mardi 17 juin 2014

1063... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1063 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

EVOLUTION DES PEUPLADES TURKMENES ET SATELLITAIRES AU MOYEN-ÂGE

Articles traduit de l’arabe par Cécile Boëx :

EMPIRE SELJOUKIDES
Les Turkmènes sont originaires de la région du Turkistan située en Asie Centrale, plus précisément au nord de la Chine, au sud de la Sibérie, à l’ouest de la Mongolie et à l’est de la mer Caspienne. Cette région est connue sous le nom de pays des Turkmènes comme l’indique Ibn al-Jawzî (mort en 1200 de l’ère chrétienne) quand il évoque l’origine du chef seljoukide Tughril beg (1037-1063) :
« …il vient de la montagne des Turkmènes. »
Les Turkmènes sont peut-être issus d’un peuple ou d’un ensemble de tribus Turques qui vivent dans une région occidentale d’Asie Centrale au début du Moyen Âge. Selon des sources Iraniennes, le mot turkmène signifie « les peuples qui ressemblent aux Turcs ». En d’autres termes, ils ne sont pas Turcs mais identifiés comme tels et ils le sont devenus par la suite. Quelques sources arabo-musulmanes soutiennent cette théorie.
Parmi les historiens arabo-musulmans et les historiens contemporains, certains considèrent les Turkmènes comme des tribus Turques appartenant à l’ensemble des tribus de Ghuz ou d’Oghuz, cette théorie est présente chez certains d’entre eux qui soutiennent même que le mot « Turkmène » a été créé à partir des mots « Turc » et « foi » (imân en arabe), c’est-à-dire les « Turcs Croyants ». Il est vrai que les premiers musulmans parmi les Turcs viennent des tribus de Ghuz, qui vivaient à l’ouest des régions Turques, aux frontières du monde musulman, à l’époque médiévale. par exemple :
Ibn al-Jawzî, parlant de l’agrandissement et de la restauration de la tombe du célèbre théologien musulman Abû Hanîfa (mort en 767) à Bagdad,dit :
« avant l’entrée des Ghuz à Bagdad …la tombe d’Abû Hanîfa… à laquelle quelques princes Turkmènes ont, ajouté une voûte. », il considérait donc bien les Turkmènes comme des Ghuz.
Le début de la présence Turkmène au cœur du monde musulman (Irak, Bilad al-Cham, Égypte) est attesté à l’époque des califes omeyyades (661-750), bien que cette présence soit limitée à un petit nombre de soldats. La migration et l’arrivée massive des Turkmènes dans la région remontent, quant à elles, aux invasions Seldjoukides du XIe siècle dans les régions correspondant à l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan et l’Anatolie. Ces invasions ont entraîné la soumission à l’empire Seldjoukide Turkmène de tout l’est du monde musulman, et la Turquisation partielle de l’Anatolie, où la religion musulmane s’est répandue. Tous ces événements expliquent que les historiens arabes et musulmans portent un grand intérêt aux Turkmènes.
Les sources arabo-musulmanes mentionnent les Turkmènes avant l’invasion Seldjoukide.
Par exemple, le géographe Palestinien al-Maqdisî (mort en 990) les désigne, dans son célèbre ouvrage intitulé « La meilleure répartition pour la connaissance des provinces », daté du Xe siècle, par ces mots : « les Turkmènes qui se sont convertis. » Il évoque également la ville d’Urdu située dans la région de Ferghana et du Hittal, la décrivant comme une « petite ville où vit le roi des Turkmènes ».
DIFFÉRENTS COURANTS SELJOUKIDES
L’invasion Turkmène Seldjoukide a pour but l’occupation de l’Iran, de l’Irak et de l’Anatolie. Elle s’est néanmoins étendue aux pays voisins, le Bilad al-Cham et la Palestine... À cette époque, le Bilad al-Cham et la Palestine sont soumis au pouvoir Fatimide chiite Égyptien. Au milieu du XIe siècle, le pouvoir Fatimide, affaibli pour des raisons économiques, politiques et militaires, a entamé son déclin. Parmi les causes principales de ce déclin figurent les révoltes et les attaques des tribus arabes Bédouines qui vivent aux limites du Bilad al-Cham, plus précisément lors de la migration de la grande tribu Tay’a vers la Palestine. Face à l’impuissance de l’État Fatimide à imposer l’ordre et la sécurité en Palestine, le gouverneur du Bilad al-Cham, Bader al-Jamâlî, fait appel aux Turkmènes qui se trouvent alors plus au nord, à l’est de l’Anatolie. On trouve parfois dans les sources le nom de « Nâwakiyya » comme synonyme de Turkmène... ce mot désigne des groupes de tribus Turkmènes, d’ailleurs décrits comme des « pillards », ce qui sous-entend que leurs membres sont nombreux à l’époque à pratiquer le vol et les pillages
Ce qui nous intéresse ici, c’est que les Nâwakiyya, ou ces Turkmènes auxquels le gouverneur Bader al-Jamâlî a recours, ne font pas partie de l’armée régulière Seldjoukide sous les ordres du sultan Alp Arslan (1063-1072). Au contraire, les sources nous apprennent qu’Alp Arslan pourchasse un grand nombre d’entre eux dont une partie obéit aux ordres de son frère Ibrahîm qui s’est révolté contre lui.
Quand Alp Arslan finit par les vaincre, il en tue des milliers, nous pouvons donc être tentés de considérer ces Turkmènes comme des individus qui appartiennent à des tribus Bédouines pratiquant parfois le pillage, et qui sont des guerriers à la solde de qui leur donne une somme d’argent ou un autre privilège en échange... Le sultan Alp Arslan les utilise sûrement pour sécuriser les contrées qu’il voulait occuper.
