lundi 30 juin 2014

1050... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1050 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

GUIDO D'AREZZO ET LA NOTATION MUSICALE...

GUIDO D'AREZZO
Le 17 mai 1050 s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido (Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'est fait connaître à la cathédrale d'Arezzo, entre Sienne et Florence, comme professeur de musique.
Remarquable pédagogue, Guido d'Arezzo est à l'origine du système de notation musicale encore en vigueur. Ce système a révolutionné l'apprentissage de la musique car il a dispensé les artistes d'apprendre par cœur, à l'oreille, les morceaux de musique et de chant. Il a facilité la transcription des notes et leur lecture. (André Larané, avec l'aimable collaboration d'Henri de Villiers, maître de chapelle).
Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique.
Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto » sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.
Guido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne » , pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des 5 doigts de la main gauche ouverte.
Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de « gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.
Les notes sont auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les 4 lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :
«UT queant laxis / Pour que puissent
«
REsonare fibris / résonner des cordes
«
MIra gestorum / détendues de nos lèvres
«
FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
«
SOLve polluti / ôte le péché,
«
LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
«
Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.
Les écoliers italiens du temps de Guido Azezzo connaissent bien cette hymne, en effet, et la chantent avec une mélodie qui monte de degré en degré. C'est pratique pour apprendre les hauteurs relatives de chaque degré de la gamme. Le « si » a été ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le «  ut », jugé trop dur à l'oreille, transformé en « do » par Bononcini en 1673. Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes sol-fa.
La portée de Guido, étendue à 5 lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En Anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.


Guido surnommé d'Arezzo ou l'Arétin (Aretinus), du lieu de sa naissance, est le célèbre inventeur d'une Méthode d'enseignement musical, né à Arezzo (Toscane) vers 990. On n'est pas tout à fait d'accord sur le lieu et la date de sa mort : une opinion assez probable est qu'il est décédé au couvent d'Avellano, où il était prieur de ordre des camaldules, le 17 mai 1050.
Guido d'Arezzo jouit, dans l'histoire de la musique, d'une très grande réputation qui tient plus aux découvertes qu'on lui a attribuées à diverses reprises qu'à celles dont il est l'auteur.  De tous les auteurs de musique du moyen Âge, il est celui dont les ouvrages se sont le plus répandus, presque toutes les grandes bibliothèques en contiennent des copies manuscrites...

Les principaux renseignements que l'on possède sur sa vie sont contenus dans deux lettres qu'il écrit à Théobald, évêque d'Arezzo de 1023 à 1036, et à un certain Michel, son ami, moine bénédictin de l'abbaye de Pompose (Pomposa), près de Ferrare, il s'y fait remarquer bientôt par ses connaissances en musique et chant ecclésiastique qu'il est chargé d'enseigner. Ayant remarqué combien l'absence de méthode pour l'enseignement du chant d'église est fâcheuse et rend les études pénibles et longues, il imagine une méthode pour suppléer à cette insuffisance. Il établit, dans son couvent, une école pour y appliquer sa méthode à l'enseignement des novices, et le succès est tel que le nom de Guido se répand dans toute l'Italie. Les moines de son couvent, jaloux de son succès, l'obligent à quitter le couvent... il voyage, se plaignant beaucoup de son exil, et se retire à Arezzo dans un couvent de bénédictins.

