Cette
page concerne l'année 1050 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
GUIDO
D'AREZZO ET LA NOTATION MUSICALE...
GUIDO D'AREZZO |
Remarquable pédagogue, Guido d'Arezzo est à l'origine du système de notation musicale encore en vigueur. Ce système a révolutionné l'apprentissage de la musique car il a dispensé les artistes d'apprendre par cœur, à l'oreille, les morceaux de musique et de chant. Il a facilité la transcription des notes et leur lecture. (André Larané, avec l'aimable collaboration d'Henri de Villiers, maître de chapelle).
Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique.
Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto » sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.
Guido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne » , pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des 5 doigts de la main gauche ouverte.
Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de « gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.
Les notes sont auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les 4 lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :
«UT queant laxis / Pour que puissent
«REsonare fibris / résonner des cordes
«MIra gestorum / détendues de nos lèvres
«FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
«SOLve polluti / ôte le péché,
«LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
«Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.
La portée de Guido, étendue à 5 lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En Anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.
Guido
surnommé d'Arezzo ou l'Arétin (Aretinus), du lieu de sa naissance,
est le célèbre inventeur d'une Méthode d'enseignement musical, né
à Arezzo (Toscane) vers 990. On n'est pas tout à fait d'accord sur
le lieu et la date de sa mort : une opinion assez probable est qu'il
est décédé au couvent d'Avellano, où il était prieur de ordre
des camaldules, le 17 mai 1050.
Guido
d'Arezzo jouit, dans l'histoire de la musique, d'une très grande
réputation qui tient plus aux découvertes qu'on lui a attribuées à
diverses reprises qu'à celles dont il est l'auteur. De tous
les auteurs de musique du moyen Âge, il est celui dont les ouvrages
se sont le plus répandus, presque toutes les grandes bibliothèques
en contiennent des copies manuscrites...
Les
principaux renseignements que l'on possède sur sa vie sont contenus
dans deux lettres qu'il écrit à Théobald, évêque d'Arezzo de
1023 à 1036, et à un certain Michel, son ami, moine bénédictin de
l'abbaye de Pompose (Pomposa), près de Ferrare, il
s'y
fait remarquer bientôt par ses connaissances en musique et chant
ecclésiastique qu'il est chargé d'enseigner. Ayant remarqué
combien l'absence de méthode pour l'enseignement du chant d'église
est fâcheuse et rend les études pénibles et longues, il imagine
une méthode pour suppléer à cette insuffisance. Il établit, dans
son couvent, une école pour y appliquer sa méthode à
l'enseignement des novices, et le succès est tel que le nom de Guido
se répand dans toute l'Italie. Les moines de son couvent, jaloux de
son succès, l'obligent à quitter le couvent... il voyage, se
plaignant beaucoup de son exil, et se retire à Arezzo dans un
couvent de bénédictins.
C'est
là qu'il reçoit un message du pape Jean XIX, qui a entendu parler
de la méthode de chant et de sa notation musicale et qui l'engage à
venir à Rome.
Guido
exite un moment, puis va présenter son antiphonaire au pape celui-ci
fait aussitôt l'expérience de la méthode et se trouve, en quelques
minutes, en état de trouver le ton d'une antienne et de la
chanter... Très frappé de cette invention, il cherche vainement à
retenir le moine à Rome. Celui-ci qui a attrapé les fièvres
refuse, ayant retrouvé, dans cette ville, son abbé du monastère de
Pompose, ils se réconcilient... d'après sa lettre au moine Michel,
il aurait eu l'intention de retourner à son ancien couvent de
Pompose. Quoi qu'il en soit, on ne possède pas de renseignements
très authentiques sur les dernières années de Guido d'Arezzo...
Les
annalistes de l'ordre des camaldules prétendent qu'il s'enferme au
monastère de Sainte-Croix d'Avellano, en devient prieur et y meurt :
cette affirmation a été souvent contestée, et aucune certitude ne
s'est encore imposée.