2 000 à 12 000 guerriers Turkmènes, ceux-là même qui ont aidé Bader al-Jamâlî à conquérir la Palestine, sont sous les ordres du chef Atsiz. Ils réussissent à envahir l’ensemble du Bilad al-Cham en 1071 et à limiter, par là-même, les agressions des Bédouins arabes. Le calme et la sécurité règnent alors sur la région pendant une période assez brève. Les agriculteurs retournent à leurs champs et à l’arboriculture, mais, très vite, la situation recommence à se dégrader, menant au chaos et à l’insécurité.
Cette fois, les troubles viennent cependant des Turkmènes eux-mêmes, qui accusent Bader al-Jamâlî de ne pas avoir tenu toutes ses promesses et de ne pas leur avoir donné en iqtâ’ les terres qu’il leur a promises.
Atsiz parvient à s’imposer dans le Bilad al-Cham et en Palestine. Il ne peut toutefois occuper les côtes Syriennes et Palestiniennes, qui restent fidèles au pouvoir Fatimide. Peu après Bader al-Jamâlî est refoulé de Palestine, l’Égypte prépare son retour dans le Bilad al-Cham pour récupérer ce qu’elle a laissé aux mains des Turkmènes. Face au danger qui menace la présence Turkmène dans la région, Atsiz demande le soutien du sultan Seldjoukide, qui le lui accorde et envoie une armée sous le commandement de son frère Tutuch. Mais Tutuch, quand il rencontre Atsiz à Damas, le capture et le fait pendre sous prétexte qu’il n’a pas respecté les honneurs qui lui sont dus (Atsiz n'est pas sorti de Damas pour aller à sa rencontre et l’accueillir convenablement). C’est ainsi que s’impose officiellement le pouvoir Seldjoukide sur la majorité des terres de Palestine et du Bilad al-Cham.
Il est probable qu’un grand nombre de Turkmènes s’installent dans les villes, les campagnes et les vallées de Palestine et du Bilâd al-Cham, mais les sources ne nous apprennent pas ce qui s’est passé après leur installation dans la région. Par exemple, nous ne savons pas s’ils se sont mêlés aux autochtones arabes de Palestine, ou s’ils ont conservé leurs coutumes, leurs traditions, leur mode vestimentaire et s’ils ont continué à parler leur langue... Tout ce que l’on peut dire, c’est que les sources arabo-musulmanes ont continué à mentionner les Turkmènes, dans la région et notamment en Palestine, à partir de l’invasion Seldjoukide, en passant par les différentes époques, ayyoubide (1174-1249), mamelouk (1249-1517) et ottomane (1517-1917), jusqu’à nos jours.
Ce qui attire l’attention, c’est que les sources mentionnent les Turkmènes en même temps que les Turcs. Voici par exemple comment les historiens évoquent les démonstrations de tristesse et le désespoir qui frappe les gens à travers le pays à la mort du fils du sultan Seldjoukide : « Les Turcs et les Turkmènes coupent leurs cheveux. ». Ibn al-Jawzî mentionne d’autre part que le sultan Tughril beg porte l’habit Turkmène lors d’une assemblée spéciale pour se rapprocher d’eux. Il y a donc bien une différence entre les Turcs et les Turkmènes, mais les sources ne l’évoquent pas clairement...
Toutefois, dans les récits historiques qui font allusion à la présence Turkmènes en Palestine et dans le Bilad al-Cham à travers les siècles, les Turkmènes sont généralement décrits de la façon suivante :
Leur mode de vie social est de type tribal.
Ils sont nomades et vivent dans des camps comme celui de Kharkâhât, et non pas dans des maisons en dur.
Ils sont pour la plupart des combattants employés par les pouvoirs dirigeants ou par différentes factions pour leurs guerres internes et extérieures.
Leur rôle dans les combats ressemble fortement à celui que jouent les tribus arabes, en tant que réservistes ou miliciens rejoignant les armées au cours des combats en échange d’un salaire et d’autres avantages. Ils ne font pas partie de l’armée régulière.
TURGRIL BEG
Les pouvoirs dirigeants les déplacent d’un endroit à l’autre quand bon leur semble pour se venger de leurs attitudes transgressives et de leurs révoltes ou dans le but de créer un équilibre des forces entre eux et les ethnies locales insoumises, en particulier les tribus arabes Bédouines.
L’ensemble de ces descriptions s’applique aux Turkmènes qui vivent en Palestine au XIXe siècle. Ils sont Bédouins, vivent dans des camps et se déplacent d’un endroit à l’autre... Ils habitent aux abords des grandes routes reliant l’Égypte à Damas, mais aussi autour des grandes villes, et participent à de nombreuses batailles qui ont lieu dans la région... Ils peuvent être aussi gardiens des routes principales... Ils représentent une sorte de contrepoids face aux tribus Bédouines, qui, pour nombre d’entre elles, pratiquent le pillage et les actes d’insoumission.
Les Turks ont formé au cours de leur longue histoire de nombreux États.
Les plus anciens que l'on connaisse sont ceux des Hioung-nou (IIIe et IIe siècle avant Jésus Christ), chez qui se rencontrent probablement certaines des composantes de ce que seront par la suite les confédérations Hunniques.
De ces ensembles assez hétérogènes feront partie les Huns proprement dits (375), mais aussi d'autres groupes tels que Avars, qui viendront menacer l'empire Romain finissant. En Asie centrale, les Turks forment également des États tels que le Kharzem, ou divers États Turkmènes (celui des Petchenègues, des Kiptchaks, des Ghaznévides etc.). C'est également aussi de l'ensemble Turkmène que grandiront les puissances Seldjoukide et Ottomane (XIVe siècle), de laquelle est issue la Turquie moderne (1923). Des anciens États d'Asie centrale naîtront, avec la disparition de l'Union Soviétique, en 1991 , plusieurs États Turks indépendants : Turkménistan, Ouzbekhistan, Kirghiztan, Kazakhstan, Azerbaïdjan. 