C'est là qu'il reçoit un message du pape Jean XIX, qui a entendu parler de la méthode de chant et de sa notation musicale et qui l'engage à venir à Rome. 
Guido exite un moment, puis va présenter son antiphonaire au pape celui-ci fait aussitôt l'expérience de la méthode et se trouve, en quelques minutes, en état de trouver le ton d'une antienne et de la chanter... Très frappé de cette invention, il cherche vainement à retenir le moine à Rome. Celui-ci qui a attrapé les fièvres refuse, ayant retrouvé, dans cette ville, son abbé du monastère de Pompose, ils se réconcilient... d'après sa lettre au moine Michel, il aurait eu l'intention de retourner à son ancien couvent de Pompose. Quoi qu'il en soit, on ne possède pas de renseignements très authentiques sur les dernières années de Guido d'Arezzo...
Les annalistes de l'ordre des camaldules prétendent qu'il s'enferme au monastère de Sainte-Croix d'Avellano, en devient prieur et y meurt : cette affirmation a été souvent contestée, et aucune certitude ne s'est encore imposée.
Les ouvrages de Guido d'Arezzo n'ont été publiés qu'en 1784, par le savant Gerbert, prince-abbé de Saint-Blaise, qui les réunit dans sa collection des écrivains ecclésiastiques sur la musique. Il cite d'abord.
Le Micrologus de Disciplina artis musicae, traité écrit vers 1030 et dédié à l'évêque d'Arezzo Theobald :
C'est l'ouvrage le plus important de Guido, qui y traite de la nature et du nombre des notes, de leur disposition sur le monocorde et des 6 manières dont elles se lient entre elles, de l'octave et des raisons pour lesquelles elle ne renferme que 7 notes, des intervalles des sons et de l'explication de leurs noms, des 4 modes d'affinité des sons, des autres affinités des sons, particulièrement du bémol et du bécarre, de la similitude des sons dans le chant qui n'est parfaite que dans l'octave, de la manière de distinguer les mélodies altérées et de les corriger, des notes qui tiennent le premier rang dans le chant, de la division des 4 modes en 8, de la connaissance de ces 8 modes, des tropes et de la puissance de la musique, de la composition du chant, de la variété multipliée des sons et des neumes (signes de notation musicale), de la manière d'écrire tout ce qui appartient au chant, de la diaphonie ou règles de l'organum, de l'invention de la musique calculée d'après le son des marteaux... 
LA MAIN GUIDONIENNE
Le second ouvrage important de Guido est l'Antiphonaire, avec deux préfaces, l'une en vers, l'autre en prose, publiées par Gerbert :
« Versus de musicae explanatione, suique nominis ordine », suivi de « Regulae Rhythmicae in Antiphonarii sui prologum prolatae et Aliae Regulae de ignoto cantu, identidem in Antiphonarii sui prolatae ». Gerbert a donné aussi sa lettre au moine Michel, où Guido explique sa méthode : « Epistola Guidonis Michaeli monacho, De Ignoto Cantu diruta ».
Un petit traité, intitulé « De Sex Motibus vocum a se invicem », dont le titre et la division ont été supprimés par Gerbert, appartient aussi, incontestablement, à Guido.
Quant aux autres ouvrages qu'on lui attribue, tels que : « Tractatus correctorius multorum errorum qui fiunt in cantu Gregoriano in multis lotis », publié d'après un manuscrit du XIVe siècle et « Quomodo de arithmetica procedit musica », placé à la suite du « Micrologue » dans quelques manuscrits, il est peu probable que Guido d'Arezzo en soit réellement l'auteur.
Les titres de ce moine célèbre ont été un peu exagérés. On lui a attribué pendant des siècles tous les progrès que fait l'art musical au XIe siècle. Il faut en rabattre un peu, tout en reconnaissant son très grand mérite. Jusqu'à lui les traités de musique de Remi d'Auxerre, de Reginon de Prum, de Hucbald, d'Odon , abbé de Cluny, ne contenaient pas de bonnes méthodes d'enseignement :
Il n'existait pas de direction dans l'étude de l'art.
Les instruments des anciens sont tombés dans l'oubli, l'orgue ne se trouve que dans quelques églises et peu de musiciens savent en jouer, quant aux autres instruments aux IXe et Xe siècles, il n'en existe guère, il n'y a donc pour diriger la voix et former l'oreille des élèves de chant que la voix du maître, aucune étude individuelle n'étant possible.
Les chantres sont maladroits et ignorent les principes de l'art, malgré le temps qu'ils ont consacré à apprendre leur métier... Guido invente une méthode d'enseignement et rend l'instruction musicale si facile qu'en peu de jours un enfant peut apprendre seul le chant d'une antienne ou d'un répons.
On trouve les intonations au moyen du monocorde, petit instrument sur lequel sont inscrites les lettres représentatives des notes un chevalet mobile se place sur la lettre de la note cherchée, et en pinçant la corde on obtient l'intonation. Guido complète sa méthode par une mnémonique des sons :
il fait apprendre par cœur une mélodie connue dont on se sert comme point de comparaison en donnant pour nom aux notes de cette mélodie les syllabes placées sous chacune d'elles de manière à conserver ces mêmes noms à toutes les notes semblables.
Au début et à la fin de sa leçon, dans l'école qu'il dirige, Guido fait chanter cette strophe à ses élèves l'intonation de la note s'élevant d'un degré sur chacune des syllabes, ut, ré, mi, fa, sol, la, correspond à l'une des lettres de l'échelle diatonique dont nous avons fait la description. Il cherche simplement à créer une méthode d'enseignement par analogie, se proposant de graver l'intonation des sons dans la mémoire des élèves. Enfin, Guido recommande l'usage des neumes comme le moyen le plus simple de distinguer les notes principales d'une mélodie et d'en reconnaître le ton.
Voilà exactement à quoi se réduit la découverte de Guido d'Arezzo, elle paraît bien simple aujourd'hui, mais il fallait alors un effort de génie pour la faire... Les effets en sont immenses :
L'instrument de l'enseignement étant trouvé, des écoles de chant ecclésiastique s'instituent partout et l'instruction se répand. Malheureusement, on interprète mal quelques-unes de ses paroles et l'on crée bientôt un système de solmisation absolument faux et hérissé de difficultés qu'on lui attribue comme une invention admirable et qui, pendant plus de 600 ans, empêche le retour au système naturel, l'usage des muances n'est abandonné qu'au XVIIe siècle, époque où la septième note de la gamme reçoit le nom de si. Les Allemands ont été les derniers à se servir des lettres de l'alphabet pour solfier. 
Guido a joint au mérite de son invention celui de l'exposer avec la plus grande lucidité dans son « Micrologue » et le prologue de son « Antiphonaire ». A côté de la découverte réelle de Guido d'Arezzo, il est bon de rappeler toutes celles qu'on lui a inexactement attribuées.
On lui devrait :
La gamme et son nom.
Les noms des notes.
Le système de solmisation par les trois hexacordes de bémol, bécarre et nature et par les muances.
La méthode de la main musicale.
La notation avec la portée du plain-chant.
Le contrepoint.
Le monocorde.
Le clavecin.
Le clavicorde et quelques autres instruments.
Ces assertions ont été réfutées d'une manière décisive, après une étude approfondie, par Fétis dans sa Bibliographie générale de la musique et par Forkel dans son Allgemeine Geschichte der Musik. (Ph. Bertthelot).
17 mai 1050 - Guido d'Arezzo nous lègue sa notation ...
www.herodote.net/17_mai_1050-evenement-10500517.php
29 sept. 2012 - Le 17 mai 1050 s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido (Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'était fait …

