lundi 30 juin 2014

1050... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1050 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

GUIDO D'AREZZO ET LA NOTATION MUSICALE...

GUIDO D'AREZZO
Le 17 mai 1050 s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido (Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'est fait connaître à la cathédrale d'Arezzo, entre Sienne et Florence, comme professeur de musique.
Remarquable pédagogue, Guido d'Arezzo est à l'origine du système de notation musicale encore en vigueur. Ce système a révolutionné l'apprentissage de la musique car il a dispensé les artistes d'apprendre par cœur, à l'oreille, les morceaux de musique et de chant. Il a facilité la transcription des notes et leur lecture. (André Larané, avec l'aimable collaboration d'Henri de Villiers, maître de chapelle).
Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique.
Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto » sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.
Guido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne » , pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des 5 doigts de la main gauche ouverte.
Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de « gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.
Les notes sont auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les 4 lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :
«UT queant laxis / Pour que puissent
«
REsonare fibris / résonner des cordes
«
MIra gestorum / détendues de nos lèvres
«
FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
«
SOLve polluti / ôte le péché,
«
LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
«
Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.
Les écoliers italiens du temps de Guido Azezzo connaissent bien cette hymne, en effet, et la chantent avec une mélodie qui monte de degré en degré. C'est pratique pour apprendre les hauteurs relatives de chaque degré de la gamme. Le « si » a été ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le «  ut », jugé trop dur à l'oreille, transformé en « do » par Bononcini en 1673. Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes sol-fa.
La portée de Guido, étendue à 5 lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En Anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.


Guido surnommé d'Arezzo ou l'Arétin (Aretinus), du lieu de sa naissance, est le célèbre inventeur d'une Méthode d'enseignement musical, né à Arezzo (Toscane) vers 990. On n'est pas tout à fait d'accord sur le lieu et la date de sa mort : une opinion assez probable est qu'il est décédé au couvent d'Avellano, où il était prieur de ordre des camaldules, le 17 mai 1050.
Guido d'Arezzo jouit, dans l'histoire de la musique, d'une très grande réputation qui tient plus aux découvertes qu'on lui a attribuées à diverses reprises qu'à celles dont il est l'auteur.  De tous les auteurs de musique du moyen Âge, il est celui dont les ouvrages se sont le plus répandus, presque toutes les grandes bibliothèques en contiennent des copies manuscrites...

Les principaux renseignements que l'on possède sur sa vie sont contenus dans deux lettres qu'il écrit à Théobald, évêque d'Arezzo de 1023 à 1036, et à un certain Michel, son ami, moine bénédictin de l'abbaye de Pompose (Pomposa), près de Ferrare, il s'y fait remarquer bientôt par ses connaissances en musique et chant ecclésiastique qu'il est chargé d'enseigner. Ayant remarqué combien l'absence de méthode pour l'enseignement du chant d'église est fâcheuse et rend les études pénibles et longues, il imagine une méthode pour suppléer à cette insuffisance. Il établit, dans son couvent, une école pour y appliquer sa méthode à l'enseignement des novices, et le succès est tel que le nom de Guido se répand dans toute l'Italie. Les moines de son couvent, jaloux de son succès, l'obligent à quitter le couvent... il voyage, se plaignant beaucoup de son exil, et se retire à Arezzo dans un couvent de bénédictins.