Les différents États Turkmènes et leur positions

Le Kharezm ou Khovaresm : Ancien pays des Chorasmiens, région du Turkestan occidental, au Sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun, entre le khanat de Boukhara et la mer Caspienne, ce pays comprend, entre autres territoires, le khanat de Khiva et le pays des Turkmènes.
De 994 à 1231 la Kharezm forme une principauté indépendante, qui est fondée par un chef Turc aux dépens des Samanides. Les princes du Kharezm envahissent la Perse en 1193, et s'emparent en 1197 de Samarcande. Leur puissance est détruite par Gengis-Khan.
Le Kharezm est, quelque temps compris dans l'Empire du Kaptchak. Vers 1481, Ilbars el-Cheibani le détache du Kaptchak et en fait de nouveau un État indépendant.
Une dynastie de princes Khovaresmiens règne aussi à Delhi dans l'Hindoustan à partir de 1213 après en avoir chassé les Gourides .
Elle est remplacée en 1398 par les Patans.
UN SELJOUKIDES
Puis, l'empire Kharezmien se trouve partagé entre plusieurs khanats dominés par des dynasties Ouzbekh (Khiva, Boukhara, Khokand), eux-mêmes placés à des degrés divers sous la coupe de l'empire Russe à partir du XVIIe siècle