www.cosmovisions.com/GuiArezzo.htm
Dictionnaire biographique : Guido d'Arezzo. ... assez probable est qu'il mourut au couvent d'Avellano, où il était prieur de ordre des camaldules, le 17 mai 1050.

Guido d'Arezzo (950-1050)

medieval.mrugala.net/Personnages/Guido%20d'Arezzo.htm
Guido d'Arezzo, inventeur des notes de musique. ... 1000 et mourut vers 1050 - , ayant séjourné à l'abbaye de Saint-Maur (ou de Pomposa) où il mourut, Guido ...

CATHOLIC ENCYCLOPEDIA: Guido of Arezzo - New Advent

www.newadvent.org › Catholic EncyclopediaGTraduire cette page
995; d. at Avellano, near Arezzo, 1050. He invented the system of staff-notation still in use, and rendered various other services to the progress of musical art and ...





1051... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1051 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol

MINAMOTO YOSCHII FILS DU DIEU DE LA GUERRE


Dans le sud de Fukushima, tout près de la frontière avec Tochigi, se trouve une ville nommée Shirakawa. Depuis les temps anciens, la région au Nord de la frontière qui se trouvait autrefois ici était connue sous le nom de Mutsu. Elle est aussi appelée, Michinoku, « au-delà de la route », car elle se situe après la fin de la route des montagnes de l'Est (Tōsandō).
Mutsu, ou Ōshū, est la seule région productrice d'or du Japon, ainsi que l'élevage réputé de chevaux primés. Le papier fin et la laque, indispensables à la culture de cour à Kyoto, sont également produits ici.
Mutsu commerce également avec les régions du Nord de Hokkaido et de Sakhalin. Pour toutes ces raisons et plus encore, lorsqu'il s'agit de Mutsu, la cour est principalement concernée par une livraison sûre des tributs et des impôts, comprenant les chevaux et l'or de la région.
Même la ville de Chiba des temps modernes est décrite par les gens de la capitale comme « plus loin, au-delà même de la fin des routes de l'Est. » Michinoku est l'Ultima Thulé du Japon (les terres les plus au nord) La cour dépense des ressources considérables pour apprivoiser et conquérir cette terre « de barbares ».
Hiraizumi se trouve à peu près au centre de l'ancienne Mutsu, à la confluence des rivières Koromogawa et Kitakami. Les terres au-delà de la frontière ici (Koromogawa no Seki) sont connues sous le nom de Oku Rokugun (les 6 Régions Reculées), ce nœud routier démarque en effet la frontière entre les terres impériales et le royaume des indigènes de Tohoku, les Emishi. Au XIe siècle, les Emishi sont contrôlés par la puissante famille Abe.
En 999, Taira no Koreira qui veut s'installer dans la province d'Ise, agresse Taira no Muneyori qui a le même projet. Mais chacun rassemble un groupe de suivants armés. L'affaire est jugée rapidement et les deux Taira sont condamnés à l'exil. L'empereur reste sur le trône jusqu'à sa mort, en 1011.

Le prince Iyasada, petit-fils de Fujiwara no Kaneie devient l'empereur Sanjo à 36 ans. Il veut gouverner et les relations sont mauvaises avec Michinaga et encore davantage après la mort de Fujiwara no Genshi, fille de son Sadaijin (Michinaga).



La Cour craignant Michinaga, Sanjo Tennô se retrouve seul. Devenu aveugle, il abdique en 1016 sous la pression de Michinaga qui choisit le prince Atsuhira, âgé de 9 ans pour devenir l'empereur Go-Ichijo.

Son grand-père Fujiwara no Michinaga prend le titre de sessho et le contrôle du Japon.

