Dès
son accession au trône d'Angleterre en janvier 1066, Harold se lance
dans les préparatifs de la guerre. Un mauvais présage s'est
pourtant manifesté : l'apparition dans le ciel de la comète de
Halley. Le noyau de l'armée de Harold et de ses comtes est constitué
de guerriers, pratiquant exclusivement le métier des armes, dont les
grands seigneurs Anglo-Saxons s'attachent le service personnel. De
plus, Harold dispose d'une flotte importante qui, en mai 1066, met en
fuite une incursion menée sur la côte sud par Tostig, son frère
entré en rébellion.
Il
n'y a pas de châteaux en Angleterre, mais un réseau de villes
fortifiées et de places fortes, dont bon nombre d'anciens forts
romains.
Le premier défi sérieux au pouvoir de Harold est lancé par Harald Hardrada, roi de Norvège, qui, allié à Tostig, remonte le cours du fleuve Humber avec 300 vaisseaux de guerre. Une armée Anglaise est vaincue, à Fulford, aux portes de York, mais quelques jours plus tard, le roi Harold arrive en personne et Harald Hardrada est battu et tué à Stamford Bridge... A peine la victoire acquise, Harold apprend la nouvelle du débarquement de Guillaume duc de Normandie à 400 kilomètres plus au sud et se hâte à sa rencontre.
Le premier défi sérieux au pouvoir de Harold est lancé par Harald Hardrada, roi de Norvège, qui, allié à Tostig, remonte le cours du fleuve Humber avec 300 vaisseaux de guerre. Une armée Anglaise est vaincue, à Fulford, aux portes de York, mais quelques jours plus tard, le roi Harold arrive en personne et Harald Hardrada est battu et tué à Stamford Bridge... A peine la victoire acquise, Harold apprend la nouvelle du débarquement de Guillaume duc de Normandie à 400 kilomètres plus au sud et se hâte à sa rencontre.
Cette
époque troublée dans le Nord, permet au roi d'Écosse de lancer des
incursions en Angleterre, mais il est contraint de se soumettre à
Guillaume en 1072...
L'armée
d'Harold est bâtie autour de guerriers domestiques ou
« housecarles » tirés de son propre entourage ou de
l'entourage de ses comtes. De plus, Harold a pu compter sur d'autres
propriétaires terriens dans tout le pays pour lui fournir des
hommes.
L'arme
principale du guerrier Anglais est l'épée dont la lame est façonnée
d'acier de haute qualité. Il porte aussi une lance et une hache de
guerre. La flotte de Harold est composée de vaisseaux à voile et à
rames semblables à ceux des Vikings.
L'Angleterre
de l'époque Anglo-Saxonne tardive ne connaît pas le type de
châteaux qui se sont développés en France au début du XIe siècle.
Certains propriétaires terriens ont élevé de petites enceintes
faites de fossés et talus, mais elles sont incapables de soutenir un
siège.
Les
villes principales, comme Winchester et York, sont parfois défendues
par les anciennes enceintes romaines.
Les
villes fondées après la fin de l'époque romaine, comme
Wallingford, sont seulement protégées par des fossés et remparts
de terre, auxquels on a ajouté, comme à Oxford, un mur de pierre.
Les habitants de ces lieux fortifiés en assurent eux-mêmes la
défense.
Harald Hardrada, roi de Norvège, revendique le trône d'Angleterre en 1066. Harald a été mercenaire Viking dans les armées des empereurs Byzantins et règne sur la Norvège depuis 20 ans : c'est l'un des chefs les plus craints d'Europe Septentrionale.
Au cours de son expédition contre l'Angleterre, Harald recrute des guerriers dans les Shetlands et dans les Orcades avant de rejoindre Tostig, son allié, à l'embouchure de la Tyne.
Tostig, frère du roi Harold, est avide de revanche pour avoir été récemment déposé de son titre de comte de Northumbrie... Avec Harald Hardrada, ils remontent le fleuve Humber et débarquent avec 300 navires à Riccall, à 10 kilomètres au sud de York.