Les Turcomans ou Turkmènes, dont le  territoire s'étend essentiellement de la Caspienne et de I'Amou-daria jusqu'au Paropamisus, représentent l'élément autrefois dominant de la population, de l'ancien Kharezm.
Ils descendent des Turks d'avant l'invasion Mongole. Il est donc plausible que leur nom de Turkmènes (mans ou mènes équivalant à l'allemand thum) a le sens qu'on lui attribue souvent de Turks de souche, de Turks vrais ou par excellence...
Il est d'ailleurs possible que ce nom même leur ait été donné en raison de ce qu'ils ont continué à mener la vie nomade des ancêtres en fournissant sans cesse comme eux de nouveaux essaims d'envahisseurs.
Les Turks qui ont envahi les États constitués de l'Asie Centrale se sont en effet tous présentés d'abord dans l'État même où sont les Turcomans jusqu'à nos jours.
Les Seljoukides sont des parents très proches les Osmanlis aussi par conséquent, et ils se rattachent sans doute, comme les Seldjoukides, aux Oghouz (Ghouzz) que les conquérants arabes ont trouvés dans le Kharezm. Les Oghouz, probablement sous la poussée des Arabes, sont remonté vers le Nord de la Caspienne. ils se sont mêlés entre les rives de l'Oural inférieur et celles de la basse Volga, à d'autres Turks, les Petchénègues, mentionnés par les auteurs Byzantins en 834 de ce mélange, accompli à la fin du XIe siècle, sont sortis les Koumanes (Polovtsy des archéologues russes). Mais Petchénègues et Oghouz ont pu se fondre aussi, au moins en grande partie, dans l'empire des Khazars, car il n'est plus question d'eux après le XIIIe siècles.
Les dialectes des Turkmènes se rapprochent surtout de celui des Osmanlis de l'Anatolie et de ceux des Azerbaïdjanis de l'Iran et du Caucase, apparentés aux Koumanes. De tels rapports s'expliquent fort bien s'ils sont des descendants du groupe des envahisseurs Turks d'avant la conquête de Gengis Khan. Il ne s'ensuit pas qu'ils doivent différer physiquement des Turks qui ont coopéré à cette conquête et, en particulier, des Ouzbeks qui se rattachent d'ailleurs, peut-être en partie, aux Oghouz émigrés vers le XIe siècle vers l'Oural et la Volga.  
FAÏENCE SELJOUKIDES
Les Ortokides, tribu qui vient s'établir en Arménie et en Syrie, sous la conduite d'un émir appelé Ortok, à la fin du XIe siècle. Ortok reçoit des Seldjoukides la ville de Jérusalem et ses environs en récompense des services qu'il leur a rendus dans la conquête de la Syrie. Il meurt en 1091, laissant Jérusalem à ses fils, qui en sont expulsés en 1096 par Afdal, général des troupes du calife Fatimide d'Égypte. Les Ortokides fondent ensuite une principauté à Mardin et possèdent Alep.
Les Turkmènes ont conservé les mœurs, le genre de vie de leurs ancêtres Turks et ainsi ils représentent mieux qu'aucun autre groupe les populations turques dans leurs  caractères originaires. Les auteurs des inscriptions en vieux-turk de Mongolie subissent l'influence à distance de la civilisation Chinoise et ne sont pas condamnés à demander leur subsistance à des incursions déprédatrices chez les voisins. Le pays des Turkmènes, si favorable à leurs habitudes nomades, ne leur offre par lui-même que des ressources trop insuffisantes. Il a favorisé chez eux l'émergence de solides bandes de brigands parfois fortement disciplinés et héroïques, mais des brigands... Les Tekkés et les Yomouds en particulier entreprennent périodiquement en Perse de fructueuses expéditions. Ils ont dépeuplé des districts entiers. On estime à un million le nombre des individus des deux sexes qu'ils ont capturés en un siècle...Ce sont eux qui alimentent les
marchés d'esclaves du Turkestan. Les Yomouds, les Tekkés, en particulier, ont si régulièrement volé des femmes en Perse, d'un côté, et aussi d'un autre côté chez les Kirghiz, qu'ils passent aux yeux d'autres Turkmènes pour descendre pour la plupart d'esclaves... Les femmes Turkmènes qui, quoique musulmanes (sunnites), jouissent d'une grande liberté ayant en leur nom terres et troupeaux, refusent de s'allier aux fils de captives, mais les Ouzbeks ne leur opposent pas le même dédain... Cette incorporation par les femmes d'éléments Persans et autres, quoique régulière et étendue, a toujours laissé intact le fond des mœurs des Turkmènes... La conquête Russe seule, à laquelle ils ont opposé la résistance la plus efficace et la plus prolongée, a pu modifier l'état social des Turkmènes en les obligeant à changer de vie. Depuis cette conquête, en effet, ils ont dû renoncer peu à peu à demander une partie de leur subsistance au brigandage. De pasteurs insouciants, ils sont devenus, en partie, éleveurs soigneur. Beaucoup d'entre eux s'adonnent même à partir de là à la culture du sol. Beaucoup sans doute restent encore nomades, aimant par-dessus tout la vie libre sous la tente. Mais de ceux-là même, la Russie des Tsars tire profit. Elle leur distribu parfois des subsides pour avoir la paix avec eux, mais elle utilise en même temps leurs qualités militaires. Les Turkmènes sont, comme leurs ancêtres, des soldats excellents et même de bons chefs dans l'armée Russe.
Les Oghouz tribu Turk qui joue au Moyen âge un rôle important dans l'histoire de l'Asie Centrale, représentent la plus puissante des tribus nomades habitant les immenses steppes du Decht-i-Qiplchaq, situées au Nord-Est de la mer d'Aral, à l'extrême limite du Turkestan. Leur nom vient de ce qu'ils font remonter leur origine à Oghouz, le fameux héros éponyme de toutes les tribus Turques. Les auteurs byzantins, Constantin Porphyrogénète entre autres, le connaît sous le nom de Ougoï. Le nom couramment utilisé de Ghouzz est celui que leurs donnent  les auteurs Arabes. Il semble que ce peuple, refoulé par une invasion de Khitayens (Chinois), ait franchi le Djihoûn pour s'établir dans le Khoraçân sous le règne du calife El-Mahdi (775-785)... Là, ils ont à cette époque embrassé le parti du célèbre imposteur El-Moqanna... Leur comportement turbulent oblige les autorités de la Transoxiane à les tenir relégués dans les parties les plus reculées de la province, on doit même élever à Kât, au Nord du Khârezm, une muraille destinée à arrêter leurs incursions... Vient le jour où les fils et petits-fils de l'émir Seldjouq, nés dans cette tribu et chefs reconnus des principaux clans Oghouz, lancent leurs hordes à la conquête du vieux monde musulman (1038). Bagdad, la métropole, est prise en 1055 par Toghrul-Beg, et celui-ci crée sous la suzeraineté spirituelle des califes Abbassides le glorieux empire Seljoukide, qui ne va pas tarder à étendre ses limites du Bosphore à la kashgarie.
CAVALIER
Par la suite, les actes arbitraires et les exactions des officiers des sultans Seljoukides poussent à la révolte les Oghouz du Kiptchak. Au lieu de payer le tribut ordinaire de 40 000 moutons, ils se ruent en masse sur le Khoraçan (1154), prennent d'assaut Balkh, Boukhara, Nichapour, Merv, qui est l'une des capitales de l'empire, pillent et incendient ces villes et s'emparent de la personne du sultan lui-même, Sandjâr, qu'ils retiennent prisonnier dans le Decht pendant 4 ans.
Les Oghouz sont dès lors les maîtres absolus du Khoraçan jusqu'à la conquête de ce pays par les Châhs du Kharezm. Dans l'intervalle, on les voit se répandre, mais, d'une manière plus pacifique, dans le Kurdistan Persan et jusqu'en Syrie et en Égypte. Maqrîzi, en effet, cite souvent le nom des Ghouzz à propos de l'établissement de la dynastie ayyoûbide dans ce dernier pays.
Lorsque, vers 1161, le Kurde Asad ed-Dîn Chirkoûh se rend à l'appel de l'atabeg de Syrie, Noûr ed-Dîn, c'est à la tête d'une armée composée de Turks de la tribu des Oghouz. Ces mêmes Oghouz suivent en Égypte Chirkoûh et son neveu Saladin, qui doit bientôt, (1171), renverser le califat Fâtimide et fonder une nouvelle dynastie. A partir de cette époque, les Oghouz du Kiptchak ne semblent plus faire parler d'eux.
Les Ghaznévides sont une dynastie de princes Turkmènes, ainsi nommée de la ville de Ghazna, qui est la capitale. Le véritable fondateur de l'empire Ghaznévide est le sultan Mahmoud, célèbre autant par sa cruauté et son avarice que par ses conquêtes et son amour des lettres... C'est le fils cadet de Subuk-Tékin et petit-fils, par sa mère, d'AlpTékin, qui, esclave affranchi des princes Samanides de Samarcande, lequel a conquis pour leur compte, en 933, Ghazna et le pays circonvoisin, alors entre les mains d'un roi Hindou. C'est en 997, après le meurtre de son frère aîné Ismaël, successeur de Subak-Tekin au gouvernement de la province, que Mahmoûd se déclare indépendant, il s'allie aux principautés du Turkestan, marche contre son suzerain Mansoûr II le vainc et, finalement, le fait massacrer avec toute sa famille (999). 
Mahmoûd enrichi des dépouilles des Samanides, qui régnaient depuis 874 sur le Khoraçan et la Transoxiane, A la tête d'une armée puissante, il bat successivement les radjahs de Lahore, de Bhawhalpour, du Moultân, de Gwalior, de Kanauj, de Dihli, etc., et s'empare de leurs territoires et de leurs trésors. On le voit bientôt après pousser ses conquêtes jusqu'à l'Himalaya et jusqu'au Gange, soumettant tour à tour le Kashmir, le Radjpoutana, le Goudjerat et le Pendjab, ravageant ces pays et saccageant leurs riches sanctuaires. Les historiens orientaux rapportent qu'il ne dirige pas moins de 14 expéditions dans l'Inde, de 1001 à 1028. Dans l'intervalle, il annexe à son empire le Sistân, où régnait Khalaf, dernier descendant de la dynastie des Saffârides (1002) le Ghardjistân, qui est aux Ghoûrides (1009) enfin, l'Iraq-Adjemi, d'où est chassé le Boûyide Madjd ed-Daula (1029). 
FAÏENCE SELJOUKIDES.
Entre-temps, Mahmoud embellit sa capitale avec les trésors amassés dans ses expéditions, et se fait décerner le titre de wali par le calife de Bagdad tout en faisant rédiger une orgueilleuse relation de ses conquêtes, entretenant à sa cour, à Balkh ou à Ghazna, une pléiade de savants et de poètes parmi lesquels sont Birouni et Firdousi... L'empire Ghaznévide s'étend, à sa mort, des plaines du Gange aux grèves de la Caspienne. Mahmoûd n'a pas de successeurs capables de conserver ce vaste empire... Ses fils et ses généraux se disputeront son héritage en des guerres civiles sans fin....