En 1017, quelques voleurs pénètrent de nuit dans le palais impérial et sont éliminés à coups de flèches par Fujiwara no Nagasuke et Fujiwara no Yositaka, officiers du sadaijin Fujiwara no Michinaga. Go-Ichijo leur accorde des récompenses.
Fujiwara no Yorimichi remplace Michinaga en 1018 et gouverne le Japon.
Une invasion des Toi frappe le nord de Kyushu en 1019, ce sont des pirates Jurchen qui vivent dans l'actuelle Corée du Nord. Avec 50 navires en provenance de Corée, ils attaquent Iki, Tsushima et la baie de Hakata. Ils se servent de l'île Noko comme base pendant une semaine, saccagent les villages, enlèvent des Japonais pour en faire des esclaves. Le responsable du Dazaifu lève une armée et le général Fujiwara no Takaie repousse les pirates. 3 ennemis sont capturés, tous Coréens, en Matsuura.
COMBAT
Les officiels Japonais se rappellent que des pirates coréens existaient durant la période de Silla et les soupçonnent, selon le rapport de Nakamine no Mochitaka, ce doute est levé quand quelques mois plus tard un envoyé de Corée, Jeong Jaryang, annonce que les forces Coréennes ont attaqué les pirates et sauvé environ 260 Japonais qui seront ensuite rapatriés au Japon. Il reste les rapports écrits par 2 captives, Kura no Iwame et Tajihi no Akomi.

Le gouvernement ne dispose pas de troupes de confiance, il n'y a que la garde impériale, devenue un ramassis de tire au flanc et de rôdeurs indisciplinés. Aussi, Michinaga et ses neveux ensuite, se fient aux troupes des Minamoto, en cas de besoin.

En 1028, Taira no Tadatsune, nommé vice-gouverneur de la province de Karusa et inspecteur du Musashi, décide d'étendre ses terres à toute la péninsule. Il conquiert la province d'Awa, (tuant son gouverneur) et aussi le Shimôsa.
ARMURE DE SAMOURAÏ
Yorichimi envoie contre lui, un de ses parents, Taira no Naokata qui est vaincu. Minamoto no Yorinibu, le gouverneur de Kai est chargé de combattre Tadatsune. Il se montre habile et audacieux et contraint le fautif à la reddition. Il convoie son prisonnier vers la capitale où celui-ci tombe malade et meurt en 1031.

En 1036, la vingtième année du règne de Go-Ichijo Tennô, l'empereur meurt. Le prince Atsunaga, son jeune frère devient l'empereur Go-Suzaku, à 28 ans. Yorimichi est kampaku et continue de diriger le Japon jusqu'en 1074. Le prince Chikahito, fils aîné de l'empereur est nommé prince héritier en 1037. Go-Suzaku Tennô meurt le 7 février 1045 et le prince Chikahito devient l'empereur Go-Reizei à 21 ans. Son demi-frère Takahito devient prince héritier.

Une nouvelle guerre commence en 1050/1051, l'ancienne guerre de Neuf Ans, dans le nord de l'île Honshu. La famille Abe est depuis longtemps installée dans cette région. A l'époque Abe no Yoritoki est le général chargé de contrôler les Emishi, il a déjà eu beaucoup de conflits avec le gouverneur. Il possède 6 vastes districts de la province de Mutsu. Au centre, il s'est fait construire son château de Koromogawa (actuellement Morioka). Ce vaste domaine est devenu une principauté indépendante dont les impôts sont prélevés pour le compte des Abe, les gouverneurs ne peuvent rien faire. En 1050, le gouverneur, un Fujiwara, voulant absolument percevoir les impôts, se dirige vers le domaine des Abe avec une forte troupe et essuie une défaite mémorable...

Minamoto no Yoriyoshi est nommé gouverneur de Mutsu et général en chef avec mission de réprimer la révolte. Mais une amnistie générale est signée avant qu'il n'arrive. Les hostilités commencent en 1055, suite à un coup de main de Sadatô, le fils de Abe no Yoritoki, sur un lieutenant de Yoriyoshi qui entre en campagne avec son fils aîné Yoshiie àgé de 15 ans. Yoritoki est tué dans un des premiers combats, d'une flèche mais Sadatô poursuit la guerre et se retranche à Kawasaki avec 4 000 soldats. En 1057, Yoriyoshi vient l'attaquer avec une armée inférieure en nombre. Une violente tempête de neige se produit, L'assaut est manqué, quand Yoriyoshi se replie, Sadatô en profite pour le poursuivre et le bat, l'obligeant à se retirer. Yoriyoshi demande de l'aide à Kiyohara no Takenori de Dewa qui lui apporte un renfort de 10 000 soldats. Sadatô est vaincu à Komatsu, à Koromogawa et enfin à Kuriyagawa où il est éliminé en 1062. Minamoto no Yoshiie va au Hachiman-gu, dans le sud de Kyû-shu pour rendre grâce au sujet de la victoire des Minamoto et ses alliés. Yoriyoshi rentre dans la capitale en 1063.

Le 22 mai 1068 Reizei Tennô meurt, il n'a aucun fils vivant. Le successeur est son jeune demi-frère, le prince Takahito, àgé de 34 ans qui devient l'empereur Go-Sanjo, il n'a aucun rapport familial avec le clan Fujiwara, et c'est la première fois depuis Uda Tennô.
KENDO
Fujiwara no Yorimichi démissionne de sa charge de kampaku au profit de son frère Norimichi, le nouvel empereur veut gouverner personnellement, et pour cela, il crée en 1069,
 
le Kiro-ku-sho, un conseil présidé par lui, traitant des affaires administratives et judiciaires et reprenant les attributions du kurôdo-doroko. Il confisque les seigneuries créées depuis 1045, réduit le nombre des shô-en et supprime l'hérédité des gouvernements de province, seulement ces mesures ne peuvent s'appliquer aux Fujiwara trop puissants, mais elles portent néanmoins au prestige de ce clan un coup dont il ne se relève pas.