Le 20 septembre 1066 à Fulford, Harald inflige d'abord une défaite à l'armée Anglaise... La localité située immédiatement au sud de York qui est à l'époque la ville la plus importante du nord de l'Angleterre. Harald entre dans la cité elle-même. Des fouilles menées sur le site d'une église paroissiale de la ville de York ont révélé la présence de squelettes d'hommes que l'on croit pouvoir compter parmi les victimes des combats.
Après sa victoire à Fulford, Harald mène son armée à Stamford Bridge, situé sur la rivière Derwent à une douzaine de kilomètres à l'est de York. Entre temps le roi Harold a fait route avec l'armée Anglo-Saxonne vers le nord et, le 25 septembre, il écrase l'envahisseur Norvégien.
Le massacre est considérable, Harald et Tostig y trouvent la mort. On raconte qu'il ne fallut que 24 navires pour rapatrier les survivants de l'expédition... Le 27 septembre, deux jours après la victoire de Harold, Guillaume, duc de Normandie, débarque avec son armée à Pevensey, dans le Sussex...
De
Caen à Hastings :
La
ville de Caen est une des bases principales du duc Guillaume : il y a
bâtit un immense château et deux monastères.
Les
préparatifs de guerre du duc Guillaume, entrepris non loin de la
ville sur les rives de la Dives sont illustrés de façon fort
vivante par la Tapisserie de Bayeux.
L'armée
de Guillaume de Normandie comprend son propre entourage ainsi que des
chevaliers mercenaires, dont beaucoup sont Bretons, Flamands et
Francs. Ils sont entraînés à combattre à pied mais aussi à
cheval, à la différence des Anglais. Ce sont aussi d'habiles
constructeurs de châteaux d'un type inconnu en Angleterre : les
châteaux à mottes et basse-cour, levées de terre sur lesquelles on
érige une tour, accompagnées d'une enceinte secondaire à
l'intérieur de laquelle sont construits les bâtiments d'habitation
et de stockage.
Le
duc Guillaume embarque au début de septembre mais le mauvais temps
sur la Manche le force à chercher refuge à Saint-Valéry à
l'embouchure de la Somme.
Profitant
d'un vent favorable, les Normands s'embarquent le 27 septembre pour
arriver sans encombres dans la baie de Pevensey près de Hastings. Le
duc Guillaume occupe l'ancien fort romain et le fortifie.
Le
29 septembre, il se rend à Hastings où un château est rapidement
construit.
A la suite de sa victoire à Hastings et après s'être emparé de Douvres ainsi que d'autres ports sur la Manche, Guillaume de Normandie se met en route pour Londres afin de s'emparer de la couronne d'Angleterre.
La
bataille d'Hastings
Le
roi Harold, fort de sa victoire récente contre Harald Hardrada
remportée à Stamford Bridge dans le Yorkshire, arrive à Londres le
6 octobre 1066.
Le
14 octobre, il fait marcher son armée éreintée vers le sud et
atteint une hauteur connue des Normands sous le nom de colline de
Senlac, bloquant ainsi la sortie d'Hastings à Guillaume le
Conquérant.
La
majeure partie des renseignements dont nous disposons sur la bataille
d'Hastings provient de sources Normandes ainsi que des scènes de
bataille illustrées sur la Tapisserie de Bayeux.
Les
effectifs des armées sont probablement de 6 à 7 000 hommes de
chaque côté.
Ils
portent des heaumes et des cottes de mailles et sont armés d'épées
et de lances. Les Normands disposent aussi d'archers et de cavaliers,
tandis que l'infanterie forme le gros de l'armée des Anglais.
Les
Anglais forment un mur de boucliers le long de l'éminence et Harold
et ses frères prennent position au sommet.
Les
Normands attaquent la hauteur en déployant leurs archers et lanceurs
de javelots. Un document laisse penser que les Normands prennent le
dessus en feignant de battre en retraite, ce qui mène les Anglais à
les poursuivre dans la plaine avoisinante où ils sont mis en pièce
par les cavaliers.
On
retient généralement que la tactique militaire des Normands est
supérieure et leur permet de venir à bout des Anglais.
