1061... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1061 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DE 1058 A 1061 : DEUX PAPES ET DEUX ANTI-PAPES S'AFFRONTENT.

LES ARMES DE LA PAPAUTÉ

Gérard d'Allobroge ou Gérard de Bourgogne (parfois même Gerald de Lorraine) naît vers 980 à Chevron (Savoie).
Moine, il se met au service du duc Boniface III de Toscane, poursuit des études importantes en Italie et peut-être aussi à Paris.
Il est élu évêque de Florence en 1046.
Élu pape par les cardinaux à Sienne le 6 décembre 1058 (jour de la Saint-Nicolas), et choisit le nom de Nicolas.
Nicolas II est conduit à Rome par Godefroy le Barbu (frère de Étienne X ) qui chasse l'antipape Benoît X.
Il est intronisé le 24 janvier 1059.
Son combat la simonie et le nicolaïsme en interdisant aux croyants d’assister à une messe célébrée par un prêtre marié.
Il interdit la nomination des évêques sans l'autorisation papale, et souhaite que les chanoines reviennent à une discipline plus stricte, en imposant les repas en commun et la nuit au dortoir.
Il meurt à Florence le 27 juillet 1061.

Un de ses biographes écrit de lui :
« Les lettres lui sont familières, son génie étincelle de vivacité, ses aumônes ne connaissent point de bornes, sa pureté est au-dessus de tout soupçon. Il me faudrait nommer toutes les vertus pour peindre tel qu'il est :vraiment un homme de Dieu. »

En 1046, il devient évêque de Florence, où il restaure la vie canonique parmi les membres du Clergé de nombreuses églises.
Dès que l'annonce de la mort du pape Étienne X est connu à Rome (5 avril 1058), Grégoire, comte de Tusculum, et ses hommes de main imposent un Habitant deTusculum, l'évêque de Villetri sous le nom de Benoît X. Sa nomination, est contraire aux désirs d'Étienne X en raison de la violence et de la corruption, lequel désirait que le choix d'un nouveau pape soit suspendu tant que l'évêque Hildebrand n'est pas revenu de son voyage en Allemagne... En décembre au concile de Sienne : élection du pape Nicolas II...
Plusieurs Cardinaux protestent contre l'irrégularité de la procédure, mais ils sont contraints de fuir Rome. Revenant de sa mission Hildebrand interrompt son voyage à Florence, et après un accord avec le duc Godfrey de Lorraine-Toscane ils se mettent d'accord sur le nom de l'évêque Gerhard de Bourgogne pour l’élever à la dignité de pape, De plus une partie de la population de Rome lui donne son appui.
Une ambassade envoyée à la cour impériale obtient la confirmation de ce choix de la part de l'impératrice Agnès.
Avec cet accord Hildebrand, et les cardinaux réunis en Décembre 1058, à Sienne, élisent Gerhard qui prend le nom de Nicolas II. Sur son chemin vers Rome le nouveau pape s'arrête à Sutri, et assiste au synode au cours duquel , en présence de Godfrey Lorraine-Toscane et du chancelier impérial, Guibert de Parme, il prononce la déposition de Benoît X. Ce dernier est chassé de la ville en Janvier 1059, et le couronnement officiel de Nicolas II a lieu le 24 du même mois.
D'une grande culture et invincible, le nouveau pontife est entouré de conseillers capables, mais doit faire face aux menaces de Benoît X et de ses partisans armés, Nicolas II habilite Hildebrand à entamer des négociations avec les Normands du sud de l'Italie... L'envoyé du pape rencontre le comte Richard de Aversa et le prince de Capoue et reçoit des troupes Normandes permettant à la papauté de poursuivre les hostilités contre Benoît X.
Cette campagne n'a pas entraîné le renversement décisif de la partie de l'opposition, mais il a permis à Nicolas II d'entreprendre au début de 1059 un voyage pastoral à Spoleto, Farfa, et Osimo. Pendant ce voyage, il nomme l'abbé Desiderius de Monte-Cassino à la dignité de cardinal et le nomme légat de Campanie, Benevento, Pouilles, Calabre etc...
Au début de son pontificat, il a envoyé Saint Pierre Damien et le cardinal Anselme de Lucques prévenir les légats à Milan, que la réforme du clergé est en marche sous le nom de « Pataria ». Lors du synode pour la restauration de la discipline ecclésiastique ayant lieu sous la présidence de ces envoyés, en dépit d'un soulèvement tumultueux, ils obtiennent de Archevêque Guido et du clergé Milanais la répudiation solennel des pratiques interdites.
Nicolas II a tenu au Latran à Pâques un synode en présence de 113 évêques donnant l'aperçu de son droit concernant les élections papales...
Les efforts pour déterminer l'authenticité des textes de ce décret causent une controverse considérable au XIXe siècle....

