dimanche 1 juin 2014

1079... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1079 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES MIRACLES DE SAINT STANISLAS ET SA TERRIBLE MORT.

CHRONIQUE DE LA VIE DE SAINT STANISLAS
Saint Stanislas, (en Polonais : Stanisław Szczepanowski ou Stanisław ze Czestochowa) noble Polonais, c'est le fils de Wielislaw, du clan Turzyna. Wielislaw, possesseur de Szczepanow et Raba près de l'ancienne capitale Polonaise de Cracovie. L'épouse de Wielislaw Bogna, est du clan Nowina (du même clan noble Polonais actuel Grand Maître de l'Ordre de Saint Stanislas).
« Sois et glorifie Dieu » s'exclame son père à sa naissance, d'où l'origine de son nom. Celui qui le porte a glorifié Dieu toute sa vie. Après ses études à Cracovie et à Gniezno, il part durant 7 années pour les compléter chez les bénédictins de Saint-Germain-des Prés à Paris. Il noue ainsi des liens particuliers entre l’Église de Pologne et l’Église de France. C'est à Paris qu'il découvre la réforme de Cluny qui naît à peine. De retour en Pologne, il devient le prédicateur infatigable de cette réforme. A 36 ans, il est élu évêque de Cracovie. Il aime ses prêtres et, chaque année, il tient à rendre visite à chacun d'eux. Soucieux de la foi de l’Église de Pologne, alors à peine centenaire, il n'hésite pas à rappeler à l'ordre le roi Boleslas II le Cruel ou le Farouche, débauché sans vergogne. L'évêque l'excommunie et lui interdit l'entrée dans les églises tant qu'il ne se sera pas repenti. Cela lui vaudra le martyre. Le roi en personne l'égorge au pied de l'autel alors qu'il célèbre la messe. Ainsi glorifie-t-il Dieu une dernière fois. Canonisé en 1253, il est le patron de la Pologne.