Harold
et ses hommes se sont battus courageusement, mais ils essuient une
cuisante défaite, Harold y trouve la mort ainsi que ses frères et
un grand nombre de nobles Anglo-Saxons.
Les
chroniqueurs Normands ont interprété la défaite d'Harold
comme un jugement de Dieu... Selon eux, le roi Anglo-Saxon a rompu
son serment envers Guillaume de Normandie, ne lui reconnaissant pas
le droit à la succession d’Édouard le Confesseur... il en est
puni.
Pour
expier le massacre, le duc Guillaume fait cependant bâtir une abbaye
à Hastings, au lieu-dit « Bataille », et le maître-autel
serait érigé à l'endroit même où Harold est tombé.
Il passe par Canterbury, traverse la Tamise à Wallingford à l'ouest de Londres où Stigand, archevêque de Cantorbéry se soumet à son autorité.
Guillaume de Normandie fait ensuite route de Wallingford à Berkhampstead où une délégation des habitants de Londres l'autorise à entrer dans la cité. Le couronnement de Guillaume le Conquérant a lieu le jour de Noël 1066 à Westminster...
A Londres, il fait bâtir 2 châteaux.
La construction du donjon de la « Tour de Londres », ou Tour Blanche (The White Tower), débute en 1078... la construction de châteaux et la fortification des villes assurent le succès de la conquête de l'Angleterre... Le risque de soulèvements contre le roi est réduit par une politique de remplacement de l'aristocratie Anglo-Saxonne par les proches de Guillaume de Normandie.
Il rencontre quelque résistance. Tout d'abord, dans l'ouest du pays, une rébellion se solde par la prise d'Exeter en 1068.
La même année, Guillaume doit aussi écraser une révolte à York et fait construire un premier château, bientôt renforcé d'une seconde forteresse élevée au début de 1069. Mais en septembre, la cité est au centre d'un second et bien plus sérieux soulèvement, renforcé par l'arrivé d'une importante armée Danoise, transportée sur 240 vaisseaux de guerre. L'insurrection est énergiquement et brutalement écrasée.
Les troubles dans le nord fournissent l'occasion à Malcolm Canmore, roi d’Écosse, de razzier l'Angleterre jusqu'au sud de la rivière Tees.
Le monastère de Peterborough est gouverné par Brand qui, après son élection, est allé demander à Edgar la confirmation de son titre d'abbé... Cet homme, d'un esprit fier et incapable de plier, ne songe en aucune manière à rentrer en grâce auprès du roi Guillaume.
En
faisant, pour un chef de rebelles, une cérémonie de la bénédiction
des armes, il donne un exemple de courage patriotique et de mépris
pour le pouvoir étranger, sa perte est inévitable... la mort
l'enlève avant que les soldats Normands ne le saisissent au nom du
roi, il est remplacé par le Normand Turauld, moine batailleur...
menant avec lui 160 hommes bien armés, il s'arrête dans la ville de
Stamford, à quelques lieues de Peterborough, et envoie des
éclaireurs pour observer la position des réfugiés Anglais, et
s'assurer des obstacles proche de l'abbaye.
De
leur côté, les réfugiés, avertis de l'approche des Normands, font
une descente au monastère, et, trouvant les moines apeurés devant
ses hommes d'armes, ils enlèvent tous les objets précieux qu'ils
trouvent, les croix, les vases, les étoffes, et les transportent,
par eau, dans leur quartier, afin d'avoir, disent-ils, des gages de
la fidélité du couvent. Le couvent n'est pas fidèle, et reçoit
les étrangers sans résistance.
Turauld
s'y installe, et prend 62 hydes de terre sur les domaines de l'église
pour le salaire ou le fief de ses soldats.
L'angevin
Ives Taille-Bois, vicomte de Spalding, propose bientôt à l'abbé,
son voisin, une expédition de guerre contre Hereward et le camp des
Saxons. Turauld paraît accepter la proposition avec joie, mais sa
bravoure est moins grande contre les gens armés que contre les
moines, il laisse le vicomte Angevin s'avancer seul à la découverte,
au milieu des forêts de saules qui servent de retranchements aux
Saxons, et demeure fort en arrière avec quelques Normands de haut
parage. Pendant qu'Ives Taille-Bois entre d'un côté dans le bois,
Hereward sort par l'autre.
La
flotte Danoise, qui, après avoir passé dans le golfe de l'Humber
l'hiver de 1069, repart au printemps sans livrer combat, et cause la
seconde prise de la ville d'York. Ses chefs sont mal accueillis, à
leur retour, par le roi Sven , dont ils ont violé les ordres en se
laissant gagner par Guillaume le Conquérant.
Le
roi irrité bannit son frère Osbiorn et, prenant lui-même le
commandement de la flotte, fait voile vers la Grande-Bretagne, il
entre dans l'Humber... au premier bruit de son approche, les
habitants de la contrée voisine se soulèvent et viennent au-devant
des Danois, faire alliance... Dans ce pays si dévasté , si abattu
par les exécutions militaires, il n'y a plus assez de moyens pour
entreprendre efficacement une grande résistance.
Le
roi Danois repasse la mer, tandis que ses capitaines, ses guerriers,
continuent leur route vers le sud , descendent dans le golfe de
Boston, et, par l'embouchure de l'Ouse et de la Glen, arrivent dans
l'île d'Ély.
Les
réfugiés les y accueillent comme des libérateurs et des amis.
Aussitôt
que le roi Guillaume est informé de l'apparition de la flotte
Danoise, il envoie en toute hâte des messages et des présents au
roi Sven. Ce roi, qui, peu de temps auparavant, a puni son frère
d'avoir trahi les Saxons, les trahit à son tour.
Les Danois, stationnés sur leurs vaisseaux, près d'Ely , reçoivent l'ordre de faire retraite : ils ne se s'éloignent pas simplement, ils enlèvent et emportent avec eux une partie du trésor des insurgés, et, entre autres choses, les croix, les vases sacrés et les autres ornements de l'abbaye de Peterborough.
Le roi Normand rassemble toutes ses forces contre les Saxons abandonnés par les leurs, le camp est investi par terre et par eau, les assaillants construisent de toutes parts des digues et des ponts sur les marais.
Hereward et les autres chefs, parmi lesquels, Siward Beorn, compagnon de la fuite du roi Edgard, résistent quelque temps avec bravoure.
Guillaume commence, du côté de l'occident, à travers les lacs couverts de joncs, une chaussée longue de 3 000 pas.
Hereward
les harcèlent, emploient des stratagèmes si bien que les Normands,
frappés de superstition, attribuent ses succès à l'assistance du
démon...
Les
Normands ont recours à la magie :
Ives
Taille-Bois, fait venir une sorcière pour, déjouer, par ses
enchantements, les ruses des Saxons.
La
magicienne est placée sur une tour de bois à la tête des ouvrages
commencés, seulement lorsque les soldats avancent avec confiance,
Hereward débouche d'un autre côté, et, mettant le feu aux champs
de roseaux, fait périr dans les flammes la sorcière et la plus
grande partie des hommes d'armes et des travailleurs Normands.
Ce
succès des insurgés n'est pas le seul : malgré la supériorité
de l'ennemi, ils l'arrêtent à force d'adresse et de courage.
Durant plusieurs mois, la contrée d'Ely tout entière reste bloquée comme une ville en guerre, ne recevant aucune provision du dehors.
Il y a dans l'île un couvent de moines, qui, ne pouvant supporter la famine et les misères du siège, viennent au camp du roi, lui offrent un passage, s'il promet de les laisser en possession de leurs biens.
L'offre des moines est acceptée, et deux seigneurs Normands, Gilbert de Clare et Guillaume de Garenne, engagent leur foi pour l'exécution de ce traité, grâce à la trahison des religieux d'Ély, les troupes royales pénètrent inopinément dans l'île, tuent mille Anglais, et, cernant de près le camp des réfugiés, forcent le reste à mettre bas les armes, tous se rendent , à l'exception de Hereward, qui, audacieux jusqu'au bout, fait retraite par des lieux impraticables, où les Normands n'osent le poursuivre.
