vendredi 28 novembre 2014

910... EN REMONTANT LE TEMPS

 18 NOVEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 910 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SOUS ALPHONSE III APOGÉE DU ROYAUME DE LEON

ALPHONSE III
Alphonse III des Asturies, dit Le Grand, est né vers 848 et mort à Zamora, il devient roi des Asturies, malgré son jeune âge après son couronnement le 26 mai 866, fils d'Ordoño Ier d'Oviedo, il épouse Doña Jimena fille de Garcia Íñiguez, s’assurant ainsi l’appui du royaume de Pampelune dont elle est issue.

Dès son couronnement il doit combattre un soulèvement Vasque en 867 et plus tard, celui de Froilán Vermudez le comes de Lugo en Galice.

Le roi met à profit les difficultés multiples d'al-Andalus après les troubles et les persécutions religieuses contre les chrétiens de la décennie 850 pour agrandir son royaume, portant ses limites de la Cantabrie au nord à la rivière Douro au sud qu'il fortifie à Simancas, Toro et Zamora, de l'Atlantique à l'ouest, à la Navarre à l'est.

Au début de son règne une flotte mauresque fait naufrage à l'embouchure du Minho, il s'empare de Salamanque et Coria, et bat les Maures qui l'ont poursuivi dans sa retraite (868). Il fait alliance avec Garcia Iñiguez, roi de Navarre, et triomphe encore à Sahagun (873). 

Il poursuit son expansion dans le nord de l'actuel Portugal et il occupe en 868 Oporto et en 878 Coïmbra. Ces zones prises aux musulmans connaissent alors un important processus de repopulation, avec des colons venant du nord.
L'émir de Cordoue, tente de réagir en envoyant une importante armée vers les places de León et Astorga, ses forces sont repoussées lors de la bataille de Polvoraria, dont le roi Asturien sort victorieux.

En 881, Alphonse III pénètre au sud du Tage, comptant sur l’appui des Banu Qasi et de la monarchie Navarraise.

En 883, les troupes musulmanes sont battues à Pancorbo et Castrojeriz. L’émir est contraint de signer un traité de paix qui marque l’apogée de la puissance d’Alphonse III. Il restaure les évêchés de Porto en 881, Coimbra en 887 Viseu en 889 et Zamora en 905. Dans le même temps Diego Rodriguez de Castille qui s'intitule dans ses chartes « comte par la grâce de Dieu » restaure l'évêché d'Osma et fonde en 884 la ville de Burgos.

Alphonse III, est à l'origine de la rédaction de 3 chroniques connues sous les noms de :
« Chronique Albeldense » vers 881/883,
« Chronique prophétique » en avril 883
« Chronique dites d'Alphonse III » sans doute rédigées après sa mort vers 911/914 à partir des annales royales.

En 876 il prend Deza, Coïmbra, Porto, Auca, Viseu et Lamégo
En 879 il perd Zamora et signe avec les Maures une trêve de 3 ans après la bataille indécise de Polycraria II
En 882 il fait une incursion jusqu'à la Guadiana,
En 883 il obtient des Maures la cession définitive de Zamora, Toro et Simancas puis conquiert l'Alava, fonde Burgos, et bâtit les châteaux de Gauzon, Gordon, Alba, Luna, Arbolio, Boïdes et Contrueces. 

Suite à la découverte de la tombe de l'apôtre Jacques le Majeur au temps de l'évêque Theodemir d'Iria Flavia et du Roi Alphonse II (789-842), un culte s'est rapidement développé, vivement encouragé dès le début par les rois des Asturies.

A partir du règne d'Alphonse III (866-910), l'apôtre est associé à l'expansion des Asturies en tant que Saint Patron et principal intercesseur céleste pour le roi et le royaume.

En bonne place parmi ces dernières, il y a le fait qu'à partir de l'an 886, sous le règle d'Alphonse III des Asturies, les « peregrini », qui n'ont pas été mentionnés au cours des 3 règnes précédents, figurent habituellement parmi les bénéficiaires, inscrits dans les diplômes, des dons royaux en faveur de l'église de Saint-Jacques, or il est difficile d'imaginer qu'un grand nombre de personnes aient bravé les dangers d'un voyage dont la destination était un coin perdu de la Galice de la fin du IXe siècle pour une raison qui ne soit pas directement liée au culte du tombeau de l'apôtre.

L'élément révélateur de ce texte est le fait qu'il mentionne la « translatio » et qu'il fait allusion à une « celeberrima veneratio » car, cela signifie que son auteur connaît déjà probablement l'épître de l'évêque Léon de Jérusalem, et, par conséquent, il semble certain que tant Alphonse II, roi des Asturies, que le clergé de Saint-Jacques-de-Compostelle s'appliquent à propager avec un zèle particulier, dans toute l'Europe Occidentale, la nouvelle de la découverte du tombeau et l'épître explicative de l'évêque Léon.

En outre, les premières mentions de ces voyageurs dans les diplômes coïncident avec le début des travaux d'agrandissement de l'église de Saint-Jacques, qui doit ainsi devenir le plus grand édifice jamais produit par l'architecture Asturienne pré-Romane.

L’APÔTRE SAINT JACQUES
Ces documents s'efforcent de présenter la dynastie du royaume des Asturies comme l'héritière du royaume des Wisigoths et revendiquent l'héritage de sa domination sur les autres royaumes de la péninsule. Dans le creux d'une vallée. boisée, entourée de monts couverts de chênes et châtaigniers centenaires, est érigé sur une pairie fertile et riche en gisements archéologiques un des complexes monumentaux les plus remarquables de l'art médiéval Asturien. Les berges de la rivière Astra sont choisies, sur le site du lieu antérieurement nommé « Boiges », actuelle paroisse de San Bartolomé de Puelles (Villaviciosa), pour élever puis consacrer une église dédiée au Sauveur, durant le règne d'Alphonse III « Le Grand ». ce site sera le lieu de la reconstruction en 899 à Saint-Jacques-de-Compostelle de la basilique qui abrite le tombeau de l'apôtre...

La fin de son règne est marquée par une forte rébellion dirigée en 909 par son propre fils aîné García soutenu par la reine mère et un comte Castillan nommé Munio Núñez et qui entraîne brièvement la déposition du vieux roi. À sa mort, le royaume est partagé entre ses fils aînés, perdant ainsi sa cohésion. Plus tard, ses successeurs porteront le titre de rois de León.

Alphonse III et son épouse ont 6 fils et 3 filles anonymes:
  • García roi de León et de la « marche de Castille » ;
  • Ordoño roi de Galice et de la « marche portugaise », puis roi de León ;
  • Fruela roi des Asturies à Oviedo ;
  • Ramire mort en 929 ;
  • Gonzalo mort avant 922.

Attaqué en 908 par ses cinq fils excités par leur mère, il abdique (décembre 910) à l'assemblée des Boïdes en faveur de l'aîné Garcia, et après une visite à Saint-Jacques de Compostelle, et une dernière campagne contre les Maures, il se retire à Zamora.
On lui attribue une Chronique des rois d'Espagne, depuis Wamba jusqu'à Ordoño.

Après la mort d’Alphonse, Ramire, lefils du prince Bermude est élu pour régner. Mais à cette époque il est absent de la province de Bardulia pour prendre une épouse. En raison de cette absence, le comte du palais Népotien usurpe illégitimement le pouvoir. Et ainsi quand Ramire apprend que son neveu Alphonse a quitté ce monde et que Népotien s’est arrogé le trône, il entre dans la cité de Lugo, en Galice, réunit une armée provinciale. Après un bref espace de temps, il fait irruption dans les Asturies. Népotien vient à sa rencontre au pont sur la rivière Narcea après avoir rassemblé une troupe d’Asturiens et de Vascons.
Abandonné rapidement par les siens, il s’enfuit et pris par 2 comtes, Scipion et Sonna, sur le territoire des Primorias. Après avoir reçu ce qu’il mérite pour son usurpation, et les yeux arrachés, il est envoyé dans un monastère.