NICOLAS II

Que les discussions n'aient pas abouti à un consensus d'opinion sur la question ne doit pas surprendre, il faut se souvenir que 30 ans après la publication des décrets, des plaintes ont été entendues au sujet de la divergence dans le texte... Cependant, aujourd'hui le sens de la loi peut être énoncée comme suit :

• (1) A la mort du Pape, les cardinaux-évêques doivent conférer entre eux concernant un candidat, et, procéder en privé à l'élection. Le reste des Membres du clergé et le laïcat n'ont le droit que d'acclamer leur choix.
• (2) Un membre du clergé Romain doit être choisi, sauf que si un candidat qualifié ne peut être trouvé dans l’Église Romaine, un ecclésiastique d'un autre diocèse pouvant être élu .
• (3) L' élection doit se tenir à Rome, sauf cas de force majeure, où, il peut se tenir ailleurs.
• (4) Si la guerre ou d'autres circonstances empêchent l'intronisation solennelle du nouveau Pape sur le Trône de Saint-Pierre. Il peut néanmoins profiter pleinement de l'exercice de l'autorité Apostolique.
• (5) Il est tenu compte de confirmation et de la reconnaissance concédé au Roi Henri, la même déférence doit être montré à son successeur, accordés personnellement comme privilège .
  

Ces dispositions constituent en effet un nouveau droit , Mais ils sont surtout conçus comme une implicite approbation de la procédure suivie à l' élection de Nicolas II.
Quant au droit de confirmation impérial, Il est devenu un simple privilège accordée par le Saint Siège. Le même synode interdit la simonie et le concubinage notoire. Les règles régissant la vie des canons religieux avaient été publiés à la diète de Aix-la-Chapelle (817) ils sont supprimés, car ils permettaient la propriété privée et les nourritures trop abondantes...
À la fin de Juin 1059, Nicolas II se rend à Monte-Cassino et de là à Melfi , La capitale des Pouilles Normandes, où il conclu la célèbre alliance avec les Normands (Juillet-Août 1059).
Le duc Robert Guiscard est investi de la souveraineté des Pouilles, de la Calabre et de la Sicile.
Il s'engage, en retour :
A payer un tribut annuel.
A tenir ses terres comme vassales du pape.
A la liberté des élections papales.
Un accord similaire est conclu avec le prince Richard de Capoue.
Après la tenue d'un synode à Benevent Nicolas II, rentre à Rome avec une armée Normande qui reconquiert Préneste, Tusculum, et Numentanum pour le Saint Siège et force Benoît X à capituler à Galeria (automne 1059).
31 janvier 1060. le concile de Vienne sur le Rhône, présidé par Étienne, le légat de Nicolas II, vote 10 canons contre la simonie, l’incontinence des clercs, les mariages incestueux, les moines apostats.
1er mars, le concile de Tours, présidé par Étienne, reprend les 10 canons du concile de Vienne.
Au concile de Split suite à la séparation des Églises d’Orient et d’Occident ; il interdit la messe en slavon en Croatie.
4 août, Vitry-aux-Loges, mort d'Henri I, Philippe I monte sur le trône à 8 ans, Baudouin V comte de Flandre, assure la régence jusqu’en 1067.
Le décret qui introduit une nouvelle méthode d'élection papale a causé un grand mécontentement en Allemagne. Nicolas II peut sans crainte renouveler le décret au synode de Latran tenu en 1060.
Un synode Allemand a annulé toutes les ordonnances de Nicolas II et prononcé sa destitution. Le pape répond par la répétition de l'arrêté au synode de 1061.
Son pontificat, de courte durée, a été marquée par des événements lourds de conséquences et de grande envergure...
Il est enterré dans l'église de Sainte Réparate à Florence ville dont il est resté évêque.
Nicolas II (Gérard de Bourgogne) ses talents et ses vertus le font élever sur le siège de Florence, et ensuite sur celui de Rome, couronné le 18 janvier 1059. C’est le premier pape de l’histoire a être couronné.
1061 le synode de Caen décide qu'on sonnera chaque soir la cloche pour inviter les gens à la prière, après quoi ils devront rentrer chez eux et fermer leur porte, cet usage sera général en 1088.
Aldrède, archevêque de Cantorbéry, qui assiste à ce concile et présente au pape les lettres du roi Édouard, est d'abord déposé pour simonie, Nicolas II de concert avec l'assemblée, confirme les privilèges accordés aux rois d'Angleterre, des voleurs ayant pillé Aldrède durant son voyage, sont excommuniés par le concile qui renouvelle l'interdiction faite aux belligérants d'attaquer les voyageurs, les clercs, les moines et les pauvres, le pape prend pitié d'Aldrède et lui rend son archevêché.
Pierre Cadalus dit Honorius II (vers 1009-1072) Antipape de 1061 à 1072
Né à Vérone il devient évêque de Parme en 1046. Après la mort du pape Nicolas II en juillet 1061, 2 groupes différents se réunissent pour élire un nouveau pape. Les cardinaux s’assemblent sous la direction de Hildebrand, le futur pape Grégoire VII, et élisent le 30 septembre 1061 Anselme l’Ancien, évêque de Lucques, un des chefs du parti réformiste, qui prend le nom d’Alexandre II.