Cette bataille laisse la cour préoccupée. Cet incident est connu dans l'histoire comme les Guerres Antérieures de Neuf Ans (« Guerre de Zenkunen » 1051-62). Le dénouement de cette lutte sanglante est la défaite des Abe. Un noble administrateur local du nom de Fujiwara no Tsunekiyo (marié à une femme du clan Abe) à pris le parti des Abe dans ce différend, c'est leur fils qui est la souche de la dynastie des Ōshū Fujiwara. Son nom est Kiyohira...
Lorsque Yoriyoshi, un noble guerrier du puissant clan Minamoto, est nommé général du maintien de la paix et gouverneur de Mutsu en 1053, il tente de contenir les Abe. Des conflits armés éclatent rapidement entre les deux parties, alors que Yoritoki le chef des Abe ferme la frontière et résiste aux efforts de Yoriyoshi pour étendre son contrôle au sein des Régions Reculées...
Les Kiyohara, un clan local rival a pris le parti des forces de Minamoto et a largement participé à leur victoire. La mère de Kiyohira se remarie avec un membre du clan Kiyohara et ainsi est sauve.
Depuis l'âge délicat de 7 ans, Kiyohira est forcé d'être élevé en tant que fils adoptif des ennemis qui ont vaincu son père. Deux décennies plus tard, alors que Kiyohira à 28 ans des frictions internes au sein des Kiyohara dégénèrent en violences. Minamoto no Yoshiie, récemment nommé gouverneur de Mutsu, entre dans le conflit, qui devient connu sous le nom de « Guerres Postérieures de Trois Ans » (« Guerre de Gosannen » 1083-1087).
Yoshiie prend parti pour le vainqueur final de cette querelle de famille, mais ceci sans permission de la cour... Par conséquent, plutôt que d'être récompensé pour avoir rétabli la paix dans la région, il est à la fois démis de ses fonctions et contraint de quitter Mutsu.
C'est le dernier homme se trouvant à Ōshū légataire d'un triumvirat étrange d'héritages familiaux : Abe, Fujiwara et Kiyohara.
Sans intention de sa part, Kiyohira vient siéger au sommet de la structure de pouvoir de Mutsu. Le territoire de Kiyohira est à l'origine basé dans la zone Esashi de l'actuelle ville d'Ōshū... La décision de déplacer sa base d'opérations à Hiraizumi, avec sa topographie plus plate et plus ouverte, est révélatrice du désir de Kiyohira de passer du statut de Seigneur des Six Régions Reculées à la souveraineté de tout Michinoku. Il prend conscience que l'universalisme de la doctrine et de la foi Bouddhiste et que c'est le seul moyen de rassembler le peuple, fatigué de ces guerres, nerveux et inquiet à cause d'un gouvernement vacillant et de l'instabilité sociale.
Le premier grand projet que Kiyohira met en œuvre lorsqu'il se retrouve souverain de Michinoku, est d'établir des reliquaires à 106 mètres d'intervalle tout le long de la route qui s'étend de la frontière à Shirakawa jusqu'au port de Sotogahama (Aomori). Sur la face de chacun est représentée une image d'Amida (Amitābha), le Bouddha de la Lumière Infinie et seigneur de la Terre Pure Bouddhiste...
Les voyageurs venus du Sud peuvent suivre ces reliquaires jusqu'à Chūson-ji, le grand complexe de temples de Kiyohira. Près du sommet de la colline du temple se trouve un pavillon appelé Tahōtō, qui, dessiné à partir d'un motif dans le Sutra du Lotus, abrite des statues assises de Tahō (Prabhūtaratna) et Shaka (Śākyamuni). Un édifice de 2 étages appelé Daichōjuin comprend 9 Amidas debout, une collection puissante de statues Bouddhistes destinées à faciliter la renaissance de tous les gens du Paradis. Le pavillon Shaka du temple contient plus de 100 statues Shaka en or... Kiyohira construit des temples et des pavillons dans toutes les villes et villages de Michinoku, et leur réserve des terres.
SAKANOUE TAMURAMANO
L'espoir de Kiyohira est de transformer l'intégralité de Michinoku en un royaume Bouddhiste intégrant toute âme qui vive dans la région. Il ne s'agit là pas seulement pour Kiyohira d'une manière d'apaiser les esprits de toutes les personnes mortes dans des conflits stériles, mais aussi de réaliser la base de ses rêves d'indépendance pour Ōshū.

