lundi 23 juin 2014

1057... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1057 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ARMES ET COMBATTANT DU MOYEN-ÂGE

Les premières armées médiévales sont des survivances des bandes tribales guerrières. Celles-ci ont évolué et sont devenues des armées féodales constituées de vassaux rattachés à un suzerain et de leurs suivants respectifs.
Tout seigneur d'un fief doit annuellement une période de service militaire. Celle-ci débute par plusieurs semaines (ou plusieurs mois) de service.
Le vassal est accompagné de soldats professionnels dont il a personnellement la charge. Les armées des derniers rois de cette époque, ainsi que celle des suzerains aisés sont constituées de soldats professionnels et de mercenaires.
Vers la fin du premier millénaire, les vassaux paient leur tribut en argent sonnant et trébuchant plutôt qu'en service militaire : cette « taxe de guerre » sert à entretenir les armées royales.
Dans les armées féodales, le service est une question de devoir et d'honneur pour les chevaliers. Dans une société guerrière, les chevaliers vivent pour le combat, gagner une bataille constitue pour eux le chemin privilégié pour accéder à la reconnaissance de leur pairs et à la fortune.
Les soldats professionnels sont pour la plupart les fils de familles aristocratiques n'ayant que peu de biens une fois l'héritage transféré à l'aîné. Pour eux, la guerre est un métier comme un autre... C'est également un devoir imposé aux paysans, lorsqu'ils sont enrôlés. Pour ces derniers, le service est tout sauf un honneur.
Vers les XIVe et XVe siècles, un grand nombre de roturiers entrent dans les rangs des armées, car la solde y est souvent bien plus élevée que dans les emplois plus pacifiques. Un des autres attraits importants de l'armée est la possibilité du pillage. Les guerriers tribaux sont loyaux envers leur chef et combattent à ses côtés tant qu'il leur fournit le gîte, le couvert et la possibilité de participer au partage du butin... Ces usages se sont perpétués jusqu'à l'époque féodale. Le souhait le plus ardent des chevaliers de plus bas lignage et des fantassins professionnels est de participer à l'assaut d'une ville ou d'un château opulent, car les places fortes qui résistent sont généralement mises à sac. Dans certains cas, le soldat peut alors amasser pendant le pillage un butin pouvant représenter plusieurs fois sa paie annuelle. Les batailles rangées permettent également de s'enrichir : il est possible de vendre l'armure et les armes des tués et de rançonner les familles des chevaliers...


Le plus souvent, une armée est une combinaison de cavaliers et d'hommes à pied, ce qui aboutit à un dispositif assez complexe qui est l'œuvre de grands tacticiens comme Charles le Téméraire par exemple.
Il ne faut pas oublier qu'à l'époque :
Il n'existe pas de cartes d'état-major.
Les commandants en chef ont une connaissance partielle du terrain.
Ils emploient des espions ou des guides locaux.
L'usage des cartes n'apparaît qu'au cours du XVe siècle pour les opérations terrestres, alors qu'on les utilise depuis le XIIIe siècle pour les expéditions nautiques.

Refusée la plupart du temps, la bataille rangée est cependant le point le plus culminant de toute campagne, il existe 3 types de combattants au cours des batailles :

La cavalerie montée :
Constituée de 3 ou 4 rangs de cavaliers formant une « bataille ». L'ensemble est constitué de petits groupes tactiques appelés « conrois » groupés autour d'une bannière représentant une famille ou un seigneur. Les chevaliers, élite de l'armée obéissent rarement aux ordres, ils combattent uniquement pour leur gloire personnelle, la victoire n'est qu'au second plan. On forme alors des blocs de cavaliers et de lances le plus serré possible. Les cavaliers se mettent lentement en route pour conserver l'alignement, puis accélèrent au moment d'arriver sur l'ennemi, le but étant de disperser l'ennemi, pour former des groupes isolés facile à vaincre.

La cavalerie démontée :
La tactique est d'attendre l'attaque de l'adversaire... Parfois, les stratèges mettent leurs cavaliers à pied à combattre avec les fantassins en renfort, on se place derrière des dispositifs (pieux, tranchées) pour contrer des charges. Mais à la fin du Moyen Âge, le rôle de la cavalerie lourde est beaucoup plus réduite, les stratèges ont compris qu'il ne suffit pas de charger des troupes d'infanterie bien disciplinées. Les charges dévastatrices sont encore possible, mais lorsque l'ennemi est en fuite et désorganisé. Cela peut durer longtemps... Elle est très utilisée par les Anglais... Les Français, quant à eux l'apprécient peu et l'emploient bien trop tardivement.

L'infanterie :
Le corps d'infanterie a trois dispositifs de combats : en ligne de front sur quelques rangs formant une sorte de rempart :
En cercle très en usage chez les Suisses, employé par les Français à Bouvines.
ARMURE COMPLÈTE
En bloc comme la bataille en forme de quadrilatère, auquel s'ajoute un triangle d'hommes faisant face à l'adversaire, une telle formation de 10 000 hommes occupe une surface de 60 m sur 60.
La plupart du temps, face à l'arrivée d'une armée massive, la seule solution adoptée est d'aller se retrancher dans une place forte où l'on s'organise pour soutenir le siège. La guerre de l'époque n'est donc qu'une succession de perte et de reprise de places fortes émaillés par de fulgurantes charges de cavalerie.
Si l'attaque échoue, les chevaliers survivants se retranchent à nouveau derrière les murailles de la place forte. C'est ce que l'on appelle la guerre « guerroyante ». Les armées se livrent alors à une incroyable partie d'échecs qui consiste à s'emparer des places fortes, car celui qui les domine, contrôle tout le fief. Le château est le lieu de résidence du seigneur, plus il est imposant et doté de moyens de défense, plus le seigneur affirme sa puissance et sa gloire. Mais c'est aussi un lieu militaire protégeant les biens et habitants du fief, les premiers châteaux sont des tours en bois établies sur des collines que l'on protège par plusieurs palissades et fossés.
Vulnérables aux feu et autres armes de jet, la pierre est utilisée sous l'invasion des Normands... Les premiers donjons en pierre sont carrés, par la suite on les fait arrondis pour réduire les angles morts... Puis sous l'impulsion de Philippe Auguste en France, les châteaux deviennent de véritables forteresses.
Il devient alors difficile de s'en emparer. La méthode la plus courante est le siège... On encercle le château pour le couper des ressources, en manque d'approvisionnement, les assiégés finissent par se rendre.

les fantassins sont prédominant dans les armées, la tactique est simple, on s'approche de l'ennemi et on lui donne de grands coups d'épées.
Les Francs lançaient leurs haches avant de se précipiter sur l'ennemi pour briser leurs rangs.
Les Saxons et les Vikings utilisent leurs bouclier en avant pour se protéger des archers et des cavaliers.
Les pays vallonnés (Écosse, Suisse) apprennent à utiliser l'infanterie contre l'ennemi, les lanciers et piquiers armés de lances et de pointes peuvent ainsi mettre en déroute une cavalerie.
Les Écossais placent un cercle de lanciers pendant leurs guerre d'indépendance (comme dans le film « Braveheart »).
Les Suisses se spécialisent a l'usage des piques en réadaptant les formations de phalanges Grecques.
Les Espagnols eux, pour contrer ces lourdes formations serrées, ont l'idée d'utiliser l'artillerie, puis charge avec une infanterie équipés d'armes légères.
L'arrivée des chevaliers éclipse l'infanterie, qui manque de discipline et d'entraînement, il s'agit souvent d'une milice de paysans.

Très vite, on comprend que se défendre est aussi important que porter un coup à l'ennemi... Le terme « armure » n'apparaît qu'au XVe siècle pour désigner les protections en aciers, auparavant on parle d'harnois ou d' adoubement.
Les premières armures sont faites en cuir, les Grecs et les Romains utilisaient le bronze...
A la chute de l'empire, l'armure disparaît, les barbares ne portent qu'un bouclier et un casque.
A l'époque Carolingienne, l'armure réapparaît, on place des pièces de métal (écailles, rectangulaires, anneaux) sur une large étoffe, c'est la broigne, utilisée par les Carolingiens et les Normands.
Au XIIe siècle, on adopte le haubert (cotte de maille), véritable tissu de métal. Un capuchon de maille et des gants de peaux complètent parfois l'équipement.
Puis, au XIIIe siècle, on complète la cotte de maille avec des gantelets et des chausses de mailles, on ajoutait ensuite des pièces de fer, car le haubert est vulnérable aux armes de choc (masse, marteau). Puis bras, torse, coudes, jambes sont tour à tour protégés.
Au XIVe siècle, il y eut une transition entre la cotte de mailles et l'armure de plaques complètes, avant d'être abandonnée par l'apparition des armes à feu.
Le heaume désigne l'armure de tête, le terme fait son apparition au XIIe siècle, l'utilisation du casque remonte cependant à l'Antiquité. Les améliorations successives du casque consistent à couvrir de plus en plus le visage rendant difficile l'identification de son propriétaire. (C'est peut-être l'origine de l'Héraldique, la science des blasons).
Un épisode très célèbre figure dans la tapisserie de Bayeux, Guillaume le Conquérant enlève son casque pour être reconnu par ses hommes qui le croyait mort.
Au Xe siècle, on utilise le casque conique à protection nasale qui est importé par les Normands.
A partir du XIIIe siècle, pour mieux protéger le visage, on crée un heaume cylindrique enveloppant la tête entière avec des fentes uniquement pour les yeux, ces heaumes sont lourds et rendent la respiration difficile. L'amélioration des techniques de travail du fer permet de revenir à une forme conique sur le dessus du heaume qui protège davantage que la forme plate, tout en conservant une protection du visage.
Le bassinet, apparu vers le début du XIVe siècle améliore considérablement le confort. Il est moins lourd et possède une visière pouvant être relevée. A la fin du XIVe siècle, le heaume à « tête de crapaud » fait son apparition (utilisé lors des tournois et joutes).

