mercredi 25 juin 2014

1056... EN REMONTANT LE TEMPS


Cette page concerne l'année 1056 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

HENRI III LE SALIEN, EMPEREUR ROI ET EMPEREUR GERMANIQUE


HENRI III DIT LE NOIR
À la mort de son père Conrad II le Salien, Henri III, qui a déjà été désigné et couronné, hérite très logiquement de la couronne., ayant reçu une éducation religieuse assez soignée il s'est convaincu de l'importance de ses fonctions, il veille donc au cours de son règne à maintenir la paix dans l'Empire (trône de Dieu) et sur les frontières, comme en Pologne ou en Bohême. S'il respecte la papauté et les dignités ecclésiastiques, il n'en est pas moins assuré que les deux pouvoirs, le spirituel et le temporel, sont liés selon le système Ottonien, et garantis par l'empereur.
Il encourage donc une réforme de l'Église, concernant la papauté Romaine, qui est tombée en profonde décadence, à la suite de la vente de sa dignité pontificale par Benoît IX et Grégoire VI, tandis qu'un troisième pape, Sylvestre III, leur est opposé. Avec l'aide de l'abbé de Cluny, Odilon, et de Pierre Damien, Henri III les fait tous déposer pour simonie, et obtient l'élection d'un évêque Allemand, Clément II, qui le couronne empereur (Noël 1046). Le nouveau pape entreprend la réforme de l'Église (synode de 1047). Ses successeurs, Damase II et surtout Léon IX (ancien évêque de Toul) poursuivent cette œuvre en étroite collaboration avec l'empereur.
En 1043, Henri III épouse Agnès de Poitiers, de la famille des ducs d'Aquitaine, sans doute les plus puissants seigneurs du temps. Ceux-ci, qui ont autorisé la fondation de Cluny sur des terres leur appartenant, protègent cette abbaye, devenue au milieu du XIe siècle la plus riche d'Occident. Henri III l'aide à se développer en direction de l'Allemagne, contribuant ainsi à réformer les structures ecclésiastiques de l'Empire... Comme ses prédécesseurs, il distribue duchés et comtés à des grands, évitant pourtant de les choisir parmi les familles d'une même nation. Cela ne suffit pas à réduire toutes les ambitions :
Godefroi le Barbu accepte mal de ne recevoir que la Basse-Lorraine (1044) à la mort de son père ; il se soulève, perd sa terre, croyant reprendre force en épousant Béatrice de Toscane, laquelle revendique pour sa fille Mathilde toutes les terres d'Italie qui ont appartenu à son premier mari.
Henri III a fait élire et couronner roi des Romains (1053-1054) son fils Henri, qui lui succède à la tête de l'Empire Germanique lorsqu'il meurt 3 ans plus tard. La mort de Henri III marque la fin de l'Empire antérieur à la réforme grégorienne et le déclin de la tradition Ottonienne.
HENRI III
Comme presque tous ses prédécesseurs, Henri III est très jeune quand il accède au trône, n'ayant que 22 ans à la mort de son père, auquel il ne ressemble guère. Comme lui, cependant, il est intelligent et actif, mais moins réaliste, au contraire, il rappelle un peu Henri II par l'enthousiasme juvénile et le zèle pieux qui l'animent, c'est un idéaliste. En outre, il a reçu une éducation distinguée, aucun des prédécesseurs de Henri III ne s'est trouvé à son avènement aussi pleinement en possession du pouvoir.... Premier roi Allemand qui n'a pas à contraindre certains de ses vassaux à le reconnaître par les armes.
Les princes d'Italie et de Bourgogne viennent spontanément lui rendre hommage.
L’État Polonais est en décomposition, les peuples de l'Est l'obligent à tirer l'épée dans les premières années de son règne...Tandis que Casimir, fils de Mieszko II, fuit hors du pays et se réfugie en Allemagne, une réaction païenne dans son principe, et hostile à tout ce qui est Allemand éclate. Le duc de Bohême Bratislav croit pouvoir tirer parti de ce désordre et fonder, à son profit, le grand royaume des Slaves de l'Ouest dans le but d'englobé la Pologne. Il négocie, en grand secret, avec le pape, pour obtenir que Prague soit élevée au rang d'archevêché et qu'une couronne royale lui soit offerte, comme naguère au Hongrois Étienne.
Ces démarches ont pour seul résultat de le brouiller avec Henri III qui s'empare de Prague et contraint la Bohême à reconnaître à nouveau la suzeraineté de l'Allemagne.
En complément de toute l'affaire, Casimir est rétabli sur le trône de Pologne. Henri III doit aussi soutenir une guerre de plusieurs années contre la Hongrie. Dans ce jeune royaume, après la mort d’Étienne, une vive opposition se manifeste contre l'orientation chrétienne qui lui a été donnée et contre l'influence Allemande. Abo Arpad se fait nommer roi à la place de Pierre de Hongrie, neveu d’Étienne. Or, si les Hongrois veulent ruiner la civilisation Allemande et chrétienne, leur ancienne sauvagerie menace de se réveiller du même coup.
HENRI III DEVANT TIVOLI
La Marche d'Autriche et de la Carinthie se voient envahies à nouveau. Après plusieurs batailles, le roi Henri III parvient à écraser une importante armée Hongroise à Mensô, sur la Raab, en 1044. La façon dont il se comporte après la bataille est révélatrice de son caractère, comme de l'esprit du temps. Il fait célébrer sa victoire par une fête sur le champ de bataille et s'y présente nu-pieds en robe de pénitent, il s'agenouille devant un morceau de la Sainte Croix, entonne le Kyrie Eleison, pardonne à tous ses ennemis, invitant ses compagnons a en faire autant.
Henri III rétablit sur son trône le roi Pierre de Hongrie qui fait rentrer son pays dans la voie qu’Étienne a ouverte. Quand, l'année suivante, l'empereur se rend une fois encore en Hongrie, Pierre lui offre la lance d'or, symbole de la puissance Hongroise... Par ce présent, il s'engage à reconnaître la suzeraineté Allemande. Mais Henri III envoie cette lance au pape, en manière d'offrande consacrée.
Plus tard, Grégoire VII et Innocent III, se fondant sur le présent du roi d'Allemagne, réclameront la Hongrie comme fief du Saint-Siège. Il est peu probable qu'Henri III ait prévu les conséquences de son geste respectueux... Quant à Pierre de Hongrie, son règne n'eut pas de consistance.
En 1046 déjà, André Arpad le détrône derechef, ne modifie rien aux dispositions chrétiennes du royaume et se montre loyal vassal de l'empereur...