Le roi Ordoño, déjà cité, après 16 ans règne, est atteint par la goutte et meurt à Oviedo où il est inhumé dans la basilique Sainte Marie avec les rois précédents. Son fils Alphonse lui succède au trône.

Dans les faits,  les Asturies réunies au royaume de Léon forment le royaume des Asturies et du León. Les limites de son royaume se déplaçant de plus en plus vers le sud, le roi   Ordoño II, héritier de  García Ier, décide d’installer sa capitale à León en 914. Durant la période nécessaire à l’édification d’un panthéon royal, la future basilique royale Saint Isidore de León, les souverains d’Asturies et León continuèrent à être inhumés dans la cathédrale San Salvador d’Oviedo.

Ordoño II de León et I de Galice (? - León, 924). Roi de León (914 - 924) et de Galice (910 – 924). Fils d’Alphonse III, est envoyé à Saragosse pour être élevé par les Banu Qasi (importante famille Wisigothe et Vascone).
À la mort de son père, il reçoit la couronne de la Galice, puis également couronné roi de León à la mort de son frère García I. Il s’établit par suite à León.
Continuant la politique d’expansion territoriale des royaumes antérieurs sur 2 fronts. Il arrive ainsi sur le front occidental jusqu’à Evora et Mérida, saccageant les 2 villes. Le gouverneur musulman est ainsi obligé d’acheter le retrait des troupes Léonaises de ces terres. Sur le front oriental, il s’unit à Sanche Ier de Navarre (Sancho Garcés Ier) contre l’émir de Cordoue Abderramán III.

Les musulmans sont vaincus à San Esteban de Gormaz (917) provoquant ainsi l’année suivante la chute de Arnedo et Calahorra, possessions des Banu Qasi, dans les mains des chrétiens. La réaction d’Abderramán III est d’envoyer en 920 une armée qui récupère Osma et San Esteban de Gormaz, entrant en Navarre et battant les chrétiens à la bataille de Valdejunquera tout en capturant les évêques de Tuy et Salamanque.

Ordoño II attribue la défaite à l’absence des comtes de Castille, convoqués à la bataille mais qui ne sont pas venu. Il les convoque de nouveau à Tejares et les assassine. Il lance ensuite une contre-offensive chrétienne, occupant La Rioja et incorporant à la Navarre les zone de Nájera et Viguera.

Il doit se défendre :
Des fréquentes incursions d’Almanzor, qui dévaste les terres chrétiennes...
Des contes Castillans qui commencent à se montrer rebelles face à l’autorité du Royaume de León... Avec Ordoño II, s’éteindra le Royaume des Asturies au profit du Royaume de León.

Souverains des Asturies,de Galice, de León, de Castille ...
www.histoireeurope.fr/AffichageListeSouverains.php?...Asturies%2Cde...
Recherche par Année, Carte ... Recherche dans la liste de Souverains- Souverains des Asturies,de Galice, ... Alphonse III le Grand . Roi d'Oviedo, 866 / 910.
Alphonse III, le Grand.
www.cosmovisions.com/AlphonseIIIEspagne.htm
Alphonse III, le Grand, est un roi des Asturies, né en 848, mort à Zamora le 20 décembre 912. Il régna de mai 866 à décembre 910. Fils d'Ordoño Ier, couronné ...
Histoire d'Espagne et de Portugal, depuis les temps les ...
books.google.fr/books?id=Sw1NAAAAMAAJ
Amédée Paquis - 1838
1° Lorsque Pélage établit sa petite cour à Cangas, le royaume des Asturies ne ... où il demeura jusqu'à la mort d'Alphonse III en 910, Ce monarque agrandit ...
Alphonse III des Asturies - French-English Dictionary - Glosbe
en.glosbe.com › French-English Dictionary
A partir du règne d'Alphonse III (866-910), l'apôtre fut associé à l'expansion des Asturies en tant que saint patron et principal intercesseur céleste pour le roi et ...

911... EN REMONTANT LE TEMPS

 17 NOVEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 911 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MORT DE LOUIS IV L'ENFANT ET ÉMIETTEMENT DE L'EMPIRE CAROLINGIEN

Louis IV de Germanie, dit Louis IV l'Enfant, naît à Altöting en juillet 893, fils d'Arnulf de Carinthie et de d'Oda de Bavière.. Proclamé roi le 4 février 900 à Forchheim en Bavière, il est âgé seulement de six ans quand il succède à son père. Du fait de son jeune âge, la régence est assurée par trois ecclésiastiques,
Hatton Ier, archevêque de Mayence
Adalbéron, évêque d'Augsbourg
Salomon évêque de Constance et abbé de Saint-Gall.

En Lotharingie le comte Régnier « Au Long Col » fait appel à Charles le Simple mais les autres grands se prononcent en faveur de Louis IV qui demeure sans opposition en août 900 après la mort de Zwentibold, son demi-frère illégitime.

Dès 903 Louis IV ou plutôt ses régents doivent cependant nommer duc, Gebhard (mort en 910) et l'archevêque Radbod de Trèves, archichancelier pour la Lotharingie. Pendant son court règne, son royaume doit faire face à de nombreuses invasions Magyares.

En 906 ils attaquent pour la première fois la Saxe.
Le 4 juillet 907 le duc de Bavière Liutpold de Scheyern et l'archevêque de Theotmar de Salzbourg et de nombreux évêques Bavarois sont tués au combat. L'année suivante le margrave Burchard de Thuringe et l'évêque Rodolphe de Wurzbourg connaissent le même sort.

En 910, Louis IV est en personne vaincu par l'envahisseur Hongrois près d'Augsbourg.

En 911 ils dévastent la Souabe et la Franconie puis passent le Rhin et envahissent la Bourgogne.

Louis IV l'Enfant meurt sans descendance, le 24 septembre 911 en Bavière il est le dernier roi Carolingien de Germanie, pour lui succéder, les grands vassaux, réunis à Forchheim, élisent Conrad, duc de Franconie. Les ducs de Souabe de Bavière et de Saxe deviennent pratiquement indépendants et en Lotharingie Régnier « Au Long Col » fait de nouveau appel au roi de Francie Occidentale, Charles le Simple qui lui succède.

Zwentibold dresse contre lui l'aristocratie du pays, Il est surpris dans une bataille livrée près de l'abbaye de Susteren sur la Meuse, en août 900.
Les attaquants sont :
  • Étienne de Pouilly, Comte de Pouilly,
  • Victor de Polliaco, son fils,
  • Reinier ou Raigner ou Régnier Ier de Hainaut,
  • le chevalier Gozelin ou Gozelon d'Ardenne.,
  • Odoacre,
  • Gérard Ier de Metz,
  • Matfried Ier de Metz, son frère.
Zwentibold y meurt avec les deux tiers de son armée, tué par Étienne d'Ardennes, fils de Sadiger d'Ardennes, le royaume de Lotharingie est rattaché à la Germanie de Louis IV l'Enfant.

Louis IV l'Enfant, dernier Carolingien de la branche Germanique, est conduit à créer les duchés souches « Stammesherzogtümer » :
  • la Saxe.
  • la Souabe.
  • le Franconie,
  • la Thuringe,
  • la Lotharingie.
Le dernier recouvre le Benelux, l'actuelle Lorraine et la Rhénanie.

Gérard Ier de Metz Duc de Lotharingie
En 903 ou 904, Louis IV l'Enfant confie à Gérard Ier de Metz Comte de Wetterau et de Rheingau, la Lotharingie, et à Conrad de Franconie l'Ancien, son frère, le gouvernement de la Lotharingie. Il ne semble pas que Régnier Ier de Hainaut s'y oppose...

Les Magyars vainquent les armées de Louis IV l'Enfant près d'Augsbourg le 22 juin 910. Gérard Ier de Metz meurt durant cette bataille. Louis IV l'Enfant, meurt à Ratisbonne le 24 septembre 911. Son successeur légitime est Charles III le Simple.

Mais Henri Ier l'Oiseleur est choisi pour succéder à Louis IV l'Enfant, il décline cette offre et demande d'élire Conrad Ier de Germanie.
Les grands vassaux Allemands, réunis à Forchheim en novembre 911, élisent comme Roi de Germanie (Francie Orientale) Conrad Ier de Franconie dit le Jeune, un des leurs. Ils mettent ainsi terme à la dynastie des Carolingiens directs à l'est du Rhin qui sont désormais remplacés par les Ducs de Saxe.

La Lotharingie, sous l'impulsion de Régnier Ier de Hainaut rejette la suzeraineté de Conrad Ier de Germanie pour se rallier à Charles III le Simple.
Charles III le Simple, Roi de Francie Occidentale, succède à Louis IV l'Enfant en Lotharingie, et nomme Régnier Ier de Hainaut marquis de Lotharingie. Il est en fait le véritable de ce duché, même s'il n'en porte pas le titre, et tient le pouvoir militaire en Lotharingie.

911 : Naissance sur les ruines de l'empire Carolingien du Saint Empire Romain Germanique. Début de l'histoire de la nation Allemande.
En effet, le 24 septembre 911, les principaux seigneurs Germaniques offrent la couronne de Germanie à l’un des leurs, Conrad de Franconie. C’est le dénouement de 10 ans de conflits successoraux inaugurés par la mort d’Arnoul de Carinthie.

A la veille de sa mort, en 901, Arnoul de Carinthie a confié la couronne de Germanie à l’héritier des Carolingiens, Louis IV l’Enfant. Mais celui-ci meurt et les seigneurs Allemands refusent de reconnaître pour roi son successeur légitime. Ils s’unissent autour de Conrad de Franconie, mettant ainsi un terme définitif à la dynastie des Carolingiens directs à l’est du Rhin. En 918, sur son lit de mort, Conrad Ier désigne pour être son successeur le duc Henri de Saxe, père d’Otton.

Dès lors pour saisir les mécanismes généraux du corpus et pour en dégager les grands mouvements propres à la période et aux circonstances, afin de justifier aux yeux des contemporains leur arrivée au pouvoir et les fondements de la détention de la royauté Germanique, mais aussi pour glorifier la dynastie émergente, se met en place au fil des textes des stratégies de légitimation. Celles-ci reposent principalement sur le souvenir des grands empires antiques et médiévaux, mais aussi voit-on naître une glorification de la parenté,
l’ensemble étant évidemment lié aux principes politiques traditionnels des mondes Francs et Saxons.

Il faut s’attarder quelques instants sur les revendications Romaine et Carolingienne auxquelles les Ottoniens sont constamment associés de leur propre fait ou de celui des témoins de leurs temps.

Louis IV l'enfant meurt en 911 sans successeur, l'héritage passe à Conrad de Franconie, lequel désignera à sa mort en 918 comme successeur Henri I de Saxe, dit Henri l’Oiseleur, le fondateur de la prestigieuse dynastie Saxonne.

Mais les grands princes Lorrains, et Régnier au Long Col, petit fils de Lothaire I et Wigeric, comte Palatin et époux de la petite fille de Louis II le Bègue rejettent Charles III « le Simple » lequel occupe la Lorraine et l’Alsace du Nord, et incendie Strasbourg.
Conrad I de Germanie réagit et reprend l’Alsace, obligeant l’évêque de Strasbourg Othbert, partisan du roi de Francie, à fuir, alors que la ville se ralliée à la cause Saxonne.

Charles III ne tarde pas à se brouiller avec l'aristocratie Lorraine et son prince Giselbert, ce qui amène l'intervention du roi de Germanie Henri Ier l'Oiseleur, successeur de Conrad et fils de Charles le Gros. Les deux rois signent un traité à Bonn en 923, au terme duquel l’Alsace est intégrée pour plus de 7 siècles à l’empire Germanique.

L'Alsace est livrée à elle-même, le roi Henri I s'en désintéresse. Les maîtres réels du pays sont les comtes du Nordgau et du Sundgau qui tentent de se rendre indépendants et quelques familles puissantes qui offrent aux plus faibles leur protection en échange de leur obéissance et de leurs services. Le système féodal s'installe peu à peu...

Louis III le jeune meurt en 882.
Son frère Charles le Gros, qui lui succède est proclamé roi de Francie en 883 et reconstitue ainsi l’empire de Charlemagne (hormis la Provence et la Bourgogne transjurassienne).
Mais il est déposé en 887 à la diète de Tribur.
CATHÉDRALE DE METZ
La Lotharingie passe à Arnulf de Carinthie (887-899), qui en 894 intronise son fils Zwentibold roi de Lotharingie.
Une révolte élimine ce dernier. La Germanie est alors la proie des terribles Hongrois et Louis IV est beaucoup trop jeune pour gouverner.
En 913 Charles envahit la Lotharingie et reçoit l’appui de l’évêque de Strasbourg Otbert (906-913) et de ses successeurs (après son assassinat) Gozfrid (913) et Richwin (913-933).
Après la mort de Régnier en 915, Gislebert de Maasgau son fils mène une politique très personnelle.
Le dernier acte se joue en 1014 et 1034 lorsque sont successivement rattachés au royaume de Germanie l’Italie du nord et le royaume de Bourgogne (Vallée du Rhône et Provence), livrant à ses souverains leur accession au trône impérial…

Louis IV de Germanie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Louis_IV_de_Germanie
Louis IV de Germanie, dit l'Enfant est né en juillet 893 à Altöting et mort le 24 septembre 911 en Bavière. Il fut roi de Francie orientale (Germanie) de 899 à 911. ... L'année suivante le margrave Burchard de Thuringe et l'évêque Rodolphe de ...
Louis IV l'Enfant - Histoire de l'Europe
www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?...Louis...l'Enfant...
De l'année ... 8 événements affichés, le premier en 880 - le dernier en 911 ... Germanie dit Louis IV l'Enfant (juillet 893-24 septembre 911), Roi de Germanie,; peut être, ... Louis IV de Germanie, dit Louis IV l'Enfant, naît à Altöting en juillet 893, ...
Les Ottoniens et l'idée d'empire - Academia.edu
www.academia.edu/1476505/Les_Ottoniens_et_l_idée_d_empire
En effet, le 24 septembre 911, les principaux seigneurs germaniques offrent la ... avait confié la couronne de Germanie à l'héritier des carolingiens, Louis IV l'Enfant. .... Alors que survient sa mort à l'aube de l'année 936, l'aristocratie de .... vers le roi et lui dit : « Reçois ce glaive par la vertu duquel tu repousseras tous les ...

912... EN REMONTANT LE TEMPS

 16 NOVEMBRE 2014...


Cette page concerne l'année 912 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ADAPTATION DE LA LECTURE MUSICALE

Notker surnommé le Bègue (en latin Notker Balbulus ), à cause de la difficulté qu'il éprouve à parler, naît à Heiligon, près de l'abbaye de Saint-Gall, où il étudie sous les moines Marcel et Ison. Notker de Saint-Gall, né vers 840, mort le 6 avril 912, est un moine de l'abbaye bénédictine de Saint-Gall, musicien, écrivain, poète, surtout connu pour ses travaux musicaux, et également considéré comme l'auteur des Gesta Karoli Magni, recueil d'anecdotes sur la vie de Charlemagne dont certaines bénéficient encore d'une assez grande notoriété.

Notker est issu d'une famille aisée de la région de Saint-Gall, probablement à Jonschwil, sur la Thur, au sud de Wil (Elgg est évoqué par d'autres sources). Il étudie à l'école monastique de Saint-Gall, où enseignent Iso et Moengall (ancien abbé de Bangor), dont il commente les textes. Il y devient l'ami de Tuotilo.
Devenu moine à Saint-Gall, il y acquiert une renommée comme professeur. Il est également cité comme bibliothécaire en 890 et comme maître d'hôtes de 892 à 894.
Ekkehard IV, biographe des moines de Saint-Gall, fait son éloge et le dit « délicat de corps mais pas d'esprit, hésitant par la langue mais pas par l'esprit, avançant avec courage dans les domaines du divin, instrument du Saint Esprit sans égal en son temps ».

Il rédige son œuvre littéraire essentiellement entre 880 et 888.
Il meurt en 912.
Il est béatifié en 1512.

Notker est surtout connu pour ses travaux musicaux réunis en un Liber Ymnorum (c'est-à-dire Liber hymnorum : « Livre des hymnes ») : Séquences, à l'origine desquels sont des poèmes de nature mnémotechniques, servant à retenir la succession des notes chantées, dans le chant grégorien, lorsque celui-ci présente un mélisme (une vocalise), notamment celle de l'Alleluia. On ne sait pas exactement lesquels de ces « hymnes » compilés sont de sa plume. L'hymne Media Vita lui est ainsi attribuée de façon erronée à la fin du Moyen Âge.

Ekkehard IV parle de cinquante séquences dont Notker serait l'auteur. Il doit à cela d'avoir été longtemps considéré comme l'inventeur de la séquence, nouveauté de la liturgie religieuse de son temps, mais cette théorie a été depuis remise en cause, bien qu'il ait introduit le genre en Germanie. Une coutume (probablement d'origine para-liturgique ou profane) consiste en particulier, à prolonger, dans la Messe avant l'Évangile, la vocalise finale de l'Alleluia, le jubilus, appelé aussi, en français, « jubilation ». Notker apprend (pour seconder une mémoire déficiente comme la sienne nous annonce-t-il) à faire correspondre les syllabes d'un texte en latin aux notes constituant ce développement. Cela devient d'abord « Séquence d'Alleluia » (« Ce qui suit l'Alleluia ») mais s'applique ensuite à toutes sortes de prières chantées.

De 881 à 887, Notker dédie un recueil de telles pièces à l'évêque Liutward de Verceil, sans qu'on sache lesquelles sont de lui.
Il complète également la Chronique de Erchanbert, et laisse un martyrologe, une Vita sancti Galli (Vie de saint Gall en forme de prosimetrum (qui fait donc alterner passages en prose et passages versifiés), ainsi qu'une Notatio de viris illustribus (« Écrits sur les hommes illustres », sorte d'introduction à la littérature théologique) et divers opuscules...

On lui attribue désormais la Vie de Charlemagne (Gesta Karoli Magni), dédiée à Charles le Gros, dont l'auteur se désigne comme « moine de Saint-Gall » (Monachus Sangallensis).
Quelques autres indications que donne l'auteur sur lui-même rendent vraisemblable l'attribution de l'œuvre à Notker. Il s'agit en réalité d'un recueil d'anecdotes, conservé de manière incomplète, et qui reflète une vision idéalisée de Charlemagne, hagiographique plus qu'historique.
L'ouvrage comprend une introduction et deux livres :
Le premier rassemble 22 anecdotes sur la piété de Charlemagne.
Le second 10 anecdotes sur des opérations militaires.
Un troisième livre annoncé sur la vie privée de l'empereur n'a pas été écrit ou n'a pas été conservé.

En 890 la documentation le signale comme bibliothécaire de l’abbaye. De 892 à 894 il est « maître d'hôtes ».
Il complète la Chronique de Erchanbert, organise un martyrologue, et écrit la chronique (métrique) de Saint-Gall.
Il est commentateur de Prudence.

Notker aborde tous les genres.
On possède de lui des poèmes profanes, une Vie de Saint Gall.
Un résumé de l’histoire Franque de 827 à 881
Un martyrologe, des hymnes à saint Étienne, une vie de Charlemagne
On lui attribue la paternité d'une quarantaine de séquences.
Dans l'Épître à Lambert, Notker fait état de l'usage de lettres pour préciser les neumes, à l’abbaye de Saint-Gall. ( Lettres dites romaniennes ).

Notker a rédigé un Martyrologe, se basant sur ceux d'Adon de Vienne en Provence (+ 875) et Raban Maur de Fulda, Germanie (+ 856). Cet ouvrage a longtemps été utilisé dans les églises de Germanie.

* une « Vie de Saint-Gall » en vers,
* « Traité sur les interprètes de l'Écriture » - analyse de commentaires patristiques et catalogues d'Actes de Martyrs authentiques.
* « Livre des Séquences » - 38 « sequentiae » pour la Liturgie grégorienne.
Il s'est inspiré de l'antiphonaire de l'abbaye de Jumièges (Normandie, à l'époque « Neustrie »),
Divers Hymnes. Dont 4 en l'honneur de Saint Étienne le protomartyr (premier martyr), saint patron de la cathédrale de Metz, adressés à l'évêque Ruodbert de Metz, ancien moine de Saint-Gall. Ses hymnes sont dans la Patrologie Latine, tome LXXXVII, colonnes 37-54. Le « Victimae Paschali laudes » plein d'allégresse, utilisé à Pâques dans cette même Liturgie de l'Occident Orthodoxe, est aussi son œuvre.
* « Écrits sur la musique », dont les fragments sont reproduits dans la Patrologie latine, tome LXXXI, colonnes 1169-1178.
* « Traité sur les fractions des nombres », un manuel d'arithmétique, dont on a des fragments.
* et un « Psautier » en langue locale, le tudesque (vieux germanique).

Notker est né au Ciel le 6 avril 912. Il est enterré dans la chapelle de Saint-Pierre. Plusieurs miracles survenus à son tombeau lui ont valu un culte public, et à Saint-Gall, sa fête se célèbre le troisième dimanche après Pâques.

Dans l'iconographie traditionnelle, on le représente avec un moulin parmi ses attributs. Un épisode de sa vie nous en livre la raison : Une nuit, en passant par un dortoir, il entend le bruit languissant et saccadé du tic tac d'un moulin privé d'eau. Il se met aussitôt à composer la mélodie et le rythme d'une invocation au Saint-Esprit, il sait que l'homme n'est rien sur terre, sans la grâce du Saint-Esprit il est comme un moulin sans eau.

Notice sur le traités des faits et gestes de Charlemagne : Peu d’ouvrages historiques du IXe siècle contiennent, sur leur origine et l’authenticité de leurs récits, autant de détails et des détails aussi positifs que celui dont nous publions ici la traduction.
La préface du premier livre est perdue, mais, dans celle du second et dans le cours de sa narration, l’auteur nous apprend à peu près tout ce que nous avons besoin de savoir... Nous y voyons qu’il écrit à la demande de l’empereur Charles le Gros, auquel il dédie son ouvrage, et qu’il y travaille en 884. On sait qu’au mois de décembre 883, Charles le Gros passe quelques jours à Saint-Gall, c'est donc très probablement à cette époque que l’historien commence à écrire, le 30 mai de l’année suivante, il a fini son premier livre et entame le second, (alors, dit-il), il est lui-même déjà vieux. Il y a donc lieu de croire que le second livre est terminé à la fin de l’an 884, et nous avons ainsi la date précise d’une histoire, ou plutôt d’un recueil d’anecdotes composé il y a bientôt mille ans...
Quant aux faits, le moine de Saint-Gall nous indique avec la même précision les sources où il les a puisés. C’est d’après des conversations, non d’après des livres, qu’il écrit. Tout ce qui se rapporte à l’État de l’Église sous Charlemagne, et aux relations de ce prince avec les évêques ou les clercs, il le tient de Wernbert ou Wérembert, célèbre moine de Saint-Gall, contemporain de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve.

Tout ce qui a trait aux guerres de Charlemagne, à sa cour, à sa vie politique et domestique, il l’a entendu conter par Adalbert, père de ce même Wernbert, et l’un des guerriers qui, à la suite du comte Gérold, a pris part aux expéditions de Charlemagne contre les Saxons, les Esclavons et les Avares, qu’il appelle les Huns. Il a aussi, dit-il, recueilli les récits d’une troisième personne qu’il ne nomme pas. A coup sûr, peu d’écrivains de ces temps barbares nous font aussi bien connaître leurs autorités, et peu d’autorités semblent mériter plus de confiance que celles qui sont ici indiquées.

Cependant le moine de Saint-Gall en a lui-même inspiré fort peu à la plupart des érudits, et ils le traitent avec un mépris presque mêlé de courroux. En recherchant les raisons, on n’en trouve aucune autre si ce n’est qu’il raconte des anecdotes indignes, à leur avis, de la gravité de l’histoire, et ne parle point, comme il convient, de Charlemagne et du clergé.

Il est inutile, dit dom Bouquet dans sa préface, de nous mettre en peine davantage de rechercher le nom de cet auteur, car l’ouvrage le déshonore plus qu’il ne l’honore. Outre qu’il est rempli de fables et d’historiettes mal assorties, Charlemagne y est représenté comme un homme qui exerce des cruautés, qui ne respire que menaces, qui jette la terreur partout, en sorte que, si nous ne le connaissions pas d’ailleurs, nous aurions de lui des sentiments peu avantageux.

Les évêques y sont traités indignement, leurs mœurs, leur faste et leur ambition sont repris avec trop d’aigreur et avec indécence… Enfin il y a de nombreuses erreurs et des fautes énormes de chronologie. En ce qui touche le clergé, le moine de Saint-Gall s’était attendu à de tels reproches, il s’excuse en plusieurs endroits de la liberté de ses récits, déclare qu’il n’en dirait pas tant s’il ne comptait sur la protection de l’empereur à la demande duquel il écrit, et laisse entrevoir que, s’il osait, il en dirait bien davantage.
Mais, quant à Charlemagne, le moine anonyme est, à coup sûr, fort loin de prévoir qu’on puisse l'accuser d’avoir voulu ternir sa gloire. Il l’admire autant que l’ont a pu faire, au XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècle, les plus monarchiques érudits, et en recueillant, sur ce prince, les anecdotes que lui ont racontées les contemporains, il est fermement convaincu qu’il rassemble et prouve tous ses titres aux respects de la postérité.

Mais la flatterie, qui bien souvent descend au tombeau avec ceux qu’elle a vantés, devient quelquefois au contraire, à mesure que le temps s’écoule, plus absolue et plus exigeante. Un moine du IXe siècle ne partage point, sur les actions et les vertus d’un empereur, la susceptibilité des Bénédictins modernes.

Que Charlemagne ait commis des cruautés, qu’il se soit entouré de concubines,
qu’il ait traité cavalièrement quelques évêques, un pauvre reclus de Saint-Gall ne songe point à s’en indigner, ne le remarque même pas, ses oreilles et ses yeux sont fort accoutumés à de tels spectacles, et il se serait indigné à son tour s’il avait entendu prétendre que son héros est déshonoré par quelques faits de cette sorte... Son admiration, à la fois moins ombrageuse et plus robuste, n’en est nullement troublée, et pour regarder Charlemagne comme le plus clément et le plus sage des rois, il ne soupçonne pas qu’il eût besoin de taire ce qui, au dire de dom Bouquet, nous donne aujourd’hui de ce grand homme des sentiments peu avantageux.

C’est précisément par cette peinture naïve de son temps et de son héros que l’ouvrage du moine de Saint-Gall mérite toute notre attention. Qu’il ait voulu écrire un panégyrique de Charlemagne, cela n’est pas douteux, mais sa flatterie est contemporaine et ne s’épouvante ni de la brutalité des actions, ni de la grossièreté des mœurs, ni de la trivialité des plaisanteries, car elle ne s’en doute même pas.
Il se peut aussi que, parmi les anecdotes recueillies par l’élève d’Adalbert, beaucoup soient controuvées, il se peut que le vieux soldat de Charlemagne, retiré auprès d’une abbaye, ait charmé son repos en racontant à un enfant des aventures embellies ou défigurées, à dessein ou de bonne foi mais ce qui nous importe le plus maintenant, ce n’est pas l’exactitude scrupuleuse de ses souvenirs, c’est leur ensemble, c’est l’état général des mœurs qu’ils nous révèlent, et qui ne s’invente point.
Authentiques ou altérées, vraies ou fausses même, les anecdotes du moine de Saint-Gall sur le caractère et la vie de Charlemagne ne peuvent manquer de nous intéresser vivement, car c’était là ce qu’on disait, ce qu’on racontait de lui , soixante et dix ans après sa mort.
Quant aux erreurs, historiques ou chronologiques, on n’en rencontre guère plus dans cet ouvrage que dans les autres écrits du temps.
La vie de Charlemagne par Eginhard, le plus soigné et le plus complet des monuments contemporains, n’en est point exempte, elles fourmillent dans les chroniques les plus sèches et qui semblent exclusivement destinées à placer sous la rubrique de chaque année les événements les plus importants. Il est donc absurde de s’en prévaloir pour refuser toute créance à un écrivain qui, se montre d’ailleurs informé de plusieurs faits que nous ignorerions sans lui.
Malgré leur dédain, les érudits se sont appliqués à découvrir le nom de cet écrivain et n’y ont point réussi.
Goldast croit que c’est Notker le bègue, moine de Saint-Gall, dont il nous reste quelques écrits et qui meurt dans cette abbaye en 912.
Duchesne et dom Rivet ont rejeté cette opinion comme incompatible avec l’âge qu’en 884 l’auteur lui-même semble s’attribuer. Basnage et dom Bouquet au contraire se montrent disposés à l’adopter.
Quoi qu’il en soit, cet ouvrage est un des monuments les plus curieux et les plus instructifs que le IXe siècle nous ait transmis.


Saint-Jean Chrysostôme (347-407) déclare que le chant des hommes n'est qu'un écho, une imitation de celui des anges, que c'est dans le ciel que la musique a été inventée... Ce thème fournit à d'innombrables peintres un de leurs motifs préférés, les anges musiciens. Les anges remplacent les Muses !
  • L'année liturgique reproduit la vie du Christ autour de deux grandes fêtes majeures : la Nativité (fête de Noël) et la Résurrection (fête de Pâques). L'année est ponctuée de diverses fêtes ayant chacune certains caractères spécifiques.
  • Le monastère est un lieu consacré, retiré de l'espace public (il offre le droit d'asile). Il est situé hors du temps humain (anticipation du royaume chrétien « qui n'est pas de ce monde »). La journée s'organise autour de l'office des Heures qui rythme les temps de prières collectives du monastère.
C'est aux chantres que revient la tâche de faire exécuter le chant des psaumes et des hymnes, soit pour l'office des Heures, soit pour les cérémonies collectives qui ont lieu à l'église et dont la messe constitue le moment privilégié. Dans ce dernier cas, le chant devient un auxiliaire important de l'évangélisation des peuples qui, peu à peu, sont intégrés à l'ensemble occidental.

Dans un premier temps, les chantres utiliseront les longs mélismes du chant à vocalises comme support musical des nouvelles paroles. On appellera ces petits textes, des « prosules » ou petites proses.
  • Cette pratique est attestée dès le IXe siècle, alors que les incursions Normandes dans le nord de l'Europe poussent une marée de réfugiés dans les terres, dont ce moine de Jumièges (Rouen) qui trouve refuge au monastère de Saint-Gall en Suisse, lui et son précieux antiphonaire.
  • Les moines de Jumièges, pour s'aider à mémoriser les longues vocalises de l'Alleluia avaient eu l'idée de les munir de paroles. Notker le Bègue (840-912), moine de Saint-Gall, voit l'antiphonaire et comprend toutes les potentialités de ce procédé. Il est difficile, en effet, de retenir les longs phrasés mélismatiques du plain-chant, alors l'idée de doter ces passages de petits textes qui en faciliteront la mémorisation devient vite très populaire.
  • Saint-Gall sera, jusqu'au XIe siècle, une centre culturel de première importance où se constitue un vaste répertoire de compositions liturgiques.

Des faits et gestes de Charles le Grand, roi des Francs et ...
remacle.org/bloodwolf/historiens/eginhard/charles.htm
Goldast croit que c'est Notker le bègue, moine de Saint-Gall, dont il nous reste quelques écrits et qui mourut dans cette abbaye en 912. ..... L'ingénieux Charles ayant, une certaine année, passé, soit à Trèves, soit à Metz, les fêtes de la ...
Biographie universelle des musiciens et bibliographie ...
books.google.fr/books?id=Bs09AAAAcAAJ
François-Joseph Fétis - 1841 - ‎Music
NOTKER ou NOTGER, surnommé Balbulus (le Bègue), à cause de la difficulté qu'il éprouvait à parler, naquit à Heiligcn, près de l'abbaye de Saint-Gall, où il étudia sous les moines Marcel et Ison. ... On croit qu'il devint abbé de Saint-Gall , mais on ignore en quelle année. Il mourut le 6 avril 912 , et fut canonisé en 1514.
Notker le bègue (v. 840-912) - Musicologie.org
www.musicologie.org/Biographies/n/notker_le_begue.html
Béatifié en 1512. Moine de l'abbaye de Saint-Gall en Suisse. Il est l'élève d'Ison et de l'Irlandais Moengall, ancien abbé de Bangor, dont il commente les textes.
Termes manquants : année

Le chant liturgique - Découvrir la musique médiévale
https://sites.google.com/site/.../le-chant-liturgique
Le temps des chrétiens s'organise désormais autour de l'année liturgique et le chant .... Notker le Bègue (840-912), moine de Saint-Gall, voit l'antiphonaire et ..



913... EN REMONTANT LE TEMPS

15 NOVEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 913 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L’ÉPHÉMÈRE ET INCOMPÉTENT BASILEUS ALEXANDRE III


Alexandre (en grec Αλέξανδρος, Alexandros, né le 23 novembre 870, mort le 6 juin 913) est coempereur Byzantin de 879 à 912, sous les règnes de son père Basile Ier et de son frère aîné Léon VI, puis seul du 11 mai 912 au 6 juin 913.

Alexandre est un fils de Basile Ier et d'Eudoxie Ingérina.
Cruel et ivrogne, il s'emploie à prendre le contre-pied de son frère Léon VI, refusant d'honorer les traités et les tributs conclus par ce dernier, notamment avec les Bulgares.

Il rappelle le patriarche Nicolas Ier, déposé par Léon VI, un des premiers actes du nouveau basileus est d'exiler Euthyme au couvent d'Agathos. qui s'efforce de purger la hiérarchie de l'Église afin d'en éliminer les évêques et les prêtres ayant des sympathies pour le patriarche Ignace.
La plupart des prêtres démis refusent cependant de quitter leurs fonctions, obligeant ainsi Nicolas à revenir sur sa décision.

Alexandre meurt le dimanche 6 juin 913. Avant de mourir, il a désigné comme tuteurs de Constantin VII : le patriarche Nicolas Mystikos, les magistroi (les grands magitrats regissant le palais) Étienne et Jean Elada, le recteur Jean et 2 de ses favoris, les patriciens Basilitzès et Gabrielopoulos.

Alexandre III (912 à 913) – Alexandre III, né en 870, n’avait été que co-Empereur, jusqu’à la mort de son frère Léon VI.
Alexandre III est resté dans l’ombre jusqu’à 912, car il n’est pas fait pour servir efficacement l’Empire Byzantin.

Décrit par les chroniqueurs comme cruel et débauché, l’Empereur n’a de cesse de casser les traités passés par son prédécesseurs. Cependant, Alexandre III ne reste pas longtemps au pouvoir, car il meurt en juin 913. C'est donc son neveu, Constantin VII, qui monte sur le trône.

Il met cependant en place un conseil de régence, dirigé par Nicolas Ier Mysticos (Zoé, la mère de l’enfant, en est exclue, et envoyée dans un couvent.).
Dans un premier temps, Nicolas Ier Mysticos s’acquitte convenablement de sa tâche. Cependant, il est écarté du pouvoir après avoir conclu un traité avec Siméon, tsar des Bulgares (cet accord étant jugé trop défavorable au Byzantins, selon le conseil de régence.).

Zoé est alors rappelée, et décide de poursuivre la lutte contre les Bulgares. Cependant, malgré les tentatives du général Léon Phocas, les Byzantins doivent à nouveau reculer face à leurs ennemis (915.).


Euthyme déposé du patriarcat, malgré sa conduite irréprochable, malgré sa douceur envers ses adversaires, n'arrive pas à rallier autour de lui tous les nico- laïtes. Certaines sévérités impériales, qu'il essaie vainement d'écarter, ont pour résultat de prolonger le schisme au sein de l’Église Byzantine. Au risque d'augmenter les divisions, et au mépris d'une démission plusieurs fois réitérée, l'exilé de Galacrène n'attend qu'une occasion favorable de reprendre le siège patriarcal. Cette occasion ne se fait pas longtemps attendre.

En mai 912, Léon meurt, laissant le trône à son frère Alexandre, un incapable livré au vin et à la débauche.
Euthyme est loin de tenir à la dignité patriarcale. Pour le bien de la paix, il veut donner une démission officielle. Les métropolites qui lui sont fidèles l'en empêchent : « Si vous faites cela, lui dit Aréthas de Césarée, vous entendrez dire par tout le monde : Le mercenaire prend la fuite, parce qu'il est mercenaire et qu'il n'a cure des brebis. » Le patriarche déclare alors qu'il est prêt à verser son sang pour l’Église, il craint seulement que sa résistance ne pousse ses adversaires à des actes de violence. Ses prévisions ne tardent pas à se réaliser. Irrité de ne pas recevoir la démission écrite d'Euthyme et des siens, qu'un ordre impérial leur réclame, le patriarche Nicolas obtient tout pouvoir contre les opposants. Il s'attaque d'abord à 5 métropolites, qu'il essaie de perdre par d'indignes procédés. Puis il tourne sa fureur contre son rival :
Il le fait amener au palais de Magnaure pour lui infliger, comme à un misérable intrus, l'outrage d'une dégradation solennelle. Les sénateurs sont invités à la séance, mais ayant appris le but de la réunion, la plupart s'esquivent. Voyant leurs places vides, le patriarche Nicolas a l'impudence de les offrir à des députés Sarrasins arrivés naguère de Syrie pour traiter avec le basileus.

Comme le dit Aréthas, de pareils spectateurs conviennent bien au drame qui va se dérouler, et dignes des acteurs.

L'attitude d'Euthyme devant son juge est celle du Christ devant Caïphe. L'âme sereine, le visage calme, rayonnant de la double majesté de l'âge et de la sainteté, il ne se laisse point intimider par la violente apostrophe que lui lance le patriarche Nicolas, le traitant de sot personnage, de charlatan, d'adultère.

Celui-ci réplique avec une vigoureuse franchise, lui rappelle ses 3 démissions et se déclare prêt à le convaincre d'injustice. Au comble de la fureur, Le patriarche Nicolas n'a aucune envie de continuer le dialogue, il ordonne aussitôt de dépouiller l'ex-patriarche de ses vêtements sacerdotaux... Ceux qu'il a désignés pour cette besogne s'en acquittent avec une brutalité inouïe, qui charge à jamais devant l'histoire la mémoire de celui qui est l'auteur responsable de ces indignités.

Après avoir enlevé un à un au saint vieillard les vêtements sacrés, les avoir mis en pièces et foulés aux pieds, les agents du patriarche s'en prennent à Euthyme lui-même, lui arrachent la barbe, le renversent à terre, le frappent à coups de pied et à coups de poing et le couvrent de crachats.

A peine vient-on de le relever pour lui faire subir un interrogatoire, qu'un nommé Jean, de taille gigantesque et de force herculéenne, lui administre, sur un signe de Nicolas le patriarche, deux formidables soufflets qui lui font tomber deux dents. En même temps, un violent coup de poing sur la nuque lui fait perdre connaissance, et, sans le secours d'un assistant nommé Pétronas, qui le reçoit dans ses bras, il aurait roulé jusqu'au bas des degrés du palais, et serait probablement mort sur le coup.

Et dire qu'à ces brutalités le patriarche Nicolas a le courage d'ajouter d'amères dérisions, auxquelles le saint vieillard ne répondit bientôt que par un silence plein de dignité ! Une sentence de réclusion dans le couvent d'Agathos est pour Euthyme la conclusion de cette scène scandaleuse.

Après cet exploit, Nicolas va triomphalement célébrer les saints
mystères à Sainte-Sophie, non sans avoir auparavant chassé les prêtres d'Euthyme, renversé leur sacrifice, répandu le Saint Chrême et lavé l'autel à grande eau. A tous les clercs censurés par son prédécesseur il accorde sans examen une pleine absolution... Le prêtre Thomas, qu'il avait lui-même excommunié pour avoir béni le quatrième mariage de Léon VI, obtient sa grâce simplement parce qu'il déblatère contre : Euthyme.

Dans sa rage, le patriarche n'épargne même pas un pauvre ânon au service des euthymiens... Il veut faire étrangler la bête sur le champ. Comme on lui représente l'odieux d'une pareille exécution, il se contente de faire attacher au cou de l'animal une pancarte déclarant traîtres au basileus et au patriarche Nicolas quiconque donnera à manger ou à boire à l'innocente bête.

Le dimanche qui suit, le patriarche Nicolas réunit en synode les métropolites de son parti et lance l'excommunication non seulement contre Euthyme, mais encore contre tous ceux qui ont accepté sa communion, l'ont consacré, ont concélébré ou ont été ordonnés par lui.
L'évêque de Rome (pape tombe comme les autres sous l'anathème. Son nom est rayé des diptyques. Pour l'y replacer, le patriarche Nicolas exige de lui la condamnation expresse des quatrièmes noces de Léon VI . Rome laisse sans réponse ses lettres arrogantes, et ce n'est qu'en 923 que l'union est rétablie dans des conditions encore mal connues. Disons en passant que celui qui manifeste tant de zèle contre les quatrièmes noces de Basileus bénit le mariage adultère d'Alexandre III avec une concubine, et enferme dans un monastère, malgré ses protestations, l'épouse légitime ainsi que sa mère.

Quant à Euthyme, retiré au couvent d'Agathos, il reprend tranquillement sa vie d'ascète. Pleinement résigné à la volonté divine, il répète constamment ces paroles : « Que la volonté du Seigneur soit faite, que son saint nom soit béni ! » Après la mort d'Alexandre (7 juin 913), une occasion s'offre à lui de remonter sur le siège patriarcal. Voici en quelles circonstances :

Parmi les tuteurs donnés au jeune Constantin Porphyrogénète par le basileus défunt, se trouve le patriarche Nicolas. Celui-ci croit bien faire d'appeler à Constantinople, menacée par les Bulgares, Constantin Doucas, fils d'Andronic, pour l'associer à l'empire. Constantin arrive avec quelques cavaliers, montrant à tout le monde le billet que le patriarche lui a écrit. Le patriarche ne lui pardonne pas cette indiscrétion, il ameute le peuple contre lui, le représentant comme un rebelle... Une bataille sanglante s'engage autour du palais, elle coûte la vie à plus de 800 personnes.

Constantin Doucas a la tête tranchée. Après ce carnage, dont il peut bien se dire responsable, le patriarche tourne sa fureur contre la mère du jeune empereur, Zoé, quatrième épouse de Léon VI. La chasse du palais, puis quelque temps après, lui coupe la chevelure et en fait une religieuse sous le nom d'Anna... Il aimait à l'appeler sa fille spirituelle, et comme l'ancienne impératrice supportait mal le régime monastique, il lui accorde la permission de faire gras.

On devine que Zoé ne trouve pas la plaisanterie à son goût. Elle réussit à soudoyer une petite troupe de cinquante hommes, qui se présentent un jour en armes au palais pour s'emparer du patriarche Nicolas. La frayeur de celui-ci est extrême. Il s'enfuit à Sainte-Sophie, d'où il ne veut bouger 22 jours durant. C'est alors que l'impératrice fait offrir à Euthyme le trône patriarcal : « Oublions le passé, dit-elle. Reprends ton siège et consens à proclamer mon nom à l'église avec celui de mon fils.
Celui qui exerce actuellement le saint ministère n'est pas à nos yeux un véritable évêque. C'est un scélérat et un brigand. Sans retard, ô mon père, seigneur et maître, regagne ton couvent de Psamathia, et là nous viendrons te prendre. »

Les évêques et les prêtres persécutés par le patriarche Nicolas accourent en foule à Agathos joindre leurs instances à celles de l'impératrice. Mais toute ambition et tout désir de vengeance sont éteints dans le cœur du saint prélat... A Zoé, il répond par un petit sermon sur la vanité des choses d'ici-bas.
A ses partisans, il déclare qu'il préfère le trône de la pénitence au trône patriarcal.
Il leur prédit en même temps, sur la foi d'une révélation que lui a faite le patriarche Saint Ignace, que leurs sièges leur seront rendus par celui qui le leur à ôté dans la dixième année du règne du jeune Constantin... Cette prophétie se réalise à la lettre.

En 921, par les soins de Romain Lécapène, associé à l'empire, Nicolaïtes et Euthymiens se réconcilient et publient un décret proscrivant les quatrièmes noces, mais reconnaissant implicitement la légitimité de la dispense accordée à Léon le Sage.
Sur le refus d'Euthyme de remonter sur son siège, Zoé est bien obligée de s'accommoder du patriarche Nicolas mais elle pose ses conditions... Le patriarche doit consentir à ne plus venir au palais sans y être appelé, et à proclamer à l'église le nom de l'impératrice, ce qu'Euthyme, nous l'avons vu, n'avait jamais consenti à faire. Nicolas ne peut s'empêcher d'admirer le désintéressement et la grandeur d'âme de son rival. Il est dès lors mieux disposé à son égard, et, loin de réaliser son projet de l'envoyer dans un exil plus lointain, il le rappelle au couvent de Psamathia sans l'opposition de son synode. Il prend l'habitude d'aller lui faire de fréquentes visites au monastère d'Agathos, et se déclare prêt à lui fournir tout ce qu'il désire.

Un jour même, on en vient aux explications. Euthyme rappelle la conduite irréprochable qu'il a tenu envers le patriarche en titre. Celui-ci essaie vainement de justifier ses procédés... Au souvenir de la scène de la Magnaure, il baisse la tête et garde le silence. L'entrevue se termine par des agapes fraternelles.
Le 28 juillet 917, 9 jours avant la mort d'Euthyme, le patriarche Nicolas se rend pour la dernière fois au couvent d'Agathos, répondant à l'invitation du saint vieillard. Il le trouve gravement malade et pouvant à peine parler. Il se passe alors entre les 2 patriarches une scène bien touchante. Se soulevant péniblement sur son lit de douleur, Euthyme demande humblement pardon àNicolas. Tout confus, celui-ci se prosterne à terre en disant : « C'est à toi plutôt de me pardonner tout le mal que je t'ai fait avec tant de noirceur. »
« Et pendant plusieurs heures, dit le biographe d'Euthyme, c'est merveille de voir les 2 patriarches se demander mutuellement pardon. » Ils se l'accordent, et, tout en larmes, se disent le dernier adieu.
Euthyme emploie les derniers jours qui lui restent à vivre à régler les rapports réciproques de ses deux couvents de. Psamathia et d'Agathos, et à donner à ses moines les instructions finales.

Il les exhorte vivement à la charité fraternelle et à la prière incessante, se recommande à leur pieux souvenir pour obtenir de Dieu une pleine rémission de ses fautes et leur promet le secours de son intercession, une fois qu'il sera au ciel. C'est le 5 août 917 qu'il rend sa belle âme à Dieu, après 65 ans de vie monastique.

Il a demandé à être enterré à Psamathia, dans l'église du couvent, au-dessous du tombeau du saint confesseur Pierre de Gordorynie, pour
lequel il a une dévotion particulière. On ne peut sur-le-champ- se conformer à son désir.
Le patriarche Nicolas est disposé à permettre l'ensevelissement à Psamathia, mais ses métropolites s'y opposent et lui font remarquer qu'une pareille concession sera considérée par tout le monde comme un désaveu de la conduite tenue à l'égard de son rival. Ce n'est qu'à la veille ou après la réconciliation des Nicolaïtes et des Euthymiens, en 921, que le corps du défunt peut être transféré en grande pompe du couvent d'Agathos à celui de Psamathia. C'est à cette occasion qu'Aréthas de Césarée prononce l'oraison funèbre dont il a été parlé.

Naissance d'Alexandre III
Alexandre III naît en 870, fils de Basile Ier le Macédonien.

Mort de Basile Ier le Macédonien Empereur byzantin
Léon VI le Sage Empereur byzantin
Alexandre III Co Empereur byzantin
Stylianos Zaoutsès Maître des offices et logothète du drome

Basile Ier le Macédonien meurt en 886, à l'âge de 73 ans après un règne de 19 ans il laisse un traité de « l'Art de régner » adressé à son fils Léon VI le Sage, il devient empereur byzantin en 886 et doit théoriquement partager le pouvoir avec son frère Alexandre III.
La frivolité de ce dernier conduit Léon à exercer seul le pouvoir impérial.
Dès son avènement, Léon VI le Sage nomme Stylianos Zaoutsès Maître des offices et logothète du drome. (Dans la terminologie byzantine, la fonction de logothète désigne au départ une responsabilité d'ordre financier. La charge de logothetes tou dromou ou « Logothète de la Course » ou encore « Logothète du Drome » dérive de celui de Curiosus cursus publici praesentalis, qui dépend du bureau du Maître des Offices).

A en croire nos manuels, ceux d’hier et plus encore ceux d’aujourd’hui, l’héritage de la Grèce et de Rome est complètement ignoré dans notre monde occidental, de la chute de l’empire Romain et du développement du christianisme jusqu’à la « Renaissance » : Nuit du Moyen Âge, mille ans d’obscurantisme !

Et d’affirmer, du même coup, que les auteurs de l’Antiquité ne sont connus que par l’intermédiaire des Arabes, traducteurs appliqués, seuls intéressés, seuls capables d’exploiter et de transmettre cette culture que nos clercs méprisaient.

Parler d’« Arabes » est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabes, lettrés et traducteurs, sont certainement bien moins nombreux que les Persans, les Égyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. La plupart des textes Grecs ont d’abord été traduits en langue syriaque, parler araméen de la ville d’Edesse, qui a largement survécu à l’islam et ne disparaît qu’au XIIIe siècle.

Au temps d’al Ma’mum, septième calife abbasside (813-833), Hunan ibn Isbak, le plus célèbre des hellénistes, hôte privilégié de la Maison de la Sagesse à Bagdad, est un chrétien. Il a longtemps parcouru l’Asie Mineure pour y recueillir des manuscrits Grecs, qu’il traduit ou fait traduire sous sa direction.

Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède, qui, au temps des califes de Cordoue, ont étudié et fait connaître les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale (comme plusieurs autres et nombre de monastères) a déjà, sous les rois barbares, bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maîtres.
On veut nous faire croire aux pires sottises et l’on nous montre des moines, copistes ignares, occupés à ne retranscrire que des textes sacrés, acharnés à jeter au feu de précieux manuscrits auxquels ils ne peuvent rien comprendre. Pourtant, aucun témoin, aux temps obscurs du Moyen-Âge, n’a jamais vu une bibliothèque livrée aux flammes et nombreux sont ceux qui, au contraire, parlent de monastères rassemblant d’importants fonds de textes anciens. Il est clair que les grands centres d’études grecques ne se situent nullement en terre d’islam, mais à Byzance. Constantin Porphyrogénète, empereur (913-951), s’est entouré d’un cercle de savants, encyclopédistes et humanistes, les fresques des palais impériaux content les exploits d’Achille et d’Alexandre. Le patriarche Photius (mort en 895) inaugure, dans son premier ouvrage, le Myriobiblion, une longue suite d’analyses et d’exégèses d’auteurs anciens. Michel Psellos (mort en 1078) commente Platon et tente d’associer le christianisme à la pensée Grecque.

Nulle trace dans l’Église, ni en Orient ni en Occident, d’un quelconque fanatisme, alors que les musulmans eux-mêmes rapportent nombre d’exemples de la fureur de leurs théologiens, et de leurs chefs religieux contre les études profanes. Al-Hakim, calife fatimide du Caire (996-1021), interdit les bijoux aux femmes, aux hommes, les échecs, et aux étudiants, les livres païens.
A la même date, en Espagne, al-Mansour, pour gagner l’appui des théologiens (musulmans), fait brûler par milliers les manuscrits Grecs et Romains de la grande bibliothèque de Cordoue. L’Occident chrétien n’a connu aucune crise de vertu de ce genre.
Les « Arabes » ont certainement moins recherché et étudié les auteurs Grecs et Romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant, bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds de textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire Romain et laissés en place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre Sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople maintiennent et renforcent toutes sortes de liens intellectuels. Dans l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles, recueillent des livres anciens pour leurs bibliothèques. Ce pays d’Ibérie sert de relais sur la route de mer vers l’Armorique et vers l’Irlande, où les moines, là aussi, étudient les textes profanes de l’Antiquité.

Peut-on oublier que les Byzantins ont, dans les années 550, reconquis et occupé toute l’Italie, les provinces maritimes de l’Espagne et une bonne part de ce qui avait été l’Afrique Romaine ? Que Ravenne est restée Grecque pendant plus de 200 ans, et que les Italiens appellent cette région la Romagne, terre des Romains, c’est-à-dire des Byzantins, héritiers de l’empire Romain ?

Byzance est la source majeure de la transmission

Rien n’est dit non plus du rôle des marchands d’Italie, de Provence ou de Catalogne qui, dès les années Mille, fréquentent régulièrement les escales d’Orient, et plus souvent Constantinople que Le Caire. Faut-il les voir aveugles, sans âme et sans cervelle, sans autre curiosité que leurs épices ? Le schéma s’est imposé, mais c’est à tort.

Burgundio de Pise, fils d’une riche famille, a résidé à Constantinople pendant 5 années, de 1135 à 1140, chez des négociants de la ville. Il en a rapporté un exemplaire des Pandectes, recueil des lois de Rome, rassemblé par l’empereur Justinien, conservé pieusement plus tard par les Médicis dans leur Biblioteca Laurenziana. Fin helléniste, il a traduit les ouvrages savants de Gallien et d’Hippocrate et propose à l’empereur Frédéric Barberousse un programme entier d’autres traductions des auteurs Grecs de l’Antiquité. Cet homme, ce lettré, qui ne doit rien aux Arabes, a eu de nombreux disciples ou émules, tel le chanoine Rolando Bandinelli, qui devient pape en 1159 (Alexandre III).
Rendre les Occidentaux tributaires des leçons servies par les Arabes est trop de parti pris et d’ignorance : Rien d’autre qu’une fable, reflet d’un curieux penchant à se dénigrer soi-même.

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de M Jugie - ‎1913
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Chronologie de l'empire romain d'Orient (Byzance)
www.e-chronologie.org/moyen-age/empire-byzantin
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