Les
ouvrages de Guido d'Arezzo n'ont été publiés qu'en 1784, par le
savant Gerbert, prince-abbé de Saint-Blaise, qui les réunit dans sa
collection des écrivains ecclésiastiques sur la musique. Il cite
d'abord.
Le
Micrologus de Disciplina artis musicae, traité écrit vers 1030 et
dédié à l'évêque d'Arezzo Theobald :
C'est
l'ouvrage le plus important de Guido, qui y traite de la nature et du
nombre des notes, de leur disposition sur le monocorde et des 6
manières dont elles se lient entre elles, de l'octave et des raisons
pour lesquelles elle ne renferme que 7 notes, des intervalles des
sons et de l'explication de leurs noms, des 4 modes d'affinité des
sons, des autres affinités des sons, particulièrement du bémol et
du bécarre, de la similitude des sons dans le chant qui n'est
parfaite que dans l'octave, de la manière de distinguer les mélodies
altérées et de les corriger, des notes qui tiennent le premier rang
dans le chant, de la division des 4 modes en 8, de la connaissance de
ces 8 modes, des tropes et de la puissance de la musique, de la
composition du chant, de la variété multipliée des sons et des
neumes (signes de notation musicale), de la manière d'écrire tout
ce qui appartient au chant, de la diaphonie ou règles de l'organum,
de l'invention de la musique calculée d'après le son des
marteaux...
LA MAIN GUIDONIENNE |
Le
second ouvrage important de Guido est l'Antiphonaire, avec deux
préfaces, l'une en vers, l'autre en prose, publiées par Gerbert :
« Versus
de musicae explanatione, suique nominis ordine », suivi de
« Regulae Rhythmicae in Antiphonarii sui prologum prolatae et
Aliae Regulae de ignoto cantu, identidem in Antiphonarii sui
prolatae ». Gerbert a donné aussi sa lettre au moine Michel,
où Guido explique sa méthode : « Epistola Guidonis Michaeli
monacho, De Ignoto Cantu diruta ».
Un
petit traité, intitulé « De Sex Motibus vocum a se invicem »,
dont le titre et la division ont été supprimés par Gerbert,
appartient aussi, incontestablement, à Guido.
Quant
aux autres ouvrages qu'on lui attribue, tels que : « Tractatus
correctorius multorum errorum qui fiunt in cantu Gregoriano in multis
lotis », publié d'après un manuscrit du XIVe
siècle et « Quomodo de
arithmetica procedit musica », placé à la suite du
« Micrologue » dans quelques manuscrits, il est peu
probable que Guido d'Arezzo en soit réellement l'auteur.
Les
titres de ce moine célèbre ont été un peu exagérés. On lui a
attribué pendant des siècles tous les progrès que fait l'art
musical au XIe siècle. Il faut en rabattre un peu, tout en
reconnaissant son très grand mérite. Jusqu'à lui les traités de
musique de Remi d'Auxerre, de Reginon de Prum, de Hucbald, d'Odon ,
abbé de Cluny, ne contenaient pas de bonnes méthodes d'enseignement
:
Il
n'existait pas de direction dans l'étude de l'art.
Les
instruments des anciens sont tombés dans l'oubli, l'orgue ne se
trouve que dans quelques églises et peu de musiciens savent en
jouer, quant aux autres instruments aux IXe et Xe siècles, il n'en
existe guère, il n'y a donc pour diriger la voix et former l'oreille
des élèves de chant que la voix du maître, aucune étude
individuelle n'étant possible.
Les
chantres sont maladroits et ignorent les principes de l'art, malgré
le temps qu'ils ont consacré à apprendre leur métier... Guido
invente une méthode d'enseignement et rend l'instruction musicale si
facile qu'en peu de jours un enfant peut apprendre seul le chant
d'une antienne ou d'un répons.