La scène qui se déroule sur le champ de bataille de Mensô n'est pas unique en son genre dans la vie de Henri III :
Travaillant avec ardeur à la solution des problèmes moraux et religieux, il y confère toujours la marque de sa propre personnalité... Ses problèmes sont ceux de la paix et de la réforme de l’Église. Lors d'un synode à Constance (1043), il adresse aux prélats, aux princes et aux chevaliers assemblés un pressant appel en faveur de la paix. Pour donner plus de force à sa parole, il déclare pardonner à ses ennemis et somme tous les assistants d'en faire autant. Par cette noble tentative, inspirée de l'esprit de l’Évangile, il rejoint les efforts qu'Henri II a poursuivis sous une autre forme et se rapproche du mouvement de l’Église en faveur de la Trêve de Dieu... Peu de temps après, à Trêves, il répète son geste de Constance, puis, 3 ans plus tard, à Rome.
Multipliant les actes de paix, toute sa politique s'oriente de ce côté :
Assouplir les tensions par des accommodements.
Traiter avec douceur des adversaires en révolte.

Pardonner à ses ennemis.
La réforme ecclésiastique.
Aucun autre roi, pas même Henri II, n'a lutté pour elle avec plus d'idéal religieux, sans réserve, sans y mêler la moindre préoccupation politique. Il est encouragé dans cette attitude par sa seconde épouse, Agnès d'Anjou-Poitou, que des liens de famille rapprochent du cercle Clunisien. Dans son zèle, quoique occasionnellement seulement, il s'élève avec sévérité, contre la simonie, et, même pour avoir déposé des évêques il se voit accusé de despotisme.
Son principal théâtre de l'activité réformatrice se situe en Italie, au cours de cette période, Rome présente à nouveau le spectacle d'une confusion criminelle... Après la mort de Benoît VIII, pape si capable, intronisé par les Tusculani, deux autres partisans de cette famille occupent le siège pontifical :
Jean XIX, et l’immoral Benoît IX, auquel les Romains opposent un antipape, Sylvestre III, sans autorité.
Benoît IX, sentant le sol vaciller sous lui, vend sa charge à Grégoire VI, un prêtre zélé et bien intentionné qui se croit autorisé à faire usage de la simonie, pensant ainsi sauver l’Église.
Le parti de la réforme l'accueille bien, en dépit du marché honteux qui l'a élevé au trône pontifical, mais, comme ensuite les deux pontifes évincés veulent faire valoir leurs droits, la confusion est bientôt à son comble. La raison d'intervenir paraît suffisante à Henri III.
En 1046, il descend en Italie, ouvre un synode à Pavie, et se déclare ouvertement contre la simonie (par crainte pour le salut de son âme), rappelant que son père a aussi condamné cette erreur maudite.
HENRI III
Un édit interdit le trafic des charges ecclésiastiques, sous peine d'excommunication et de destitution. Henri III s'engage, pour sa part, à ne pratiquer aucune forme de simonie, c'est-à-dire à n'exiger, aucune prestation en échange de l'octroi d'une charge ecclésiastique... Par cette prise de position à l'égard de la simonie, les papes en conflit se trouvent condamnés, étant étaient simoniaques tous les 3. Henri III fait déposer Sylvestre III à Sutri (nord de Rome), ainsi que Grégoire VI, exilé en Allemagne. Benoît IX est déposé, à son tour, par un autre synode... Henri III aurait aimé donner la tiare à Adalbert de Brême, mais celui-ci la refuse et recommande l'évêque de Bamberg, Suitger, qui est élu sous le nom de Clément II.