Le bouclier est la plus courante et ancienne des armes de défense, spontanément, les hommes utilisent des pièces de bois pour parer les coups. Puis on y installe des attaches destinés à maintenir le bouclier d'une seule main, parfois on y ajoute une sangle pour reposer le bouclier sur le dos afin de manier des armes lourdes.
Les premiers boucliers sont ronds, mais ce sont les Romains qui adoptent les boucliers à bords droits, beaucoup plus efficaces contre les projectiles.
Au Moyen Âge, les Francs et les Vikings utilisent plutôt des boucliers ronds recouverts de cuir pour une meilleure rigidité. On appelle écu, le bouclier du Moyen Âge.
Dès le XIe siècle, les Normands adoptent le bouclier long, arrondi sur le dessus, et se prolongeant pour protéger les jambes... L'amélioration des armures et l'utilisation du cheval contraint les soldats à employer un bouclier plus petit.
A partir du XIIIe siècle, l'écu porte régulièrement les armoiries de son propriétaire ce qui permet de l'identifier.
Au XIVe siècle, le bouclier de tournoi, plus petit apparaît, il possède une encoche sur le dessus afin de maintenir la lance.
Le pavois fait également son apparition, il s'agit d'un grand bouclier ovale porté par les fantassins et les arbalétriers, qui le plantent dans le sol pour se protéger lors du rechargement de leurs armes.