Lettre du Saint pape Jean-Paul II, à l 'archidiocèse de Cracovie et à l’Église de Pologne, à l'occasion du 750 anniversaire de la canonisation de Saint Stanislas...
[« Mémoire de Saint Stanislas, évêque de Cracovie et martyr :
Au milieu des troubles de son temps, il est un défenseur sans relâche de la civilisation et des mœurs chrétiennes, il gouverne son Église en bon pasteur, vient en aide aux pauvres, visite chaque année son clergé, enfin, en 1079, il est assassiné, alors qu’il célébrait les saints mystères, par le roi Boleslas II, à qui il avait reproché sa conduite scandaleuse.
Si je dis au pécheur : « Tu périras ! Et si tu n'ouvres pas la bouche pour l'avertir et le faire revenir de son égarement, le pécheur périra à cause de son péché, mais je te redemanderai son sang à toi-même. Si, au contraire, tu as averti le pécheur pour le faire revenir de son égarements et s'il n'a pas voulu t'écouter, alors il sera seul cause de sa perte et ton âme sera sauvée »."
Ézéchiel. »
]
BOLESLAS II LE CRUEL
Le XIe siècle, en perpétuels luttes pour le Sacerdoce contre la barbarie, envoie aujourd'hui un nouveau martyr à Jésus ressuscité. C'est Stanislas, que la noble Pologne place aux premiers rangs de ses défenseurs. Un prince chrétien dont il reprend les vices l'a immolé sur l'autel, le sang du courageux Pontife s'est mêlé à celui du Rédempteur dans un même Sacrifice. Quelle invincible force dans ces agneaux que Jésus a envoyés au milieu des loups (Matth. X, 16.) ! Tout à coup le lion se révèle en eux, comme il s'est montré dans notre divin Ressuscité. Pas de siècle qui n'ait eu ses martyrs, les uns pour la foi, les autres pour l'unité de l’Église, d'autres pour sa liberté, d'autres pour la justice, d'autres pour la charité, d'autres pour le maintien de la sainteté des mœurs, comme le grand Stanislas.
Quoi qu'il advienne, on peut être assuré que l'Esprit de force ne fera pas défaut aux athlètes de la vérité. Le martyre est un des caractères de l’Église, et il ne lui a manqué à aucune époque. Les Apôtres qui entourent en ce moment Jésus ressuscité ont bu tour à tour le calice après lui...
Saint Stanislas naît le 26 juillet 1030, de parents âgés, mariés depuis 30 ans et encore sans postérité. Ses parents sont de haute condition, ce qui ne les empêche pas d'avoir une aussi haute réputation de piété. Dieu, qui prend cet enfant en considération, lui inspire dès son jeune âge de grandes vertus, surtout la charité pour les pauvres, et une mortification qui le porte à jeûner souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids... Après de brillantes études, il n'aspire qu'au cloître, à la mort de ses parents, il vend leurs vastes propriétés et en donne le prix aux pauvres. L'archevêque qui l'ordonne prêtre le fait chanoine de Cracovie. Faisant recours au Pape pour lui faire accepter le siège de Cracovie, devenu vacant. Il est sacré en 1072, Ses vertus ne font que grandir avec sa dignité et ses obligations, il se revêt d'un cilice, qu'il porte jusqu'à sa mort... il se fait remettre une liste exacte de tous les pauvres de la ville et donne l'ordre à ses gens de ne jamais rien refuser à personne...
La plus belle partie de la vie de Stanislas est celle où il est en butte à la persécution du roi de Pologne, Boleslas II, ce prince tient une conduite publiquement scandaleuse.
SAINT STANISLAS
À ce moment de l'histoire, la Pologne est gouverné par le roi Boleslas II, le Cruel (1058-1079). C'est l'époque des guerres d'Investiture entre le roi et l'empereur Romain Germanique Henri IV (1056 - 1105) et le pape Grégoire VII (1073-1083). Boleslaw II prend parti pour le pape et Wratislaw de Bohême, Boleslaw II est couronné en 1075 par Saint Bogumil, dirigeant avec succès, en temps de guerre, (il prend 2 fois Kiev), permet la restauration de son demi-frère, Iziaslav Ier, sur le trône de Russie... Cependant Gall souligne : il est parfois généreux en récompenses, mais négligeant, féroce fier et extrêmement cruel dans les batailles.
Seul l'évêque ose comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix douce et ferme, condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence. Au début, Boleslas II le Cruel, paraît rentrer en lui-même, mais ses résolutions ne tiennent pas et il reprend sa conduite scandaleuse... Un des pires épisodes de sa conduite arrive lorsqu'il fait enlever Christine, l'épouse du seigneur Miécislas, réputée tant pour sa beauté que pour sa piété, toute la noblesse Polonaise en est scandalisée et elle encourage le primat de Pologne, archevêque de Gnesne, et la plupart des évêques à intervenir hautement auprès de ce roi tyrannique. Ces grand prélats préfèrent se taire... La noblesse se venge de ces piteux personnages en publiant partout qu'ils ont des âmes de mercenaires, plus attachées à leurs privilèges et à leur fortune qu'à la cause de Dieu.
Saint Stanislas se résout alors à parler pour la seconde fois à Boleslas II. Escorté de plusieurs grands seigneurs et de quelques ecclésiastiques, il reproche au roi sa conduite impie et l'avertit qu'il encoure les censures de l’Église s'il ne règle pas sa conduite et ne répare pas ses fautes. Le roi dit à Stanislas :
« 
Quand on sait parler si peu convenablement à un roi, on doit être porcher et non évêque. »
Stanislas lui répond sans se troubler :

« N'établissez aucune comparaison entre la dignité royale et la dignité épiscopale, car en ce cas je vous dirai que la première est à la seconde ce que la lune est au soleil, ou le plomb à l'or. »
Pour se venger, et comme l'évêque Stanislas est irréprochable, Boleslas II a recours à la calomnie pour se venger... Le pontife avait acheté et payé pour son évêché, devant témoins, une terre dont le vendeur est mort peu après. Le roi, ayant appris qu'il n'y a pas d'acte écrit et signé, gagne les témoins par promesses et par menaces, et accuse Stanislas d'avoir usurpé ce terrain. L'évêque lui dit :
« 
Au bout de 3 jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu'il soit mort depuis 3 ans. »Le jour venu, le saint se rend au tombeau du défunt, en présence d'un nombreux cortège, il fait ouvrir la tombe, où on ne trouve que des ossements. Stanislas, devant cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche de la main le cadavre :
« Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, viens rendre témoignage à la vérité outragée. »
STANISLAS PRÊCHANT
A ces mots, Pierre se lève, prend la main de l'évêque devant le peuple épouvanté, et l'accompagne au tribunal du roi. Le ressuscité convainc de calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps, redevenu cadavre...