Ainsi, le monarque Allemand, qui se fait donner par Clément II la couronne impériale, a joué son rôle de protecteur de l’Église de la façon la plus remarquable, il l'a sauvée des imposteurs aux mains desquels elle était tombée et l'a arrachée à sa honte et à sa faiblesse... Il obtient le titre de Patrice, auquel, selon une opinion contemporaine, s'attache un droit assez peu justifié, celui d'élire les papes... Ayant imposé à l’Église sa tutelle (ne faisant que suivre, la ligne tracée par ses prédécesseurs) elle se trouve, dès lors, dans la situation intolérable d'une Église soumise à l’État... Or, l'évêque Wazo de Liège fait savoir à l'empereur que le synode de Sutri a contrevenu aux vieilles lois ecclésiastiques, car nul n'a le droit de juger un pape, et que le roi n'a rien à dire dans les affaires ecclésiastiques...
La réforme, peu à peu, embrasse des domaines toujours plus vastes. En sa qualité de protecteur de l’Église, Henri III se trouve sur le point de communiquer l'esprit de la réforme au pape lui-même... Mais si Henri III mérite les plus grands éloges comme ennemi de la simonie et gardien de la pureté de la prêtrise, il n'en est pas moins pris au piège de la conception Allemande et impériale selon laquelle l’Église doit être soumise à l'empire.
Or, cette conception est dépassée désormais... L'opinion qui réclame que l’Église soit affranchie de toute tutelle :
Celle des partis de l'aristocratie Romaine.
Celle de l'empereur d'Allemagne.
C'est un signe des temps bien caractéristique de ce refus, que le nouvel évêque de Lyon (1046) Halinard, refuse à Henri III le serment de fidélité, parce qu'un tel serment ne lui est permis ni par évangile, ni par la règle de Saint Benoît... Plusieurs abbés renoncent à leur dignité d'évêques afin de ne pas être des fonctionnaires de l’État.
Pourtant, après Clément II, 2 papes seront élus par l'empereur:
Damasus II qui meurt quelques semaines après avoir reçu la tiare.
Léon IX jusque-là évêque de Toul qui inaugure, sous les traits de l'un des plus nobles papes ayant régné, une nouvelle période de l'histoire de la papauté,
l'esprit de Cluny, et d'une Église affranchie de tout lien terrestre, vivent en lui... Il refuse de se considérer comme l'élu d'Henri III, avant de s'être assuré qu'il est celui du clergé et du peuple de Rome... se libérant ainsi, en ce qui concerne son élection, de l'autorité de l'empereur... Il entre dans Rome comme un pèlerin, vêtu de la robe des pénitents, Hildebrand (futur Grégoire VII) l'accompagne, fermement décidé à entreprendre une lutte à mort contre les maux qui ont déshonoré l’Église.
Le nouveau pape ne se cache pas derrière les murs de Rome, mais, durant les années de son pontificat, il parcourt l'Italie sans répit, présidant des synodes et s'élevant contre toutes les manifestations de corruption dans l’Église... Il amène les populations à croire à la complète liberté de celle-ci qui, conformément à son essence, redevient l’Église universelle. Mais cette vérité est aussitôt contredite par les faits puisque c'est justement sous son pontificat, sinon par sa faute, que se produit le grand schisme d'Orient.
Dans les dernières années de sa vie, l'administration de l'empire vaut à Henri III beaucoup de fatigues et de soucis et les déceptions ne lui seront pas épargnées :
En Hongrie, l'influence Allemande sombre de nouveau. Andreas Arpad s'empare de la Marche d'Autriche et de la Carinthie.
Dans les années 1050-1052, Henri III entreprenant des campagnes qui n'ont pas de résultat ; le lien de vassalité de la Hongrie à l'égard de l'Allemagne se relâche complètement, la position de l'empereur en est ébranlée, même en Allemagne.