ALEXANDRE II

28 jours après cette élection, une assemblée d’évêques et de notables Allemands et Lombards opposés au mouvement de réforme se réunie à Bâle par l’impératrice Agnès agissant comme régente pour son fils, l’empereur Henri IV, cette réunion est présidée par le chancelier impérial Wilbert. Ils élisent le 28 octobre, 1061, l’évêque de Parme, Cadalus, qui prend le nom d’Honorius II.
Avec le soutien de l’impératrice et des nobles, au printemps de 1062, il marche vers Rome avec ses troupes pour occuper par la force le trône pontifical. L’évêque d’Albe, Benzon, appuie sa cause comme légat impérial à Rome, et il s’avance jusqu’à Sutri. Le 14 avril a lieu à Rome un affrontement bref mais sanglant, où les forces d’Alexandre II ont le dessous, et l’antipape Honorius II prend possession du territoire de Saint Pierre.
En mai 1062 arrive le duc de Lorraine Godefroy, qui conduit les 2 rivaux à soumettre l’affaire à la décision du roi. Honorius II se retire à Parme et Alexandre II retourne à son siège de Lucques, pendant que la médiation de Godefroy est examinée par la cour d’Allemagne et les conseillers du jeune roi de Germanie, Henri IV.
En Allemagne, pendant ce temps, a lieu une révolution. Annon, le puissant archevêque de Cologne, s’empare de la régence, et l’impératrice Agnès se retire au couvent à Fructuaria dans le Piémont. L’autorité souveraine en Allemagne passe à Annon, qui est hostile à Honorius II.
Le nouveau régent fait nommer au Conseil d’Augsbourg en octobre 1062 un émissaire qui doit être envoyé à Rome pour enquêter sur les accusations de simonie proférées contre Alexandre II.

NICOLAS II

Cet émissaire, Burchard II, évêque d’Halberstadt ne trouve rien à redire à l’élection d’Alexandre II qui est reconnu comme le pape légitime, tandis que son rival est excommunié en 1063.
Il n’en abandonne pas pour autant ses prétentions. Lors d’un contre synode tenu à Parme, il défie l’excommunication, ayant rassemblé une force armée et marche une fois de plus vers Rome, où il s’établit au Château Saint-Ange. La guerre entre les papes rivaux dure environ 1 an. Finalement Honorius II doit renoncer et s’enfuit de Rome, pour retourner à Parme.

CATHOLIC ENCYCLOPEDIA: Pope Nicholas II - New Advent

www.newadvent.org › Catholic Encyclopedia › NTraduire cette page

(GERHARD OF BURGUNDY). Nicholas was born at Chevron, in what is now Savoy; elected at Siena, December, 1058; died at Florence 19 or 27 July, 1061.

27 juillet 1061 : mort du pape Nicolas II. Histoire, magazine ...

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Compilhistoire - NICOLAS II, pape

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Nicolas II est conduit à Rome par Godefroy le Barbu (frère de Etienne X) qui chasse l'antipape Benoît X. Il est intronisé le ... Il meurt à Florence le 27 juillet 1061.

Abregé chronologique de l'histoire générale d'Italie: ...

books.google.fr/books?id=svhWvYAXNasC

Charles Hugues Lefebvre de Saint-Marc, ‎Jean Thomas Hérissant ((Hijo)) - 1766

1061. Nicolas II veut encore , cette année , revoir Florence dont il avoit confervé le Siège : mais il y trouve la mort, vers le zi de Juillet. Ce Pape êtoit capable , en ...

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