Une fois encore, Boleslas II est impressionné par ce fabuleux miracle au point qu'il semble s’amender de ses vices pendant quelques temps. Il retombe pourtant dans ses excès à la faveur d'une expédition victorieuse contre les Russes lors de laquelle il se rend maître de leur capitale, Kiev.
Stanislas résout alors de tout faire pour faire cesser les débordements permanents du roi. Après l'avoir plusieurs fois admonesté, il finit par l'excommunier et par lui interdire d'assister à l'office divin... Comme Boleslas II continue de s'y rendre, il déclare que l'office serait suspendu si le roi s'y présente et qu'il ne reprendrait qu'une fois son départ ou sa conversion serait dûment constatée.
Au début Avril de 1079, le conflit entre le roi et l'évêque touche à sa fin... L'évêque approché par les amis du roi du clan Jastrzebiec viennent à lui pour son jugement, qui a lieu sur la colline de Skalka au-dessus de l'église Saint-Michel. L'évêque Stanislas condamné à la peine connu alors comme « truncatio membrorum », (ablation des mains, des jambes, du nez, des oreilles, aveugler le supplicier mais pas décapiter), la sentence exécutée avec une telle violence par le roi et ses amis cause la mort de l'évêque le 11 Avril 1079.
L'action relatée :
L'évêque Stanislas part discrètement dire l'office divin dans l'église Saint-Michel. Le roi le fait suivre par ses complices en leur enjoignant d'entrer dans l'église et de l'assassiner. Par 3 fois, une lumière intense apparaît à l'autel et épouvante les soldats au moment où il s'apprêtent à exécuter les ordres, c'est le 8 mai 1079... Boleslas II vient alors lui-même exécuter le prélat. Non content d'avoir commis ce crime atroce, le roi déchire de ses mains les lèvres et le nez du martyr, le fait traîner dans l'église et disperser son corps dans des champs alentours afin qu'il serve de pâture aux animaux... Dieu envoie alors 4 aigles qui gardent les précieuses reliques de l'évêque Stanislas pendant 2 jours.
LE MARTYR DE SAINT STANISLAS
De pieux ecclésiastiques vinrent pendant la nuit retirer le saint corps duquel émanait une brillante lumière et qui exhalait des parfums d'une suavité miraculeuse.