Le duc de Haute-Lorraine, Godefroy le Barbu, en rébellion ouverte depuis des années contre l'empereur a rassemblé autour de lui tous les ennemis occidentaux de l'empire :
Les comtes de Flandre, de Hollande et de Hennegau. Malgré des alliances avec la France, l'Angleterre et le Danemark, l'empereur n'est jamais parvenu à se rendre définitivement maître de l'opposition.
En 1054, Godefroy épouse une princesse Italienne, Béatrice de Toscane. L'opposition Lorraine et l'opposition Italienne allaient-elles faire cause commune pour ébranler l'empire ?
Le danger Normand, trop longtemps, objet de l'indulgence des papes et des empereurs, c'est renforcé dans le sud de l'Italie, par des combats contre les Grecs, puis ils en sont venus à opprimer les pays conquis. Henri III, vient dans le Sud en 1055, établit en Italie un ordre nouveau... envoyant la marquise Béatrice de Toscane en captivité en Allemagne, puis lui rend la liberté sous promesse d'être une vassale loyale.
Les biens pris à l’Église, en particulier ceux qui se trouvent dans les terres de Béatrice de Toscane, sont restitués, et d'autres comme les marquisats de Ferino et de Spolète y sont ajoutés... Les dangers de l'alliance entre la Toscane et la Lorraine ont été évités.
En revanche, l'empereur ne peut résoudre la question Normande.
Alors qu'il est en Italie, de nouveaux troubles éclatent en Allemagne, plusieurs de ses vassaux, soutenus par le roi de France, se soulèvent contre le pouvoir impérial...
Puis, la situation se rétablie grâce à un enchaînement de circonstances heureuses et à l'attitude conciliante d'Henri III, cependant durant son séjour en Italie, toutes les questions litigieuses sont de nouveau posées, si bien qu'à son retour, il doit se contenter d'apaiser ses adversaires.
Sa position en sera ébranlée, d'autant plus qu'en 1056, une grande armée Saxonne est battue par les habitants de Lusace... Il n'en faut pas davantage pour que les Slaves des bords de l'Elbe perdent beaucoup du respect qu'ils avaient jusque-là porté à la puissance Allemande... C'est sur ces entrefaites que meurt Henri III.
On a beaucoup discuté sur la question de savoir s'il a augmenté ou diminué le prestige de l'empire... Il faut bien reconnaître qu'il n'a pas pu le maintenir tel qu'il est lors de son avènement et, qu'à la fin de son règne des crises inquiétantes se manifestent. En cela, une part de responsabilité revient à ceux qui n'ont pas su voir les buts visés par l'empereur, à cette vieille aristocratie susceptible, fidèle aux plus anciennes traditions Germaniques et qui craint que, dans ses efforts pour établir la paix, Henri III ne lui enlève son droit à se faire justice par les armes, droit dont elle ne veut en aucun cas être privée... Il meurt à 39 ans, en pleine activité. Certes, ce n'est pas un politicien réaliste, mais il a de la grandeur à sa manière inspirée par son idéal :
Il voue toutes ses forces à assurer l'ordre intérieur.
A établir la paix pour le plus grand bien des peuples.
A harmoniser les intérêts de l’État et de l’Église, au profit de l'un comme de l'autre.
AGNÈS DE POITIERS
Si, par le refus de l'idée réformatrice, la vaste conception impérialiste d'Othon le Grand avait pu porter toutes ses conséquences, l’Église asservie se serait vidée de son essence, et l'idée chrétienne aurait péri. Qu'Henri III ait pressenti le danger et qu'il ait employé à l'éviter tout le poids de sa personnalité et de son prestige ne peut que lui faire honneur.


