mercredi 18 juin 2014

1062... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1062 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MAL AIME DU CLERGÉ JALOUSE PAR SON FRÈRE IL VIVRA 3O ANS EMPRISONNE A LOCHES.
 

FOULQUES IV RECHIN
 Geoffroy III le Barbu naît en 1040 fils aîné de Geoffroy II Ferréol et d'Ermengarde d'Anjou, il hérite de son père du Comté du Gâtinais le 1er avril 1046.

Geoffroy II Martel lègue Saumur à sa dernière épouse, Adèle, et désigne comme successeurs les deux fils de Geoffroy II Ferréol, ses neveux :
  • Geoffroy III le Barbu devient Comte d'Anjou, de Tours, du Maine,
  • ARME DE FOULQUES NERRA
    Foulques IV le Réchin obtient la Saintonge et la seigneurie de Vihiers en tant que vassal de son frère.
Geoffroy III le Barbu épouse Julienne ou Juliette, fille d'Hamelin de Langeais.
La route de Poitiers à Bordeaux passe alors par Saintes, selon le trajet de l'ancienne voie romaine. Pour relier facilement ses 2 capitales, Guillaume VIII d'Aquitaine veut prendre le contrôle de la Saintonge à Foulques IV le Réchin.
Mais en 1061 Foulques IV le Réchin associé à son frère Geoffroy III le Barbu bat Guillaume VIII d'Aquitaine à Chef-Boutonne, village où la Boutonne prend source, il récupère ainsi son domaine...
En 1062, Geoffroy III le Barbu récupère Saumur... et se brouille avec l’Église, il envahit l’abbaye de Marmoutier près de Tour.
Herbert II du Maine meurt le 9 mars 1062 en léguant le Maine à Guillaume le Conquérant, les seigneurs du Maine refusent, se révoltent et choisissent Gautier III de Vexin comme Comte du Maine, avec le soutien du comte d'Anjou Geoffroy III le Barbu... Guillaume le conquérant entreprend alors la conquête du comté du Maine, prenant les forteresses une par une.



