement la marque, le sceau et comme la souillure des aberrations dogmatiques dont l’Église orientale venait, selon la formule catholique, de « se déshonorer devant Dieu ».
C’est pourtant sur ce texte corrompu que les rois de France prêtaient le serment du sacre.
fr.wikipedia.org/wiki/Procope_de_Sázava
Saint
Procope
de Sázava
(en tchèque et en allemand : Prokop) (° vers 970 à Chotouň – +
25 mars 1053
à Sázava)
est un prêtre séculier, puis un ermite, ...quelques précisions sur l'Orthodoxie dans les pays tchèques
www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?f=1&t=191...
16
sept. 2003 - 1 message
On
sait que saint Procope
de Sazava
(mort en 1053)
fut l'un des derniers ... médiévale qu'en deux circonstances: au
monastère de Sazava
de ...
Anna-Iaroslawna, Reine de France (1051-1075) | Académie ...
www.academie-francaise.fr/anna-iaroslawna-reine-de-france-1051-1075
En
1053
(sans qu'il soit possible de mieux préciser la date), Anna met au
.... L'Évangéliaire
de Reims
ne peut donc réclamer le patronage de Saint Jérôme.
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