On
trouve les intonations au moyen du monocorde, petit instrument sur
lequel sont inscrites les lettres représentatives des notes un
chevalet mobile se place sur la lettre de la note cherchée, et en
pinçant la corde on obtient l'intonation. Guido complète sa méthode
par une mnémonique des sons :
il
fait apprendre par cœur une mélodie connue dont on se sert comme
point de comparaison en donnant pour nom aux notes de cette mélodie
les syllabes placées sous chacune d'elles de manière à conserver
ces mêmes noms à toutes les notes semblables.
Au
début et à la fin de sa leçon, dans l'école qu'il dirige, Guido
fait chanter cette strophe à ses élèves l'intonation de la note
s'élevant d'un degré sur chacune des syllabes, ut, ré, mi, fa,
sol, la, correspond à l'une des lettres de l'échelle diatonique
dont nous avons fait la description. Il cherche simplement à créer
une méthode d'enseignement par analogie, se proposant de graver
l'intonation des sons dans la mémoire des élèves. Enfin, Guido
recommande l'usage des neumes comme le moyen le plus simple de
distinguer les notes principales d'une mélodie et d'en reconnaître
le ton.
Voilà
exactement à quoi se réduit la découverte de Guido d'Arezzo, elle
paraît bien simple aujourd'hui, mais il fallait alors un effort de
génie pour la faire... Les effets en sont immenses :
L'instrument
de l'enseignement étant trouvé, des écoles de chant ecclésiastique
s'instituent partout et l'instruction se répand. Malheureusement, on
interprète mal quelques-unes de ses paroles et l'on crée bientôt
un système de solmisation absolument faux et hérissé de
difficultés qu'on lui attribue comme une invention admirable et qui,
pendant plus de 600 ans, empêche le retour au système naturel,
l'usage des muances n'est abandonné qu'au XVIIe siècle, époque où
la septième note de la gamme reçoit le nom de si. Les Allemands ont
été les derniers à se servir des lettres de l'alphabet pour
solfier.
Guido
a joint au mérite de son invention celui de l'exposer avec la plus
grande lucidité dans son « Micrologue » et le prologue
de son « Antiphonaire ». A côté de la découverte
réelle de Guido d'Arezzo, il est bon de rappeler toutes celles qu'on
lui a inexactement attribuées.
On
lui devrait :
La
gamme et son nom.
Les
noms des notes.
Le
système de solmisation par les trois hexacordes de bémol, bécarre
et nature et par les muances.
La
méthode de la main musicale.
La
notation avec la portée du plain-chant.
Le
contrepoint.
Le
monocorde.
Le
clavecin.
Le
clavicorde et quelques autres instruments.
Ces
assertions ont été réfutées d'une manière décisive, après une
étude approfondie, par Fétis dans sa Bibliographie générale de la
musique et par Forkel dans son Allgemeine Geschichte der Musik. (Ph.
Bertthelot).
17
mai 1050
- Guido
d'Arezzo
nous lègue sa notation ...
www.herodote.net/17_mai_1050-evenement-10500517.php
29
sept. 2012 - Le 17 mai 1050
s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido
(Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'était
fait …
www.cosmovisions.com/GuiArezzo.htm
Dictionnaire
biographique : Guido
d'Arezzo.
... assez probable est qu'il mourut au couvent d'Avellano, où il
était prieur de ordre des camaldules, le 17 mai 1050.
Guido d'Arezzo (950-1050)
medieval.mrugala.net/Personnages/Guido%20d'Arezzo.htm
Guido
d'Arezzo,
inventeur des notes de musique. ... 1000 et mourut vers 1050
- , ayant séjourné à l'abbaye de Saint-Maur (ou de Pomposa) où il
mourut, Guido ...
CATHOLIC ENCYCLOPEDIA: Guido of Arezzo - New Advent
995;
d. at Avellano, near Arezzo,
1050.
He invented the system of staff-notation still in use, and rendered
various other services to the progress of musical art and ...