L'épée :
Arme la plus utilisée par l'homme d'arme du Moyen Âge. L'époque Carolingienne voit s'installer l'épée longue (les Romains utilisaient des épées courtes). Elle devient alors une arme noble et le chevalier lui donne un nom (Durandal, l'épée de Roland).
A la fin du XIIe siècle, la poignée devient plus longue pour être portée à deux mains. On distingue deux types d'épées, lames légères ou lourdes qui servent à frapper d'estoc ou de taille (de la pointe ou du tranchant), les chevaliers possèdent souvent les deux types de lame.
La lance :
Une arme très ancienne, on utilise un long bâton équipé d'une pointe en fer. Au XIe siècle, la lance ne dépasse pas trois mètres, elle sert à charger l'ennemi... On y ajoute une garde d'acier pour protéger la main du chevalier. Au XIVe siècle, on utilise un crochet fixé sur l'armure afin que le chevalier puisse maintenir la lance sous l'aisselle. La lance peut ainsi être plus longue et plus lourde.
Le fléau :
Manche de bois muni d'une chaîne métallique sur laquelle est accroché une masse de fer, les Français ne l'utilisent que très peu. Elle est particulièrement destructrice pour les hauberts, rallongée par la suite, pour atteindre les cavaliers. La masse est généralement sphérique et armé de pointes. Une variante du fléau : le goupillon possède plusieurs chaînes garnies de boules à pointes acérés.
La hache :
Les peuplades Germaniques sont les premières à utiliser la hache (outil) au combat. Les Francs utilisent la francisque (hache courte à une lame), qu'ils peuvent lancer à 3-4 mètres pour ouvrir le combat... plus tard intervient la hache Danoise, longue (1m50) tenue à deux mains. Au XIVe siècle, des haches nouvelles apparaissent (hallebarde), pouvant frapper de taille et d'estoc (tranchant et pointe).
La masse :
Composée d'un manche et d'une tête garnie de pointes, on l'utilise dès le XIIe siècle. La masse peut briser un crâne ou même casser un membre à travers le haubert. Plus tard, la masse est formée d'une série de lames, le manche est fabriqué en fer pour éviter qu'il se casse.
L'arc :
Arme qui date du néolithique, il s'agit d'un bâton de bois courbé avec une corde liée aux extrémités. L'arc composite est une avancée majeure, améliorée au niveau de la corne et des nerfs. Les flèches doivent avoir une trajectoire stable pour être efficace, généralement peu coûteuses, elles sont produites en quantité. La taille des flèches dépendent de la difficulté à bander l'arc... L'archer est vêtu légèrement pour pouvoir se mouvoir plus facilement, pour sa survie, il doit disposer d'une arme supplémentaire (couteau, épée). Le grand arc est né au Pays de Galles et s'est largement répandu en Angleterre. Il s'agissait d'une arme d'une seule pièce de bois, le plus souvent du bois d'if, qui pouvait mesurer jusqu'à 1 mètre 80.
L'arbalète :
Cette arme dérive de l'arc, elle est utilisée dès le Xe siècle. L'arc est posé sur une pièce en bois qui le maintient ( arbrier) et d'un mécanisme ( noix) qui permet de maintenir la corde tendue, de lâcher la flèche, et de bander l'arc. L'arbalète est plus puissante et précise que l'arc mais sa cadence est plus faible. Les flèches courtes sont appelés les carreaux (15 à 30 cm)... En 1139 le pape Innocent II interdit l'usage de cet instrument (inventé par le diable), cependant elle continuent d'être employées (IIIe croisade). Les différentes arbalètes se caractérisent par leur mécanisme :
L'arbalète à croc : tout en maintenant l'arbalète des deux mains, le soldat engage son pied dans un étrier et tend la corde en poussant l'arme.
L'arbalète à pied de biche :
ARBALÉTRIER
Constituée d'un levier à deux branches, lorsqu'on le bascule, il ramène deux crochets vers l'arrière qui bandent l'arc, très utilisée par les arbalétriers à cheval.
L'arbalète à moufle : une corde attachée à un treuil est placé à l'aide d'un crochet sur la ceinture du soldat qui en tirant dessus abaisse le treuil et bande l'arc, c'est la plus puissante des arbalètes.
L'arbalète à cranequin : constitué d'un tambour rotatif qui sous l'effet d'une manivelle se déplace sur une roue dentée à crémaillère. Inventée par un stratège Chinois IIIe siècle une arbalète à répétition qui pouvait tirer 10 traits en 15 secondes.
L'apport révolutionnaire du Moyen Âge sur le plan de la technologie est l'invention des armes à feu, qu'il s'agisse de canons ou d'armes de poing.
Les chevaliers du Moyen Âge servent dans la cavalerie lourde et le code de la chevalerie souligne leur rôle en tant que troupe de choc appelée à charger la cavalerie et l'infanterie ennemie. Le terme « homme d'armes » désigne dès le XIIIe siècle les combattants en armure livrant bataille à cheval et à pied. Ce nouveau terme englobe d'ailleurs les chevaliers, mais aussi les châtelains, la petite noblesse et les soldats professionnels.
Les autres armes utilisées dans le combat au corps à corps sont le marteau et la massue (tous deux issus du gourdin), la hache et le fléau d'armes. Le marteau et la massue sont très prisés des hommes d’Église combattants et des moines guerriers qui tentent de respecter la lettre de la Bible concernant le sang versé, évitant ainsi toute arme tranchante.... Les chevaliers ne peuvent utiliser aucune arme de jet car il est déshonorant de tuer son ennemi à distance à l'aide d'une flèche, d'une balle ou de tout autre projectile. Les chevaliers combattent d'ailleurs des ennemis choisis, si possible du même rang qu'eux et tuent de face ou laissent la vie sauve.
Le chevalier est particulièrement fier de son cheval, des animaux choisis pour leur force et leur rapidité. Eux aussi doivent être soumis à un entraînement poussé afin de se comporter au mieux pendant la charge et le combat au corps à corps.
Les chevaux sont dressés à charger en recevant un minimum d'instructions, de façon à ce que le chevalier puisse avoir ses deux mains libres pour tenir son bouclier et sa lance. Se sont des chevaux robustes capables de transporter facilement un chevalier en armure ou des chevaux petits, rapides agiles ?
jeanmichel.rouand.free.fr/chateaux/armes/armes.htm








Les armes offensives utilisées durant le Moyen Age jusqu'à l'invention de la poudre sont toutes plus ou moins dérivées d'armes connues depuis l'antiquité.

Les armes du Moyen Age - Le Moyen-Age par Fabrice ...

medieval.mrugala.net/Armes/
Les armes médiévales. ... Les armes au Moyen Age ... Armes d'hast Par Pierre Rousset, tiré de Histoire Médiévale (maj 16/07/2004) Lance · Masse · Les Armes ...

Armement médiéval — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Armement_médiéval
4.2.2.1 Armes de jet; 4.2.2.2 Armes de siège; 4.2.2.3 Armes de distance ... Ce jeu emblématique du Moyen Âge, sans doute au départ un entraînement au ...


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