Le pape, Grégoire VII, ne peut laisser impuni ce crime monstrueux. Il jette l'interdit sur le royaume, anathématise Boleslas II, le déchoit de sa royauté... Dans les 2 mois qui suivent le jeune frère Wladyslaw Herman roi de Mazovie soutenu par l'invasion des Tchèques propage la révolte... Poursuivit par la vindicte de son peuple, la plupart des Polonais, horrifiés par l'acte du roi, l'abandonnent, en Juillet 1079, Boleslaw II le Cruel » perd son trône... réfugié en Hongrie, le roi de Hongrie Saint Ladislas vient en personne l'accueillir à la frontière, Boleslaw II toujours plein de morgue le traite en vassal ne descendant même pas de cheval.
Là, enfin, son âme est profondément touchée par le repentir et il rentre sincèrement en lui-même, se décidant à entreprendre le pèlerinage de Rome pour implorer l'absolution du souverain pontife.
Il part avec un habit très simple et un seul serviteur. Bientôt, dissimulant sa condition, il fait une halte en Carinthie et demande l'aumône aux Bénédictins du couvent d'Ossiach. Éclairé par Dieu, il résout d'y passer le restant de ses jours, entre dans un silence perpétuel et ne s'occupe que de tâches très humbles. Comme il est maladroit, il endure longtemps les rudesses de bien des moines.
« 
C'est ainsi qu'il est devant Dieu plus grand dans la cuisine qu'il n'a été sur le trône. »
Dit un chroniqueur contemporain.
Il vit ainsi 7 ans et quelques heures ; avant de rejoindre le divin Juge, il rompt le silence, fait venir l'abbé du monastère, et lui fait une confession générale pleine de profond repentir, lui remettant en gage l'anneau royal qu'il a toujours conservé dissimulé... Les moines ont remarqué que Boleslas II prie des heures entières une image de la Très Sainte Vierge Marie, c'est elle qui lui obtient la grâce de sa conversion et celle de faire une bonne mort. Le corps de Boleslas II est toujours enterré dans le monastère d'Ossiach (Osyak Slovénie). Boleslaw est mort à l'âge de 41 ans solitaire, sa tombe, n'est marquée que par une dalle de pierre représentant son dernier compagnon fidèle... Son cheval.
Comme Boleslaw a quitté le pays, Wratislaw marche de Bohême à Cracovie en Juillet 1079. Là, il épouse Svatava (la soeur de Boleslaw II), reconnu roi de Pologne à Cracovie. Wladyslaw Herman, le frère cadet de Boleslaw II qui a déjà perdu la Mazovie, perd également la Grande-Pologne, accepte la division du pays avec Wratislav. Wladyslaw Herman est gros, indolent et pas du tout belliqueux.
L'évêque de Cracovie a été enterré à la porte de l'église Saint-Michel. 10 ans plus tard, on le transfère dans l'église de la forteresse de Cracovie puis dans la cathédrale de cette ville. Stanislas a été Canonisé par Innocent IV (1253) et mis au calendrier de l'Église universelle, par Clément VIII.
La plupart des informations sur la vie de Saint Stanislas sont venue du chroniqueur Polonais Gall, qui est probablement d'origine Italienne, contemporain du saint évêque. Gall écrit sa chronique à la cour de Wladyslaw Herman (1079 – 1102).
LE TOMBEAU EN ARGENT DE SAINT STANISLAS
Le premier pèlerinage, depuis La cathédrale du Wawel, où repose sa dépouille, jusqu’à l'église Na Skałce, lieu de sa mort, a eu lieu le 8 mai 1254, et depuis la procession se fait le premier dimanche après le 8 mai. De nos jours, à l’occasion de cette cérémonie (à laquelle participent les représentants du clergé, des universités, de la municipalité, des confréries, les délégations en costumes traditionnels des régions de Petite Pologne et les fidèles de Cracovie et des environs) se succèdent sur des autels portatifs : les reliques des saints et bienheureux de l’archidiocèse de Cracovie : Saint-Stanislas, Saint-frère Albert, Sainte-sœur Faustine, Saint-Hyacinthe, Saint-Florian.
Les homélies, pendant la messe en l’église Na Skałce, ont été prononcées entre autres par les cardinaux Karol Wojtyła et Stefan Wyszyński. Ajoutons que le départ de la procession du Wawel est marqué par le son du bourdon Sigismond, qui n’est utilisé que dans les moments les plus significatifs de la vie de la Pologne et de Cracovie.

11 April SAINT STANISLAS Bishop and Martyr (1030-1079)

www.etverbum.com/.../11-april-saint-stanislas-bishop...Traduire cette page
10 avr. 2013 - Stanislas was born in answer to prayer when his parents were advanced in age. Out of gratitude they educated him for the Church, and from a ...

Le livre d'or de Cracovie

books.google.fr/books?isbn=8386447729
Grzegorz Rudziński - 1998 - ‎Kraków (Poland)
Les tapisseries et le mausolée de saint Stanislas vus depuis le chœur de la ... Saint Stanislas de Szczepanowo fut évêque de Cracovie de 1030 environ à 1079, ...

St. Stanislaus | Saint of the Day | AmericanCatholic.org

www.americancatholic.org/features/saints/saint.aspx?...Traduire cette page
(1030-1079). Size: A A. Listen to Audio. Anyone who reads the history of Eastern Europe cannot help but chance on the name of Stanislaus, the saintly but tragic ...
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Stanislas de Szczepanów — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_de_Szczepanów
Pour les articles homonymes, voir Saint Stanislas. ... et mort (assassiné) le 11 avril ou le 8 mai 1079 à Cracovie, est un évêque de Cracovie au XIe siècle.








1 commentaire:

  1. Chère Chantal, la vie de St Stanislas est jalonnée de miracles tellement hors du commun que l'on en demeure abasourdi..
    Et même après son atroce mort, il émane de son corps lumière et parfum..
    Au final on peut penser que le repentir du cruel roi Boleslas II est aussi son œuvre..
    C'est une très belle page..
    Amitiés

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