De
marais en marais il gagne les terres basses de la province de
Lincoln, où des pêcheurs Saxons, fournisseurs du poste Normand, le
reçoivent avec ses compagnons, les cachent, dans les bateaux livrant
les Normands...
Le
chef et ses soldats, connaissant les pêcheurs, laissent passer ne
concevant ni alarmes ni soupçons... Hereward et ses amis s'élancent,
la hache à la main, et tuent un grand nombre de Normands. Les autres
s'enfuient, abandonnant le poste laissant leurs chevaux tout sellés.
Ce
hardi coup de main n'est pas le dernier exploit du grand capitaine
résistant. On le voit se promener encore en plusieurs lieux avec sa
bande recrutée de nouveau, dresser des embûches aux Normands, sans
jamais leur faire de quartier, ne voulant pas, dit un auteur du
temps, que ses compatriotes aient péri sans vengeance.
Il a avec lui 100 hommes bien armés et d'une fidélité à toute épreuve, parmi lesquels, Winter, son frère d'armes, Gherik. son proche parent, Alfrik, Rudgang et Sexwold... « Quand l'un d'entre eux, (dit un vieux poète), rencontrait 3 Normands, jamais il ne refusait le combat, et, pour le chef, souvent il lui arriva de tenir tête à 7 ennemis ».
La gloire de Hereward, chère à tous les cœurs Saxons , lui gagne l'amour d'une dame nommée Alftrude, qui a conservé de grands biens, probablement parce que sa famille s'est déclarée pour le nouveau roi... Elle offre sa main au chef des rebelles, mais craignant les dangers et les aventures, elle use de son empire sur lui pour le décider à vivre en repos , et à faire sa paix avec le conquérant.
Hereward, qui l'aime, se rend à ses instances , et, comme on dit alors, accepte la paix du roi.
Cette paix ne peut être qu'une trêve : malgré la parole donnée par Guillaume le Conquérant, les Normands cherchent bientôt à se défaire du redoutable chef Saxon.
Sa maison est plusieurs fois assaillie à l'improviste. Un jour qu'il se repose après le dîner. une troupe d'hommes armés, (des Bretons), le surprennent et l'entourent.
Il est sans cotte de mailles et n'a que son épée et une courte pique, éveillé en sursaut, il se lève, et, sans s'effrayer du nombre :
« Traîtres félons, dit-il, le roi « m'a donné sa paix », et si vous en voulez à mes biens ou à ma vie, « par Dieu, je vous les vendrai cher »
En disant ces mots, Hereward pousse sa lance avec tant de vigueur contre un chevalier qu'il lui perce la poitrine à travers son haubert. Malgré plusieurs blessures, il continue de frapper de sa demi-pique tant qu'elle dure, puis il se sert de l'épée, qui se brise sur le heaume d'un de ses ennemis... il combat encore avec le tronçon qui lui reste dans la main... 15 Normands, dit la tradition, sont déjà tombés autour de lui, lorsqu'il reçoit à la fois 4 coups de lance.
Il a encore la force de se tenir à genoux, et, dans cette position, saisissant un bouclier qui est à terre, il en frappe si rudement au visage Raoul de Dol, chevalier Breton, que du coup il le renverse mort, mais en même temps lui-même défaille et expire.
Le chef de la troupe Normande, nommé Asselin, lui coupe la tête, jurant, par la vertu de Dieu, que, de sa vie, il n'a vu un homme si vaillant.
Cela devient un dicton populaire parmi les Saxons et les Normands : « S'il y en avait eu 4 comme lui en Angleterre, jamais les Normands n'y seraient entrés, et s'il ne fût pas mort de cette manière, un jour ou l'autre, il les eût chassés tous »
En 1072, s'achève la campagne d'Ély, qui a donné un moment l'espoir de liberté à 5 provinces.
Longtemps après la dispersion des braves qui s'y sont réfugiés, on trouve encore, sur ce coin de terre marécageuse, les traces de leurs retranchements , et les restes d'un fort de bois que les habitants du lieu nommaient le château de Hereward.