Le conflit militaire entre 1051 et 1063 dans la province de Mutsu, Japon, comme la plupart des conflits au cours de la période Heian, est une lutte de pouvoir entre les clans samouraï.
En réalité la guerre a duré 12 ans, bien qu'il y aient eu beaucoup d'escarmouches, quelques batailles ont été d'une grande importance, comme la bataille Kawasaki 1057. Les forces gouvernementales ont eu des difficultés en raison du terrain et du climat. En 1062, Minamato Yoriyoshi avec son fils mènent un assaut sur ​​la forteresse de Abe Kuriyagawa. Après 2 jours d'affrontements, Sadate capitule.
Pour ce résultat Minamoto Yoshii est considéré comme le fondateur de la réputation martiale des Japonais et il est particulièrement vénéré comme le Kami, le clan ancestral connu pour Hachimantarō « fils de Hachiman, dieu de la guerre » . C'est au cours de ce conflit qu’apparaît le nom et la fonction de samouraï.
SAMOURAÏ

1051 — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/1051
Cette page concerne l'année 1051 du calendrier julien. ... Début de la guerre de neuf ans ou guerre de Zenkunen (前九年の役) dans la province de Mutsu au ...
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Zenkunen no eki - Historia Nipponica - Canalblog

histonippo.canalblog.com › Messages décembre 2008
1 déc. 2008 - Les « guerres antérieurs de neuf ans » (Zenkunen no eki, 前九年の役) sont une ... Ces guerres de 1051 à 1062, sont comme des poussées de ...
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learn-too.blogspot.com/2014/01/les-samourais.html
En1051, Abe no Yoritoki se souleva et la province de Mutsu fut secouée par les affrontements de la guerre de Zenkunen , qui dura en réalité jusqu'en 1062, ...
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dimanche 29 juin 2014

1052... EN REMONTANT LE TEMPS

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EMMA « PIERRE PRÉCIEUSE DE NORMANDIE »

(La légende d'Emma de Normandie - Reine au temps des Vikings 987-1052)

Avec le fruit de ses ressources, la seigneurie d'Hayling rapporte à Jumièges environ 1.100 écus d'or chaque année. Juteux



! Tellement juteux que les moines de la cathédrale de Winchester ne veulent pas lâcher le morceau. Ils tiennent Hayling d'un don de la reine Emma de Normandie, en 1049. Jolie légende...



Emma de Normandie mère du roi d'Angleterre, Édouard le Confesseur, est accusée vers 1045 de sympathies charnelles pour Alwyn, l'évêque de Winchester. Pour prouver son innocence, Emma s'expose alors à l'épreuve du feu. Les yeux bandés, il lui faut marcher sur un parcours où l'on a disposé de façon aléatoire 9 socs de charrue rougis au feu. Elle sort indemne de ces embûches et offre à Winchester autant de seigneuries que de socs de charrues franchies. Hayling était du nombre. Pourquoi ? Pour triompher, Emma a imploré Swithun, le Saint Patron de la cathédrale de Winchester. Elle remercie ainsi ses serviteurs.

Dans cette anecdote douteuse, on voit un premier lien avec Jumièges. Un ancien abbé de Jumièges, Robert Champart, promu depuis archevêque de Cantorbury, passe pour l'accusateur principal d'Emma de Normandie. Alors, quand le roi se jette aux pieds de sa mère pour implorer son pardon, Champart bat sa coulpe... Il quitte l'Angleterre, va se repentir à Rome et se retire à Jumièges. Là, les chroniqueurs de l'abbaye ont une version de l'affaire qui lave Champart de ces accusations.




C'est un certain Godwin qui le fait passer pour calomniateur. Le peuple le croit. Et Champart quitte bien l'Angleterre. Mais le roi découvre la vérité et rappela Champart de Jumièges. On court au devant de lui. C'est une grande fête à laquelle prennent part Emma et son prétendu amant. Après quoi, Champart saisit la crosse épiscopale de Londres.

Si l'anecdote des socs de charrues est douteuse, le don d'Emma l'est encore plus.
Il est dit tantôt qu'elle reprent la moitié de la seigneurie d'Hayling. Tantôt qu'elle la donne à Winchester. Dans les deux cas de figure, elle accorde l'autre partie du domaine à un moine, Wulfweard le Blanc, dit encore Ulward... Pourquoi ? Mystère. Mais il est entendu qu'à la mort d'Ulward, il sera enterré là. Après quoi, sa part reviendra au prieuré qui la cultivait déjà pour lui...

Ces dispositions sont contenues dans le cartulaire de l'église Saint- Swithun, Ulward meurt sous Guillaume le Conquérant. Mais ce dernier donne sa portion à Jumièges. Protestation de Winchester. Le roi fini par reconnaître le présent d'Emma de Normandie. Seulement, Jumièges ne renonce pas pour autant à son cadeau royal. De cet imbroglio, naîtra une longue dispute entre Winchester et Jumièges pour le prieuré d'Hayling...

On imagine à tort que Guillaume le Conquérant est le premier Normand à s'asseoir sur le trône d'Angleterre. Une soixantaine d'années avant Hastings, il est précédé par une jeune fille prénommée Emma.