Les hégémonies turques.

www.cosmovisions.com/ChronoTurks00.htm
C'est également aussi de l'ensemble turkmène que grandiront les puissances .... A sa mort, en 1063, Alp-Arslan, son neveu, soumit la Géorgie, l'Arménie et une ...

Seljuks

mb-soft.com/believe/tfh/seljuk.htm
A l'origine un clan appartenant à la Oghuz, une tribu turkmène de l'Asie .... durant les règnes des sultans Alp-Arslan (1063-1072) et Malik Shah (1072-1092), qui ...

Abû Mansûr Zahîr ad-Dîn Farâmarz — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Abû_Mansûr_Zahîr_ad-Dîn_Farâmarz
1.1 Le règne (1041-1051); 1.2 La fin de sa vie (1051- après 1063) ... ad-Dawla renforce les défenses d'Ispahan contre les bandes de Turkmènes Oghouzes qui ...

Les Turkmènes en Palestine : histoire et devenir

books.openedition.org/ifpo/480?lang=fr
Introduction Le peuplement de la Palestine par les Turkmènes est un phénomène qui ... Tughrilbeg (1037-1063) : « …il vient de la montagne des Turkmènes1.

Les Turkmènes en Palestine : histoire et devenir

books.openedition.org/ifpo/480?lang=fr
La migration et l'arrivée massive des Turkmènes dans la région remontent, quant à elles, ... dans les régions correspondant à l'Iran, l'Irak, l'Azerbaïdjan et l'Anatolie. ... régulière seldjoukide sous les ordres du sultan Alp Arslan (1063-1072).

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