Éminent spécialiste de l'Histoire médiévale et de l'Allemagne, Francis Rapp a écrit un ouvrage très dense sur une construction mystérieuse et mal connue, le « Saint Empire », devenu à la fin du Moyen Âge « Saint Empire Romain de la Nation Germanique ».
Cet ouvrage de Francis Rapp est appelée à faire autorité, il se destine en premier lieu aux passionnés d'histoire médiévale et aux étudiants.
Origines de l'Empire :
L'historien montre comment, après le règne désordonné des Mérovingiens, Charlemagne inaugure une coopération inédite entre l'empereur d'Aix-la-Chapelle (lui-même) et le pape de Rome. Cet empire Carolingien bénéficie d'un immense prestige parmi les clercs de l'époque cependant il sombre en moins d'un siècle sous les coups d'une deuxième vague d'invasions barbares (Normands, Sarrasins, Hongrois).
Par sa victoire sur les Hongrois (ou Magyars), Otton 1er, roi de Germanie, acquiert un immense prestige qui lui permet de restaurer l'empire de Charlemagne. Mais avec de grandes différences, au lieu de s'appuyer sur les deux parties de la Francie (le Regnum Francorum ou royaume des Francs), de part et d'autre du Rhin, le nouvel empire s'appuie sur l'Allemagne (la Francie orientale) et l'Italie, relativement plus riche.
Les successeurs d'Otton 1er doivent l'un après l'autre chercher en Italie les ressources financières dont ils ont le plus grand besoin et ils partagent leur temps entre cette quête laborieuse et la difficile mise au pas de leurs sujets et féaux Allemands.
Le jeune et idéaliste Otton III a été élevé par sa grand-mère Adélaïde et sa mère, la princesse Byzantine Théophano, veuve de l'empereur Otton II.
Il tente une coopération harmonieuse avec son précepteur et ami Gerbert d'Aurillac, devenu pape sous le nom de Sylvestre II, la mort l'interrompt prématurément. Ensuite, pendant un à deux siècles, l'histoire de l'empire n'est plus qu'une longue succession de querelles avec la papauté :
Le Bavarois Henri II échoue à promouvoir la réforme de l'Église.
Lui succède le 4 septembre 1024 le duc de Franconie sous le nom de Conrad II. Le fondateur de la dynastie salienne est un lointain descendant d'Otton 1er par les femmes.
Son fils Henri III promeut et accompagne la réforme de l'Église, à l'initiative des moines de Cluny, seigneurs et clercs font assaut de mysticisme et de vertus évangéliques.
Au synode de Sutri, le 20 décembre 1046, l'empereur dénoue un conflit au sein de la papauté et impose le pape réformateur Clément II. C'est le début d'un vaste mouvement de réforme de l’Église ... ce bouleversement va entraîner la séparation définitive de l'Église de Rome et du patriarcat orthodoxe de Constantinople. Une réforme qui va aussi contribuer à abattre le Saint Empire.
Les tentatives malheureuses des empereurs de la dynastie des Hohenstaufen, Frédéric Barberousse et Frédéric II, se soldent au XIIIe siècle par des désordres dynastiques.
Le roi de Bohême, Charles IV, tentera de relever l'empire et de stabiliser le mode de désignation de l'empereur par la promulgation de la Bulle d'or de 1356.
Mais à l'avènement de Charles Quint, en 1519, à l'orée de la Renaissance, l'Empire d'Otton 1er n'a plus qu'une consistance symbolique.

Atrium - Henri III (1017-1056), empereur de 1039 à 1056 (dit ...

www.yrub.com/histoire/henri3ger.htm
Comme presque tous ses prédécesseurs, Henri III était très jeune quand il accéda au ..... Liste et brèves descriptions des différents empereurs du Saint Empire.

HENRI III LE NOIR - Encyclopædia Universalis

www.universalis.fr/encyclopedie/henri-iii-le-noir/
À la mort de son père Conrad II le Salien, Henri III, qui avait déjà été désigné et couronné, hérita très normalement de la ... Saint Empire romain germanique.
Vous avez consulté cette page le 25/06/14.


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