Celle-ci est la fille de Richard Ier, duc de Normandie et de sa concubine Gonnor
En 1000, une expédition Anglaise sur le Cotentin échoue. Pour sceller la paix son frère Richard II lui fait épouser Ethelred II dit Le Malavisé, roi d’Angleterre, qui est veuf.
Au printemps de l’an 1002, en Angleterre le souverain Saxon Æthelred II guette avec impatience l’arrivée en son royaume d’une princesse Normande prénommée Emma.
Nul ne peut alors soupçonner l’incroyable destinée qui attend cette toute jeune fille. Sur fond d’attaques Scandinaves incessantes, elle épouse successivement 2 rois, donne le jour à 2 autres, et s’impose sur la scène politique de sa terre d’adoption, et devient la grande figure féminine de l’âge Viking préparant ainsi l’avènement de son petit-neveu, Guillaume le Conquérant.
Emma de Normandie est un personnage d’exception, auquel Winston Churchill attribue une place unique dans les annales Anglaises, écrivant à son propos que « peu de femmes se sont trouvées placées au centre d’une convergence de forces aussi considérables ». Elle nous entraîne au cœur d’une fabuleuse épopée où souffle l’air du grand large. Elle nous emporte à la recherche de ses aïeules, de ces femmes méconnues qui assurèrent la continuité dynastique des premiers ducs de Normandie. Elle nous ouvre la porte de ses palais, nous invite à sa table et nous guide au milieu des tragiques rivalités de cette cour. Elle nous engage à méditer sur la naissance et l’accouchement en l’an Mil, sur le mariage et la vie de couple, la maladie et la santé, la vieillesse et la mort, nous convie à un voyage fascinant dans l’Europe du haut Moyen Âge, depuis les côtes déchirées de la Norvège jusqu’aux belles plages de Normandie, des vertes campagnes Anglaises aux îles du Danemark.

Mariée au roi d'Angleterre Aethelred II puis à son successeur, le Danois Knut le Grand, elle offre ensuite le trône d'Angleterre à son fils cadet Hörthaknútr puis à son fils aîné Édouard le Confesseur...

Première couronne : Aethelred II
Fille du duc de Normandie Richard Ier et sœur du duc Richard II. C'est ce dernier qui décide, au commencement de l'année 1002, de la marier avec le roi d'Angleterre Ethelred II (ou Æthelred II).
Elle compte alors une quinzaine de printemps et a environ 20 ans de moins que l'homme auquel on l'unit. Veuf à une ou deux reprises, Æthelred est déjà le père d'une dizaine d'enfants. Emma de Normandie arrive donc en terre inconnue et se perd dans une immense famille dont elle ne parle même pas la langue. Le plus vieux de ses beaux-fils a à peine son âge...
Bien vite, la jeune princesse découvre que l'homme auquel on l'a unie sans lui demander son avis est un monstre inapte et sanguinaire. C'est notamment lui qui ordonne le massacre de tous les Danois d'Angleterre le fameux Jour de la Saint Brice, dans une sorte de Saint-Barthélemy du Nord.
Les textes laissent entrevoir qu'elle n'éprouve que du mépris pour ce roi faible, cruel, incapable d'endiguer les assauts Scandinaves, prêt à toutes les bassesses. Elle lui donne néanmoins deux fils, Édouard et Alfred, ainsi qu'une fille nommée Godgifu... Durant ces années « d'apprentissage », elle affirme son caractère et prend goût au pouvoir.
L’Angleterre doit perpétuellement faire face aux raids Vikings. Ethelred se rend si impopulaire, que la population accueille Sven le Danois et le reconnaît roi en 1013. Ethelred, Emma et leurs deux  fils Alfred et Édouard se réfugient en Normandie auprès de leur oncle.
Les Vikings Danois envahissent l'Angleterre, lorsque le chef des Vikings, Sven Ier, dit Sven barbe fourchue, meurt, la pression scandinave sur l'Angleterre devient si forte, qu'Emma de Normandie et sa famille doivent s'exiler à la cour de son frère Richard II (duc de Normandie. Le couple royal peut revenir dans l'île dès l'année suivante, mais les 2 plus jeunes enfants restent à la cour ducale pour y être élevés en sécurité. Seul Édouard, l'aîné, semble les avoir accompagnés et jouer un rôle dans le déroulement des événements. A la mort de Sven, en 1014, Ethelred règne de nouveau jusqu’à sa mort en 1016.
Seconde couronne : Knut le Grand
Æthelred s'éteint en 1016, alors que le chef Danois Knut (ou Knútr) mène à bien la conquête de son royaume. La reine peut espérer jouer un rôle politique en tant que mère de deux héritiers potentiels au trône, mais l'invasion étrangère menace de réduire ses espoirs à néant. Elle risque même de perdre son douaire dans la tourmente.
Edmond II Côtes de Fer, fils du premier mariage d’Ethelred, lui succède, mais il est vite vaincu par le fils de Sven, Knut, également roi de Norvège et de Danemark. Elle n'hésite donc pas un instant lorsque Knút, monté sur le trône à la pointe de son épée, lui propose de l'épouser...
En s'unissant à la veuve de son prédécesseur, le nouveau souverain s'inscrit dans la continuité dynastique et légitimise sa conquête. Emma de Normandie reste quant à elle reine des peuples d'Angleterre.
Knut, craignant que les enfants d’Ethelred et d’Emma ne revendiquent leur héritage et qu’ils soient soutenus par leur oncle Richard II, duc de Normandie... Pour parer à cette éventualité il demande la main de la reine Emma. Ambitieuse celle-ci préfère priver ses enfants de la succession et rester reine d’Angleterre. En 1017 elle retraverse la Manche pour se marier. Elle accepte avec pour clause de mariage, que, seuls les enfants qui viendraient à naître de son union avec Knut pourront prétendre à régner sur l’Angleterre. Ils y gagnent tous deux. Édouard retourne pour sa part promptement en Normandie « pour éviter d'être égorgé ».
Knútr le Grand devient ensuite roi du Danemark (1019) et de Norvège (1028), constituant ce que les historiens nomment fréquemment l'Empire Danois.
La reine Emma règne 18 ans sur l'Angleterre. De nombreux signes laissent entrevoir un gouvernement exercé de concert. Elle semble aussi avoir assumé la régence du royaume durant les absences répétées de son mari.
Elle lui donne Hartcanut qui succède à son père
Gunhlid, rebaptisée Cunégonde qui épouse l’empereur Germanique Henri III.
Elle oublie les 3 enfants de son premier mariage, qui connaissent un long exil en Normandie...
En 1020, elle est veuve une seconde fois, Knutr laisse derrière lui, outre Hörthaknútr, un fils né d'une union illégitime appelé Harold Harefoot (Pied-de-Lièvre).
Hartcanut est au Danemark à défendre son territoire contre le roi Magnus de Norvège. C’est Emma qui est désignée comme régente. Elle décide de faire venir Alfred, fils aîné d’Ethelred. Mais le comte Godwin le fait exécuter.
La reine doit, pour la seconde fois de son existence, se résoudre à prendre le chemin de l'exil. Elle trouve cette fois refuge en Flandre tout en complotant pour tenter de replacer son fils sur le trône.