Beaucoup de ceux qui ont mis bas les armes ont eu les mains coupées ou les yeux crevés, puis le vainqueur les renvoie libres, d'autres sont emprisonnés dans des châteaux forts sur tous les points de l'Angleterre.
L'archevêque Stigand est condamné à la réclusion perpétuelle
L'évêque de Durham, Eghelwin, accusé par les Normands d'avoir dérobé les trésors de son église, est enfermé à Abingdon, où, il meurt de faim.
Un autre évêque, Eghelrik, est mis en prison dans l'abbaye de Westminster. pour avoir, attenté à la paix publique et exercé la piraterie... Le jugement des Anglais et l'opinion populaire sont bien différents, on le loue, on l'admire, et, après sa mort, on l'honore comme saint.
Le
terme compagnons du Conquérant est une dénomination collective pour
tous ceux qui se sont joint à Guillaume le Bâtard, duc de
Normandie, dans la grande aventure qu'est la conquête Normande de
l'Angleterre en 1066… Ils combattent à Hastings.
Le
terme est aussi parfois employé pour qualifier des personnes ayant
participé à la conquête (1066-1069), arrivant en renfort plus ou
moins longtemps après cette bataille...
La
plupart des familles d'importance du pays ont revendiqué avoir
compté parmi leurs ancêtres un combattant d'Hastings, objet de
fierté et de légitimité.
Ces
familles n'ont aucune preuve pour étayer leurs revendications.
Plusieurs listes sont apparues au cours des siècles, mais aucune n'a
reçu quelque crédit que ce soit de la part des historiens, les 3
listes les plus célèbres sont :
La
liste de l'abbaye de la Bataille (Battle abbey).
La
liste de Dives-sur-Mer.
La
liste de Falaise.
Qui
a exactement combattu à Hastings ?
Les
historiens, et notamment les deux principaux spécialistes du
domaine, le professeur David C. Douglas et le généalogiste G. H.
White, s'accordent pour reconnaître que 20 participants à cette
bataille ont été identifiés avec certitude, s'appuyant sur les
écrits d'un chroniqueur contemporain, Guillaume de Poitiers, et en
acceptant quelques autres mentionnés par Orderic Vital ou
représentés sur la Tapisserie de Bayeux...
David
C. Douglas a proposé d'autres noms en s'appuyant sur des ressources
indirectes :
Des
personnes ayant attesté les chartes signées peu avant le départ
pour l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, et en rapport avec le
projet, et, les chartes signées peu après le couronnement du duc...
Il a aussi utilisé le poème Carmen de Hastingae Proelio (Chanson de
la bataille d'Hastings) qui fut retrouvé en 1826, mais dont
l'origine, et donc la fiabilité, est discutée...
J.
F. A. Mason a lui aussi proposé un autre nom en utilisant le récit
d'Orderic Vital.
Les
noms additionnels proposés par Douglas et Mason ne font pas l'objet
d'un consensus, et rien ne prouve que ces personnes aient réellement
combattu à Hastings... Néanmoins, leur implication dans les
événements est probable. Ils sont listés indépendamment.
Sir
James H. Ramsay remarque que dans cette aventure, les principaux
barons Normands sont représentés par leur fils (Beaumont, Évreux,
Mortagne, peut-être Ponthieu) s'ils sont en âge de combattre. J. F.
A. Mason suppose que cette remarque doit être établie sous la forme
suivante :
Dans
les grandes familles Normandes, quand le père et le fils sont en âge
de combattre, il est fréquent qu'un seul d'entre eux s'engage.
