samedi 21 juin 2014

1060... EN REMONTANT LE TEMPS


 Cette page concerne l'année 1060 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA DYNASTIE DES CAPÉTIENS SE PÉRENNISE MALGRÉ DES SITUATIONS FRAGILES.

HENRI Ier ROI DES FRANCS
ROBERT II
Fils de Robert II Capet et de Constance d’Arles, il monte sur le trône au mois de juillet 1031, ce n'est pas sans éprouver beaucoup de difficultés... Vers 1017, le futur Henri Ier devient duc de Bourgogne et, à la mort de son frère aîné en 1025, Robert II l'associe au pouvoir, (14 mai 1027), sa mère, femme impérieuse, avare, incapable de passer outre ses préférences filiale à la sûreté de sa famille, s’est opposée pendant le règne de Robert II à ce qu’il associe Henri Ier à la couronne, elle veut obtenir cette faveur pour un autre de ses fils, qui porte aussi le nom de Robert, l’intérêt de l’État l’emporte sur sa volonté, (la reine est soutenue par plusieurs membres de la Cour, qui jugent Henri trop efféminé pour être roi), mais certains événements prouvent qu’elle n’a pas renoncé à ses projets.
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A peine le roi eSt-il mort, qu’un parti puissant, soutenu par Constance d'Arles, prend les armes contre Henri Ier, qui ne doit son salut qu'à la fuite... Il se réfugie près du duc de Normandie « Robert le Diable », prince rempli de vertus, mais prompt à apaiser une révolte, ayant pour principe de ne jamais traiter avec des rebelles armés...
C’est sans doute à cette sévérité qu’il doit le singulier surnom que les Normands lui donnent : Plusieurs nobles de sa cour ayant eu maille à partir avec lui, sont contraints de s’éloigner de leur patrie, vers l'Italie où ces aventuriers Normands, dans les Pouilles et dans la Calabre se sont acquis une gloire qui égale celle des plus grands rois.
Robert le Diable, protecteur du roi Henri Ier, fait une guerre si vive au parti de la reine Constance, que cette princesse est bientôt réduite à demander la paix. Elle l’obtient, à condition de se tenir éloignée de la cour, et se retire à Melun, où elle meurt l’année suivante, trop tard pour le repos de la France...
Aidé du Comte d'Anjou, Foulques Nerra, le roi entreprend d'assiéger son frère Robert et le comte Eudes de Blois en été 1032. L'échec de ce siège provoque une concertation entre les belligérants au cours de laquelle Robert accepte de se soumettre à la condition que la Bourgogne lui soit inféodée. L'acceptation de ces conditions par Henri Ier provoque un grave recul territorial pour le domaine royal, dont les deux premiers Capétiens avaient préservé l'intégrité. Eudes de Blois, profite de la chaleur qui règne encore dans les esprits pour se révolter à son tour : il est vaincu, fait prisonnier, envoyé à Orléans, et Henri Ier se trouve enfin paisible possesseur du trône...
Pour s’attacher son frère Robert, en faveur duquel la reine Constance avait pris les armes, il lui cède le duché de Bourgogne : de ce prince est issue la première race royale des ducs de Bourgogne. Eudes n'est pas si heureux ; il obtient la liberté, mais reste sans apanage...
La fille en bas-âge de l'empereur Conrad II le Salique, Mahaut (Mathilda, v. 1027 - 1034), à laquelle il est fiancé en 1033 trouve la mort à l'âge de sept ans.
En 1034, Henri Ier épouse donc Mathilde, fille de Liudolf, marquis de Frise. La jeune femme n’étant pas en état de procréer (étant née en 1024), le premier enfant du couple (une fille dont nous ne connaissons pas le nom) ne naît qu'en 1040Celle-ci décède en 1044.
Après un long veuvage, ses conseillers lui ayant représenté que les troubles se multiplieraient tant que la succession au trône ne serait pas assurée, à l’âge de 39 ans il consent à contracter de nouveaux engagements ; pour éviter toute discussion avec l’Église sur les degrés de parenté, le roi choisit comme épouse une princesse lointaine. Il envoie une ambassade dans la principauté de Kiev en 1048.
ANNE DE KIEV
En mai 1051 il épouse Anne de Kiev, fille du prince russe Jaroslaw Wladimirowich et d'Ingegarde de Norvège. la neuvième année de ce mariage, ils ont enfin, leur premier enfant :
Philippe né en 1052 et mort en 1108, roi de France de 1060 à 1108.
Robert mort jeune (1054-1063) .
Emma (1055-1109)
Hugues, né en 1057 et mort en 1102, comte de Vermandois et de Valois, qui épouse Adélaïde de Vermandois, fille d'Herbert IV, comte de Vermandois et de Valois... Hugues est à la fois le premier comte de Vermandois et le premier comte de Valois de la lignée Capétienne.
La puissance des ducs de Normandie est alors plus considérable que celle des rois de France, moins par l’étendue des pays qu’ils gouvernent, que parce que les liaisons qu’ils conservent avec les princes du Nord, dont ils sont issus, les rappellent sans cesse à cette unité de pouvoir totalement oubliée en France depuis le triomphe du gouvernement féodal...
Robert le Diable, après avoir aidé Henri Ier à soumettre les partis soulevés contre l’autorité du monarque, forme le double projet d’aller en pèlerinage à Jérusalem, et de se donner pour successeur un enfant de 9 ans, qu’il a eu d’une bourgeoise de Falaise :
Il convoque les grands de ses États.
Écoute leurs remontrances.
Persiste dans ses volontés.
Tous les seigneurs jurent en sa présence de reconnaître, servir et défendre cet enfant, connu sous le nom de Guillaume le Bâtard et qui sera un jour : Guillaume la Conquérant.
Robert meurt à Nicée, alors qu'il rentre de son pèlerinage : cette nouvelle n'est pas plutôt parvenue en Normandie, que les révoltes éclatent de toutes parts. Henri Ier, qui a promis de protéger le jeune Guillaume, croit pouvoir faire céder la reconnaissance aux intérêts de sa couronne, et profiter de ces divisions pour reconquérir une des plus belles provinces de son royaume :
Mais il rencontre des obstacles qui ralentissent ses démarches, et les ministres du jeune duc ayant su intéresser la gloire du roi à la défense de leur prince, celui-ci le soutient d’abord avec courage...
Jaloux ensuite de la grande réputation de Guillaume de Normandie, il devient son ennemi, lui déclare la guerre, et perd les droits d’un bienfaiteur sans en être dédommagé par la victoire.
Malgré cette coalition, Henri Ier et son allié sont vaincus à deux reprises à Mortemer en 1054 et à Varaville en 1058 Guillaume de Normandie, montre ainsi sa puissance par rapport à la royauté.
Henri Ier a presque toujours les armes à la main :
Ce n’est qu’en combattant qu’un monarque se fait respecter à cette époque, il doit assistance à ses vassaux, et, lorsqu’il néglige de les secourir, il s’expose à s’en voir abandonné à son tour... Le règne de ce roi batailleur et querelleur est une longue suite de luttes féodales. Il perd la Bourgogne et ne gagne que le Sénonais dont la petite ville de Saint-Julien-du-Sault où les Rois de France possèdent droit de gîte... C'est durant cette période difficile que les évêques Français proclament la paix de Dieu, puis la trêve de Dieu.
LES SPINELLES ROUGES D'ANNE DE KIEV
La Paix de Dieu est un mouvement qui se développe au sein du clergé Français à la fin du Xe siècle et qui vise à limiter les guerres privées entre les seigneurs du royaume. Ces conflits perturbent sans cesse les activités humaines, notamment l'agriculture, mais surtout, nuisent aux biens de l’Église et à son autorité. Dans un premier temps, les seigneurs font le serment de respecter certaines interdictions :

Ne pas s'en prendre aux biens de l'Église.
Aux hommes d'Église.
Enlever contre rançon les paysans des autres seigneurs.

La Paix de Dieu s'étend rapidement, d'abord en Aquitaine puis dans le midi, jusqu'en Catalogne, et jusqu'au Lyonnais. Le mouvement, dont l'idéologie gagne tout le royaume, fait l'objet d'une série de conciles :
Le concile fondateur de Charroux (989),
Le concile de Narbonne (990),
Les conciles du Puy, de Limoges et d'Anse (994)
Les conciles de Poitiers (1000 et 1014).

Le processus s'accélère en Catalogne où Oliva de Besalù, l'évêque de Vich lance la Trêve de Dieu (Synode d'Elne, dit concile de Toulouges, en 1027, puis synode de Vich, en 1033). Il introduit une notion temporelle:

Les exactions et combats sont interdits le dimanche.
HENRI Ier
Plus tard, les chevaliers auront interdiction de faire la guerre le samedi, puis du mercredi soir jusqu'au lundi matin (conciles d'Arles, en 1037 - 1041).
Il ne s'agit pas d'interdire la violence, mais de la codifier de la mettre au service des bonnes causes (rétablissement de l'autorité du roi, et plus tard, croisades
)

Eudes de Blois se révolte et pour contenir ce turbulent baron, Henri Ier se rapproche de l'Empereur Germanique Conrad II et fort de cette alliance, il recommence le siège de Sens qui est une nouvelle fois un échec. La mort de Eudes en novembre 1037, ne terminera pas cette guerre, les fils de ce dernier Etienne et Thibault, qui se sont partagés la Champagne et la région de Blois et Chartres continuent la révolte entamée par leur père. c’est ainsi qu'ils refusent l’hommage au roi, qui n’a point secondé leur père dans une guerre qu’il faisait pour son propre compte à l’empereur...
Ils seront définitivement vaincus à Nouy en 1044.

Henri Ier est obligé de les combattre pour les ramener à l’obéissance. Ce prince, voyant sa santé s’affaiblir, associe au trône son fils aîné Philippe, qui n’a alors que 7 ans, il le fait sacrer à Reims en 1059
En 1059-1060, en réaction à la prééminence croissante du pape Léon IX, il fonde une collégiale dédiée à Saint Martin, à l'emplacement de l'ancienne basilique Mérovingienne sur lequel se trouve actuellement le Musée des arts et métiers.
Ses pressentiments ne le trompent pas, il tombe malade à Vilry , et dans le fort de la Lièvre ayant bu, malgré l'avis de son médecin, un verre d'eau fraîche, il meurt à Vitry-aux-Loges, le 4 août 1060, à 55 ans et dans la 30e année de son règne. Henri Ier est enterré à Saint Denis.
Il laisse à son fils une situation déplorable, le royaume est fragilisé par les rébellions et son étendue s'est amoindrie par l'abandon de la Bourgogne et du Vexin Français...
De plus, les grands vassaux comme le Duc de Normandie et le Comte de Flandres ont agrandit leur zone d'influence et leur pouvoir. Il laisse la régence du royaume, et la tutelle de ses trois fils, Philippe, Hugues et Robert qui meurt fort jeune, à Baudouin, comte de Flandre, époux de sa sœur, sentant bien que la reine Anne, sans domaine et sans alliance en France, y sera sans autorité.
Henri Ier a laissé la réputation d’un roi juste, brave et pieux : fils d’un père excommunié, il évite soigneusement toute contestation avec la cour de Rome, et ne lui cède qu’autant que l’exige l’esprit de son siècle. Son successeur (Philippe Ier) ne sera ni aussi prudent ni aussi heureux.

Henri Ier - La France pittoresque
www.france-pittoresque.com › Rois, Présidents
4 févr. 2010 - Histoire France, Patrimoine. Roi Henri Ier. Naissance Henri Ier, mort roi Henri Ier, couronnement Henri Ier, vie et règne Henri Ier 1031-1060.

Les Rois de France : Henri 1er - Projet Beaucéant

www.templiers.org/francehenriI.php
Henri 1er : Le troisième roi capétien. ... Henri 1er(1008??-1060). Roi de France de 1031 à 1060. Deuxième fils de Robert II "le Pieux" et de Constance d'Arles.

Histoire des Rois - Henri Ier (1008–4 août 1060) mort à 52 ans

mythique-histoire.jimdo.com/histoire-des-rois-henri-ier-1008-4-août-10...
Henri Ier (né le 4 mai 1008 - mort le 4 août 1060 à Vitry-aux-Loges, près ... petite ville de Saint-Julien-du-Sault où les Rois de France possédaient droit de gîte.

2 commentaires:

  1. Chère Chantal, la Paix de Dieu, quelle belle appellation même si les intentions n'étaient pas toujours pures..
    C'est en tout cas tellement mieux que les meurtres au nom d'Allah..
    Amitiés

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  2. Bonjour chère Lisa," tout est dans le Verbe", encore faut-il qu'il soit entendu et compris...

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