En 1040 enfin, Harold meurt subitement. La reine Emma et Hörthaknútr voguent aussitôt vers l'Angleterre à la tête d'une impressionnante flotte. Hörthaknútr sur le trône, elle accomplit enfin son rêve et devient la toute puissante « mater regis », la mère du roi. Il fait revenir d’exil Édouard, son demi-frère, pour être co-régent, et devenir son successeur.  
En 1042 Édouard devient roi d’Angleterre et écarte sa mère définitivement du pouvoir. Elle fait également rédiger vers cette époque un ouvrage à sa gloire, l' »Encomium Emmae Reginae » (Éloge de la reine Emma).
Il épouse Édith de Wessex.
Sa grande piété lui vaut le surnom d’Édouard Le Confesseur. Il n’aura pas d’héritier.  
Il désigne le petit neveu d’Emma, Guillaume,  comme héritier.
Mais dans la vie de la reine les moments de triomphe et de joie sont souvent éphémères.
En 1042, Hörthaknútr décède brutalement au cours d'un banquet et Édouard ceint la couronne à son tour. Emma de Normandie espère se maintenir au pouvoir à ses côtés et exercer une sorte de régence occulte. Elle n'y parvient que très peu de temps. Comme à son habitude, Emma veut tout diriger. Mais Édouard a la rancune tenace et il n'a pas oublié avec quel mépris sa mère l'a traité pendant de trop nombreuses années. Dès 1043, il l'écarte des affaires.


EMMA DE NORMANDIE
Ainsi s'achève la carrière politique d'Emma de Normandie, 2 fois reine d'Angleterre et mère de 2 rois. Elle termine ses jours paisiblement dans son domaine de Winchester et s'éteint le 6 mars 1052. La vieille reine Emma s'éteint 50 presque jour pour jour après avoir foulé pour la première fois le sol Anglais. Au cours de sa longue existence, cette femme à la destinée exceptionnelle a jeté les bases de la présence Normande en Angleterre. Portrait d'une grande dame de notre histoire.
Un poète résume ainsi sa vie à la fin du XIe siècle : « Elle avait des rois pour fils et des rois pour époux ».
Une fois de plus, la date est controversée. Cette princesse Normande, peu connue (ou pas assez, c'est selon) est la fille de Richard Ier dit Richard sans peur. 6 ou 7 mars 1052 : Mort d'Emma de Normandie - Nota Bene
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6 mars 2012 - 2 messages - ‎1 auteur
Une fois de plus, la date est controversée. Cette princesse normande, peu connue (ou pas assez, c'est selon) est la fille de Richard Ier dit ...

Emma de Normandie - La Louve éditions

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987-1052) ... Emma de Normandie est un personnage d'exception, auquel Winston Churchill attribue une place unique dans les annales anglaises, écrivant à ...

Emma de Normandie (987 - 1052) - «Des rois pour fils et ...

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25 avr. 2013 - Une soixantaine d'années avant Hastings, il fut précédé par une jeune fille prénommée Emma. Mariée au roi d'Angleterre Aethelred II puis à ...