La féodalité va, en Anjou, s'incarner en une dynastie, celle des Ingelgériens. Devant l'effacement de l'autorité monarchique, la seule réalité subsistante est le pagus, le « pays angevin », aux frontières inchangées. Celui qui assume l'autorité de sa défense, le comitis, ou comte, en devient le maître incontesté...
Né d'Ingelger, dont on ne sait rien, Foulques Ier le Roux est porteur du titre comtal avant 929. La chronique attribue à son fils et successeur Foulques II le Bon, mort en 960,  le mérite d'avoir entrepris de relever l'Anjou de ses ruines, et de lui avoir procuré une prospérité enviée.
Les comtes Angevins n'oublient pas toutefois qu'ils tiennent leur pouvoir des rois :
Foulques le Bon marie sa fille au dernier Carolingien, Louis V.
RÉCIT D'UNE BATAILLE
Geoffroy Ier Grisegonelle, son fils combat successivement pour le roi Carolingien Lothaire, puis pour Hugues Capet, accompagnant avec naturel la transition du pouvoir suprême.
Toutefois ils se sentent maîtres héréditaires de la principauté, et, ayant assis leur légitimité et leur puissance, ceux-ci ne tarderont pas à vouloir faire porter plus loin leurs ambitions.
Le personnage le plus marquant de la première dynastie des comtes d'Anjou est sans conteste Foulque III Nerra (le noir), fils de Geoffroy Grisegonelle, qui accède à la dignité comtale l'année même ou Hugues Capet est porté sur le trône de France (987). Sous sa domination puissante et rude, la province se fixe dans des limites élargies, qui seront peu ou prou les siennes jusqu'à la Révolution...
ARMES DE GEOFFROY LE BARBU
A l'ouest, vers la Bretagne, la frontière demeure inchangée, Foulque ne réussissant pas malgré sa victoire sur les Bretons à Conquereuil en 992 à conserver la suzeraineté sur le comté de Nantes.
Au sud, il assure définitivement l'emprise Angevine sur les Mauges, et se reconnaît vassal du duc d'Aquitaine pour Loudun et Mirebeau, qui entrent désormais dans le giron Angevin.
Au nord il rattache à la province Parcé, Précigné et Le Lude, contraignant le comte du Maine à lui faire hommage, et les destinées des deux provinces seront liées durant tout le Moyen-âge.
A l'est, une lutte acharnée et victorieuse l'oppose aux puissants comtes de Blois, qui tiennent alors Saumur.
Il écrase Eudes II de Blois à Pontlevoy en 1016, s'empare définitivement de Saumur en 1026, et établit en Touraine plusieurs forteresses avancées, comme le donjon carré de Langeais, l'un des premiers ouvrages de maçonnerie qui aient été conservés.
Aux frontières de son comté il établit des places fortes, en des points stratégiques bien choisis, qui deviendront vite des centres de peuplement :
Montreuil-Bellay, Passavant, Maulévrier.
Au sud : Montfaucon, Montrevault, Saint-Florent.
A l'ouest : Baugé...
Au Nord : son fils ajoute Durtal et Mathefelon.
A l'est, Saumur et les châteaux de Touraine.
Ainsi borné et protégé, le comté d'Anjou peut s'affirmer comme une puissance territoriale sans égale dans les terres de l'Ouest.
En maître redoutable et en homme de son temps, Foulque Nerra imprime également sa marque par des fondations religieuses... Ayant chassé de Saumur lors de la prise de la ville les moines du Montglonne qui s'y sont réinstallés, de retour de Bourgogne, avec les reliques de Saint-Florent, il leur promet un somptueux établissement à Angers... Mais  le saint, raconte la légende, refuse que la barque qui le porte descende le fleuve... Aussi Foulque Nerra doit consentir que la fondation nouvelle s'établisse non loin de la ville, près de la grotte de Saint-Hilaire, (Saint-Hilaire Saint-Florent).
L'abbaye qui y est fondée essaimera dans la France entière, et deviendra l'une des plus puissantes d'Anjou.
Foulque n'abandonne pas le projet d'une fondation à Angers :
Ce sera chose faite au retour de son deuxième pèlerinage en Terre Sainte. Il dédie cette abbaye à Saint Nicolas, dont l'invocation l'a protégé du naufrage lors de son voyage de retour.
Geoffroy Martel, son fils achève la conquête de la Touraine, en écrasant le comte Thibaut de Blois, étend son pouvoir jusqu'au Vendômois, recevant l'hommage du comte de Vendôme, fondant la célèbre abbaye de la Trinité, pour laquelle il établit à Angers un prieuré... En épousant Agnès de Bourgogne, veuve de Guillaume le Grand, duc d'Aquitaine, il consolide la puissance de la dynastie au sud de la Loire, intervenant en Poitou et Saintonge, fondant avec son épouse à Saintes l'abbaye Notre-Dame... Au nord enfin, il met définitivement la main sur le Maine, qui suit pendant toute la durée du Moyen-âge les destinées Angevines.
Geoffroy a successivement épousé :
Agnès de Bourgogne-Comté, fille d'Otte Guillaume et d'Ermentrude de Roucy (1 janvier 1032). Agnès est alors veuve de Guillaume d'Aquitaine. Elle est répudiée vers 1050 probablement car elle n'a pas donné d'enfant à Geoffroy.
Grecia veuve de Bellay de Montreuil-Bellay qu'il répudie à son tour.
Adèle fille d'Eudes (de Blois ?).
Grecia qu'il reprend quelques temps.
LE COMTE D'ANJOU
Adélaïde Theutonice.
Le décès de Geoffroy le 9 novembre 1060 provoque un changement de dynastie. Le comté revient à ses neveux :
La seconde moitié du siècle est moins brillante :
Geoffroy Martel disparu, ses deux neveux Geoffroy III le Barbu et Foulque IV le Réchin se disputent l'héritage en 8 ans d'une guerre fratricide... La déloyauté de la victoire du Réchin, geôlier de son frère, son long « règne » (1068-1109) et le peu d'envergure de sa personnalité, ont pour conséquence un déclin certain de l'autorité comtale.
Les liens avec la royauté, maintenus étroitement par les premiers comtes, semblent se distendre tandis que les seigneurs châtelains tendent à se constituer, dans les châteaux  dont ils ont la garde, des seigneuries indépendantes ou à tout au moins héréditaires...

Geoffroy le Barbu est le fils de Geoffroy-Ferréol du Gâtinais et d'Ermengarde d'Anjou, sœur de Geoffroy Martel...
Les historiens, ont longuement hésité sur cette filiation qui est maintenant reconnue par tous.
Geoffroy le Barbu a épousé Julienne, fille d'Hamelin seigneur de Langeais, avant 1060 date à laquelle elle souscrit à une charte de son mari (Halphen Catalogue n° 158). Dès les premières années de son gouvernement (1061), le duc d'Aquitaine Gui-Geoffroy conquiert le Saintonge au dépend du frère du comte d'Anjou, Foulques, qui perd ainsi la plus grande part de son apanage...
CHÂTEAU DE LOCHES
Vers 1062, Geoffroy le Barbu restitue (après l'avoir rachetée à la veuve de son oncle) aux religieuses de Notre-Dame-de-la-Charité un clos de vignes, légué au monastère par la comtesse Hildegarde lors de son départ pour Jérusalem... ce clos de vigne avait été laissé en usufruit à sa fille Ermengarde, mère de Geoffroy le Barbu et veuve dès cette époque... confisqué à cette dernière, pour cause de désobéissance par le comte Geoffroy Martel et donné par lui à ses femmes l'une après l'autre et en dernier lieu à Adélaïde la Teutonne...
En 1063, Geoffroy le Barbu soutient Gauthier de Mantes dans le Maine contre Guillaume le Conquérant dans sa conquête de ce comté.
Entre 1060 et 1068, Geoffroy le Barbu, pour le repos de l'âme de son prédécesseur Geoffroy Martel, et pour qu'on célèbre régulièrement au monastère de Saint-Serge d'Angers l'anniversaire de la mort de son père Geoffroy-Férréol, donne aux moines une pêcherie sur la Maine et le droit de pacage pour 100 porcs dans ses forêts.
Geoffroy le jeune, comte d'Anjou et de Touraine, devenu maître de Saumur par la mort de sa tante Adèle, veuve de Geoffroy Martel, abolit, avec le consentement de son frère Foulques IV Réchin, toutes les coutumes et exactions qui ont été injustement établies sur les terres des religieux...
Au cours de sa période de gestion, Geoffroy III le Barbu mécontente le clergé à plusieurs reprises...
Après avoir persécuté l'archidiacre Bérenger, il s'en prend aux moines de Marmoutier auxquels il souhaite imposer sa suzeraineté. Puis, il s'oppose à l'investiture d'Arnaud au Mans alors qu'elle n'est pas de son ressort (Halphen p 140). Il est excommunié pour ses violences envers les moines de Marmoutier et abandonné du clergé qui se tourne vers son frère...
CARTULAIRE
Fort de l'appui de l'église, Foulques IV le Réchin, qui s'est ménagé des partisans dans le clan des plus puissants vassaux de son frère, prend Saumur et marche sur Angers (4 avril 1067). La rupture est consommée et, un an plus tard, Foulques IV le Réchin est maître de tout le comté même si quelques points de résistance subsistent encore, à l'image de Sulpice d'Amboise qui profite de la confusion pour tenter de gagner son indépendance...
Geoffroy le Barbu est emprisonné au château de Loches  en 1062 il y restera 30 ans... Le corps médical diagnostique la folie et il est libéré vers 1094 alors qu'il n'est plus une menace pour son frère... Foulques IV le Réchin persuade le roi de France Philippe I d'accepter cet arrangement en lui cédant une part d'héritage du Gâtinais...
L'Anjou sort très diminué de cette crise. Elle n'est plus qu'un champ de ruines qu'il faut rebâtir...

Les Comtes d'Anjou (1040 - 1150) - FranceBalade

www.francebalade.com/anjou/anjcomte4.htm
Geoffroy II Martel n'a pas d'enfants et ses deux neveux, Geoffroy III le Barbu et .... En 1062 il récupère Saumur que Geoffroy avait légué à sa dernière femme, ...
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Geoffroy III le Barbu - Histoire de l'Europe

www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?...Geoffroy...Barbu...
Événements historiques concernant -Geoffroy III le Barbu- extrait d'une base ... En 1062, Geoffroy III le Barbu se brouille avec le clergé et envahit l'Abbaye de ...
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Geoffroy III d'Anjou — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Geoffroy_III_d'Anjou
Très rapidement, Geoffroy le Barbu se brouille avec le clergé, envahit ... duc d'Aquitaine qui lui avait pris la Saintonge en 1062, ne peut se contenter de sa ...



2 commentaires:

  1. Que de bruits et de fureur à nouveau ma chère Chantal.. Quand on voit la beauté de l'Anjou aujourd'hui, cela donne espoir en un renouveau toujours possible..

    Amitiés

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  2. Sauf que les élucubrations du gouvernement pour reformer les régions risque de réveiller d'anciennes rancœurs ! mais, vous avez raison espérons.

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