Liste
des participants identifiés à la bataille de Hastings :
Robert
de Beaumont, plus tard comte de Meulan (1081) puis 1er comte de
Leicester (1107)Eustache, comte de Boulogne
Guillaume, plus tard comte d'Évreux
Geoffroy de Mortagne, plus tard comte du Perche
Guillaume FitzOsbern, sénéchal du duc, plus tard 1er comte d'Hereford
Aimery IV de Thouars, vicomte de Thouars
Hugues de Montfort, seigneur de Montfort-sur-Risle
Gautier Giffard, seigneur de Longueville
Raoul II de Tosny, seigneur de Conches
Hugues de Grandmesnil, seigneur de Grandmesnil
Guillaume de Warenne, plus tard 1er comte de Surrey
Guillaume Malet, seigneur de Graville
Odon, évêque de Bayeux, plus tard comte de Kent, demi-frère du Conquérant
Turstin Fitz Rou
Engenulf de L'Aigle, seigneur de L'Aigle
Geoffroy de Montbray, évêque de Coutances
Robert, comte de Mortain, plus tard comte de Cornouailles, demi-frère du Conquérant
Wadard, et Vital dont on pense qu'ils sont les suivants de l'évêque de Bayeux
EDOUARD LE CONFESSEUR |
sur
la tapisserie de Bayeux, le vingtième est mentionné par Orderic
Vital comme ayant participé à la guerre Anglaise avant que le duc
Guillaume ne devienne roi d’Angleterre.
Autres
noms de participants à la conquête proposés Par J. F. A. Mason :
Onfroy
du Tilleul, (dont Orderic Vital écrivit) :
«
Il est le gardien du château d'Hastings depuis le premier jour »,
Ce château en bois est construit entre le débarquement et la
bataille, et il est représenté sur la Tapisserie de Bayeux, il est
donc probable que Onfroy ait été un compagnon du Conquérant, mais
il ne participe pas à la bataille. Onfroy serait l'un des deux
participants (avec Eustache II de Boulogne), à l'expédition dont
on sait qu'ils sont venus en éclaireurs...
Par
D. C. Douglas, d'après des sources non précisées :Robert de Vitot, blessé à la bataille
Gerelmus de Panileuse
Robert fils d'Ernis, tué à la bataille
Roger fils de Turold
Erchembald, fils d'Erchembald le vicomte
D’après le poème Carmen de Hastingae Proelio :
HARALD II |
Personnes ayant attesté des chartes signées peu après le couronnement :
Gérald ou Gérold le sénéchal, grand-père de Guillaume de Roumare, qui a apporté 40 navires lors de la conquête.
Rodulf le chambellan, peut-être de Tancarville.
Hugues d'Ivry, le maître d'hôtel.
Richard fitz.
Gilbert de Clare.
Pons, possible ancêtre des Clifford.
Personnes ayant attesté une charte faite à Caen le 17 juin 1066 :
Richard Goz, vicomte d'Avranches.
Ranulf II le Meschin, vicomte de Bayeux.
Ralf Tesson.
Foulque d'Aunou, apportant aussi 40 navires.
Autres listes de participants, Liste de l'abbaye de la Bataille :
L'abbaye
de la Bataille, construite suivant le vœu de Guillaume le
Conquérant :
« Ayant
promis de construire une abbaye sur le lieu de la bataille de
Hastings, et précisément à l'endroit même où Harold II
d'Angleterre serait tombé... Une liste de patronymes des
participants à la bataille, écrite sur une tablette, est censée
être suspendue dans cette abbaye depuis sa création. Les plus
anciennes versions imprimées de cette liste datent du XVIe siècle,
probablement compilées à partir d'une version du XIVe siècle a été
publiée par Holinshed et Leland, la liste semble être un composite
de plusieurs sources, de nombreux noms étant dupliqués. La version
d'Holinshed contient 629 noms, pour une armée estimée à au moins 5
000 hommes.
Il
est évident que plusieurs de ces patronymes n'ont aucune raison de
figurer sur cette liste, Dugdale et Camdem suggèrent que les moines
rédacteurs de la liste ont été encouragés, pour leur propre
avantage, à ajouter à leur liste les noms de familles de basses
origines devenues puissantes, mais qui n'étaient pas à Hastings...
Une autre suggestion est que les moines ont tout simplement compilé
tous les noms semblant d'origine Normande...
La
liste de Dives-sur-Mer
Cette
liste de 475 noms classés par ordre alphabétique des prénoms, est
gravée sur le mur de la nef de l'église romane Notre-Dame de
Dives-sur-Mer (XIe siècle), lieu de départ de l'expédition... Elle
est inaugurée, le 17 août 1862, lors d'une rencontre académique
internationale d'historiens.