C'est là qu'il reçoit un message du pape Jean XIX, qui a entendu parler de la méthode de chant et de sa notation musicale et qui l'engage à venir à Rome. 
Guido exite un moment, puis va présenter son antiphonaire au pape celui-ci fait aussitôt l'expérience de la méthode et se trouve, en quelques minutes, en état de trouver le ton d'une antienne et de la chanter... Très frappé de cette invention, il cherche vainement à retenir le moine à Rome. Celui-ci qui a attrapé les fièvres refuse, ayant retrouvé, dans cette ville, son abbé du monastère de Pompose, ils se réconcilient... d'après sa lettre au moine Michel, il aurait eu l'intention de retourner à son ancien couvent de Pompose. Quoi qu'il en soit, on ne possède pas de renseignements très authentiques sur les dernières années de Guido d'Arezzo...
Les annalistes de l'ordre des camaldules prétendent qu'il s'enferme au monastère de Sainte-Croix d'Avellano, en devient prieur et y meurt : cette affirmation a été souvent contestée, et aucune certitude ne s'est encore imposée.
Les ouvrages de Guido d'Arezzo n'ont été publiés qu'en 1784, par le savant Gerbert, prince-abbé de Saint-Blaise, qui les réunit dans sa collection des écrivains ecclésiastiques sur la musique. Il cite d'abord.
Le Micrologus de Disciplina artis musicae, traité écrit vers 1030 et dédié à l'évêque d'Arezzo Theobald :
C'est l'ouvrage le plus important de Guido, qui y traite de la nature et du nombre des notes, de leur disposition sur le monocorde et des 6 manières dont elles se lient entre elles, de l'octave et des raisons pour lesquelles elle ne renferme que 7 notes, des intervalles des sons et de l'explication de leurs noms, des 4 modes d'affinité des sons, des autres affinités des sons, particulièrement du bémol et du bécarre, de la similitude des sons dans le chant qui n'est parfaite que dans l'octave, de la manière de distinguer les mélodies altérées et de les corriger, des notes qui tiennent le premier rang dans le chant, de la division des 4 modes en 8, de la connaissance de ces 8 modes, des tropes et de la puissance de la musique, de la composition du chant, de la variété multipliée des sons et des neumes (signes de notation musicale), de la manière d'écrire tout ce qui appartient au chant, de la diaphonie ou règles de l'organum, de l'invention de la musique calculée d'après le son des marteaux... 
LA MAIN GUIDONIENNE
Le second ouvrage important de Guido est l'Antiphonaire, avec deux préfaces, l'une en vers, l'autre en prose, publiées par Gerbert :
« Versus de musicae explanatione, suique nominis ordine », suivi de « Regulae Rhythmicae in Antiphonarii sui prologum prolatae et Aliae Regulae de ignoto cantu, identidem in Antiphonarii sui prolatae ». Gerbert a donné aussi sa lettre au moine Michel, où Guido explique sa méthode : « Epistola Guidonis Michaeli monacho, De Ignoto Cantu diruta ».
Un petit traité, intitulé « De Sex Motibus vocum a se invicem », dont le titre et la division ont été supprimés par Gerbert, appartient aussi, incontestablement, à Guido.
Quant aux autres ouvrages qu'on lui attribue, tels que : « Tractatus correctorius multorum errorum qui fiunt in cantu Gregoriano in multis lotis », publié d'après un manuscrit du XIVe siècle et « Quomodo de arithmetica procedit musica », placé à la suite du « Micrologue » dans quelques manuscrits, il est peu probable que Guido d'Arezzo en soit réellement l'auteur.
Les titres de ce moine célèbre ont été un peu exagérés. On lui a attribué pendant des siècles tous les progrès que fait l'art musical au XIe siècle. Il faut en rabattre un peu, tout en reconnaissant son très grand mérite. Jusqu'à lui les traités de musique de Remi d'Auxerre, de Reginon de Prum, de Hucbald, d'Odon , abbé de Cluny, ne contenaient pas de bonnes méthodes d'enseignement :
Il n'existait pas de direction dans l'étude de l'art.
Les instruments des anciens sont tombés dans l'oubli, l'orgue ne se trouve que dans quelques églises et peu de musiciens savent en jouer, quant aux autres instruments aux IXe et Xe siècles, il n'en existe guère, il n'y a donc pour diriger la voix et former l'oreille des élèves de chant que la voix du maître, aucune étude individuelle n'étant possible.