La
liste, qui couvre 24 m² de surface, est dressée par la Société
Française d'Archéologie, Léopold Delisle, le rédacteur de cette
liste, précise qu'il n'a pas utilisé les listes Anglaises du XIVe
et du XVe siècles, ni même le Roman de Rou, mais des chartes
Anglaises du règne de Guillaume et surtout le Domesday Book. Donc,
au contraire de la liste de l'abbaye de la Bataille qui prétend
recenser ceux ayant combattu à Hastings, la liste de Dives listerait
tous les Normands impliqués dans la conquête et la soumission de
l'Angleterre.
La
liste de Falaise
Le
24 juin 1931, une plaque en bronze contenant 315 noms de chevaliers,
supposés avoir combattu à Hastings, est inaugurée à l'initiative
du gouvernement Français. Elle est un temps conservée dans la
chapelle du château de Falaise. M. J. Crispin et Léonce Macary,
professeurs du collège de Falaise, publient un livre édité au
Royaume-Uni en 1938. Leurs investigations montrent que cette
compilation de noms est basée sur le Roman de Rou et une liste de
l'abbaye de la Bataille. Par conséquent, cette liste est jugée non
fiable.
Le
poème de Wace mentionne 116 personnes, surnommées par leur
toponyme. Sur ces participants, 38 sont mentionnés par leur prénom
et leur surnom, accompagnés de longues descriptions des actions de
21 d'entre eux. Ils sont facilement identifiables, et la probabilité
qu'ils aient effectivement combattue est grande. Les 77 autres sont
mentionnés par un nom et l'indication des domaines dont ils sont les
seigneurs.
Conquête normande de l'Angleterre — Wikipédia
pedia.org/wiki/Conquête_normande_de_l'Angleterre
La
conquête
normande de l'Angleterre
est l'invasion du royaume d'Angleterre
par le duc de Normandie Guillaume
le Conquérant,
qui a culminé avec la bataille ...
Origines
- Préparatifs
- L'attente
- Le
débarquement
his.nicolas.free.fr/Conflits/PageConflit.php?mnemo=ConqueteAngleterre
conquete
Angleterre Guillaume conquerant
batard Normandie Harold bataille Hastings Stamfordbirdge mort Edouard
confesseur.
Vous
avez consulté cette page le 12/06/14.
Les Compagnons de Guillaume le Conquérant - Normannia
www.normannia.eu/.../les-compagnons-de-guillaume-le-conquerant.html
Le
terme est aussi parfois employé pour qualifier des personnes ayant
participé à la
conquête de l'Angleterre
(1066-1069), arrivant en renfort plus ou moins ...
Vous
avez consulté cette page le 12/06/14.
Bonjour chère Chantal,
RépondreSupprimerJe suis toujours marquée par la mort de Lady Di. C'était une femme exceptionnelle, passionnée, douce...Cette princesse de Galle était si touchante, une vraie Lady...pas l'autre, la vilaine !
Amitiés.
Bonjour Sylvie, moi aussi j'aimais beaucoup Lady Di elle fut broyée par un tas de gens mal intentionnés et un grand dadais de prince mou comme un marshmallow, qui n'osant afficher ses préférences l'a rendue infiniment malheureuse... Quant aux individus à qui elle a fait l'honneur de son intimité et qui se sont permis de la trahir en le monnayant à la presse, ce que je pense d'eux n'est même pas publiable... mes amis Creusois disent de quelqu'un qui n'est pas correct que c'est la septième race après le crapaud... et bien pour ceux-là c'est encore trop bien.
RépondreSupprimerBonjour mes amies, je partage entièrement votre avis ! Lady Diana a été flouée dès le début, elle y a cru et dire que la veille de son mariage, son aimable futur époux batifolé avec sa légitime d'aujourd'hui. Lady Diana était amoureuse, lui d'une autre, mais il lui fallait un ventre "pur" (c'est ce que certaine biographie raconte, la princesse fit des confidences des plus accablantes et humiliantes hélas) ! !...... Quant à la presse, nous savons qu'elle fait et défait une personne !
RépondreSupprimer