Les chantres sont maladroits et ignorent les principes de l'art, malgré le temps qu'ils ont consacré à apprendre leur métier... Guido invente une méthode d'enseignement et rend l'instruction musicale si facile qu'en peu de jours un enfant peut apprendre seul le chant d'une antienne ou d'un répons.
On trouve les intonations au moyen du monocorde, petit instrument sur lequel sont inscrites les lettres représentatives des notes un chevalet mobile se place sur la lettre de la note cherchée, et en pinçant la corde on obtient l'intonation. Guido complète sa méthode par une mnémonique des sons :
il fait apprendre par cœur une mélodie connue dont on se sert comme point de comparaison en donnant pour nom aux notes de cette mélodie les syllabes placées sous chacune d'elles de manière à conserver ces mêmes noms à toutes les notes semblables.
Au début et à la fin de sa leçon, dans l'école qu'il dirige, Guido fait chanter cette strophe à ses élèves l'intonation de la note s'élevant d'un degré sur chacune des syllabes, ut, ré, mi, fa, sol, la, correspond à l'une des lettres de l'échelle diatonique dont nous avons fait la description. Il cherche simplement à créer une méthode d'enseignement par analogie, se proposant de graver l'intonation des sons dans la mémoire des élèves. Enfin, Guido recommande l'usage des neumes comme le moyen le plus simple de distinguer les notes principales d'une mélodie et d'en reconnaître le ton.
Voilà exactement à quoi se réduit la découverte de Guido d'Arezzo, elle paraît bien simple aujourd'hui, mais il fallait alors un effort de génie pour la faire... Les effets en sont immenses :
L'instrument de l'enseignement étant trouvé, des écoles de chant ecclésiastique s'instituent partout et l'instruction se répand. Malheureusement, on interprète mal quelques-unes de ses paroles et l'on crée bientôt un système de solmisation absolument faux et hérissé de difficultés qu'on lui attribue comme une invention admirable et qui, pendant plus de 600 ans, empêche le retour au système naturel, l'usage des muances n'est abandonné qu'au XVIIe siècle, époque où la septième note de la gamme reçoit le nom de si. Les Allemands ont été les derniers à se servir des lettres de l'alphabet pour solfier. 
Guido a joint au mérite de son invention celui de l'exposer avec la plus grande lucidité dans son « Micrologue » et le prologue de son « Antiphonaire ». A côté de la découverte réelle de Guido d'Arezzo, il est bon de rappeler toutes celles qu'on lui a inexactement attribuées.
On lui devrait :
La gamme et son nom.
Les noms des notes.
Le système de solmisation par les trois hexacordes de bémol, bécarre et nature et par les muances.
La méthode de la main musicale.
La notation avec la portée du plain-chant.
Le contrepoint.
Le monocorde.
Le clavecin.
Le clavicorde et quelques autres instruments.
Ces assertions ont été réfutées d'une manière décisive, après une étude approfondie, par Fétis dans sa Bibliographie générale de la musique et par Forkel dans son Allgemeine Geschichte der Musik. (Ph. Bertthelot).
17 mai 1050 - Guido d'Arezzo nous lègue sa notation ...
www.herodote.net/17_mai_1050-evenement-10500517.php
29 sept. 2012 - Le 17 mai 1050 s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido (Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'était fait …

www.cosmovisions.com/GuiArezzo.htm
Dictionnaire biographique : Guido d'Arezzo. ... assez probable est qu'il mourut au couvent d'Avellano, où il était prieur de ordre des camaldules, le 17 mai 1050.

Guido d'Arezzo (950-1050)

medieval.mrugala.net/Personnages/Guido%20d'Arezzo.htm
Guido d'Arezzo, inventeur des notes de musique. ... 1000 et mourut vers 1050 - , ayant séjourné à l'abbaye de Saint-Maur (ou de Pomposa) où il mourut, Guido ...

CATHOLIC ENCYCLOPEDIA: Guido of Arezzo - New Advent

www.newadvent.org › Catholic EncyclopediaGTraduire cette page
995; d. at Avellano, near Arezzo, 1050. He invented the system of staff-notation still in use, and rendered various other services to the progress of musical art and ...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire